Le problème étant que si l'on en croit l'ASPO ou le économistes qu'on nomme "les pessimistes", nous n'avons pas le temps de remplacer le pétrole (surtout pas en se privant du nucléaire d'ailleurs)!
Il faut donc tout de suite passer en mode "économie d'énergie" pour nous laisser le temps de réagir et d'adapter notre mode de vie (consommation d'énergie mais aussi de nourriture, lieu de travail et de production...) avant d'arriver la tête dans le mur !
En fait, vue l'a gravité de la situation, il faut utiliser vraisemblablement la totalité de ce qui est à notre disposition : économies d'énergie et utilisation simultanée de tous les types de production d'énergie. On en est encore loin. J'ai constaté en Bavière que les gens n'allument la lumière que quand il fait franchement noir. Mais s'éclairer avec des bougies entraîne-t-il un gain d'énergie, ou l'énergie nécessaire pour les fabriquer revient à celle dépensée par une ampoule ?
Pour le noir, j'allume toujours les lumières. Il est avéré, me semble-t-il, que le manque de lumière entraine des problèmes de vue. Je ne suis donc pas sûr que ce soit une très bonne solution que de laisser les lumières éteintes.
Cependant, j'ai une question à tous les grands écologistes qui trainent sur ce site. Si l'ensemble de l'humanité crée son énergie électrique à partir de l'énergie solaire, n'y aura-t-il pas un problème ? Je veux dire que la quantité d'énergie captée par l'ensemble de l'humanité reste colossale. Est-elle vraiment négligeable en regard de la quantité d'énergie fournit par le soleil ?
Des trucs faciles à faire et parfois même économiques :
- passer à l'induction, n'avoir que de l'éléctroménager de classe A, avoir un lave-vaisselle
- étendre son linge dehors au soleil (=vivre au soleil)
- mettre des gros bulleurs sur tous les robinets et douches
- boire l'eau du robinet (vivre là où l'eau est bonne)
- mettre des ampoules à économie d'énergie partout où la lumière, lorsqu'elle est allumée, reste allumée au moins 15mns (surtout pas dans les WC par exemple).
- ne pas allumer dans les salles où on ne reste pas plus de 4 secondes.
- ne pas laisser ses appareils électriques en veille, les débrancher au besoin ou utiliser des multiprises avec interrupteur.
- privilégier les escaliers à l'ascenseur, privlégier les portes mécaniques au Leclerc.
- jouer plutôt que de regarder la télé
- ne pas gaspiller le papier
- trier ses déchets et les trier bien comme on nous dit.
- mettre une éolienne dans son jardin et des panneaux solaires sur son toit (=avoir un logement individuel)
- concentrer la population pour éviter les contacts : murs-extérieur (habiter en appartement)
- aller à pied à son boulot (habiter à moins de 2kms de son boulot)
- se ballader pas trop loin de chez soi, et aller en vacances pas trop loin non plus.
- ne pas prendre l'avion (préférer le TGV par exemple)
- privilégier les itinéraires sans feu de circulation
- ne pas prendre de cachets ou médicaments pour rien (edit ci-dessous )
Et pis quoi d'autre ?
MrGirafe dit:Des trucs faciles à faire et parfois même économiques :
- passer à l'induction, n'avoir que de l'éléctroménager de classe A, avoir un lave-vaisselle
- étendre son linge dehors au soleil (=vivre au soleil)
- mettre des gros bulleurs sur tous les robinets et douches
- boire l'eau du robinet (vivre là où l'eau est bonne)
- mettre des ampoules à économie d'énergie partout où la lumière, lorsqu'elle est allumée, reste allumée au moins 15mns (surtout pas dans les WC par exemple).
- ne pas allumer dans les salles où on ne reste pas plus de 4 secondes.
- trier ses déchets et les trier bien comme on nous dit.
- mettre une éolienne dans son jardin et des panneaux solaires sur son toit (=avoir un logement individuel)
- concentrer la population pour éviter les contacts : murs-extérieur (habiter en appartement)
- aller à pied à son boulot (habiter à moins de 2kms de son boulot)
- ne pas prendre l'avion
- se ballader pas trop loin de chez soi, et aller en vacances pas trop loin non plus.
Et pis quoi d'autre ?
Prendre une aspirine aprés avoir réfléchi à tout ces rituels ...
MrGirafe dit:...
- ne pas prendre l'avion
...
La consommation caractéristique d’un avion de type A330 est de 3,4 litres de kérosène pour transporter un passager sur 100 km (taux de remplissage de l’avion à 70%)
http://environnement.toulouse.aeroport. ... 9.rwi.html
Tes chiffres sont confirmés partout sur le net.
L'avion moderne pollue moins qu'une voiture, par passager et par kilomètre parcouru, en particulier les avions récents.
N'oublions pas qu'il y a le TGV qui est bien meilleur. Sauf pour traverser les océans, bien sûr.
Le problème de l'avion c'est qu'il va surtout loin.
Donc, pour faire Paris-Nice, d'abord le TGV, ensuite l'A330 puis la voiture, mais Paris-Mexique, il ne faut pas, non, il ne faut pas !
D'autant plus que le trafic aérien augmente, il pollue de plus en plus. Tant que c'est pour l'économie, c'est acceptable, il faut bien faire fonctionner les entreprises. Pour le tourisme en revanche... C'est plus dur à avaliser.
Enfin, les dernières statistiques que j'avais sur le sujet montraient une consommation-émission 1000 fois supérieure au kilomètre et par passager qu'une voiture Il faudrait que je retrouve cette étude, elle est bien éloignée de ce qui se dit aujourd'hui !
MrGirafe dit:
Tant que c'est pour l'économie, c'est acceptable, il faut bien faire fonctionner les entreprises. Pour le tourisme en revanche... C'est plus dur à avaliser.
Et le tourisme ce n'est pas une économie ?
C'est bizarre de ne voir le tourisme que de ton point de vue d'occidental.
Pour les Madives, le tourisme représente 75% du PIB et 60% des emplois.
On leur explique comment qu'il ne faut plus utiliser l'avion pour transporter des passagers, mais juste du fret ?
Autant je suis d'accord avec la plupart des conseils que tu donnais dans ta liste, puisque la plupart relèvent de choix individuels qu'on ne fait pas au détriment des autres, autant sur ce poit précis de l'avion dans le cadre du tourisme, ta vision des choses est plus que parcellaire.
bigsam dit:Et le tourisme ce n'est pas une économie ?
Si, bien sûr, mais que tu ailles donner tes sous de touriste à l'autre bout du monde ou près de chez toi, c'est pareil... Sauf sur le plan écologique.
Si tu veux donner des sous aux pays loins de chez toi, pauvres ou non, tu peux envoyer la différence par chèque, et même plus, l'un n'empêche pas l'autre.
loic dit:Cependant, j'ai une question à tous les grands écologistes qui trainent sur ce site. Si l'ensemble de l'humanité crée son énergie électrique à partir de l'énergie solaire, n'y aura-t-il pas un problème ? Je veux dire que la quantité d'énergie captée par l'ensemble de l'humanité reste colossale. Est-elle vraiment négligeable en regard de la quantité d'énergie fournit par le soleil ?
Oui en gros l'énergie annuelle pour les besoins de l'humanité est environ 10000 fois moindre que l'énergie reçue du soleil.
Donc avec une certaine surface comme d'immenses centrales solaires implantées dans les deserts sur des dizaines de milliers de km2, on pourrait subvenir entierement aux besoins de l'humanité en matiere d'énergie.
Bon je suis en train de compiler des tonnes de chiffres, je vais vous faire un petit bilan recapitulatif du potentiel de chaque energie pour mieux se rendre compte....j'espere vous poster ça demain soir
MrGirafe dit:bigsam dit:Et le tourisme ce n'est pas une économie ?
Si, bien sûr, mais que tu ailles donner tes sous de touriste à l'autre bout du monde ou près de chez toi, c'est pareil... Sauf sur le plan écologique.
Si tu veux donner des sous aux pays loins de chez toi, pauvres ou non, tu peux envoyer la différence par chèque, et même plus, l'un n'empêche pas l'autre.
Tu n'éxagère pas un tout petit peu, là?
En poussant le bouchon jusqu'au bout, on devrait pouvoir montrer que tout type de loisir devrait être éviter.
Travaillons 7j/7 15h/24 et partageons des dortoires de 20m2 avec 5 gus et ne mangeons que dans des cantines... Y a plus ensuite qu'à envoyer le trop perçu de nos salaire à différentes oeuvres dans le monde... ou alors cela pourrait être pris en charge directement dans les impots et redistribué équitablement par l'état.
Mon dieu que je suis égoiste!
Loran dit:Donc avec une certaine surface comme d'immenses centrales solaires implantées dans les deserts sur des dizaines de milliers de km2, on pourrait subvenir entierement aux besoins de l'humanité en matiere d'énergie.
C'est vrai que l'Homme ne vit pas vraiment dans les déserts... Mais il y existe tout de même un écosystème sur place, non ? Et qui va entretenir ces surfaces ? Comment acheminer l'énergie produite ? Quels matériaux seroont utilisés également ? Ces matériaux sont-ils inépuisables ? non toxiques ? Même en cas de concentration géographique ? Pourquoi exporter nos usines à énergie hors de nos frontières ?
MrGirafe dit:Loran dit:Pourquoi exporter nos usines à énergie hors de nos frontières ?
Je ne crois pas qu'en parlant d'installer des centrales solaires en plein désert, Loran pensait à les exporter "hors de nos frontières", mais plutôt là où l'ensoleillement est maximum tout au long de l'année.
Et bien, moi, cette idée d'usines solaires dans les zones désertiques me semble bien plus fûtée que d'y implanter des métropoles (comme Riyad, par exemple) ou des zones agricoles. Le plus logique est que les populations s'installent là où les contraintes sont les moins fortes.
Quant au problème soulevé de mettre nos usines hors de nos frontières, je pense que là, nous parlons d'un problème lié à l'humanité toute entière.
A bien y réfléchir, ce pourrait d'ailleurs être une possibilité de reconversion pour les pays pétroliers situés en zone désertique, qui n'ont aucun ressource en dehors de la vente des énergies fossiles. Comme ça, coup double : ils trouvent une ressource pour faire vivre leur population, et cela profite à toute la planète. Quant aux Etats pétroliers situés hors de la zone désertique, comme le Gabon, le Nigeria ou le Venezuela, leur situation économique demande une diversification de leur économie, qui, là, est envisageable. Non, cette solution est excellente à tous points de vue.
Au passage, nous vivons déjà en important notre énergie en bonne partie, et ça fonctionne si le reste de notre économie est assez dynamique.
Ca fait longtemps (depuis les années 70) que quelques pays en bordure du Sahara envisagent de créer des "usines solaires", meme s'ils ont un peu de pétrole à coté ou au moins qu'on se dit "ce serait bien que...". Le problème, c'est qu'il y a trois conditions:
- 360 jours de soleil par an (ça ils ont)
- la technologie pour (ils ont pas, au moins pour déployer à grande échelle)
- un investissement initial (ils ont pas d'argent non plus, pour des raisons x ou y, et souvent très valable)
Mais pour le pétrole, c'est pareil: il faut 3 choses
- du pétrole (ça ils ont)
- la technologie pour (ils ont pas, au moins pour déployer à grande échelle)
- un investissement initial (ils ont pas d'argent non plus, pour des raisons x ou y, et souvent très valable)
L'astuce c'est que dans le pétrole, il y aura toujours un M.Total ou Exxon qui va venir avec des ingénieurs et des gros sous en disant:"je m'occupe de tout et je vous verse 15% des benef".
Pour les fermes solaires, y a personne. Du coup, le projet est remis à "un jour, peut-etre..."
Je suis assez d'accord avec la Girafe.
1) Comment acheminer cette énergie ?
2) Quid de l'écosystème sur place ?
Ca me pose la même question que pour la géothermie et la pub d'EDF avec la taupe. Si tout le monde utilise la géothermie, la température du sol va baisser (enfin, avec mes quelques années de physique, c'est ce que me dit mon bilan énergétique). Elle va vraiment aimer ça la taupe ?
Pour en revenir au soleil. Déjà, le 1/10000° me parait gros. MAis admettons. Si tu pars sur ce rapport, c'est que tu utilises l'intégralité de l'énergie arrivé. Or, en premier lieu, nous sommes totalement incapable d'exploiter la grande majorité de cette énergie (forme d'énergie quelconque que nous ne savons pas capté, même à moyen terme). Sur la partie restante, nous en perdons une quantité énorme (là, je ne connais pas les rapports, mais on doit perdre encore beaucoup d'énergie dans la conversion). Donc, on captera beaucoup d'énergie pour en fabriqué relativement peu. J'ai hate de voir tes chiffres scientifiques.
Une autre piste importante de réflexion c'est la lutte contre l'inefficacité énergétique :
- seulement 3% de l'énergie d'une centrale est converti en lumière quand nous allumons une ampoule ! (70% de l'énergie est perdue avant d'arriver à l'ampoule qui à son tour ne convertit que 10% de l'électricité en lumière).
- 80 % du carburant d'une voiture est perdu dans le moteur et la transmission avant de parvenir aux roues.
- gaspillage du métal, du bois, des minerais, de la terre, de l'eau, du tissu, du plastique... 80% des produits sont jetés après une seule utilisation !
- une étude du Club de Rome en 1994 montrait que nous sommes 10 fois plus efficace pour gaspiller nos ressources que pour les utiliser et calcule que nous gaspillons plus de 1000 milliards de dollars par an (1 000 000 000 000$)
Y'a du boulot !
Il en est de même dans la gestion de l'eau. Une partie considérable de l'eau est perdue en raison de fuites dans les systèmes (je crois que c'est de l'ordre de 50% à Jakarta) et l'eau est consommée de manière abusive dans les systèmes classiques d'irrigation (qui sont parfois utilisés sous la pluie !!). Le système de goutte à goutte permet d'économiser autour de 90% de l'eau pour une efficacité identique, si je ne m'abuse.
A propos des navions
MrGirafe dit:Tant que c'est pour l'économie, c'est acceptable, il faut bien faire fonctionner les entreprises
Euh... je dirais que ça dépend, moi. Importer des haricots verts du kénya en avion ça me gène un peu aux entournures. Pareil pour se faire livrer le nouveau FFG, l'avion ce n'est pas forcément le top.
Pour revenir aux chiffres donnés sur la consommation de carburant d'un avion c'est bien par km parcouru et par passager le chiffre ? Comment le décolage et l'atterrissage sont-ils pris en compte dans cette estimation ? En fait, j'avais en tête l'idée que le problème de l'avion ce n'était pas sa consommation en vol mais celle liée au décollage, d'où le fait qu'un vol court (i.e intracontinental) était horriblement dispendieux en énergie (en fait tant qu'à prendre l'avion autant aller loin). J'avais aussi retenu qu'en termes de CO2 on a "droit" en gros à un vol en avion par habitant et par année (à condition de ne RIEN générer d'autres comme CO2 : pas de voiture, chauffage, électricité, etc.).
Mais bon dans la série "pas facile de vivre selon ses principes", j'ai déjà pris l'avion deux fois cette année. C'est mal.
--fab'
Tout à fait ce sont bien l'atterrissage et le décolage qui sucent un max de carburant. Mais quand on parle de consommation des moyens de transport il faut aussi faire le rapport de leur taux de remplissage moyen.
Voir : Faut-il souhaiter la croissance du trafic aérien ?