[Brass] Mon premier Wallace

dardar dit:Si on ajoute à ça le fait que je découvre au début de la période du rail qu'il faut enlever les entreprises de niveau 1 (vous confirmez ce point?) sur le plateau,

Je confirme.

Cowboy Georges dit:c'est comme tous les coups à ce jeu, surtout une question d'opportunité. Il n'y a aucun coup ultime à ce jeu, il faut optimiser selon les conditions qui se présentent.


Voilà. Pas mieux. J'y ai rejoué hier, j'ai passé un fantastique moment ludique et je reste plus que jamais sur l'idée que c'est un formidable jeu tactique. On peut bien entendu avoir une ligne stratégique, un projet, mais il faut savoir que son succès relatif ou complet dépendra toujours de beaucoup de circonstances que l'on ne contrôle jamais complètement (et, dans le cas de Brass, heureusement car sinon ce serait super chiant et prise de tête).

Une partie de Brass hier soir, config 3.
Voilà une partie qui a eu un déroulement très intéressant. Tout d'abord, deux joueurs (Palferso et Mademoiselle A) décident de partir sur les filatures, en ce qui me concerne, j'attaque avec du charbon. La période canal ne connait pas d'évènement notable, sauf que les joueurs vont une fois de plus s'apercevoir que pour gérer sa main de carte, il faut faire preuve d'une adaptation perpetuelle, et être près à changer d'optique si necessaire.

En ce qui me concerne, mon idée restait la même que pour une partie précédente : commencer charbon, finir filature.
La première partie du plan fut assez aisée. Puis, arriver en fin canal, je posais ma première filature, puis une niveau 2 et des ports, alors que le commerce extérieur était rapidement rendu non rentable par Palferso. Les scores fin canal : Palferso 43, Le Zeptien 36, Mademoiselle A 33.

Et on attaque le rail. On en pose d'ailleurs, puis je poursuis ma politique filature, nous sans avoir rajouter des sidérurgies. Et là, coup de théatre : alors que nous en étions à la moitié de la période rail, nous nous sommes aperçus que pour les filatures, c'était cuit ! En effet, le commerce extérieur étant de nouveau rapidement épuisé, ce qui'il fallait maintenant pour continuer sur les filatures, c'étaient des ports. Or, des ports, beaucoup étaient restés (et retournés) de la période canal, et pendant la période rail...tout les emplacements portuaire furent occupés. Il devenait maintenant évident que liaisons juteuses, chantiers navals et sidérurgies devenaient des objectifs prioritaires pour faire du point. Je parvins à poser (et retourner) toutes mes sidérurgies, et question charbon, j'ai même fait sauter une mine de Palferso et une mine de mademoiselle A. Mes deux adversaires parvenaient chacun à poser un chantier naval...et naturellement, nous avons bataillé sur les dernières liaisons les plus lucratives en points.

Au décompte, je marque 144 points durant la période rail (53 rail, 87 bâtiment, 4 sous). Mademoiselle A marque 106 points (42 rail, 74 bâtiment), Palferso marque 98 points (46 rail, 52 bâtiment).
Je l'emporte donc un peu détaché (180, 149, 141) par rapport à mes deux adversaires, mais je suis conforté dans l'idée que le jeu propose plus des approches tactiques que stratégiques, en raison de l'inconnu qui réside dans l'évolution de votre main de cartes. J'ai eu un jeu assez souple en raison des cartes localisation qui furent largement majoritaires de mon coté. Pour mes adversaires, ce fut un peu moins le cas. Ainsi, palferso eu à un moment donné une main de cartes composée de 6 cartes industries pour deux cartes localisations...toutes complêtes ! Heureusement, Les cartes apportent un élément aléatoire indispensable pour ne pas faire de Brass un jeu trop "prise de tête", ou l'analysis paralysis serait fréquente. Les joueurs sont donc contraints de s'adapter, de se renouveler, et de sentir le vent tourner. Sans cette donnée aléatoire, je dirais presque cette fantaisie, Brass ne serait pas le grand jeu qu'il est.

Le Zeptien dit:Heureusement, Les cartes apportent un élément aléatoire indispensable pour ne pas faire de Brass un jeu trop "prise de tête", ou l'analysis paralysis serait fréquente. Les joueurs sont donc contraints de s'adapter, de se renouveler, et de sentir le vent tourner. Sans cette donnée aléatoire, je dirais presque cette fantaisie, Brass ne serait pas le grand jeu qu'il est.


:pouiclove: Pas mieux... Pfffff, on ne me laisse même plus l'occasion de pondre des pavés... :bonnetpouic: :mrgreen: :wink:

palferso dit: Pfffff, on ne me laisse même plus l'occasion de pondre des pavés... :bonnetpouic: :mrgreen: :wink:


Oh, faut pas te gêner, je suis que tu peux pondre un pavé sans faire trop de redites :wink: :^:

palferso dit:
Le Zeptien dit:Heureusement, Les cartes apportent un élément aléatoire indispensable pour ne pas faire de Brass un jeu trop "prise de tête", ou l'analysis paralysis serait fréquente. Les joueurs sont donc contraints de s'adapter, de se renouveler, et de sentir le vent tourner. Sans cette donnée aléatoire, je dirais presque cette fantaisie, Brass ne serait pas le grand jeu qu'il est.

:pouiclove: Pas mieux... Pfffff, on ne me laisse même plus l'occasion de pondre des pavés... :bonnetpouic: :mrgreen: :wink:


:lol:

Mais le compte-rendu n'en est pas moins intéressant :pouicbravo:

Zut grillé par Loïc :oops:

N'empêche, je devrais arrêter de suivre ce topic, il me donne envie de jouer à Brass à chaque fois...

Comme on insiste et que j'ai un peu de temps je vais donc en remettre une couche... :mrgreen:
Dans la partie avec Mademoiselle A et Le Zeptien, vu que mes cartes de départ me permettaient de lancer vite une double vente de coton au marché extérieur en une seule action via le Yorkshire et que j'avais la carte Warrington, j'ai décidé d'orienter mon jeu vers un épuisement rapide du marché extérieur et une politique de construction de ports de niveau 2 et plus qui allaient devoir être activés par mes adversaires ou par moi, donnant ainsi au final de nombreux points (8 au total par port 2, 12 par port 3 et éventuellement 18 par port 4). Warrington constitue une formidable base de lancement pour les ports mais aussi, au moyen de la prise éventuelle d'Ellesmere, de pouvoir se garantir la construction d'un chantier naval à Birkenhead durant l'ère du rail.
Ma double vente a été menée en une action au nez et à la barbe de Mademoiselle A et avec la sortie d'un -4, ce qui plombait fortement le marché extérieur pour mes petits camarades. Tout était parfait par rapport à mes plans stratégiques. Evidemment, si le marché extérieur m'avait sorti des cartes faibles, même si mes gains sur l'échelle des revenus auraient été plus intéressants, mes plans stratégiques n'auraient par contre pas été servis aussi efficacement. Le stratégique à Brass dépend de facteurs qu'on ne contrôle pas. Ici, ils m'ont été favorables de ce point de vue.
A peine le temps de savourer ma joie que Mademoiselle A me construisait un port à Warrington juste avant que je ne le fasse. Vu que mes cartes ne m'offraient aucune autre possibilités de construire des ports, j'étais bien embêté d'autant plus que travailler les connexions à partir des alentours du Yorkshire est plus que long et coûteux vu que cette région est la plus lointaine des zones portuaires. Qu'à cela ne tienne, il restait pas mal de tours, j'allais bien récupérer des cartes qui me permettraient de reprendre même avec un peu de retard mes plans initiaux. Et bien croyez-moi ou non, elles ne sont jamais apparues... Bien entendu, les cartes me laissaient d'autres possibilités que j'ai exploité au mieux ou au moins mal et je suis parvenu à faire d'autres choses et à construire tant bien que mal des ports (mais moins que ceux prévus originellement et plus lentement...). Mes beaux plans stratégiques avaient du plomb dans l'aile pour 2 données que là aussi on ne contrôle pas: ses propres cartes et la souplesse d'intervention des adversaires (surtout si ils ont une kyrielle de cartes localisations variées) qui fait qu'il est difficile voire même impossible d'anticiper réellement sur ce qu'ils peuvent décider de faire (cela peut bien entendu fluctuer en fonction des circonstances). De fait, et je n'insisterai jamais assez sur ce point, la génialité du système monté par Wallace dans Brass est là: incertitude permanente quant à la viabilité de projets à long terme (ce qui provoque tension, doutes, choix plus ou moins risqués et donc plaisir de jeu) et adaptation nécessaire à sa main et aux circonstances dictées par nos adversaires (données que l'on ne contrôle pas tant la souplesse d'intervention des joueurs peut être grande) ce qui rend l'interraction avec les éléments du jeu et les joueurs constante et ultra forte. :pouiclove:
Dernier exemple. Au début de l'ère du rail, je me retrouve avec 6 cartes entreprises et 2 cartes localisation dont les places étaient toutes occupées par des édifices et dans ces 6 cartes entreprise, aucune filature quand la guerre allait se situer là vu que mes adversaires avaient construits et activés des ports en canal suite à l'épuisement précoce du marché extérieur. Les places étaient donc chères, il ne fallait pas perdre de temps sur le marché extérieur et construire un port avant une sidérurgie revenait à prendre le risque de laisser plus de points aux autres qui dans ces circonstances n'allaient pas hésiter à t'activer ton port pour activer leur filature 3 (plus de points récoltés pour eux par rapport à toi). Qu'à cela ne tienne, je me suis adapté et j'ai fait les choses qui m'ont semblé les plus intéressantes à faire dans ces conditions. Deuxième tour de l'ère duraille :mrgreen: :wink: et je récupère encore deux cartes localisations qui venaient d'être remplies... :shock: Et là, j'ai su que cela allait être plus que dur... Mes adversaires ont pu activer le marché extérieur avant moi et ont activé beaucoup plus de filatures que moi vu que je restais dans l'impossibilité d'en construire (pas de cartes filatures, localisations occupées) à un moment où il était vital d'en faire.
C'est la dernière fois que j'échafaude une stratégie à ce jeu. Brass est un formidable jeu tactique, pas un jeu stratégique vu que la stratégie dépend quasi exclusivement d'éléments qu'on ne contrôle pas que ce soient ceux que l'on a en main ou ceux qu'ont en main nos adversaires. Encore une fois, c'est à mon sens ce qui fait sa qualité car sans cela ce serait un jeu horriblement austère et prise de tête. Logan avait raison quand il disait que la seule stratégie à ce jeu est d'avoir de l'argent (le maximum en un minimum d'actions) puisque c'est ce qui permettra de s'adapter au mieux ou au moins mal et à moindre frais à des circonstances toujours potentiellement imprévisibles et surprenantes.
Brass est pour moi le jeu de gestion le plus impitoyablement tactique que je connaisse. C'est ce qui en fait son originalité et sa force.

Tiens, un pavé.

Merci :pouicok:

J'ai un peu de mal à appréhender les subtilités de ce jeu...

Tiens, un pavé :roll:

Franchement, vous jouez d'une manière, qui, personnellement, je trouve aberrante. Activer des port 4 en phase de canal. Le truc que je ne ferais jamais tellement ça me parait aberrant.
Pour moi, ça veut dire faire de l'évolution technologique pour laisser en place des marqueurs. Donc, de l'évolution technologique, c'est-à-dire, pour ma part, de la perte de temps. Construire directement les marqueurs niveau 1 est plus rentable à mon avis. Construire va rapporter des points et me parait plus utile que de jeter des marqueurs en perdant une action pour le faire.

Ensuite, stratégiquement, c'est un non-sens, et ton compte rendu me renforce dans cet avis que je ne suis pas le seul à partager mais qui fait controverse. Evoluer pour rester, c'est diminuer le nombre de places dispos pour le rail. Diminuer le nombre de places dispos, c'est s'en remettre à la chance en espérant ne pas piocher les villes bloquées. Stratégiquement, il s'agit donc d'une erreur, car il y a une chance sur 3 ou 4 que ça se retourne contre toi (ce qui fut ton cas dans cette partie).
Perso, quand tout le monde joue bien, la différence de points entre un joueur qui pose ces marqueurs niveau 1 et un autre qui les fait évoluer est assez faible. Donc, la victoire, à mon avis, ne se joue pas là. Par contre, la victoire peut se jouer à la pénurie de place en phase de rail. La pénurie de place découle d'une envie effréné d'évoluer pour placer des gros marqueurs et se retourne régulièrement contre le joueur qui le pratique. quand un joueur perd parce qu'il n'a pas "eu les bonnes cartes" en rail alors qu'il a posé de nombreux marqueurs de niveau 2 ou plus, je lui explique en quoi j'estime qu'il est le seul responsable de son malheur et pourquoi son choix était mauvais. A mon avis, c'est une erreur stratégique majeure. Pour moi, la meilleure évolution technologique, c'est la pose (évidemment, il y a beaucoup d'exceptions à cela, mais à la base, j'en reste persuadé après 15 parties).

loic dit:faire de l'évolution technologique pour laisser en place des marqueurs. Donc, de l'évolution technologique, c'est-à-dire, pour ma part, de la perte de temps. Construire directement les marqueurs niveau 1 est plus rentable à mon avis. Construire va rapporter des points et me parait plus utile que de jeter des marqueurs en perdant une action pour le faire.

Ok. Donc, les développements ne servent que pour virer les 1 en période du rail et pour le chantier naval. :lol: C'est absurde, c'est ultra restrictif et c'est votre manière de jouer qui me semble aberrante. L'argument consistant à dire que le meilleur développement c'est la pose puisque cela rapporte des points et ne fait pas perdre d'action me semble une caricature à l'emporte pièce. Développer te fait perdre une action soit mais te permet de construire des édifices qui doublent leurs points quand ils sont placés en canal. Toute la difficulté consiste à évaluer si cette ou ces actions perdues seront plus rentables au final que celui qui construit du 1 (et qui, soit dit en passant dépense plus et plus vite (le rapport coût/points marqués est absolument imbattable pour les édifices 2 ou plus construits en canal par rapport aux 1). Je n'ai jamais prétendu que développer était ultime (ou alors, j'en suis revenu), par contre je maintiens qu'à Brass tu devras t'adapter au profil général que les joueurs donnent au jeu: si certains développent, il te faudra aussi développer peu ou prou, que tu le veuilles ou non (j'y reviens un peu plus bas).
loic dit:Evoluer pour rester, c'est diminuer le nombre de places dispos pour le rail. Diminuer le nombre de places dispos, c'est s'en remettre à la chance en espérant ne pas piocher les villes bloquées.


C'est de la belle réthorique mais une autre aberration tant c'est là aussi caricatural... Si le jeu se prête tôt aux développements (soit avec une ouverture dév, soit avec l'ouverture mine qui implique de vite lancer des sidérurgies, soit tout simplement parce que quelqu'un pense pouvoir utiliser de manière intéressante sa main de cartes si il lance un développement) et qu'un joueur, logiquement dans ces conditions, s'y lance et bien tout le monde va être obligé de s'y adapter sous peine de se faire sacrément laminer. Un type qui reste seul à gentiment poser comme un imbécile ces édifices 1 pendant que les autres installent des 2 ou plus (qui doublent leurs points et qui resteront en place) est en plus celui qui libèrera de l'espace aux autres puisque ses édifices 1 gicleront. En effet, les espaces bloqués le sont pour tout le monde et chacun peut en pâtir et pas seulement ceux qui les ont bloqués (au contraire de ce que tu affirmes, comme si une main divine et justicière pesait sur Brass pour châtier les malotrus qui ont eu le toupet de bloquer des espaces... ;) ). Par contre, si le roi du 1 se retrouve en plus avec de mauvaises cartes quand les autres ont, en plus des localisations, la possibilité de construire avec des cartes entreprises sur les mêmes lieux que leurs édifices restés en place à l'issue du canal; et bien notre roi du 1 se donne beaucoup plus de possibilités d'être pénalisé par sa main que les autres.
Soyons sérieux. Chacun s'adaptera au contexte. Si tout le monde construit tranquillement du 1, pas de problèmes. Par contre, si quelqu'un se met à développer, chacun devra vite s'y adapter peu ou prou. C'est en cela que Brass est un jeu tactique: il faut constamment s'adapter. Tu n'as de poids stratégique sur le jeu que si des éléments que tu ne maîtrises pas s'y prêtent. Donc, on peut avoir une stratégie, oui bien sûr; il faut juste savoir qu'il ne dépendra pas que de nous de pouvoir la mener à bien. Encore une fois, Logan a raison quand il dit que la seule stratégie à ce jeu est d'avoir un maximum d'argent en un minimum d'action puisque c'est toujours ce qui te permettra de t'adapter au mieux quoi qu'il arrive.

Loic, je ne te comprends pas. Tu n'avances aucun argument alors que je crois avoir décrit honnêtement et de manière argumenté ma dernière partie que j'ai adorée en plus :shock: (mais sans doute es-tu énervé que les gens n'aiment pas le jeu comme tu voudrais qu'ils l'apprécient...). J'ai voulu montrer que pour moi, Brass était un extraordinaire jeu tactique aux qualités innombrables où il était un peu vain ou au moins hasardeux de vouloir échafauder une stratégie de grande envergure. Et je n'ai pas besoin de 50000 parties pour en être sûr tant c'est évident et encore une fois, cela n'enlève rien aux qualités du jeu (au contraire, les jeux trop stratégiques ont de plus en plus tendance à me saouler, l'âge sans doute...:holdpouic: ). Tes seuls arguments consistent à caricaturer certains aspects du jeu qui contribuent entre autres à sa variété (développements, recouvrements de mines ou de sidérurgies) et à dire que tu connais des gens qui ont 472 parties dans les pattes et que tu en as toi aussi accumulé beaucoup. Autant je lis toujours avec intérêt ce que tu écris, autant je suis souvent d'accord avec toi, autant là je ne te comprends absolument pas... Et si tu as le courage de relire ce post, je suis sûr que tu verras que tu es bien seul (au moins ici sur tric trac, pas en Bretagne... :wink: ) à défendre ces types de positions aussi radicales et réductrices...

:D
Où acheter du pop-corn à une heure si tardive ! :mrgreen:

palferso dit:qu'un joueur, logiquement dans ces conditions, s'y lance et bien tout le monde va être obligé de s'y adapter sous peine de se faire sacrément laminer. Un type qui reste seul à gentiment poser comme un imbécile ces édifices 1 pendant que les autres installent des 2 ou plus (qui doublent leurs points et qui resteront en place) est en plus celui qui libèrera de l'espace aux autres puisque ses édifices 1 gicleront.


On est d'accord. Je suis juste content quand il perd. Il limite son rayon d'action pour la période du rail et force les autres (enfin, quand un seul joueur s'y lance, les autres ne sont pas obligés de suivre, ça reste une option et ça passe très bien si 3 autres joueurs jouent les bonnes options) à limiter son rayon d'action renforçant la part de hasard inhérente au jeu. L'évolution technologique à outrance en phase de canal augmente considérablement le facteur chance. C'est une évidence, ton CR le montre. Après, on peut en tirer les conclusions que l'on souhaite, personnellement, j'évite de lancer cette course effrénée qui pourra me déservir (elle peut aussi m'aider, c'est vrai, mais j'augmente le hasard de mon jeu ce qui ne me plait guère). Perso, tu vois un rapport points à court terme. Moi, quand je lis qu'au début de période du canal, tu t'es dit que tu allais poser du port 4 :shock: Si c'est si bien que ça, pourqouoi se faire chier avec les 1, Wallace n'aurait du mettre que 2. Tu es aussi très caricatural. Perso, j'exprime un avis et j'essaye de montrer les limites de l'évo techno qui limite les places, ce qui renforce le hasard. Se lancer dans une course qui augmente les probabilités de perdre me semble dangereux, même si ça augmente aussi celle de gagner (par les points).
Ton discours paternaliste ne me convainc pas du tout, n'apporte pas de nouveau argument non plus.

Je suis d'accord sur le fait que si des joueurs partent en évolution techno, on est un peu obligé de les suivre. Je déteste ces parties, car elles reposent plus sur la chance et, en effet, dans ce contexte, l'argent devient primordial puisque la victoire se jouera au rail (trop peu d'emplacements de bâtiments ne permettant pas de faire la différence).
Evidemment, ça fait aussi partie du charme de Brass, car, là encore, ça augmente la diversité des parties, mais une partie trop basé là dessus me plait moins qu'une partie ou l'évo techno sera plutôt tourné vers une bonne adaptation.

Sinon, le fait de lire " Donc, on peut avoir une stratégie, oui bien sûr; il faut juste savoir qu'il ne dépendra pas que de nous de pouvoir la mener à bien." me fait bien marrer. C'est jsute le cas de 100% des jeux stratégiques : mais, il parait que c'est le moi qui caricature :wink:

loic dit:Moi, quand je lis qu'au début de période du canal, tu t'es dit que tu allais poser du port 4 :shock:

Relis-moi bien. Tu verras que j'y emploie le terme "éventuellement" car je sais très bien que tout ce qui est prospective à ce jeu dépend de circonstances qu'on ne maîtrise pas totalement. Par contre, je peux t'assurer que si j'en avais eu la possibilité, je n'aurais pas hésité une seconde. 8) Je suis d'ailleurs surpris que pour quelqu'un qui défend le stratégique à Brass, tu puisses voir comme aberrant de pouvoir construire 5 ou 6 édifices ne nécessitant ni charbon, ni fer en 19 actions... :lol: ;)
loic dit:Sinon, le fait de lire " Donc, on peut avoir une stratégie, oui bien sûr; il faut juste savoir qu'il ne dépendra pas que de nous de pouvoir la mener à bien." me fait bien marrer. C'est jsute le cas de 100% des jeux stratégiques : mais, il parait que c'est le moi qui caricature :wink:

Ah bon? Waouhhh... Merci de me rappeler des choses évidentes... Ayant joué toi et moi à l'Age de Pierre, on semble craindre mutuellement (et à juste titre) que cela nous ait ramolli le cerveau. :lol: Je crois l'avoir précisé et je voulais juste dire (et tu le sais très bien) que c'est particulièrement le cas à Brass où il est plus qu'hasardeux de vouloir échafauder une stratégie de grande envergure. Enfin bon, on peut passer notre temps à se taxer de caricatural, cela en amusera beaucoup mais ne fera pas avancer le débat. Je suis en tout cas content de lire dans ton dernier message que tu as sacrément nuancé ton propos et que tu n'as toujours pas avancé le moindre argument pour démontrer l'aspect "profondément stratégique" de Brass (ce qui est normal vu qu'il n'y en a pas... :^: ). :wink:
Ah, j'oubliais:
loic dit:L'évolution technologique à outrance en phase de canal augmente considérablement le facteur chance.


Quant à cet aspect en particulier, Wallace laisse un moyen d'y remédier. Dans ma dernière partie, énervé de ne pas avoir en ère canal (donc, bien avant de voir des lieux bloqués... ;) ) de cartes pour suivre ma stratégie initiale, j'ai utilisé la possibilité de jouer 2 cartes pour poser où l'on veut et j'ai été tout surpris de virer en tête avant l'ère du rail. Bien entendu, je ne voudrais pas que Loic me fasse dire ce que je n'ai pas dit :wink: , c'est mieux de ne pas avoir à utiliser cette possibilité si l'on peut l'éviter vu qu'on grille une action dans ce choix. Maintenant, si jouer 2 cartes peut te permettre de placer vite et bien un édifice qui t'assurera l'optimisation des cartes qui te restent en main, c'est une garantie qui est tout sauf mauvaise dans des circonstances difficiles. En tout cas, je n'hésiterai plus à l'utiliser si le contexte l'exige et si cela me garantit de pouvoir utiliser efficacement les cartes qu'il me reste en main (avoir cette garantie est un luxe).

palferso dit:Je suis d'ailleurs surpris que pour quelqu'un qui défend le stratégique à Brass, tu puisses voir comme aberrant de pouvoir construire 5 ou 6 édifices ne nécessitant ni charbon, ni fer en 19 actions... :lol: ;)

Ah bon, j'ai écrit ça. Je veux bien savoir où. Parce qu'on peut construire du bâtiment à charbon même sans évolution technologique, ça n'a rien d'incompatible.
palferso dit:
Je suis en tout cas content de lire dans ton dernier message que tu as sacrément nuancé ton propos et que tu n'as toujours pas avancé le moindre argument pour démontrer l'aspect "profondément stratégique" de Brass (ce qui est normal vu qu'il n'y en a pas... :^: ). :wink:


Etant que même aux échecs, certains des plus grands joueurs sont considérés comme tactique et d'autres comme stratégiques montrent le coté léger de la chose. Je connais certains joueurs qui considèrent E&T comme stratégique, ce qui me parait aberrant. Ca ne s'argumente ce genre de choses. Les stratéges de E&T n'ont jamais réussi à avancer d'arguments à faveur de cela. Ca se joue, c'est de la pratique, pas de la théorie. Perso, quand je vois ma main de 8 cartes à Brass, je sais comment je vais orienter mon jeu pour la phase de canal et je sais quelles options je vais laisser ouvertes. Un jeu où j'ai une bonne idée de ce que je vais faire pendant 1/4 à 1/2 de la partie sachant que la partie est divisée en 2 phases très distinctes, je considère ça comme stratégique. C'est évident pour moi, ça ne l'ai pas pour toi et ça montre juste qu'on ne sera pas d'accord sur beaucoup de points puisqu'une approche tactique dans un jeu est toujours assez différente d'une approche stratégique. Je ne comprends pas les joueurs qui considèrent E&T stratégique, tu ne comprends pas les joueurs qui trouvent Brass stratégique, je ne vois pas trop où il peut y avoir de l'argumentaire. Il y a juste une vision du jeu différente. Ma critique d'E&T a du mettre en avant je crois le coté tactique du jeu, celle de Brass, si je ne change pas d'avis d'ici là, ce qui est toujours possible, mettra en avant son coté stratégique. Même si, en effet, de par sa structure, Brass est plus tactique que beaucoup de jeux stratégiques, il n'en reste pas moins qu'à mes yeux, il est stratégique.

Perso, "éventuellement envisagé" de construire un port niveau 4 en fin de canal quand on est au début de canal en voyant sa main, j'appelle ça une option stratégique. Ca a peut être un autre nom pour toi, le fait que tu n'es pas été capable, dans cette partie, de mettre en oeuvre les moyens d'y arriver change peut être ce nom pour toi. Pour moi, c'est un choix stratégique que tu as essayé de mettre en oeuvre. Si tu ne considères pas ça comme une option stratégique, on sera encore moins d'accord sur ce point mais ce n'est pas grave. Pour moi, c'en est une. J'ai beau la considérer comme aberrante et mauvaise, ça reste une option stratégique de mon point de vue.

loic dit:
palferso dit:Je suis d'ailleurs surpris que pour quelqu'un qui défend le stratégique à Brass, tu puisses voir comme aberrant de pouvoir construire 5 ou 6 édifices ne nécessitant ni charbon, ni fer en 19 actions... :lol: ;)

Ah bon, j'ai écrit ça. Je veux bien savoir où. Parce qu'on peut construire du bâtiment à charbon même sans évolution technologique, ça n'a rien d'incompatible.

Je parlais du nombre d'édifices (5) à construire suite à un développement pour arriver à un port 4, chose que tu semblais jusqu'à il y a peu considérer comme aberrante: 2 ports 2, 2 ports 3 et 1 port 4; sans avoir jamais besoin ni de charbon, ni de fer (ce qui limite les éventuels coûts extras et les problèmes d'acheminement en ce qui concerne le charbon).
loic dit:Je connais certains joueurs qui considèrent E&T comme stratégique, ce qui me parait aberrant.

Je connais bien E&T, ta référence n'est d'ailleurs pas innocente :wink: et je suis d'accord avec toi: E&T est bien plus tactique que stratégique mais pas au point de Brass.
loic dit:Même si, en effet, de par sa structure, Brass est plus tactique que beaucoup de jeux stratégiques, il n'en reste pas moins qu'à mes yeux, il est stratégique.

Oui. Je n'ai jamais dit qu'il n'était pas possible d'échafauder et de tenter des stratégies. Cela me fait plaisir de voir que de plus en plus on est d'accord... :^: :wink:
loic dit:Perso, "éventuellement envisagé" de construire un port niveau 4 en fin de canal quand on est au début de canal en voyant sa main, j'appelle ça une option stratégique.

J'appelle aussi cela une option stratégique et c'est ainsi que j'ai évoqué cette éventualité dans mon compte-rendu. Décidemment, tu me lis mal... :wink:
loic dit:J'ai beau la considérer comme aberrante et mauvaise, ça reste une option stratégique de mon point de vue.


C'est aberrant et mauvais d'avoir le projet effectivement stratégique de construire des ports 2 ou plus suite à un épuisement du marché extérieur quand cela peut être la manière de contraindre tes adversaires de te donner beaucoup de points si ils activent tes ports ou bien qu'ils en prennent moins (si ils ne te les activent pas) te laissant alors la voie libre pour les activer souplement toi-même maintenant ou plus tard? :shock: Mince alors, j'ai à présent la sensation de voir Brass comme un jeu plus stratégique que toi... :lol: 8) :wink:

Encore une fois Loic, je l'ai dit 1000 fois. Rien ne t'empêche à Brass d'échafauder des stratégies, bien au contraire. Simplement, plus que dans tout autre jeu de gestion partageant le même standard de qualité, elles seront soumises à un aléatoire très fort (ce qui est loin d'être un défaut puisque dans le cas de Brass cela contribue indéniablement au plaisir du jeu et à son renouvellement). La seule chose que tu contrôles à Brass, c'est l'aspect tactique, ta capacité d'adaptation aux nombreux éléments que tu ne maîtrises pas. Et là, je ne ferai jamais assez mon mea culpa sincère à Logan sur ce point, c'est ta gestion de l'argent qui est décisive car c'est elle qui te donnera un maximum de souplesse.

palferso dit:
loic dit:
palferso dit:Je suis d'ailleurs surpris que pour quelqu'un qui défend le stratégique à Brass, tu puisses voir comme aberrant de pouvoir construire 5 ou 6 édifices ne nécessitant ni charbon, ni fer en 19 actions... :lol: ;)

Ah bon, j'ai écrit ça. Je veux bien savoir où. Parce qu'on peut construire du bâtiment à charbon même sans évolution technologique, ça n'a rien d'incompatible.

Je parlais du nombre d'édifices (5) à construire suite à un développement pour arriver à un port 4, chose que tu semblais jusqu'à il y a peu considérer comme aberrante: 2 ports 2, 2 ports 3 et 1 port 4; sans avoir besoin ni de charbon, ni de fer (ce qui limite les éventuels coûts extras et les problèmes d'acheminement en ce qui concerne le charbon).

Ah, OK, pas compris. Il n'y a que 5 ports. en effet, pourquoi. Quasi impossible à mon avis, mais en effet, pourquoi pas, s'il n'y en a que 5. Mais tu oublies les 1, non ?
palferso dit:
loic dit:Je connais certains joueurs qui considèrent E&T comme stratégique, ce qui me parait aberrant.

Je connais bien E&T, ta référence n'est d'ailleurs pas innocente :wink: et je suis d'accord avec toi: E&T est bien plus tactique que stratégique mais pas au point de Brass.

Pas complètement innocente certes, mais aussi parce que, franchement, j'ai jamais réussi à comprendre comment ce jeu pouvait être considéré comme stratégique. J'ai pas bien compruis ta dernière phrase, mais, comme, pour moi, E&T n'a quasi rien de stratégique, je considère Brass comme bien plus stratégique.
palferso dit:
loic dit:Perso, "éventuellement envisagé" de construire un port niveau 4 en fin de canal quand on est au début de canal en voyant sa main, j'appelle ça une option stratégique.

J'appelle aussi cela une option stratégique et c'est ainsi que j'ai évoqué cette éventualité dans mon compte-rendu. Décidemment, tu me lis mal... :wink:

J'ai l'impression que c'est réciproque :wink:
loic dit:J'ai beau la considérer comme aberrante et mauvaise, ça reste une option stratégique de mon point de vue.

palferso dit:
Mince alors, j'ai à présent la sensation de voir Brass comme un jeu plus stratégique que toi... :lol: 8) :wink:


Y'a pas si longtemps que ça, j'avais quand même sérieusement l'impression que parler "stratégique" à Brass te semblait aberrant. Forcément, si tu mets de l'eau dans ton vin, on va finir par être d'accord :wink: :lol:

Brass à 2, c'est bien aussi.

Je viens de demander à un modo de créer un nouveau post à partir des dernières interventions à dater du 24 avril, tout ceci n'ayant plus grand chose à voir avec mes 1ères impressions...

palferso dit:Et là, je ne ferai jamais assez mon mea culpa sincère à Logan sur ce point, c'est ta gestion de l'argent qui est décisive car c'est elle qui te donnera un maximum de souplesse.

Merci pour cette remarque et je suis content de voir que ta position a évoluée sur ce point. :) De plus tu as parfaitement résumé argent => souplesse (et je préciserais liberté d'action et puissance de frappe). :wink:

loic dit:Il n'y a que 5 ports. en effet, pourquoi. Quasi impossible à mon avis, mais en effet, pourquoi pas, s'il n'y en a que 5. Mais tu oublies les 1, non ?


:lol: Décidemment, tu en restes à l'Age de Pierre (qu'il faut absolument que tu arrêtes de jouer... :^: ) et certaines notions de lecture t'ont clairement échappées. 8) On est en plein dialogue de sourds, j'en reste donc là et laisse la parole à d'autres car, comme dirait Deepdelver, on ne joue qu'à 2... :wink: J'ai au moins la satisfaction d'avoir exprimé honnêtement et argumenté abondamment mon ressenti en ce qui concerne le tactique et le stratégique à Brass. Quant à toi, je t'ai connu plus persuasif et incisif que "Ben, c'est comme pour les échecs ou E&T, personne est d'accord et c'est difficile à dire..." :lol: :^: :wink: