Ce n’est pas une défense 100% efficace et ça laisse du coup l’attaque sur LouisBourg possible.
Le problème de base n’est pas tant que c’est totalement incontrable mais que c’est (beaucoup) trop souvent à l’avantage de l’anglais.
En fait, je la trouve un peu stupide cette combo car elle reflète que le Français joue mal point: les sièges du Français tant qu’il n’a pas les finances sont souvent voués à être perdu et à retarder l’anglais. Le fait d’isoler des cartes pour faire un deck réduit est une arme de l’Anglais comme du Français par les sièges initiaux justement (Pemaquid, Port Royal, Halifax…). Mais c’est une arme à double tranchants dont il faut gérer le timing avec prudence.
Comme perdre un siège est une action gratuite, il ne faut pas hésiter à sacrifier son infanterie régulière gratuite (qui ne coûte rien pour être racheté, sauf l’action). Là le Français donne le bâton pour se faire battre (l’Anglais fait l’achat du home support, et achat de l’infanterie dans le même tour où il la pose grâce au support et un deck réduit, ce qui l’immunise aux embuscades). Si on en est à cette situation, on réinjecte au plus vite et on dilue à nouveau le deck anglais.
Initialement le siège d’un Français doit servir pour moi à lui faire faire un Trader à 6 ou 8 et à justement remonter ses finances à un seuil minimum.
Maintenant la stratégie militaire en Nouvelle Écosse est forte y a pas de souci, et demande à ce que le Français s’adapte immédiatement et exclusivement à cela s’il ne veut pas se faire déborder.
Grunt dit:
Maintenant la stratégie militaire en Nouvelle Écosse est forte y a pas de souci, et demande à ce que le Français s'adapte immédiatement et exclusivement à cela s'il ne veut pas se faire déborder.
Le raccourci c'est qu'en gros après moult page de discussion ça en est venu à :
- C'est la seule réponse "constante" possible du français.
- Si le français ne fait pas ça il se prend à la place le siège sur Louisbourg, en gros ils font ce mouvement pour faciliter la fortification de Louisbourg.
- Les raids sont une réponse inconstante et même en cas de réussite cela ne fait que reporter le problème.
Shindulus dit:
- C'est la seule réponse "constante" possible du français.
- Si le français ne fait pas ça il se prend à la place le siège sur Louisbourg, en gros ils font ce mouvement pour faciliter la fortification de Louisbourg.
- Les raids sont une réponse inconstante et même en cas de réussite cela ne fait que reporter le problème.
Le tempo est du côté de l'Anglais en début de partie, et tout l'enjeu du Français est justement de rétablir l'équilibre.
Tant que l'Anglais n'a pas acheté une infanterie, il n'y aucune urgence sur Louisbourg (qui a 1 de défense et ce n'est pas pour rien: il faut mettre 3 dans le tour du siège pour passer dans le gris).
Tu peux en effet faire le siège d'Halifax mais très certainement en réunissant la combo exacte Port Royal / Louisbourg / Infanterie en main. Pour ne pas diluer ton deck plutôt que de t'étendre à Montréal ou 3 rivières, tu développes Montréal avec le colon de Québec, et tu mets éventuellement en réserve la barque.
C'est à ce moment que tu fais l'effet catapulte de ta première vente trader à 6 ou 8, plus achat (pourquoi pas une artillerie), et tu vois ce que tu pioches au tour suivant.
Le but n'est pas d'enliser le siège mais de soit l’assommer de manière favorable, soit de le laisser doucettement mourir.
Et c'est en cela que tu es maître de l'enlisement puisque perdre un siège est une action gratuite (ce n'est pas fortuit).
et l’hypothèse d’une premier action très agressive du français avec raid sur pernaquid (avec son infanterie 2)…ça mettrait pas une grosse pression ça…
1 deuxième tour avec achat de troupes…et ça peut bloquer l’anglais qui voit le français s’installer près de ses villes.;
ce qui laisse le temps de fortifier québec et voir venir
Je le répète mais le problème n’est pas tant qu’il est impossible de contrer pour le Français mais que :
- 1 le contre est aléatoire
- 2 trop souvent même si le Français endigue le mouvement Anglais, le mal est fait.
En bref ce simplement mouvement automatique de l’Anglais (et les variations qui suivent derrière) lui accorde la victoire beaucoup trop souvent.
@LePatoune :
C’est clairement une réponse possible et une des premières que j’ai essayé le problème c’est le suivant :
L’Anglais te laisseras Pemaquid pour assièger Louisbourg. Il sait que tu ne seras pas en mesure de prendre Boston.
Shindulus dit:@LePatoune :
C'est clairement une réponse possible et une des premières que j'ai essayé le problème c'est le suivant :
L'Anglais te laisseras Pemaquid pour assièger Louisbourg. Il sait que tu ne seras pas en mesure de prendre Boston.
houais mais si après avoir fait tombé pernaquid je prends 2 natives lors de mon deuxième tour tu crois pas que l'anglais il va pas repenser sa stratégie (pourquoi tenter un siège si on menace par les raids)
pi le temps que louisbourg tombe le français doit pouvoir fortifier quabec non..
J’ai l’impression que tout découle du fait que les cartes rejoignent la défausse un peu trop vite. La tactique présentée me parait être un jeu “aux limites”.
On pourrait aussi imaginer ne mettre les cartes dans la défausse qu’à la fin de son tour, plutôt que pendant (ça évite du coup le besoin d’une règle spécifique pour home support).
Si cela devient trop problématique, je pense que je jouerai comme cela: les cartes achetées / jouées pendant un tour ne vont dans la défausse qu’à la fin du tour.
lepatoune dit:
houais mais si après avoir fait tombé pernaquid je prends 2 natives lors de mon deuxième tour tu crois pas que l'anglais il va pas repenser sa stratégie (pourquoi tenter un siège si on menace par les raids)
Il fortifie "auto" Boston avec le même procédé que décrit précédemment, repenser sa strat lui prend 1 tour + 1 action (mettre la fortification en réserve s'il le souhaite).
lepatoune dit:
pi le temps que louisbourg tombe le français doit pouvoir fortifier quebec non..
Ca oui, de sur, tu dois même pouvoir le faire très rapidement si tu le souhaites, mais ça n'empêche pas moins qu'une fois que l'anglais a la main prise sur la nouvelle écosse ça va être difficile à rattraper.
Le gros soucis du Français c'est qu'il pense à son mouvement et espère pouvoir le faire, l'anglais pense à un mouvement et le réalise .
Pour ceux que cela intéresse le sujet est pas mal débattu sur le forum de BGG consacré à AFAoS section stratégie.
Je n’ai toujours pas compris l’avantage de se retirer d’un siège…
En effet :
- on perd éventuellement une carte
- on perd éventuellement la localisation
- les cartes militaires de l’adversaire reviennent dans son deck
fdubois dit:Je n'ai toujours pas compris l'avantage de se retirer d'un siège....
En effet :
- on perd éventuellement une carte
- on perd éventuellement la localisation
- les cartes militaires de l'adversaire reviennent dans son deck
En lancer un nouveau
fdubois dit:
- les cartes militaires de l'adversaire reviennent dans son deck
C'est là dessus que l'on peut jouer souvent, comme les cartes ne reviennent pas directement dans le deck mais dans la défausse. Si on sait que la personne ne va pas mélanger avant 1 ou 2 tours, on sait qu'elle aura perdu de la force militaire. Si dans le même temps on mélange où on a une force militaire conséquente disponible on "s'assure" un siège.
Dans le cas décrit ce n'est pas efficace contre l'anglais, ça sert "seulement" à brasser 3 cartes en déclenchant un nouveau siège.
Oui effectivement mais j’ai l’impression que c’est une action qui ne doit pas être jouée à la légère et au bon moment en fonction de la taille des pioches et des défausses. Bref, ca demande de l’expérience et du doigté.
J’avoue que la mise en réserve de la barque française en première action permet de rééquilibrer un peu la taille des decks en début de partie. C’est un excellent choix dans l’optique siège précoce vs expansion vers les grands lacs.
fdubois dit:Oui effectivement mais j'ai l'impression que c'est une action qui ne doit pas être jouée à la légère et au bon moment en fonction de la taille des pioches et des défausses. Bref, ca demande de l'expérience et du doigté.
J'avoue que la mise en réserve de la barque française en première action permet de rééquilibrer un peu la taille des decks en début de partie. C'est un excellent choix dans l'optique siège précoce vs expansion vers les grands lacs.
Ce n'est pas une action courante en effet, mais quand tu sais que les dés sont lancés, tu as ptet besoin d'accélérer le siège (pour faire un raid dessus le même tour, ou relancer un siège ce qui peut t'économiser des actions si c'est fort avancé du côté adverse, ou encore pour pousser la fin de partie).
Je ne suis même pas sûr que ça te serve une fois par partie, mais je pense que ça aide bien sur certains cas limite (partie qui ne peut pas finir, enlisement d'un siège...). Bref c'est bien que la possibilité existe, même si perso je l'utilise assez peu.
Je dois avouer qu’hier, j’ai failli abandonner le siège initial de Pemaquid, car le conflit s’enlisait depuis une bonne dizaine de tours (en fait, non, cela m’a permis de raider Québec (2 fois) et Fort William Henry entre autres).
Mais je me posais une question : peut-on faire un raid sur un lieu en état de siège ?
deepdelver dit:Mais je me posais une question : peut-on faire un raid sur un lieu en état de siège ?
Non, on ne peut ni faire un raid sur une loc assiégé, ni lancer un raid d'une loc assiégé, on peut par contre passer au delà (si pas fortifié bien sûr).
Pour avoir testé le contre (à force ils sont tellement sûrs d’eux sur BGG qu’on doute de tout), et franchement c’est fort mais clairement pas insurmontable si le Français s’y investit complètement (comme l’Anglais le fait).
Encore une fois, il faut parfaitement lire le jeu adverse et plus la stratégie est monomaniaque, plus il faut que le contre le soit: si ça casse le Français s’en sort souvent beaucoup beaucoup mieux.
Bon ça va me motiver pour un article sur Halifax
Si tu as un contre efficace et constant (au moins 50% des parties), va le proposer sur BGG. Ou bien explicite le parce que c’est intéressant.
Je plains ces pauvres hères : où est le fun dans leur façon de jouer à AFAOS avec seulement 5 cartes dans leurs deck ? Répéter une martingale bêtement jusqu’à abrutissement, je ne vois pas trop l’intérêt. Il y a d’autres jeux pour cela.
Ce qui m’étonne, c’est qu’ils partent du postulat que le Français doit assiéger Halifax en réponse à la colonisation anglaise de cette même localisation. Dans quelle mesure l’option siège de Pemaquid ne serait pas le reflet français de la stratégie anglaise de guerre éclair ?
Le pire dans tout ca, c’est qu’ils ont réussi à faire réagir Wallace sur le fil BGG.
fdubois dit:Je plains ces pauvres hères : où est le fun dans leur façon de jouer à AFAOS avec seulement 5 cartes dans leurs deck ? Répéter une martingale bêtement jusqu'à abrutissement, je ne vois pas trop l'intérêt. Il y a d'autres jeux pour cela.
Ce qui m'étonne, c'est qu'il parte du postulat que le Français doit assiéger Halifax en réponse à la colonisation anglaise de cette même localisation. Dans quelle mesure l'option siège de Pemaquid ne serait pas le reflet français de la stratégie anglaise de guerre éclaire ?
Le pire dans tout cas, c'est qu'ils ont réussi à faire réagir Wallace sur le fil BGG.
Le siège d'Halifax est une des variations de réponses proposées et connue comme la plus efficace pour permettre de laisser le temps de renforcer Louisbourg.
Le siège de pemaquid n'est pas le reflet français de l'attaque anglaise tout simplement parce que c'est simplement une attaque qui ne peut pas mener à la prise de Boston. Dans le même temps l'anglais prendra Louisbourg, le Français prends Pemaquid et maintenant il fait quoi?
Le problème n'est pas tant que les mecs jouent comme ça. La pluspart des gens ont la réaction justement lorsqu'ils souhaitent continuer à jouer à ce jeu, de jouer autrement. Le problème c'est que tu es forcé de toi même "sous jouer" quand tu joues Anglais, dans quelle mesure cette manière de "sous jouer" n'avantage t'elle pas le Français?
C'est d'ailleurs ce dont il est discuté sur le sujet, un moyen de ne pas permettre à l'anglais de se retrouver avec un deck "opti" (entre autres). De rééquilibrer le jeu sans aller dans l'opposer, ce qui n'est pas un choix simple.
Si cette stratégie assure ne serait ce que 75% de victoires à l'Anglais (ce qui je pense est largement sous estimé) il est normal que son auteur s'intéresse à ce sujet.
Le pire dans tous cela c'est que ça porte préjudice à un très bon jeu. C'est tout à fait normal de faire réagir Wallace, et c'est d'ailleurs très bien qu'il y réagisse.