[A Few Acres Of Snow] Stratégies de départ.

En tout cas pour un rush sur les grands lacs et une condition d’arrêt par épuisement des pions ville, ça a bien fonctionné.
A voir si c’est assez rapide dans des conditions plus tendues en Nouvelle Ecosse avec le risque d’un siège sur Quebec.

Sans vouloir faire de HS et pour répondre à Grunt, j’ai fait un CR détaillé de notre partie (avec deepdelver) de AFAOS ici sur jedisjeux :
http://www.jedisjeux.net/a-few-acres-of … ie_id=3053

Je jouais les Anglais et ce sera encore le cas demain chez Pyjam :skullpouic: :skullpouic: :skullpouic:

@LeBouffon : deepdelver a fait comme toi : achat colon + intendant. Ce fut très efficace pour poser toutes ses villes.

Comme Cormyr, je pense que tu aurais dû prendre le gouverneur plus tôt. J’aurais quand même gardé Kennebec pour éventuellement bloquer un raid ou le temps de le fortifier.
Je tenterai aussi ce genre d’entame avec l’Anglais mais ça doit être dur de gérer plusieurs fronts en même temps. Comme l’illustre ta partie, vu que tu n’es pas en force sur la Nouvelle Ecosse, si le Français choisit bien son moment il peut vraiment te mettre en difficulté dans cette région.

LeBouffon dit:Comme Cormyr, je pense que tu aurais dû prendre le gouverneur plus tôt. J'aurais quand même gardé Kennebec pour éventuellement bloquer un raid ou le temps de le fortifier.
Je tenterai aussi ce genre d'entame avec l'Anglais mais ça doit être dur de gérer plusieurs fronts en même temps. Comme l'illustre ta partie, vu que tu n'es pas en force sur la Nouvelle Ecosse, si le Français choisit bien son moment il peut vraiment te mettre en difficulté dans cette région.

En Anglais expansionniste, en effet Gouverneur parait naturel (et efficace d'ailleurs :)), mais j'ai envie de croire qu'on peut aussi faire l'Anglais Trader puisque ces nouvelles localisations sont des fourrures. Faudra vraiment que je le tente!

Je n’ai pas la carte des ressources sous les yeux mais j’ai eu l’impression qu’il n’y avait pas tant que ça de fourrures dans la périphérie proche des Anglais. Du coup pour rentabiliser le trader comme pour le Français il faut aller loin. Par contre j’ai constaté que sans trader les cartes des nouvelles colonies ont tendance à vraiment ralentir le jeu Anglais. Et à défaut de faire de grosses ventes de fourrures, côté Anglais je vois plus le trader comme un moyen de faire tourner le deck en encaissant quelques pièces plutôt que de défausser en payant.

Tu as raison mais en même temps ca me convient bien : je trouve cela très thématique pour le coup. Les castors, c’est plutôt autour des lacs qu’en bord de mer qu’on les trouve :wink:

Comme quoi, ce jeu a été pensé en tout point (les fourrures plutôt sur les bords du St Laurent et autour des lacs, l’indien français qui ne peut pas être pris par l’anglais pour illustrer que globalement les indiens ont été plutôt côté français (cf les références historiques en fin de règle), etc…)

C’est presque monstrueux un jeu qui sonne aussi “juste” non ? :mrgreen:
Le talent de Wallace n’est plus à prouver mais j’ai même un peu l’impression que le jeu lui a “échappé” (j’en veux pour preuve sa note de fin de règles où il indique ne pas avoir encore appréhendé toute la profondeur du jeu). Les bases du jeu sont tellement solides et ancrées dans le thème que les 2 finissent presque par se confondre.
Proprement hallucinant :pouicbravo:

Pensez-vous que ce mécanisme de deckbuilding pourrait conduire à un renouveau du wargame, beaucoup plus proche des joueurs de plateau que certains d’entre nous sont, avec dans le cas de configuration à plus de 2, l’introduction de cartes coopération, paix, ou commerce ?

Ce serait sympa mais ça me semble tendu quand même vu l’équilibre très subtil d’AFAOS. Ce n’est pas juste une mécanique qu’on pourrait reproduire et plaquer facilement sur un autre thème.
Mais c’est une bonne question :)

Grunt dit:
LeBouffon dit:Comme Cormyr, je pense que tu aurais dû prendre le gouverneur plus tôt. J'aurais quand même gardé Kennebec pour éventuellement bloquer un raid ou le temps de le fortifier.
Je tenterai aussi ce genre d'entame avec l'Anglais mais ça doit être dur de gérer plusieurs fronts en même temps. Comme l'illustre ta partie, vu que tu n'es pas en force sur la Nouvelle Ecosse, si le Français choisit bien son moment il peut vraiment te mettre en difficulté dans cette région.

En Anglais expansionniste, en effet Gouverneur parait naturel (et efficace d'ailleurs :)), mais j'ai envie de croire qu'on peut aussi faire l'Anglais Trader puisque ces nouvelles localisations sont des fourrures. Faudra vraiment que je le tente!


Je ne suis pas convaincu non plus par le trader côté anglais. J'ai tendance à lui préférer gouverneur pour virer les cartes localisation que d'attendre le trader pour faire tourner le deck. Certe l'or récolté doit être intéressant, mais j'ai le sentiment qu'au stade de la partie où cela commencera à être efficace, l'anglais n'a plus besoin d'or, il n'en a déjà que trop.

En tout cas, j'ai hâte que tu testes ça et que tu nous donnes ton sentiment. Moi je ne me sens pas de prendre un tel risque :mrgreen:

J’ai justement testé ça ce midi : Anglais + trader.
J’avais pour objectif d’aller vers les Grands Lacs, en commençant par Albany pour récupérer la barque qui manque. Cette option demande de faire quelques colonisations et implique l’arrivée de cartes à fourrure.
Pour faire un rush de ce côté là j’ai lancé assez tôt un siège sur Port Royal afin l’attention de mon adversaire. Je comptais alors sur une infanterie et sur mes bateaux pour faire traîner les choses, épurer mon deck et aller vite sur les colonies.
Par contre ça plombe la source de revenus puisque les bateaux iront attaquer.
Et là du coup, acheter le trader devient indispensable pour éviter de se retrouver sans revenus et de perdre de façon quasi certaine le siège.

Ca a très bien fonctionné, d’autant plus que mon adversaire comptait justement sur le fait que j’allais me retrouver sur la paille. Le trader m’a permis de gérer les achats pour faire durer le siège tout en allant vite sur les Grands Lacs.

Pour la petite histoire j’ai tout de même perdu le siège et comme il a dès le début foncé aussi vers l’ouest, on a ouvert un nouveau front là-bas. Les raids se sont succédés et ce fut chaud de tenir car à ce petit jeu le Français est le meilleur.
Partie encore super intéressante où ça se jouait à 3 fois rien sur certaines situations. Je pense que mon adversaire du jour aurait dû gagner car j’étais dans une position inconfortable. Il a sans doute voulu jouer sur tous les tableaux et est resté un peu trop prudent alors que j’étais freiné dans mon élan. Il a été rattrapé par son deck qui est devenu très volumineux, d’autant plus qu’il n’y a pas eu de siège pendant un bon moment. Même en développant mes villages il gardait une courte avance sur moi. Mais au final son point faible était devenu la Nouvelle Ecosse : Port Royal était fortifié mais pas Louisbourg.
J’ai pris Port Royal puis j’ai enfoncé le clou en allant en force sur Louisbourg.
J’ai arrêté le jeu par épuisement des pions ville.

Cormyr dit:Je ne suis pas convaincu non plus par le trader côté anglais.

Je ne suis pas forcément convaincu, mais j'ai tendance à me dire qui c'est dedans, c'est qu'il y a une voie, probablement trop technique par rapport à mon expérience du jeu: je suis plutôt j'avoue dans le côté hyper optimiste!

Déjà Kennebec j'aime de plus en plus la dynamique qu'il donne, en terme de menace, même si tu n'y vas pas pour le chemin de raid ouvert.

Pemaquid+Ste Mary en main au début --> Fort Halifax
Tu démarres le tour 2 avec les 5 autres cartes de ton deck initial, tu gardes Philadelphia, achat de Rangers + 6 sous avec l'action marchand (Boston/New York et Norfolk).

Tu pioches dans la défausse 3 parmi: Pemaquid (beurk) / Ste Mary / Fort Halifax / Boston / New York / Norfolk / Rangers

Tu pioches le couple Fort Halifax/Rangers, première action Fort Halifax+Philadelphia, 2ème: raid sur Québec au tour 3! Bien sûr le Coureur ou la carte Québec en main, c'est paré, mais le Français est déjà dans une optique de devoir défendre. Si tu ne pioches pas le couple, achat + marchand, 3 nouvelles cartes piochées (et donc juste une chance sur 7 de ne pas avoir la combo au tour 4).

Bien sûr comme tout dans ce jeu tu as des faiblesses comme un siège à Pemaquid (ce qui pourrait repousser ce rush, tu achètes une artillerie histoire de retarder le Français, voir de lui faire dépenser Québec en Navire, son seul colon...), une Fortification bien mise en place.

Mais tu fous une rude pression, et après tu investis vite dans le Gouverneur (éventuellement tu fortifies Kennebec ou Fort Halifax). Fort Halifax est une ouverture/épée de Damocles aussi forte que d'aller en Nouvelle Ecosse (et rien ne te pousse à aller à Kennebec si le Français réagit adéquatement), même si ptet un poil technique.

Bref qu'un chemin existe vers Kennebec est loin d'être anecdotique et est une des options de début de partie agressive (bien sûr dès que le Français fortifie Québec, c'est fini).
Grunt dit:
Cormyr dit:Je ne suis pas convaincu non plus par le trader côté anglais.

Je ne suis pas forcément convaincu, mais j'ai tendance à me dire qui c'est dedans, c'est qu'il y a une voie, probablement trop technique par rapport à mon expérience du jeu: je suis plutôt j'avoue dans le côté hyper optimiste!

Ben justement, j'en parle au-dessus pour un cas où c'était nécessaire.
Siège sur Port Royal => compter sur une infanterie + les bateaux => épure le deck mais amène une pénurie de bateaux donc d'or
Rush sur les colonies pour aller aux Grands Lacs => plein de fourrures

Là le trader est indispensable :)
LeBouffon dit:Ben justement, j'en parle au-dessus pour un cas où c'était nécessaire.
Siège sur Port Royal => compter sur une infanterie + les bateaux => épure le deck mais amène une pénurie de bateaux donc d'or
Rush sur les colonies pour aller aux Grands Lacs => plein de fourrures
Là le trader est indispensable :)

Ah oui excuse moi! C'est une technique (épurer son deck grâce à un siège pour faire un gros trader) que j'applique en tout cas en tant que Français qui fait clairement ses preuves:
1) Siège sur Pemaquid avec mon infanterie régulière en première action
2) J'épure mon deck en y foutant mes bateaux
3) J'arrive normalement à faire un Trader à 6 ou 8, et un premier achat (genre artillerie si si :P)
Et tant que le siège dure, c'est assez drôle de tourner sur son deck réduit (tu t'en fous de le faire durer en tant que Français voire même de le perdre).
J'imagine très bien retourner la situation en tant qu'Anglais, mais pour le moment je creuse le côté Français à fond!
Grunt dit:... pour le moment je creuse le côté Français à fond!

Tu cherches un tunnel pour arriver directement sur New-York ? :wink:

3 parties ce soir:

- une en tant que Français où je n’ai pas résisté à la vague Port Royal → Louisbourg → Québec, mais je ne me suis pas assez adapté à l’agression adverse en m’éparpillant un peu trop (les 3 voies centrales + raid, pas bon du tout) alors qu’avec une infanterie de plus, je retardais probablement suffisamment… Fin siège de Québec victorieux.

- deux en tant qu’Anglais, la première l’application parfaite de la pression par Kennebec (décrite ci-dessus), Kennebec restant en main au début pour contrer des raids depuis Quebec, en en lançant un maximum (ce qui a fait notamment 2 fois défausser Québec, une carte centrale au jeu Français) puis fortification puis finalement 2 raids qui passent sur Québec le même tour (après de nombreux raids faut avouer, mais 5 cartes de contre dans le deck adverse): la partie est gagnée à ce moment pour moi, car se réinstaller à Québec demandera trop d’effort. Fin au 12 points de conquête. Hyper convaincant comme alternative à la pression Nouvelle Ecosse même si en effet assez atypique.

- deuxième partie en tant qu’anglais, et j’ai tenté un truc un peu expérimental: démarrage Albany, j’avance jusqu’à Fort Frontenac, en titillant Port Royal avec des sièges de merde, j’épure à fond le deck avec du gouverneur, en perdant Fort Frontenac par siège mais en le raidant ensuite ce qui coupe la ligne de soutien de Fort Niagara, que j’attaque ensuite par siège (pas de soutien possible). Le Français réouvre la voie du soutien en s’installant à Fort Frontenac in extremis et m’atomise. Ma fin de partie traine en longueur (6 cartes dans le deck dont un Home Support, on se dit qu’à un moment j’ai chié dans la colle). Le Français finit aux villes en ayant conservé toute la nouvelle Ecosse et Fort Frontenac (mais pas plus loin vers les grands lacs).

En tout cas même en se plantant, c’était assez drôle. Encore 3 bonnes parties!

2 parties hier soir chez Pyjam (2 en tant qu’anglais :mrgreen:)

Pyjam dit:
En tant que Français, si je vois l’Anglais commencer la partie par l’achat des deux colons neutres, je sais que je peux sortir la bouteille de champagne du frigo : il a dépensé 14 pour rien, a encombré son deck avec deux cartes sans valeur pour lui, pris du retard dans la course aux armements. Je suis quasi certain que Pemaquid sera prise avant la fin de la première bobine et que le film durera moins d’une heure.

J’ai amèrement expérimenté la chose hier lors de notre première partie.
J’avais l’intention d’acheter les 2 colons dès le tour 2 histoire de compliquer (qui a dit interdire ?) la victoire française via la pose de villes et également accélérer le développement de mes villes côtières pour pouvoir les défausser ensuite avec le gouverneur.
Immédiatement en réaction, Pyjam a assiégé et pris Pemaquid sans coup férir. Va défendre sans argent et avec des colons (la aussi c’est thématique :mrgreen:). Boston tombera peu de temps après.
Durée du film : 10 minutes.
Fermer le ban. Et merci Pyjam pour la leçon. :china:
Grunt dit:
- deux en tant qu’Anglais, la première l’application parfaite de la pression par Kennebec (décrite ci-dessus), Kennebec restant en main au début pour contrer des raids depuis Quebec, en en lançant un maximum (ce qui a fait notamment 2 fois défausser Québec, une carte centrale au jeu Français) puis fortification puis finalement 2 raids qui passent sur Québec le même tour (après de nombreux raids faut avouer, mais 5 cartes de contre dans le deck adverse): la partie est gagnée à ce moment pour moi, car se réinstaller à Québec demandera trop d’effort. Fin au 12 points de conquête. Hyper convaincant comme alternative à la pression Nouvelle Ecosse même si en effet assez atypique.

J’ai fait ca aussi dans notre deuxième partie mais c’est Pyjam en face : il a fortifié Québec assez rapidement et moi Kennebec. Autant dire un gros status quo pendant toute la partie dans cette région.

Ton opposant n’a pas fortifié Québec ?

Perso si je vois l’anglais coloniser en direction de Kennebec, premier réflexe : fortifier Quebec.
C’est ce qu’a fait pyjam contre fdubois et sincèrement je pense que c’est assez facile à faire si on réagit de suite.

fdubois dit:
J'ai fait ca aussi dans notre deuxième partie mais c'est Pyjam en face : il a fortifié Québec assez rapidement et moi Kennebec. Autant dire un gros status quo pendant toute la partie dans cette région.
Ton opposant n'a pas fortifié Québec ?

Oui enfin ça ne change pas grand chose que cela soit Pyjam en face ou pas :P Le truc c'est la rapidité d'exécution et l'insistance à raider: quand il a eu fortif et Québec en main, il devait en utiliser une des 2 pour contrer le(s) raid(s). Après dès que Québec est fortifié c'est fini (j'avais quand même fortifié Kennebec pour le côté défense contre les raids plus je m'étais déjà débarassé de Fort Halifax avec le Gouverneur, puis de Kennebec dès que fortifié). Bien sûr c'est un peu le ça passe ou ça casse et y a probablement moins de plan B qu'un brut Port Royal > Louisbourg par siège, mais c'est bien fun et sur le cas présent (avec un joueur expérimenté qui m'a d'ailleurs fait perdre les 2 autres parties), ça a fonctionné. Tant mieux.
Grunt dit:
Oui enfin ça ne change pas grand chose que cela soit Pyjam en face ou pas :P Le truc c'est la rapidité d'exécution et l'insistance à raider: quand il a eu fortif et Québec en main, il devait en utiliser une des 2 pour contrer le(s) raid(s).

Je ne voulais offenser personne Grunt. Effectivement, si le français n'a ni indien (probable) et/ou ni coureur des bois (peu probable), ca peut bien pourrir de raider Québec pour placer le français devant un beau dilemme :
- contrer le raid et ne pas pouvoir fortifier
- ne pas contrer le raid (pour fortifier ensuite) et perdre des points

Après, il faut raider le français quand on est sur qu'il a en main Québec+Fortification.....ou pas en fonction de ce que l'on veut lui imposer.

Et clairement, je n'en suis pas encore là (niveau maitrise pour savoir exactement ce qu'a en main mon adversaire), sauf à avoir deux cartes raid en main (une pour voir, une pour raider).