Le prix du matos joue, certes, car il est incompressible, mais ce n’est pas le poste principal dans le prix d’un JdP. La plus grande partie du prix, c’est la marge boutique, c’est sans doute là-dessus qu’il y a possibilité d’évolution.
En JV, les plate-formes comme steam jouent beaucoup sur la marge boutique, qui est modifiée selon le jeu, le moment, etc.
Et en JdP, on voit sur KS que supprimer la marge distributeur + boutique (ou plus précisément, la réduire à celle bien plus faible que prennent KS et Stripe) permet de la redistribuer sur les autres postes : l’éditeur, les joueurs (jeu moins cher + bonus)
Le coût du support physique du JV étant quasi nul, le prix va fatalement refléter les coûts de développement.
Le coût du support physique du JdP étant (très) important la perception des acheteurs est différente, si bien que sur des petites séries il est bien souvent impossible de rémunérer justement tous les intervenants., sous peine de faire exploser le prix public. Il me semble donc qu’une bonne part de la conception de jeux spécialisés reste semi-bénévole.
Les auteurs ont différents modes de rémunération parmi lesquels ils peuvent choisir, à convenir avec l’éditeur. La plupart demandent une avance et des royalties non pas sur le nombre d’ex vendus, mais sur le chiffre de vente de l’éditeur. Demander un fixe par boîte vendue se fait chez certains éditeurs US mais n’est pas courant chez nous.
La raison pour laquelle la plupart des auteurs choisissent des rémunérations en royalties est que si le jeu est un succès ils recevront plus, et que si le jeu est un échec ils acceptent de partager ce risque avec l’éditeur.
Au final, je ne comprends pas vraiment les raisons de ce “pleurnichage”. Tu as l’air, je dis bien l’air, de te plaindre de la pauvre condition de l’éditeur qui investis beaucoup de temps pour gagner peu d’argent. Lorsqu’un écrivain sort un livre , est-ce que tu te poses la question de comment il a vécu pécuniairement pendant le temps que lui a pris l’écriture du bouquin ? (En supposant que ce soit son premier livre et non pas un auteur déjà publié qui vit des ses précédents ouvrages). Avons nous ou non les moyens de nos ambitions ? J’ai monté un magasin de jeux. J’ai investi mon argent personnel. Je ne me suis pas versé de salaire. Je ne me suis pas plains au prétexte des heures passées à travailler. Faire des jeux de société fonctionne comme cela. Tu le fais ou tu ne le fais pas. Point. De la même façon, c’est ce qui m’agace avec KS et consort. J’en ai assez t’entendre : “Oui mais vous comprenez, on fait comme cela car on n’a pas d’argent et si on ne fait pas comme cela on ne peut pas faire le jeu”. Et alors ? Comment cela se passait-il avant ? Quelqu’un devenait éditeur en sachant comment cela se passe; et qu’effectivement il va lui falloir investir de l’argent et beaucoup, beaucoup de temps. Tu cites 7th continent comme exemple. Comme si KS était la seule solution. Et, à l’époque, comment Wizards a fait pour éditer Magic ? J’ai le sentiment que du coup tout le monde veut se prétendre éditeur alors que c’est un vrai métier. Il ne suffit pas d’amasser de l’argent des gentils backers. D’ailleurs on voit bien le résultat. J’ai encore cette image de personnes sautant de joie devant un écran suite aux performances de “vente” du jeu Conan. Et aujourd’hui…J’ai toujours été réticent vis à vis de ce système mais là j’en ai la démonstration éclatante. Désolé pour la digression. En tous cas bon courage à toi mais très sincèrement, pour moi ton tableau c’est du vent.
Il me semble clair qu’on ne sera jamais d’accord là dessus.
Certes il faut être passionné pour travailler dans le jeu de société, c’est très clair, mais il faut aussi savoir analyser un peu ce que l’on fait, et le mettre en chiffres. Sinon on s’expose à des déconvenues, pour le moins dire.
Analyser et parler chiffres est une démarche tout à fait normale et indispensable quand on est en affaire, mais c’est vrai qu’en Europe il y a encore et toujours une vision très négative de entrepreneuriat. Celui qui fait quelque chose, et qui revendique sa démarche est vu avec suspicion. Parler d’argent est tabou.
Or la passion et l’argent ne sont absolument pas en opposition comme on voudrait le faire croire.
Tu dis avoir monté un commerce et investi sans compter, et sans te plaindre, et si ca marche pour toi, super!
Mais il me semble clair (et l’évolution actuelle de la profession va largement dans ce sens) que la passion ne suffit pas à faire grandir le milieu du jeu de société, et à rencontrer les attentes d’un public chaque année plus nombreux. Tric Trac en est un excellent exemple: le site est mu par la passion de ses fondateurs et de son équipe, mais c’est la gestion rigoureuse des finances par Phal, sa capacité à s’entourer des bonnes personnes, et son ‘business acumen’ qui ont permis à TT d’être ce qu’il est aujourd’hui. Et le fait d’être un chef d’entreprise qui réussit et n’hésite pas à revendiquer son succès n’en fait pas un vendu ou un traître à la cause comme certains le pensent: bien au contraire il est un des acteurs qui permettent au secteur de continuer à grandir.
Et les exemples similaires sont nombreux. Le secteur grandit, il évolue, et il s’adapte aux réalités d’un monde qui change. Si tu voulais lancer aujourd’hui ton commerce tu verrais à quel point les conditions ont changé auprès des banques par exemple. C’est la principale raison qui a amené l’apparition des plateformes de financement participatif: les banques ne prêtent plus que très difficilement, en demandant des garanties que la plupart des nouveaux arrivants sont incapables de fournir.
Les acteurs établis ont les finances pour se passer des banques, mais quand un éditeur dit qu’il doit passer par le financement participatif pour pouvoir faire un jeu, c’est dans 99% des cas une réalité, ne t’en déplaise. Il ne s’agit pas de se plaindre, mais de faire face aux évolutions du marché et de s’adapter.
Et il me semble important d’aborder ces sujets, surtout ici, de la manière la plus transparente possible, et de lever ces tabous. Surtout que ce sont des questions ou des idées reçues qui reviennent régulièrement.
Je suis d’accord. Pour preuve, j’ai ouvert ma boutique il y a 10 ans et je l’ai fait en fonds propre. Pas un cent de ma banque. Et en toute connaissance de cause fort de, déjà, 25 ans dans le milieu du jeu. J’en connaissais les acteurs, éditeurs, distributeurs et même auteurs. Tant mieux si le financement participatif (d’ailleurs rien que le terme m’agace car il n’a absolument rien de participatif) permet à des auteurs de publier leurs jeux. Ce qui me titille c’est le discours. “Vous ne vous rendez pas compte mais sans cela nous ne pourrions pas faire de jeu”. Encore une fois : et alors ? Faites autre chose si vous n’en avez pas les moyens. Mais ne comptez pas sur moi pour assumer cela à votre place. Et avec environ 800 nouveaux titres par an votre jeu, croyez moi, ne vas pas me manquer.
“Faites autre chose si vous n’en avez pas les moyens.”
“J’ai le sentiment que du coup tout le monde veut se prétendre éditeur alors qu c’est un vrai métier”
Ça me fait froid dans le dos de lire des choses pareilles.
Non seulement tu réduis le métier d’éditeur à un apport de fond, alors que c’est la partie la moins importante du metier d’éditeur, mais en plus il y a ce côté “que les pauvres restent à leur place et tout ira bien” qui me donne à la fois envie de hurler et de pleurer.
Bienvenue dans le monde réel.
À ton avis pourquoi Trictrac est devenu (en partie) payant ?
Bonsoir à tous,
Je me permets d’intervenir dans le débat.
Humble consommateur, je reste déçu par les plateformes participatives.
Les produits semblent bâclés, les éditeurs soudain silencieux.
Alors, déjà, Tric Trac a toujours été payant. Sauf que jusqu’à l’arrivée des Pouicos, en gros, ce sont les éditeurs qui payaient le plus gros du coût, via la pub, et l’équipe elle-même, via des prestations extérieures, si je ne m’abuse. Ça n’est pas parce qu’avant, tu ne payais pas, que c’était gratuit.
Maintenant, si par “payant”, tu entends “Tric Trac fait payer les utilisateurs du site”, j’ai envie de répondre “oui, et alors, quel rapport avec la choucroute ?” Surtout que les utilisateurs payants n’ont accès, en gros, qu’à des avant-premières de news ou de vidéos. Allez, on va dire que la HD est un vrai plus. Sinon, le reste, c’est du gadget. Utile, certes, mais ça n’apporte rien de plus que pour l’utilisateur “gratuit”.
Enfin, le discours “si t’as pas les moyens de le faire, reste à ta place et fais autre chose” est gerbant de conservatisme. Heureusement qu’en fait, il y a plein de gens qui cherchent à dépasser cette idée sclérosée, que ce soit du côté des éditeurs, des auteurs, ou des joueurs.
pour en revenir au 7th continent, le KS leur permet aussi de payer la préprod du jeu, puisque d’après le planning qu’ils ont fourni, ils leur restaient encore beaucoup d’illustrations à faire. Après on peut penser ce qu’on veut de kickstarter; perso je trouve que c’est uniquement une plateforme de buzz médiatique et de précommande, mais ça ne me dérange pas de précommander un jeu, surtout si ça permet d’avoir des goodies complètement inutiles, mais du coup complètement indispensables.
Digression mise à part, je pense que derrière l’éditeur il y a surtout l’auteur. Parce qu’au final un éditeur professionnel, on en trouve sans trop de problèmes, alors qu’un auteur professionnel c’est déjà beaucoup plus rare (par professionnel j’entends qui en fait son unique métier). Et que au final celui qui passe probablement le plus de temps “bénévolement” c’est quand même bien lui, et que du coup si on devait réellement évaluer le cout d’un jeu en ajoutant tous le temps que l’ensemble des gens y ont consacré, je pense que très peu de jeux verraient le jour, et qu’on serait tous resté au monopoly.
Désolé mais Conan n’est pas du tout un échec, vous ne devez pas être bien renseigné sur le développement du jeu. Je reviens de Cannes ou j’ai testé le produit et longuement discuté avec l’auteur et les équipes, on est très loin d’un échec. Reprendre les critiques postées ça et là ne suffisent pas pour avoir un avis éclairé sur la situation.
L’équipe a connu quelques mésaventures liées au succès de la campagne, à des problèmes de fabrication et pris du retard car beaucoup d’éditeurs sortent des jeux avec figurines en ce moment (il semblerait que ça ait la cote, et une seule usine en Chine sort des figs de qualité actuellement). Impossible d’atteindre plus de 3.000.000€ de fonds par un système classique de financement propre ou emprunt par l’éditeur, cela a permis un niveau d’investissement inespéré pour ce type de jeu, et aussi d’assurer un premier succès commercial pour l’éditeur afin de préparer l’avenir et d’autres projets, qui ne seront peut etre pas financé sur Kickstarter. Pour une fois que des auteurs indépendants et Français s’attaquent à un gros projet d’envergure face a des Edge ou des Games Workshop, on devrait plutôt les encourager!
Sans Kickstarter, pas de belles illustrations d’Adrian Smith, de belles figurines de qualité, de système de jeu peaufiné jusqu’à la quasi perfection, de matériel de qualité, d’extensions par Bruno Cathala et Antoine Bauza et de milliers de parties test…Certes le financement participatif ne doit certainement pas se mettre en place systématiquement pour tous les jeux, mais pour les gros projets qui se donnent les moyens de leur ambition c’est un atout plus que précieux. A Cannes sur plus de 1000 jeux présentés, il n’y avait pas tant de Kickstarter que ça (une quinzaine peut être), on est loin d’une déferlante
Votre exemple sur Conan est justement mal choisi c’est l’exemple type d’une campagne participative qui est un succès et qui apporte une vraie valeur ajoutée. Vous aurez toujours des râleurs qui ne supportent pas que le projet soit en retard sous prétexte qu’ils ont versé un peu d’argent, ça n’est pas pour ça que le jeu est un échec! J’ajoute que le monde ludique ne fait pas rêver les banques, et je m’imagine mal la tête du banquier de Fredéric Henry auteur de Conan et des dirigeants de Monolith (qui a par ailleurs financé personnellement pas mal de ses jeux précédents) s’ils demandaient a emprunter cette somme…Le financement participatif, en augmentation est un phénomène qui touche de nombreux secteurs , pour certains beaucoup plus dynamiques que le monde ludique. Cela doit correspondre a une évolution d’une partie des modes de consommation.
Je possède moi même une entreprise de 20 salariés, et j’en ai bavé aussi personnellement et financièrement, mais si le financement participatif m’avait permis de réaliser des projets jusque là inatteignables j’aurais pu y recourir. Je ne vois pas pourquoi les éditeurs devraient limiter leur ambitions à leur moyen, c’est assez étrange comme raisonnement?!
Vous soulignez le (trop) grand nombre de titres qui sortent chaque année: ne préférez vous pas justement qu’un éditeur ne sorte qu’un jeu par an, quitte a faire du participatif, et mette le paquet dessus en terme de moyens, plutôt que d’en sortir 10 moyens?
Le tableau n’est sans doute pas exact a 100% mais il a le mérite de mettre en avant quelque chose que l’acheteur a du mal a mettre balance avec le prix de la boite: le travail de création.
Ca n’a aucun rapport, mais j’aimerai bien que Flatlined ressorte un jeu du style Dragon Rage. Je suis fan/
Dragon Rage, c’était 1500 exemplaires, financement en fonds propre, environ 50k€ investis en comptant tout, et ils se sont vendus sur 5 ans. Impossible financièrement pour moi de relancer un jeu aussi risqué pour le moment. J’en meurs d’envie, j’ai quelques belles idées pour Dragon Rage, mais ça devra attendre.
Pour 7th Continent, les deux auteurs ont passé 80% de leur temps professionnel dessus pendant 2 ans avant de lancer le KS (dixit les poulpes qui sont des gens sérieux). Clairement, il reste de la préproduction à faire notamment les illustrations de tous les éléments déjà prêt, mais il y a déjà une prise de risque initiale. Le KS leur permet d’avoir des fond maintenant, à la fois pour produire mais aussi pour payer leur travail des deux années passées et de l’année à venir. (Ici, on a clairement des auteurs-éditeurs donc pas de confusion sur le sujet).
Les auteurs de livres crèvent la dalle. C’est un fait. Les éditeurs de livres rament à mort dans leur immense majorité. Tout parallèle avec ce milieu justifiant la situation du jeu parce que c’est pareil dans le livre doit commencer par regarder la situation dans le livre…
Et jamais, vraiment jamais, dans le monde dans lequel nous vivons, il n’est normal de dire aux gens qui font un métier qu’ils n’ont pas vraiment besoin du salaire puisqu’ils font un métier qui leur plaît. D’abord, c’est nier les besoins évident de vivre de chacun. Ensuite, ces mêmes gens doivent se dépêcher d’aller faire le métier qui leur plait: sans salaire, ils trouveront facilement et viendront ensuite nous raconter leur bonheur.
Je pense que toutes ces notions difficiles à aborder sur le “juste prix” des choses sont une conséquence évidente des toutes ces années où tout a été fait pour détruire justement la notion de valeur du travail.
On explique aux gens qu’ils ne sont pas payés en fonction du travail fourni mais en fonction de la valeur marchande de ce qu’ils produisent. Cette valeur marchande est elle même déterminée par un service marketing qui estime ce qui est le mieux, psychologiquement parlant, pour être vendu.
En conséquence, le travail d’un auteur de livre ou de jeu ne vaut rien, celui d’un illustrateur se paye par un concours et, de fil en aiguille, tout le monde est persuadé que pour être malin, il faut toujours trouver la combine moins cher pour chaque objet que l’on achète et qu’un salarié, ça se paye toujours au minimum.
Je n’y avais pas réfléchi sous cet angle, mais c’est éblouissant de pertinence
Salut!
Comparer les prix par rapport à un café dans un bar… vous verrez que Temps passé / prix… Un jeu c’est donné!
ça marche pour beaucoup de chose…
Moi je trouve cette intervention d’Eric de Flatlined Games très bienvenue.
Je ne sais pas comment font les autres joueurs/acheteurs mais, si il m’arrive (évidemment) de comparer les prix entre deux boutiques ou sites en ligne quand j’achête un jeu, je ne suis pas non plus à 2 euros près…
On entend aussi souvent “dis donc, pour des cartes et des bouts de carton… il est cher ce jeu”… Je trouve ça très bien qu’on reparle du cout de production d’un jeu. De son cout de développement. Si un petit jeu est très bien, qu’il soit à 19 euros ou à 23 ne fera pas une grande difference, pour moi (je dis bien pour moi) Je pense que les editeurs ont tout interet a faire de tres bons jeux au prix juste, pour eux, plutot que des jeux moyen +, à prix très serré. Moi ce qui me fait plus mal c’est quand j’achête une grosse boîte de jeu à 32 euros ( comme Augustus pour ne pas le citer) et que cette grosse boite est pleine de vide!!! Je prefere une boite adaptée au matériel et si le jeu est très bon, je l’aurais acheté pour 30 euros, même dans un format “Machikoro”
Au sujet de KS, ce faux coté "participatif"fait que maintenant, les gens vont sur la page du projet pour le critiquer ( je ne parle pas que d’Argo).
Moi, quand je vais dans une boulangerie et que je vois une beau croissant qui me plait, je commence par regarder le prix et je décide assez vite si ça le fait pour moi ou pas… Et si le croissant est cher mais vraiment très bon, je pourrais me laisser tenter. Je n’aurais pas l’idée d’aller voir le boulanger pour lui demander: "pour la prochaine fois, tu pourrais me le customiser en mettant un peu plus de sucre ?
“et au fait… il a l’air pas mal ton croissant mais il est trop cher”
ça vous fait pas bizarre vous que tout le monde mette son grain de sel dans la mécanique d’un jeu, l’esthétique, le prix ? Moi je trouve qu’on marche sur la tête.
Laissons aux éditeurs la possibilité de faire leur travail. Participons au choix de certains aspects du produit si l’auteur ou l’éditeur demande des avis, mais laissons-les prendre leurs responsabilités.
Après, vous êtes libres d’acheter ou pas.
J’ai de plus en plus conscience que mon argent est la meilleure façon de voter, dans ma vie, pour les choses et les gens que j’aime. Mon boulanger fait des croissants plus chers que ses concurrents, mais son croissant est bon et mon boulanger est sympa. Je n’ai pas envie qu’il s’arrête, je lui achête un croissant de temps en temps et en faisant ça, je valide son travail d’artisan et de commerçant. Je fais pareil avec des éditeurs de jeux dont j’apprécie le travail et du coup, chez certains, comme je l’ai dis, si le projet me plait, je ne suis pas à quelques euros près…
my 2 cents
Et je ne trouve pas du tout que le monsieur Eric fasse sa pleureuse. Il explique. Il “éduque”.