Demandez nos jeux à votre détaillant

Chers tous,

Je crois que pour pas mal de monde, l’utilisation du mot “indépendant” est sans doute un abus de langage. Si l’on fait un parallèle avec le cinéma, la musique, la BD, Asmodee est un distributeur indépendant, comme tous les autres. Ils ne sont liés part contrat à personne, même si un fond d’investissement possèdent la majorité des parts. Ils n’ont pas de contrat les liants à une entité supérieure. Par contre, leurs studios d’éditions ne sont pas des éditeurs indépendants. Space Cowboys, par exemple, s’ils font bien ce qu’ils veulent, n’est pas un éditeur indépendant. Ils sont liés à Asmodee.

Penser que l’indépendance est une question de taille, de CA ou de nombre d’employés est une erreur.

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Bonjour hérisson,

je me permets une petite intervention. Vous dites donc qu’une boutique ne peut plus vivre sans Asmodee ? ça me paraît très contraint et catastrophique, dit comme ça.
J’avais l’impression que ça restait un choix de la boutique, en fonction de sa taille, ses possibilités, ses clients qu’elle connaît… et enfin, d’un choix personnelle du propriétaire de la boutique. J’avais l’impression qu’une boutique pourrait bien (en ayant tout-à-fait conscience que ça demanderait un gros travail de conseils et de restructuration) si elle en faisait le choix, celui justement de ne plus travailler avec Asmodee, avoir de quoi satisfaire tous les types de clients avec d’autres jeux à mettre en face de chaque jeu “manquant”, vu la richesse du milieu ludique… donc d’innover et se ré-inventer pour faire face à un élément déplaisant et dont le ratio “intérêt/pénibilité” est défavorable.

Ainsi, si la boutique reste avec Asmodee malgré des changements vécus comme des contraintes fortes, c’est que “l’intérêt commercial et économique” pour la boutique est encore de rester avec Asmodee comme partenaire commerciale… c’est dans son intérêt… Si ce n’est plus intéressant (que ce soit économiquement, certainement la raison première, ou autres puisqu’on peut faire des choix éthiques différents aussi), pourquoi rester ?

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On est d’accord.
J’entends plus “indépendant” dans le sens de l’indépendance vis-à-vis du contenu du catalogue : si je suis distributeur-éditeur, j’aurai probablement tendance à mettre le paquet sur les titres que j’édite parce que je vais gagner plus d’argent avec. En même temps, le risque est de faire fuir les éditeurs qui sont en contrat avec moi pour les distribuer, mais la tentation est là.

Chacun est dépendant du marché, mais un éditeur petit par la taille (de l’entreprise) peut prendre ses décisions tout seul et assumer ses erreurs tout seul.
Plus gros, il y a plus d’obligations et de dépendance a d’autres parametres (dividendes pour les actionnaires, croissance, payer et satisfaire ses employés, tenir les contrats avec les partenaires extérieurs …), ce n’est donc plus un acteur indépendant.

Cher Monsieur Pikaraph,

Je crois que tous les distributeurs français sont tous aussi éditeur… Si j’applique votre utilisation du mot, il n’y en a donc aucun distributeur indépendant. Me trompe-je ?

Cher tous,

J’ai créé un sujet dans le forum, cela sera mieux pour discuter…

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Le point de vue de Phoenixeux est intéressant et pour moi, symptomatique. Je n’analyse pas la proposition, même si elle me semble intéressante, mais juste ce qu’elle représente : face à un système, constitué de sous-systèmes inter-connectés, changeant, tous doivent s’adapter, changer et se remettre à inventer… ou mourir (même si c’est un peu rude).
Je reprends un exemple que m’a susurrer Monsieur Phal dans nos discussions : Lorsque les voitures sont arrivées, je veux bien croire que les maréchaux-ferrants ont dû tirer la gueule pour leurs emplois, leurs petits commerces… il aurait donc fallu stopper les voitures ? possible… mais ça n’a pas été le choix fait… et depuis, il y a des garagistes.

Si on renonce au catalogue d’Asmodée, on renonce donc entre autre à Cocktail Games, Ferti, Lui-même, Ludonaute, Filo, Bombyx, Libellud, Edge, Space Cowboys, Hurrican, Days of Wonder, Repos Prod, GameWorks, FFG…
Comment une boutique peut espérer survivre sans la majeur partie de ces éditeurs dans son magasin ? C’est une vrai question que je pose. J’ai du mal à entrevoir la possibilité pour un revendeur de se passer de tout ou parti de ces éditeurs.

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Monsieur Guillaume
Pour rebondir sur l’article, une boutique aujourd’hui ne peut pas se passer d’Asmodée: ses titres sont demandés.
Si tu rentres dans une boutique de jeux et qu’il n’y a pas Dobble, Splendor, Aventuriers du rail ou Timeline, je ne pense pas que tu puisses t’en sortir, meme avec toute la bonne volonté du monde et une qualité de conseil haut excellente.

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Cher Monsieur eldarh,

Une boutique qui n’est pas considéré comme un gros client par Asmodee (basé sur le chiffre de commandes j’imagine), qui ne commande donc pas beaucoup, n’a juste pas la même remise, les même conditions qu’un gros client qui lui, parce qu’il commande beaucoup aura une bonne remise. Les boutiques qui se plaignent du système sont donc des boutiques qui n’ont pas accès à ces remises parce qu’elles ne commandent pas assez. Si elle commande quand même, elle aura quelques euros de moins de marge. A la boutique de voir si cette différence est trop importante. Asmodee n’a aucun interêt à mettre à mal les boutiques qui vendent leurs jeux, ce sont ses clients. Si le système est mauvais, il finira par s’effondrer car si plus aucune boutique ne peut commander chez Asmodee, comment Asmodee va gagner de l’argent ? Comment les éditeurs qui passent par Asmodee vont gagner de l’argent ?

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comment Asmodee va gagner de l’argent ? Comment les éditeurs qui passent par Asmodee vont gagner de l’argent ?
J’aurais tendance a dire: avec des gros volumes et des grosses/tres grosse boutiques

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Si le système ne “s’effondre” pas, localement on assiste à des ajustements. Par exemple, ma petite (vraiment petite) boutique à moi, semble avoir simplement décidé de “favoriser” les commandes Asmodée au “détriment” des autres distributeurs. Et en effet, à part quelques Iello (en tant qu’éditeur mais aussi par l’intermédiaire de la gamme “contes”), Gigamic et l’incontournable Habba (boutique familiale) peu d’autres distributeurs présents, avec qui elle me dit travailler “moins”. Je pense, je suppose, car je ne lui en ai pas parlé en détail, qu’elle se satisfait de cela car Asmodée propose suffisamment de jeux qui ciblent sa clientèle.
Je suppose que ce genre d’arbitrage a lieu dans pas mal de boutiques de ce type, et finalement ça rejoint le propos de l’article.

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je me permets juste de dire ça j’ai connu certains boutiquiers qui bougonnaient à commander une référence juste pour un client un peu exigeant, parce que, “sincèrement, ça rapporte pas grand chose…” :smiley:

Cher Mr Guillaume, on parle là de l’uberisation de certains domaines, ou de phénomènes similaires. Une force de concurrence/complémentarité qui n’a pas vraiment d’équivalence dans l’histoire, ce qui rend la situation déroutante pour les professionnels “traditionnels”. L’exemple des garagistes me semble mauvais car il ne s’agit pas de la conversion professionnelle des mêmes individus.
Si je prend 2 exemples opposés que je connais de plus ou moins loin :
1/ On a d’un côté les taxis qui ont verrouillé dès l’origine leur métier par le mécanisme de licence, s’enfermant dans un mode rigide stoppant l’innovation, et même baissant la qualité de service et/ou le rapport qualité/prix.
2/ De l’autre, l’hôtellerie qui a l’habitude de tenter des initiatives (cabanes dans les arbres, base de loisir intégrée aux campings, offres package en fonction des atouts de l’environnement, etc…). Et pourtant une partie de la clientèle “fuit” vers les nouveaux marchés du particulier à particulier, qui ont comme gros avantages de subir 15 fois moins de pression légale et normative (ce qui est décourageant pour l’esprit d’initiative soit dit en passant).
Dans les deux cas, ces professions doivent accepter la donne et trouver une place plus petite qui puisse leur convenir et être viable. Et l’état d’esprit pour survivre, à mon avis, est de ne se refuser aucune idée originale. Se démarquer, en lien avec ses convictions/passions, tout en acceptant de ne pas conquérir la masse de clientèle catégorisée par le marketing. Oser offrir des concepts et expliquer la démarche au client qui, je le pense, est demandeur d’une consommation chez un commerçant au profil authentique, ne le prenant pas pour un mouton.
C’est cette réflexion qui devrait pousser les boutiques de jeux à prendre des risques, sans même attendre la demande explicite de la clientèle (voir ma proposition ;)).

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Peut-être que le système de remise à la commande est à revoir ?

Cher Monsieur Pikagraph,

Peut-être qu’il faut voir avec les boutiques qui en sont contentes s’il faut le changer :o)

Une remise proportionnelle à un volume commandé ne me semble pas problématique.
Mais l’obligation de commander de certains jeux en package comme pré-requis à la remise, ça me chagrine plus. Et je vois mal les boutiques profitant de la-dite remise se plaindre de la disparition de ce fonctionnement.
Asmodée semble globalement assez soucieux de maintenir un marché vivant et dynamique. ce serait bien qu’il existe une offre différentiée selon le type de clients (conditions plus favorable à certaines taille de boutiques modestes, par exemple). En même temps, je ne connais pas du tout l’offre d’Asmodée donc je suppute grave. ^^

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Bonjour Mr Guillaume,

Afin de mieux m’expliquer et de vous faire comprendre notre situation de boutiquier, je me permet de faire un parallèle avec TT, car nous avons un point commun,celui de conseiller les gens pour les aider à trouver le jeux qui leur conviendra le mieux. Et une grosse différence, je suis client d’Asmodée alors que pour TT c’est l’inverse, c’est un annonceur qui vous achète de l’espace publicitaire.

Que penseraient les lecteurs de TricTrac si tout les jeux distribué par Asmodée disparaissait de TricTrac, plus d’articles, plus de fiche de jeu, plus de TTTV. Cela représenterai combien de contenu en moins, 30%, 40%? (regardez pas curiosité, si vos stats vous le permettent)
Imaginez: Aucune info sur 10 jeux primé au As d’or et 4 Spiel ces 4 dernières années.
Difficilement envisageable, je suis dans la même situation

Que penserai un client lambda qui entrerai dans ma boutique est qui n’y trouverai pas:
Les aventuriers du rail, carcassonne, catan, 7 wonders, dobble, mystérium, splendor, jungle speed,…et j’en passe. Sans compter Novalis qui élargi sont catalogue à vitesse grand V, jeux de role, magic et débauche des éditeurs habituellement distribués par d’autre. Oui le secteur ludique est riche, la diversité de jeux est là, mais porter pas des locomotives bien souvent distribué pas Asmodée.

Dans tout les cas, il ne comprendrai pas pourquoi dans cette boutique, ou site d’information ludique il n’y as pas les jeux parmi les plus connus et les plus joués. Et on perdrai tous grandement notre crédibilité et très certainement notre emploi.

De plus, ce serai ce passer de moultes très bon jeu , c’est sur que si la qualité des jeux distribués par asmodée était celle des jeux dujardin/TF1 ça faciliterai les choses, mais ce n’est pas le cas. Et effectivement je ne pense pas qu’une boutique spé puisse vivre économiquement sans le catalogue Asmodée/Novalis (environs 2300 références) et il l’ont bien compris.

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Cher Monsieur Hérisson,

Juste une question, pourquoi TT retirerait les jeux de qui que ce soit ?

le sourire du client satisfait, ça n’as pas de prix :wink:

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