Baffe ludique ?

MOz dit:
ZaTaWee dit:Ce n'est pas une question de bon ou mauvais jeux !! Tous sont sans doute très bon, vu la reconnaissance des joueurs (j'adore Troyes d'ailleurs, pour son système de dés). Mais globalement, ca ne me titille plus la fibre ludique comme avant. J'y joue avec plaisir, mais en me disant "tiens, je récolte des ressources comme dans tel jeu", "tiens, j'ai une phase d'enchère comme dans tel jeu"... J'ai l'impression de jouer à un mix de plusieurs autres jeux à la fois.

Bienvenu dans le club des blasés. :mrgreen:


Boh ?! Pourquoi blasés ? Club des joueurs "matures" disons plutôt.
On a passé le cap depuis longtemps des emballements à moitié hytériques genre "Wahou !!!! ce jeu est over-mega-top !!! C'est mon préféré de tous les temps !!! :pouicok: "

ou au contraire "Berk, ce jeu est une vraie bouse, je vomis dessus :skullpouic: :pouicgun: :pouicvomi: "...

Et ce n'est pas plus mal... :kwak:
Le Zeptien dit:...
Boh ?! Pourquoi blasés ? Club des joueurs "matures" disons plutôt.
On a passé le cap depuis longtemps des emballements à moitié hytériques genre "Wahou !!!! ce jeu est over-mega-top !!! C'est mon préféré de tous les temps !!! :pouicok: "
ou au contraire "Berk, ce jeu est une vraie bouse, je vomis dessus :skullpouic: :pouicgun: :pouicvomi: "...
Et ce n'est pas plus mal... :kwak:

Bien dit :pouicok:
Et idem de mon coté, il n'y a que deux ou trois jeux par an qui réveillent vraiment en moi mon plaisir de gamer.
Et De Vulgari Eloquentia et Lancaster en font partie.
MOz dit:
Bienvenu dans le club des blasés. :mrgreen:

Faut une carte de membre ? :D
Le Zeptien dit:
Boh ?! Pourquoi blasés ? Club des joueurs "matures" disons plutôt.
On a passé le cap depuis longtemps des emballements à moitié hytériques genre "Wahou !!!! ce jeu est over-mega-top !!! C'est mon préféré de tous les temps !!! :pouicok: "


Ouaiiiiis j'suis passé du côté mature de la force ! :holdpouic: Mais pour de vrai, j'aimerais bien m'emballer de manière hystérique :pouiclove:

Et bien c’est drôle parce que l’autre jour encore, je discutais avec d’autres joueurs et on trouvait aussi dommage que plus ça allait, plus on parlait toujours d’un jeu en disant qu’il y avait “un peu de celui-ci et un peu de celui-là mais avec une pointe de ce dernier qui fait que vraiment c’est original”… :pouicboulet:

Bah j’ai découvert Descendance hier soir, et j’ai envie de la comparer à nul autre !?! :shock: Signe d’un début de “baffe ludique” ? :D Un soufflet au moins, mais je tends d’ores et déjà la joue gauche ! :pouicok: :pouiclove:

Amicalement,

E.

Pour moi sur les 6 derniers mois mes 3 claques ludiques ont été dans l’ordre:

1. Friedrich (deja 5 parties et toujours une furieuse envie d’y retourner, ce jeu ne ressemble a aucun autre, le summum de la strategie)
2. Successors (mon dieu quel jeu, quelle subtilité, j’adore)
3. A Few Acres of Snow (une grosse claque sur les premieres parties mais apres 7-8 parties le soufflé retombe un peu, dommage)

Ma dernière baffe ludique, c’est Le trône de fer il y a 6 mois. Je testais la première version pour voir si ça allait valoir le coup d’acheter la deuxième. Eh ben, pas de dés et une tension incroyable autour du plateau à chaque tour. Ca cogitait dur. Tout de même, au bout de 6h, j’étais content que la partie se termine.
Le seul jeu auquel je peux le rapprocher au niveau sensation, c’est le jeu de go.

Ceux qui adorent Friedrich, essayez Maria. Je n’ai joué qu’au 2e, mais il semble y avoir un (très) gros consensus pour dire que Maria est supérieur à son ainé.

Mes deux dernières bonnes grosses claques:
Québec début novembre
Famiglia début décembre

Décembre : Kingdom Builder
Janvier : Innovation

Depuis, pas assez de parties ou de coup de coeur, mais Strat pourrait bien en être…

En fait si: Dungeon Twister, qui était exactement ce que j attendais depuis des années. De la strategie et de la compétition dans un Dungeon crawler.

Comme beaucoup ici, manifestement, peu de baffes ludiques aussi fortes que lors des premières parties de Puerto Rico ou d’Age of Steam, il y’a quelques années (ou que Magic encore avant) : plus de jeu dans nos ludos persos, plus de “bouteille”, et cette idée déjà évoquée ici qu’à chaque nouveauté essayée, maintenant, on trouve qu’il y’a plein de morceaux d’autres jeux dedans…
Finalement, les plus grosse baffes, ne les prend-t-on pas “au début”, lorsque forcément on investit dans nos premiers jeux “modernes” en suivant les conseils des vétérans ou les classements divers et variés ? Je suis sûr qu’on pourrait deviner les années d’“entrée en jeu” de chacun rien qu’en regardant les titres desdites baffes…

Quelques jeux un peu plus récents m’ont fait un gros effet toutefois (heureusement !) : Dominion (+ext.), TS ou Antiquity, mais ça commence à dater…
Et plus récemment Burgen Von Burgund (et S. Feld en général), Vinhos, DVE…

Mais à bien y réfléchir, la plus grosse baffe récente est… très récente, et, comme beaucoup sur ce forum, elle a à voir avec le locataire du 221B Baker Street, tout simplement parce que c’est une expérience ludique nouvelle pour moi et mon groupe de joueurs habituel. Sherlock Holmes Detective Conseil est tout simplement génial. Merci Ystari.

David

Gadget dit:Je suis sûr qu'on pourrait deviner les années d'"entrée en jeu" de chacun rien qu'en regardant les titres desdites baffes...

Je vois tout à fait ce que tu entends par là mais ça ne marche pas du tout avec moi et me dis naïvement que du coup ce doit être le cas pour d'autres. :)

En un sens, c'est plutôt une bonne nouvelle car ça veut dire qu'on peut toujours se prendre des baffes après des années de jeu non-stop ! :P :pouiclove:

Amicalement,

Emmanuel, joueur depuis 1995 :holdpouic:

Alors que je ne connais que 2 ou 3 jeux de société modernes, ma première baffe ludique vient de la Crique des Pirates.

Puis viennent Bohnanza, Citadelles, Puerto Rico, Caylus et la Guerre de l’Anneau.

Plusieurs années sans réelle baffe ludique mais des vraiment bons jeux…

Jusqu’à Earth Reborn l’année dernière…

Effectivement, avec l’expérience, les baffes ludiques se font beaucoup plus rares !!!

La dernière en date : Twilight Struggle

-Régles simples à assimiler
-Stratégique
-Grande rejouabilité
-Le “petit” facteur chance mais qui ne bouscule pas complétement une partie
-Qualité du matériel
-Thème
-La (saine) tension générée

Bref une grosse baffe

bubino dit:La dernière en date : Twilight Struggle
-Régles simples à assimiler
-Stratégique
-Grande rejouabilité
-Le "petit" facteur chance mais qui ne bouscule pas complétement une partie
-Qualité du matériel
-Thème
-La (seine) tension générée
Bref une grosse baffe


Je site Bubino parce que pour les même raison ma claque ludique du moment est 1812 : invasion du Canada.
bubino dit:La dernière en date : Twilight Struggle
-Régles simples à assimiler
-Stratégique
-Grande rejouabilité
-Le "petit" facteur chance mais qui ne bouscule pas complétement une partie
-Qualité du matériel
-Thème
-La (seine) tension générée
Bref une grosse baffe


Ce qui m'étonne avec ce jeu, c'est qu'il a l'air tout droit sorti des vieux Jeux et Stratégie.
Le thème, le design... tout y est !

La dernière grosse baffe, c'est pour les Aventuriers du Rail.
La qualité du matériel, les règles épurées, la jouabilité.

Il m'arrive aussi de prendre des claquades sur des combinaisons aux dames.
Ca a du bon la simplicité parfois !

Franchement à lire la plupart des posts sur ce sujet, nous n’avons pas la même définition du mot “baffe” et j’avoue que je m’attendais (avec beaucoup de curiosités d’ailleurs) à d’autres réponses.

Pour moi (comme pour certains à les lire) le terme de “baffe” ne signifiait pas tant nouveauté ou plaisir de découverte (ce qui n’est pas exclu) mais l’idée qu’un jeu détruise vos préjugés, mette votre conception du jeu à mal, vous révèle que le monde du jeu est bien plus riche que ce que vous pensiez. Une baffe c’était, pour moi, pas seulement l’idée de la surprise mais surtout l’idée d’une révolution dans notre manière de jouer/penser le jeu.

Je crois que ma première baffe ludique fut Le sorcier de la montagne de feu (jeu de plateau). Face au dégout et l’ennui que provoquait les monopoly, bonne paye, et autre cluedo ou lassé par ces jeux antiques que sont échecs et jeux de cartes classique, j’avais découvert que le jeu pouvait être immersif, raconter des histoires, que quelques bouts de cartons pouvaient faire marcher l’imaginaire, et vous tenir en haleine. Voir qu’un jeu de parcours pouvait se renouveler, que des mécaniques diverses pouvaient se mélanger, ce fut un choc.

Pour la suite il y eu : Dune, la découverte du jeu de conquête avec phase politique/diplomatique, des parties interminables et tendues (le jeu hard core), puis Space crusade, la découverte du semi-coopératif, des combats asymétriques, des figurines… « Citadelle », redécouverte des jeux de cartes.

Et maintenant : Troyes, avec la découverte de l’univers du cube en bois (et la fin d’un long préjugé sur les jeux que je qualifiais alors de « gestion ») et puis Descent ou Claustrophobia avec ses scénarii et ses relents de jeu de rôle.

Depuis beaucoup de plaisir, de découvertes mais pas trop de révolution/remise en question…

La première baffe ludique dont je me rappelle, c’est sans doute Heroquest, découvert lors de la fameuse dernière semaine d’école en primaire où tout le monde ramenait son jeu de société… Forcément, à 12 ans, comment ne pas être émerveillé par l’univers proposé par le jeu… Je me rappelle aussi Stratego : à l’époque, on parvenait sans peine à s’immerger dans l’univers d’un jeu pourtant abstrait. Et quel plaisir de tendre des pièges à l’adversaire sans être constamment à la merci des dés comme on pouvait l’être à Heroquest.

Quelques années plus tard, c’est Magic the Gathering qui m’avait fait découvrir une nouvelle dimension ludique. En courant de cercles de joueurs en tournois, j’ai aussi fini par déchanter devant la compétitivité exacerbée et l’argent de poche dilapidé en boosters.

Ensuite, c’est des Full Metal Planete, Risk, Fief 2, Civilization, Junta et Formule Dé qui m’ont réellement marqué : des ambiances toujours plus ou moins fantastiques, ou du moins fantasmées, mais dans un temps de jeu et un budget circonscrits. D’une manière toute relative concernant le temps de jeu, car rares étaient les occasions de terminer les parties ! Aujourd’hui, il n’y a guère plus que FMP que je continue à pratiquer (éventuellement Formule Dé en un seul tour de circuit et quatre joueurs max).

La vraie baffe ludique qui a suivi, c’est sans doute les Colons de Catane. Exactement le même plaisir de jeu que sur tous les titres précédents (univers onirique, interaction, négoce), mais en un temps de jeu et un plaisir littéralement concentrés. J’ai du en jouer des dizaines de parties à l’époque, et c’est vraiment ce jeu qui a commencé à m’inciter à regarder de plus près les créations ludiques « modernes ». Peu après a suivi Citadelles, un peu dans le même esprit finalement. Le bluff remplace le marchandage, et c’est tout aussi bien… En parallèle, je continue les jeux de conquêtes/diplomatie avec un autre groupe de joueurs. Plus le temps passe, plus je me rends compte que les interactions proposées par ces jeux m’intéresse de moins en moins : des situations diplomatiques toujours identiques, des alliances arbitraires contre lesquelles la meilleure stratégie au monde ne peut pas grand chose, la nécessité de « sous-jouer » constamment toute la partie juste pour ne jamais risquer de se retrouver avec un avantage trop visible et se retrouver la cible des ires adverses (jouer les Calimero c’est rigolo une fois). Citadelles a sans doute été un véritable révélateur : de l’interaction oui, voire de l’interaction directe, mais jamais arbitraire : un simple coup de bluff peut suffire à se protéger d’un assassin ou un voleur.

Avec les années, ce sont des jeux plus posés, plus « cérébraux », qui ont commencé à me marquer : Tikal et ses majorités, la gestion avec Puerto Rico, le retour de l’interactivité avec Tigre & Euphrate, Löwenherz ou Age of Steam, les enchères et planification avec Princes de Florence, la légèreté avec Müll + Money ou Ra. Après la grosse overdose sur les jeux de conquêtes, j’apprécie d’autant plus des jeux à l’interaction cadrée (enchères, négoces gagnant-gagnant, agressions arbitraires trop couteuses, etc.). Et aussi les premières douches froides : Carcassonne puis Alhambra, ultra-répétitifs au bout de dix parties m’ont fait prendre conscience que les jeux trop « familiaux » ne m’intéressaient plus, et Caylus qui a marqué pour moi le déclin des jeux de gestion. De plus en plus de complexité (au point de me rappeler constamment les problèmes de logistique que j’avais commencé à étudier alors) pour de moins en moins de plaisir, je pense qu’aucun gros jeu de ce genre ne m’a marqué depuis Funkenschlag.

Le renouveau est venu des jeux à bases de dés ou de cartes : St Petersburg, Yspahan, Phoenicia, RFTG, et dernièrement Dominion. Des parties courtes, intenses, riches, variées. Une grosse impression d’infinité sans jamais être prise de tête : sans doute que l’étincelle Magic ne s’était jamais éteinte. Dans le cas de RFTG et Dominion, l’impression d’être toujours en train de découvrir à chaque fois un nouveau jeu a été très forte pendant plusieurs centaines de parties !

Une grosse période de jeux à deux joueurs en parallèle : j’ai découvert la fameuse gamme  Kosmos par les excellents Dracula et Kahuna, mais c’est surtout Schotten-Totten et le SDA la Confrontation qui m’ont marqué dans ce format.

Occasionnellement, un OVNI ludique qui marque quand même, comme Galaxy Trucker (jeu de rapidité geek) ou Byzantium (le tour de force de faire un vrai jeu de conquête sans diplomatie interminable et répétitive), Through the Ages, ou encore des mécaniques impeccablement huilées qui passent toutes seules, comme Amyitis, Acquire, l’Année du Dragon, Heimlich & Co. ou Macao. Pas de vraies baffes ici, mais des jeux qui avec le recul ressortent bien plus souvent qu’à leur tour.

Et l’immanquable détour par les jeux coopératifs : d’abord déçu par les Chevaliers de la Table Ronde, qui ne fonctionne vraiment que par le système de félon, et Pandémie, trop mécanique et solvable par un seul joueur, finalement convaincu par le SDA coop’ et Ghost Stories, capables de réellement mettre en valeur une stratégie construite par un groupe.

Zombie Killer dit:Franchement à lire la plupart des posts sur ce sujet, nous n’avons pas la même définition du mot "baffe" et j'avoue que je m'attendais (avec beaucoup de curiosités d'ailleurs) à d'autres réponses.


On est en plein dans le subjectif et surtout le Monsieur du début il demande si on a eu une baffe ludique 'ces derniers temps' donc la plus récente :wink:

C'est pourquoi j'ai furtivement lâché Dominant Species qui m'a dernièrement embarqué dans une profondeur et une simulation thématique que j'étais à mille lieues d'imaginer à la vue du matériel => préjugés bouleversés etc :wink:

en terme de baffe ludique,

je citerai Witty Chronos, qui avait tout pour me déplaire et que j’adore… Ou comment créer un party game rapide et tendu, avec un materiel si commun (le sablier) rarement utilisé comme pion…

énorme !

A pres si on parle de baffe comme un tres agreable sentiment pendant et apres la partie en se disant que ce jeu est incroyable… Je ne vois pas… je serais tenté de lister mes jeux preferés: Himalaya, cyclades, 7 wonders… et quelques autres