beleg26 dit:J'interviens pour souligner la première intervention pertinente de LoneCat sur ce topic, une intervention qui replace les choses dans le contexte historique.
L'Espagne, le Portugal et la Grèce ne sont rien de moins que les 3 dernières dictatures de l'Europe Occidentale. L'Europe leur a permis d'éprouver leur nouvelles institutions et d'accroître leur niveau de vie. Cela à pris du temps. J'ai passé un mois au Portugal en 86 et je peux vous assurer que le standard de vie des campagnes et petits ports de pêche était proche de ce qu'il est aujourd'hui au Maroc.
Ce que leur a permis l'euro par contre, je n'en sais trop rien. On ne fait jamais deux fois la même expérience dans la vie et pour savoir quelle serait la situation aujourd'hui sans l'euro, il n'aurait pas fallu le mettre en place. Et si on ne l'avait pas mis en place on ne pourrait pas savoir grand chose de notre situation avec l'euro.
Les problèmes suivants sont réels:
L'euro empêche l'utilisation du levier de la dévaluation monétaire (le jeu préféré de la Chine)
Oh, le troll velu: mes précédente interventions étaient tout à fait pertinentes elles aussi

Pour les trois pays cités, non seulement l'accroissement du niveau de vie a été très élevé, mais il a été aussi très rapide (nous sommes donc en léger désaccord sur la vitesse). Et cet accroissement a globalement bénéficié aux autres pays européens. Aujourd'hui on retrouve des phénomènes comparables pour les pays de l'Est, et c'est une excellente chose. La crise violente que l'on se prend dans la tronche n'est pas directement lié ni à la monnaie ni à l'Europe mais à des choix politiques et à la finance devenue folle.
On peut imaginer ce qui se serait passé si l'Euro n'avait pas été mis en place, car ça rejoint ton problème réel number one. Leur monnaie aurait été fortement dévaluée, une crise politique et sociale terrible ce serait abattue sur eux, avec un fort risque de coup d'état. Le fait que l'€ existe, empêche les autres états de les laisser tomber. Ils subissent une crise politique et sociale terrible, mais il n'auront pas la dictature. Et ça impose à l'Europe de se doter de mécanismes nouveaux et indispensables.
Ton problème réel ne se pose que pour les "dévaluations compétitives" entre états de la zone euro, qui étaient assez désastreuses et les attaques spéculatives contre des monnaies. La "force de l'€" est très relative: parles-en aux Suisses ...
Pour les autres problèmes réels, je crois bien que je suis d'accord. Beurk, manquerait plus que ce sujet tourne au consensuel

Ciao,
LoneCat