dardar dit:Si on ajoute à ça le fait que je découvre au début de la période du rail qu'il faut enlever les entreprises de niveau 1 (vous confirmez ce point?) sur le plateau,
Je confirme.
dardar dit:Si on ajoute à ça le fait que je découvre au début de la période du rail qu'il faut enlever les entreprises de niveau 1 (vous confirmez ce point?) sur le plateau,
Cowboy Georges dit:c'est comme tous les coups à ce jeu, surtout une question d'opportunité. Il n'y a aucun coup ultime à ce jeu, il faut optimiser selon les conditions qui se présentent.
Une partie de Brass hier soir, config 3.
Voilà une partie qui a eu un déroulement très intéressant. Tout d'abord, deux joueurs (Palferso et Mademoiselle A) décident de partir sur les filatures, en ce qui me concerne, j'attaque avec du charbon. La période canal ne connait pas d'évènement notable, sauf que les joueurs vont une fois de plus s'apercevoir que pour gérer sa main de carte, il faut faire preuve d'une adaptation perpetuelle, et être près à changer d'optique si necessaire.
En ce qui me concerne, mon idée restait la même que pour une partie précédente : commencer charbon, finir filature.
La première partie du plan fut assez aisée. Puis, arriver en fin canal, je posais ma première filature, puis une niveau 2 et des ports, alors que le commerce extérieur était rapidement rendu non rentable par Palferso. Les scores fin canal : Palferso 43, Le Zeptien 36, Mademoiselle A 33.
Et on attaque le rail. On en pose d'ailleurs, puis je poursuis ma politique filature, nous sans avoir rajouter des sidérurgies. Et là, coup de théatre : alors que nous en étions à la moitié de la période rail, nous nous sommes aperçus que pour les filatures, c'était cuit ! En effet, le commerce extérieur étant de nouveau rapidement épuisé, ce qui'il fallait maintenant pour continuer sur les filatures, c'étaient des ports. Or, des ports, beaucoup étaient restés (et retournés) de la période canal, et pendant la période rail...tout les emplacements portuaire furent occupés. Il devenait maintenant évident que liaisons juteuses, chantiers navals et sidérurgies devenaient des objectifs prioritaires pour faire du point. Je parvins à poser (et retourner) toutes mes sidérurgies, et question charbon, j'ai même fait sauter une mine de Palferso et une mine de mademoiselle A. Mes deux adversaires parvenaient chacun à poser un chantier naval...et naturellement, nous avons bataillé sur les dernières liaisons les plus lucratives en points.
Au décompte, je marque 144 points durant la période rail (53 rail, 87 bâtiment, 4 sous). Mademoiselle A marque 106 points (42 rail, 74 bâtiment), Palferso marque 98 points (46 rail, 52 bâtiment).
Je l'emporte donc un peu détaché (180, 149, 141) par rapport à mes deux adversaires, mais je suis conforté dans l'idée que le jeu propose plus des approches tactiques que stratégiques, en raison de l'inconnu qui réside dans l'évolution de votre main de cartes. J'ai eu un jeu assez souple en raison des cartes localisation qui furent largement majoritaires de mon coté. Pour mes adversaires, ce fut un peu moins le cas. Ainsi, palferso eu à un moment donné une main de cartes composée de 6 cartes industries pour deux cartes localisations...toutes complêtes ! Heureusement, Les cartes apportent un élément aléatoire indispensable pour ne pas faire de Brass un jeu trop "prise de tête", ou l'analysis paralysis serait fréquente. Les joueurs sont donc contraints de s'adapter, de se renouveler, et de sentir le vent tourner. Sans cette donnée aléatoire, je dirais presque cette fantaisie, Brass ne serait pas le grand jeu qu'il est.
Le Zeptien dit:Heureusement, Les cartes apportent un élément aléatoire indispensable pour ne pas faire de Brass un jeu trop "prise de tête", ou l'analysis paralysis serait fréquente. Les joueurs sont donc contraints de s'adapter, de se renouveler, et de sentir le vent tourner. Sans cette donnée aléatoire, je dirais presque cette fantaisie, Brass ne serait pas le grand jeu qu'il est.
palferso dit: Pfffff, on ne me laisse même plus l'occasion de pondre des pavés...
palferso dit:Le Zeptien dit:Heureusement, Les cartes apportent un élément aléatoire indispensable pour ne pas faire de Brass un jeu trop "prise de tête", ou l'analysis paralysis serait fréquente. Les joueurs sont donc contraints de s'adapter, de se renouveler, et de sentir le vent tourner. Sans cette donnée aléatoire, je dirais presque cette fantaisie, Brass ne serait pas le grand jeu qu'il est.
Pas mieux... Pfffff, on ne me laisse même plus l'occasion de pondre des pavés...
Comme on insiste et que j'ai un peu de temps je vais donc en remettre une couche...
Dans la partie avec Mademoiselle A et Le Zeptien, vu que mes cartes de départ me permettaient de lancer vite une double vente de coton au marché extérieur en une seule action via le Yorkshire et que j'avais la carte Warrington, j'ai décidé d'orienter mon jeu vers un épuisement rapide du marché extérieur et une politique de construction de ports de niveau 2 et plus qui allaient devoir être activés par mes adversaires ou par moi, donnant ainsi au final de nombreux points (8 au total par port 2, 12 par port 3 et éventuellement 18 par port 4). Warrington constitue une formidable base de lancement pour les ports mais aussi, au moyen de la prise éventuelle d'Ellesmere, de pouvoir se garantir la construction d'un chantier naval à Birkenhead durant l'ère du rail.
Ma double vente a été menée en une action au nez et à la barbe de Mademoiselle A et avec la sortie d'un -4, ce qui plombait fortement le marché extérieur pour mes petits camarades. Tout était parfait par rapport à mes plans stratégiques. Evidemment, si le marché extérieur m'avait sorti des cartes faibles, même si mes gains sur l'échelle des revenus auraient été plus intéressants, mes plans stratégiques n'auraient par contre pas été servis aussi efficacement. Le stratégique à Brass dépend de facteurs qu'on ne contrôle pas. Ici, ils m'ont été favorables de ce point de vue.
A peine le temps de savourer ma joie que Mademoiselle A me construisait un port à Warrington juste avant que je ne le fasse. Vu que mes cartes ne m'offraient aucune autre possibilités de construire des ports, j'étais bien embêté d'autant plus que travailler les connexions à partir des alentours du Yorkshire est plus que long et coûteux vu que cette région est la plus lointaine des zones portuaires. Qu'à cela ne tienne, il restait pas mal de tours, j'allais bien récupérer des cartes qui me permettraient de reprendre même avec un peu de retard mes plans initiaux. Et bien croyez-moi ou non, elles ne sont jamais apparues... Bien entendu, les cartes me laissaient d'autres possibilités que j'ai exploité au mieux ou au moins mal et je suis parvenu à faire d'autres choses et à construire tant bien que mal des ports (mais moins que ceux prévus originellement et plus lentement...). Mes beaux plans stratégiques avaient du plomb dans l'aile pour 2 données que là aussi on ne contrôle pas: ses propres cartes et la souplesse d'intervention des adversaires (surtout si ils ont une kyrielle de cartes localisations variées) qui fait qu'il est difficile voire même impossible d'anticiper réellement sur ce qu'ils peuvent décider de faire (cela peut bien entendu fluctuer en fonction des circonstances). De fait, et je n'insisterai jamais assez sur ce point, la génialité du système monté par Wallace dans Brass est là: incertitude permanente quant à la viabilité de projets à long terme (ce qui provoque tension, doutes, choix plus ou moins risqués et donc plaisir de jeu) et adaptation nécessaire à sa main et aux circonstances dictées par nos adversaires (données que l'on ne contrôle pas tant la souplesse d'intervention des joueurs peut être grande) ce qui rend l'interraction avec les éléments du jeu et les joueurs constante et ultra forte.
Dernier exemple. Au début de l'ère du rail, je me retrouve avec 6 cartes entreprises et 2 cartes localisation dont les places étaient toutes occupées par des édifices et dans ces 6 cartes entreprise, aucune filature quand la guerre allait se situer là vu que mes adversaires avaient construits et activés des ports en canal suite à l'épuisement précoce du marché extérieur. Les places étaient donc chères, il ne fallait pas perdre de temps sur le marché extérieur et construire un port avant une sidérurgie revenait à prendre le risque de laisser plus de points aux autres qui dans ces circonstances n'allaient pas hésiter à t'activer ton port pour activer leur filature 3 (plus de points récoltés pour eux par rapport à toi). Qu'à cela ne tienne, je me suis adapté et j'ai fait les choses qui m'ont semblé les plus intéressantes à faire dans ces conditions. Deuxième tour de l'ère duraille et je récupère encore deux cartes localisations qui venaient d'être remplies... Et là, j'ai su que cela allait être plus que dur... Mes adversaires ont pu activer le marché extérieur avant moi et ont activé beaucoup plus de filatures que moi vu que je restais dans l'impossibilité d'en construire (pas de cartes filatures, localisations occupées) à un moment où il était vital d'en faire.
C'est la dernière fois que j'échafaude une stratégie à ce jeu. Brass est un formidable jeu tactique, pas un jeu stratégique vu que la stratégie dépend quasi exclusivement d'éléments qu'on ne contrôle pas que ce soient ceux que l'on a en main ou ceux qu'ont en main nos adversaires. Encore une fois, c'est à mon sens ce qui fait sa qualité car sans cela ce serait un jeu horriblement austère et prise de tête. Logan avait raison quand il disait que la seule stratégie à ce jeu est d'avoir de l'argent (le maximum en un minimum d'actions) puisque c'est ce qui permettra de s'adapter au mieux ou au moins mal et à moindre frais à des circonstances toujours potentiellement imprévisibles et surprenantes.
Brass est pour moi le jeu de gestion le plus impitoyablement tactique que je connaisse. C'est ce qui en fait son originalité et sa force.
Tiens, un pavé.
Merci
J'ai un peu de mal à appréhender les subtilités de ce jeu...
Tiens, un pavé
Franchement, vous jouez d'une manière, qui, personnellement, je trouve aberrante. Activer des port 4 en phase de canal. Le truc que je ne ferais jamais tellement ça me parait aberrant.
Pour moi, ça veut dire faire de l'évolution technologique pour laisser en place des marqueurs. Donc, de l'évolution technologique, c'est-à-dire, pour ma part, de la perte de temps. Construire directement les marqueurs niveau 1 est plus rentable à mon avis. Construire va rapporter des points et me parait plus utile que de jeter des marqueurs en perdant une action pour le faire.
Ensuite, stratégiquement, c'est un non-sens, et ton compte rendu me renforce dans cet avis que je ne suis pas le seul à partager mais qui fait controverse. Evoluer pour rester, c'est diminuer le nombre de places dispos pour le rail. Diminuer le nombre de places dispos, c'est s'en remettre à la chance en espérant ne pas piocher les villes bloquées. Stratégiquement, il s'agit donc d'une erreur, car il y a une chance sur 3 ou 4 que ça se retourne contre toi (ce qui fut ton cas dans cette partie).
Perso, quand tout le monde joue bien, la différence de points entre un joueur qui pose ces marqueurs niveau 1 et un autre qui les fait évoluer est assez faible. Donc, la victoire, à mon avis, ne se joue pas là. Par contre, la victoire peut se jouer à la pénurie de place en phase de rail. La pénurie de place découle d'une envie effréné d'évoluer pour placer des gros marqueurs et se retourne régulièrement contre le joueur qui le pratique. quand un joueur perd parce qu'il n'a pas "eu les bonnes cartes" en rail alors qu'il a posé de nombreux marqueurs de niveau 2 ou plus, je lui explique en quoi j'estime qu'il est le seul responsable de son malheur et pourquoi son choix était mauvais. A mon avis, c'est une erreur stratégique majeure. Pour moi, la meilleure évolution technologique, c'est la pose (évidemment, il y a beaucoup d'exceptions à cela, mais à la base, j'en reste persuadé après 15 parties).
loic dit:faire de l'évolution technologique pour laisser en place des marqueurs. Donc, de l'évolution technologique, c'est-à-dire, pour ma part, de la perte de temps. Construire directement les marqueurs niveau 1 est plus rentable à mon avis. Construire va rapporter des points et me parait plus utile que de jeter des marqueurs en perdant une action pour le faire.
loic dit:Evoluer pour rester, c'est diminuer le nombre de places dispos pour le rail. Diminuer le nombre de places dispos, c'est s'en remettre à la chance en espérant ne pas piocher les villes bloquées.
Où acheter du pop-corn à une heure si tardive !
palferso dit:qu'un joueur, logiquement dans ces conditions, s'y lance et bien tout le monde va être obligé de s'y adapter sous peine de se faire sacrément laminer. Un type qui reste seul à gentiment poser comme un imbécile ces édifices 1 pendant que les autres installent des 2 ou plus (qui doublent leurs points et qui resteront en place) est en plus celui qui libèrera de l'espace aux autres puisque ses édifices 1 gicleront.
loic dit:Moi, quand je lis qu'au début de période du canal, tu t'es dit que tu allais poser du port 4
loic dit:Sinon, le fait de lire " Donc, on peut avoir une stratégie, oui bien sûr; il faut juste savoir qu'il ne dépendra pas que de nous de pouvoir la mener à bien." me fait bien marrer. C'est jsute le cas de 100% des jeux stratégiques : mais, il parait que c'est le moi qui caricature
loic dit:L'évolution technologique à outrance en phase de canal augmente considérablement le facteur chance.
palferso dit:Je suis d'ailleurs surpris que pour quelqu'un qui défend le stratégique à Brass, tu puisses voir comme aberrant de pouvoir construire 5 ou 6 édifices ne nécessitant ni charbon, ni fer en 19 actions...
palferso dit:
Je suis en tout cas content de lire dans ton dernier message que tu as sacrément nuancé ton propos et que tu n'as toujours pas avancé le moindre argument pour démontrer l'aspect "profondément stratégique" de Brass (ce qui est normal vu qu'il n'y en a pas... ).
loic dit:palferso dit:Je suis d'ailleurs surpris que pour quelqu'un qui défend le stratégique à Brass, tu puisses voir comme aberrant de pouvoir construire 5 ou 6 édifices ne nécessitant ni charbon, ni fer en 19 actions...
Ah bon, j'ai écrit ça. Je veux bien savoir où. Parce qu'on peut construire du bâtiment à charbon même sans évolution technologique, ça n'a rien d'incompatible.
loic dit:Je connais certains joueurs qui considèrent E&T comme stratégique, ce qui me parait aberrant.
loic dit:Même si, en effet, de par sa structure, Brass est plus tactique que beaucoup de jeux stratégiques, il n'en reste pas moins qu'à mes yeux, il est stratégique.
loic dit:Perso, "éventuellement envisagé" de construire un port niveau 4 en fin de canal quand on est au début de canal en voyant sa main, j'appelle ça une option stratégique.
loic dit:J'ai beau la considérer comme aberrante et mauvaise, ça reste une option stratégique de mon point de vue.
palferso dit:loic dit:palferso dit:Je suis d'ailleurs surpris que pour quelqu'un qui défend le stratégique à Brass, tu puisses voir comme aberrant de pouvoir construire 5 ou 6 édifices ne nécessitant ni charbon, ni fer en 19 actions...
Ah bon, j'ai écrit ça. Je veux bien savoir où. Parce qu'on peut construire du bâtiment à charbon même sans évolution technologique, ça n'a rien d'incompatible.
Je parlais du nombre d'édifices (5) à construire suite à un développement pour arriver à un port 4, chose que tu semblais jusqu'à il y a peu considérer comme aberrante: 2 ports 2, 2 ports 3 et 1 port 4; sans avoir besoin ni de charbon, ni de fer (ce qui limite les éventuels coûts extras et les problèmes d'acheminement en ce qui concerne le charbon).
palferso dit:loic dit:Je connais certains joueurs qui considèrent E&T comme stratégique, ce qui me parait aberrant.
Je connais bien E&T, ta référence n'est d'ailleurs pas innocente et je suis d'accord avec toi: E&T est bien plus tactique que stratégique mais pas au point de Brass.
palferso dit:loic dit:Perso, "éventuellement envisagé" de construire un port niveau 4 en fin de canal quand on est au début de canal en voyant sa main, j'appelle ça une option stratégique.
J'appelle aussi cela une option stratégique et c'est ainsi que j'ai évoqué cette éventualité dans mon compte-rendu. Décidemment, tu me lis mal...
loic dit:J'ai beau la considérer comme aberrante et mauvaise, ça reste une option stratégique de mon point de vue.
palferso dit:
Mince alors, j'ai à présent la sensation de voir Brass comme un jeu plus stratégique que toi...
Brass à 2, c'est bien aussi.
Je viens de demander à un modo de créer un nouveau post à partir des dernières interventions à dater du 24 avril, tout ceci n'ayant plus grand chose à voir avec mes 1ères impressions...
palferso dit:Et là, je ne ferai jamais assez mon mea culpa sincère à Logan sur ce point, c'est ta gestion de l'argent qui est décisive car c'est elle qui te donnera un maximum de souplesse.
loic dit:Il n'y a que 5 ports. en effet, pourquoi. Quasi impossible à mon avis, mais en effet, pourquoi pas, s'il n'y en a que 5. Mais tu oublies les 1, non ?