Grunt dit:C'est assez thématique note, puisque si j'ai bien saisi Louisbourg était un noeud d'attaque important, et que les anglais se sont fait repoussés de ce côté, pour ensuite aller ailleurs.
Non en fait les Anglais ont bien pris Louisbourg, en venant par mer d'Halifax, en 1758. La forteresse de Louisbourg était le point-clef, qui menaçait l'entrée dans l'embouchure du Saint-Laurent pour les navires Anglais. Une fois Louisbourg tombée, les Anglais ont pu aller assiéger Québec en 1759. Après 3 mois de siège tout s'est joué en une bataille de quelques minutes au bas des murailles de la ville, qui s'est conclue par une victoire anglais, et la mort des deux commandants des troupes, Wolfe côté anglais et Montcalm côté français. La reddition de Québec a eu lieu quelques jours plus tard, Montréal a suivi l'année d'après.
Du coup la prise de Louisbourg puis de là le siège de Québec ça reproduit la réalité historique.
A l'intérieur des terres il n'y avait pas eu de percée décisive, les Anglais sont allés jusqu'à Fort William Henry, les Français se sont retranchés à Ticonderoga.
Je m'étais intéressé à ce conflit après avoir fait quelques parties de Wilderness War, un wargame card-driven nettement plus costaud que AFAoS, mais excellent lui aussi. Du coup on retrouve la justification historique des cartes de AFAoS. Par exemple la carte
Indian Leader côté anglais, c'est William Johnson, qui était en quelque sorte l'agent de liaison des anglais avec les indiens. Commandant les milices indiennes, il connaissait bien la langue et les traditions des Mohawks, et a même eu semble-t-il de nombreux enfants dans la tribu. Mais globalement surtout au début du conflit les indiens étaient plutôt du côté français.
La carte
Intendant du Français, c'est François Bigot, l'intendant totalement corrompu de la Nouvelle France, qui détournait une grande partie des envois provenant de France, et qui était capable de fournir à peu près n'importe quoi aux colons qui avaient les moyens de payer.
Ou encore la compagnie de Rangers du Major Rogers, et la participation des Coureurs des Bois côté français. Je trouve phénoménale la façon dont Wallace a réussi à retranscrire le contexte de ce conflit, avec un système relativement simple et deux decks très bien étudiés.