Grunt dit:Est-ce un défaut que l'Anglais soit plus facile à jouer et défonce un Français qui n'y fiait pas gaffe. Pour moi ça fait partie de la tension, et de l'histoire que nous raconte le jeu.
Sauf que là en l'occurence ce n'est pas le cas. Lorsque je perds face à un anglais qui fait ce mouvement (et je parle bien de ce mouvement particulier) je perds parce que je n'ai pas eu de chance. Face à un mouvement automatique qui peut mener automatiquement à la victoire je ne peux qu'opposer un mouvement aléatoire qui va aléatoirement me permettre de contrer. Et qui sera loin de m'assurer la main mise sur la partie.
Oui mais tu en as fait combien de parties où on t'a fait ce mouvement? Moi une, et le Français a gagné. Du coup je ne sais pas quoi te dire: j'ai eu de la chance, je ne saurais même pas l'analyser (parce que je pense que ça n'est pas simple). Je ne comprends comment tu peux être aussi catégorique.
J’ai fait une soirée de parties mains ouvertes avec un pote, 4 parties :
- 1 fois il est parvenu à fortifier Louisbourg - 1 fois il perd Quebec - 2 il fortifie Quebec, mais perd Louisbourg.
On a peut être pas traité tous les cas (on a au moins traité tous les cas à disposition sur le moment). En revenant en arrière sur les mouvements etc etc etc, donc au final ce n’est pas 4 parties mais beaucoup plus.
Le soucis n’est pas là. Le soucis est toujours l’opposition “aléatoire” face à la constance Britannique. Même si tu connais la réponse approprié tu n’es pas toujours en mesure de la confronter, et c’est loin d’être le cas.
Au final, on joue de manière courtoise, on s’interdit de jouer un deck opti d’un coté comme d’autre.
@Djoul, je pense que sans être particulièrement ampli de prétention on peut admettre que l’on peut étudier les différentes solutions possibles. En se défaisant de la contrainte des cartes puis plus tard y ajouter à nouveau les cartes pour voir dans quelles conditions on se retrouve avec des cas favorables.
Par contre il est particulièrement prétentieux de penser que le tirage des cartes permet ne serait ce que 50% du temps de contrer ce mouvement.
Il n’y a pas 50 solutions possibles de toute manière :
Tu as face à toi un rouleau compresseur :
- Les raids sont auto exclus - Soit tu vas plus vite que lui sur Boston - Soit tu mets fin à la partie avant qu’il ne te prenne Quebec - Soit tu arrives à le bloquer. (en pratique c’est la même solution que précédemment).
Shindulus dit:Par contre il est particulièrement prétentieux de penser que le tirage des cartes permet ne serait ce que 50% du temps de contrer ce mouvement.
Non non et c'est bien que tu précises le contexte. Maintenant tu as introduit l'artillerie pour le Français à quel moment dans ces parties?
Parfois avant le premier mélangeage, genre premiers tour “chanceux”, tanneur à 6 ou 8, permettant de repiocher rapidement. Parfois avant le second. Parfois jamais. (parce que ce n’est pas la solution la plus stable pour contrer l’anglais).
Shindulus dit:Le soucis n'est pas là. Le soucis est toujours l'opposition "aléatoire" face à la constance Britannique. Même si tu connais la réponse approprié tu n'es pas toujours en mesure de la confronter, et c'est loin d'être le cas.
Je ne suis pas sûr d'avoir compris (j'ai mal au crane) mais si l'issue est aléatoire, elle l'est pour les deux joueurs, elle est due à l'aspect wargame du jeu : avec les mêmes ressources, un coup tu gagnes, un coup tu perds. C'est le jeu. Dans le contexte de ce jeu (un conflit historique), ça a un sens. Dans le contexte, d'un jeu abstrait comme Dominion, je trouve que ça retire tout intérêt au jeu.
Si vous relisez les conseils que j'ai donné il y a déjà un bon moment, vous verrez que j'ai toujours qualifié cette stratégie anglaise tout militaire d'hasardeuse, et c'est pourquoi je recommande au bout d'un moment de basculer vers une stratégie de colonisation. Ce qui est délicat pour l'Anglais, c'est de préparer cette bascule depuis le début de la partie en développant ses villages en villes peu à peu. C'est pour cette raison que je dis que le jeu anglais est en réalité plus difficile que le jeu français. Il y a un équilibre délicat à trouver entre développement et pression militaire.
pyjam dit:Je ne suis pas sûr d'avoir compris (j'ai mal au crane) mais si l'issue est aléatoire, elle l'est pour les deux joueurs, elle est due à l'aspect wargame du jeu : avec les mêmes ressources, un coup tu gagnes, un coup tu perds.
On y est presque . Ce fin équilibre qu'il y a effectivement dans le jeu avec les tirages que l'on va avoir, où l'on est en permanence à la recherche de la meilleur action celle qui vaut le plus de points que ce soit à court terme ou moyen terme, n'est plus présent coté anglais dans ce cas.
Le coté aléatoire n'est généré que par le jeu aléatoire du Français.
Le switch entre colonisation et militaire n'est de plus pas si "lent" que cela si tu reprend l'exemple de deck que j'ai montré dans un de mes posts précédent, tu te retrouves avec un anglais qui se développe sur terre de manière très compétitive. (en utilisant la même mécanique "abusive")
Mais bon un Anglais qui a fait main basse sur la nouvelle écosse il n'a plus qu'à transformer ses villages en villes le plus rapidement possible, face à un français qui décide de s'étendre vers les grand lacs du moins.
Shindulus dit:Parfois avant le premier mélangeage, genre premiers tour "chanceux", tanneur à 6 ou 8, pour permettant de repiocher rapidement. Parfois avant le second. Parfois jamais. (parce que ce n'est pas la solution la plus stable pour contrer l'anglais).
Le but étant de battre l'anglais sur son propre terrain à la fin du premier siège de Louisbourg, et ça se joue à pas grand chose... Un de force en plus même si c'est coûteux, ça peut faire basculer du bon côté. Quand tu fais perdre une carte empire, l'Anglais ralentit malgré tout son deck réduit en réinjectant plein de militaires car il a besoin des cartes à la fois pour relancer le siège et pour sa thune. Bref au final ça se joue sur le financier.
A propos de partie d’initiation, comment ca se joue un français expansionniste/développeur vers les grands lacs ?
J’imagine qu’il faut acheter : - le gouverneur (pour se débarrasser des localisations qui encombrent notre deck) - au moins un colon (le français n’en a qu’un seul au début) - l’intendant pour faire remonter les bonnes cartes localisation et/ou les colons
Evidemment, c’est plus efficace avec le minimum de cartes dans le deck français. D’où l’achat quasi obligatoire du gouverneur/intendant à moins d’avoir un gros moteur de thunes pour défausser les localisations encombrantes de sa main.
Si tu ne vises que l’expension ce n’est pas particulièrement pressé de prendre un second colon je pense, à moins que tu ne mixe expension + ville directement. (je ne sais pas ce qui est le plus rentable d’ailleurs).
A priori ta première vrai colonisation sera Detroit, ça laisse un peu de temps.
L’intendant ou home support ça dépend de la taille du deck, le but étant de coloniser à partir d’une loc qu’on a acquis dans le même tour.
Robert Sohn, (pages 16) juste après un post de Unkle, a fait une proposition bien sympathique tout en restant très thématique. Après avoir expliqué qu’il a pas mal testé la chose.
En limitant le nombre d’infanterie + artillerie dans le deck au nombre de ville + le nombre de forts contrôlés par le joueur (une ville fortifiées compte pour 1).
Si l’opposant trouve une carte supplémentaire il la replace dans la pile empire (comme c’est le cas pour les cartes en trop dans la réserve)
purave dit: la ou je pige plus, c'est que si Halifax est assiégé, on ne peut plus utiliser la carte 'Halifax' pour assiéger louisbourg ?
excusez moi mais ôtez moi d'un doute... La carte d'une ville assiégée est inutilisable pendant tout le temps du siège? Moi j'ai compris qu'elle était inutisable si c'est une ville que l'on a perdue suite à un siège ennemi.
- une première comme d’hab’ pour le plaisir, je tente Albany et rush sur la branche centrale vers 3 Rivières mais je me fais prendre de cours, je vais aussi de l’autre côté vers Oswego et pareil, je me fais devancer, et du coup on se raide un peu, j’ai le droit à un siège de Pemaquid, l’objectif en face du Français était de poser tous les cubes mais échoue et commence à développer. On ne fortifie pas du tout avant la fin de partie pour moi (Fort Duquesne, Port Royal et Halifax, je ne prendrait pas Louisbourg). Je gagne en finissant mes ronds et de 6 points. Encore une excellente partie.
- 3 parties avec la technique des gens qui n’aime pas jouer, et 3 victoires pour moi: 2 par chute de Québec (la première avec Québec fortifié, la 2ème avec Louisbourg et Québec fortifié), 1 par pose de tous mes ronds sur la côté, avec Québec fortifié (il fallait bien varier car punaise c’était chiant à jouer). Ce qui me dérange avec cette technique, ce n’est pas que ça soit chiant à jouer pour l’Anglais (s’il est con, ça le regarde ) mais que ça devient chiant à jouer pour le Français aussi qui doit scripter son jeu et ne pas en sortir coûte que coûte. Et dans ce script la barque est vraiment une épine dans le pied.
Je ne rejouerai probablement plus cette technique, mais encore une fois je trouve assez hallucinant les commentaires de BGG, avec certaines personnes qui proposent des fixs sans avoir joué au jeu (ou sans avoir essayé un minimum), et sincèrement pleins de trucs hyper artificiels (je ne dis pas tour mais les règles de limitations de troupes, bonjour la rustine). Retirer la barque du français, rendre l’intendant action gratuite, ajouter Cumberland au deck anglais initialement, rendre gratuit le navire français pourquoi pas en effet. Et puis si Home Support dérange, il suffit de le retirer (c’est facile comme fix). Bref je déteste le message donné sur BGG.
On peut trouver dommage que cela tourne pas parfaitement, moi je suis heureux que ça tourne merveilleusement dans 90% des cas, et vais continuer les parties dans ce sens.