café/goûter/théo/philosophique

bertrand dit:Tu veux dire que quand on te parle éthique, tu tiques? :P
(cf le premier gouter philo)

Pour moi l'ethique c'est encore autre chose :pouicboulet:
fabericus dit:
bertrand dit:
Mais vous êtes en train de jouer sur les mots , je crois. Et sans les définir.

Tout à fait d'accord. je note d'ailleurs que certains intervenants sont passés d'un type de discours consistant à balancer des conclusions à une approche à mon avis bien plus constructive : le questionnement.
Bref.
On se met d'accord sur les définitions avant de commencer à discuter ?


D'accord mais sans moi, faut que je me mette au travail :china:

et tout comme toi je regrette les conclusions portées sur le discours au détriment du questionnement.
Mais je reconnais que l'emploi hatif du terme fourre-tout de "droit à la vie" n'a pas aidé. :pouicboulet:

fabericus dit:
bertrand dit:
Eric dit:
Mitsoukos dit:
Mais si on y échappe pas c'est avant tout pour moi une question culturelle et non pas naturelle.

Le contenu de la morale est culturel, on est bien d'accord, mais le fait d'avoir une morale, ça c'est naturel...

Voire évolutionniste?

:?::?::?::?:


:mrgreen: Une explication? :P :P :P

C'est surement très tordu :pouicboulet: mais allons-y.

Pour schématiser à grand trait ( pas frapper Fab!) pour la théorie de l'évolution un changement( une mutation) au sein d'une espèce, apparu par hasard, donnent un avantage ( ou un désavantage) comparatif aux membres de cette espéce qui le possédent et agit ainsi sur la survivance ( ou la mort) de l'espèce.

Dans le cas de l'Homme, la durée de gestation, la durée du petit d'homme pour arriver à l'age autonome sont des handicaps sérieux.Et ce ne sont pas les seuls.Dans certains clans, certaine pratiques ( mores, ethos) ont pu apparaitre qui ont aidé à la survie du groupe malgré les nombreux handicaps de l'homme. Ces pratiques transmises de générations en génération forment le substrat de la morale . La morale serait donc évolutionniste.

:pouicboulet: :oops: :oops: :oops: N'oubliez pas que je suis un crétin

fabericus dit:
bertrand dit:
Mais vous êtes en train de jouer sur les mots , je crois. Et sans les définir.

Tout à fait d'accord. je note d'ailleurs que certains intervenants sont passés d'un type de discours consistant à balancer des conclusions à une approche à mon avis bien plus constructive : le questionnement.
Bref.
On se met d'accord sur les définitions avant de commencer à discuter ?



Je remets ce que j'avais écrit en première page et que je pensais :oops: un bon début:



On posséde deux termes pour désigner la même chose mais l'un vient du grec (ethos : habitude) et l'autre du latin (mores: moeurs).

Ils désignent tout deux la science du bien et du mal , la théorie de l'action humaine soumise au devoir et ayant pour but le bien ( Robert).

Cependant la morale induit aussi une idée de transcendance ou tout au moins l'idée du devoir universel. Ce qui compte c'est d'agir en fonction de ce devoir universel, la morale. C'est l'idée de Kant avec par exemple son opposition "sur un prétendu droit de mentir par humanité".

L'éthique, par contre, tendrait plus vers l'idée de l'immanence: une recette pour mener une vie bonne et heureuse. Le bien en soi n'existe pas: le bien est l'utile, le mal le nuisible.L'homme ne doit pas agir aveuglément en des lois qui le dépassent. C'est plutôt l'esprit de Spinoza.

Quoi qu'il en soit, que je choisisse la morale ou l'éthique pour agir, je vais me retrouver confronté aux conséquences de mes actes.

Partisan de la morale, je suis lavé par avance de toute faute si j'ai respecté les lois morales universelles. Je suis en définitive irresponsable.

Partisan de l'éthique, c'est la conséquence de mes actes qui va compter. je suis alors responsable de mes actions et ne peut cacher ma responsabilité derrière des lois universelles.

El comandante dit:
bertrand dit: Quelles sont tes définitions respectives?

Eeerfff... pas facile.
La morale relève de l'impératif catégorique, c'est une loi universelle, etc.
L'éthique a un côté pratique.
Le premier, c'est le bien et le mal, la ligne.
Le deuxième, c'est le quotidien et où s'arrête l'épaisseur du trait NB : et comment choisir une réponse potable au Et Si.
fabericus dit:Tiens c'est rigolo, pour moi la morale c'est ce qui t'es imposé de l'extérieur, une norme. contre laquelle on peut se rebeller, par exemple. L'éthique c'est un ensemble/système de valeurs interne, personnel. Et qui peut tout à fait être en contradiction avec la morale qui "t'entoure".
Eric dit:
Kouynemum dit:en ce qui me concerne même si éthymologiquement c'est la même chose, les deux s'appliquent à des domaines différents.
Ben j'ai dit qu'elles étaient rassemblées aussi bien par leur etymologie que par leur présupposé humaniste : l'idée que l'homme a le pouvoir de tendre de lui-même vers le bien... Bref, le refus de reconnaître ce qu'est le péché radical de l'homme...
Eric dit:
Pour moi qu'on parle d'éthique ou de morale, ce qui est, comme tu le soulignes bien, étymologiquement la même chose (l'éthique c'est la version politiquement correcte de la morale), on pense toujours que l'homme a un libre arbitre qui lui permet de se tourner vers le bien (ce qu'en protestant intégriste, je nie vigoureusement).
En fait l'idée est bien plus de dire que l'homme, du fait de sa nature sociable a toujours besoin de se donner une morale mais que cette morale n'a pas grand chose à voir avec Dieu et qu'elle a vite fait de devenir une idole (c'est à dire qu'on a vite fait de lui donner un pouvoir salutaire ou vivifiant qui ne revient qu'à Dieu)...

Qui se charge de la synthèse de départ ? :mrgreen:

fabericus dit:Tout à fait d'accord. je note d'ailleurs que certains intervenants sont passés d'un type de discours consistant à balancer des conclusions à une approche à mon avis bien plus constructive : le questionnement.

Merci Maître. :china:

:roll:




Je ne sais pas si tu as vu, mais le questionnement socratique, c'était peut-être bien sous le portique mais un peu lourd sur un forum, par écrit. L'avantage de coller un bloc, c'est que ça déroule les arguments et ça les offre en pâture aux commentaires sans avoir besoin de tout attendre...

Mitsoukos dit:
Eric dit:Je crois qu'une des incompréhensions c'est que quand on te parle de la morale, tu vois une morale absolue qui serait la même pour tous. Alors que personne n'a nié que la morale était subjective ou culturelle (en effet, je en crois pas avoir lu de défenseur d'une morale naturelle). En revanche, ce que je nie c'est qu'un être humain puisse prétendre avoir un regard a-moral sur ce qui l'entoure...

et moi juste ce que je rejette c'est qu'un être humain puisse prétendre avoir un regard moral principalement sur les autres.


Ah mais ça je suis bien d'accord pour le rejeter : l'homme n'a aucun droit de juger l'autre, le problème c'est qu'il le fait toujours et systématiquement et qu'il ne peut pas s'empêcher de le faire...

bertrand dit:On posséde deux termes pour désigner la même chose mais l'un vient du grec (ethos : habitude) et l'autre du latin (mores: moeurs).
Ils désignent tout deux la science du bien et du mal , la théorie de l'action humaine soumise au devoir et ayant pour but le bien ( Robert).

C'est pour moi le point de départ culturel religieux pas trés pertinent. Ca déresponsbilise, ça asservi. On s'en remet soit à Dieu soit au Diable.
On est tous potentiellement coupable.
bertrand dit:Cependant la morale induit aussi une idée de transcendance ou tout au moins l'idée du devoir universel. Ce qui compte c'est d'agir en fonction de ce devoir universel, la morale. C'est l'idée de Kant avec par exemple son opposition "sur un prétendu droit de mentir par humanité".

Ben moi j'avais lu que Kant avait écrit sa paix perpetuelle pour rompre avec les politiques fondées sur le pur concept du devoir (d'où les guerres) donc bon... :pouicboulet:
bertrand dit:L'éthique, par contre, tendrait plus vers l'idée de l'immanence: une recette pour mener une vie bonne et heureuse. Le bien en soi n'existe pas: le bien est l'utile, le mal le nuisible.L'homme ne doit pas agir aveuglément en des lois qui le dépassent. C'est plutôt l'esprit de Spinoza.


J'adhère nettement plus à la vision ethique.

Donc au final ton exposé me fait partisante de l'ethique mais rejette toujours le concept même de morale.

Mitsoukos dit:Donc au final ton exposé me fait partisante de l'ethique mais rejette toujours le concept même de morale.

...bien je ne crois pas qu'il y ait d'éthique sans morale...

Eric dit:
Mitsoukos dit:
et moi juste ce que je rejette c'est qu'un être humain puisse prétendre avoir un regard moral principalement sur les autres.

Ah mais ça je suis bien d'accord pour le rejeter : l'homme n'a aucun droit de juger l'autre, le problème c'est qu'il le fait toujours et systématiquement et qu'il ne peut pas s'empêcher de le faire...


Aucun droit de juger l'autre, admettons, mais ses actes?

Si ses actes sont en opposition avec l'éthique, dois-je rester neutre?

Lorsque je pétitionne contre "la directive de la honte" je juge l'action d'hommes en me plaçant sur un point moral et éthique .

Ais-je tort alors?

El comandante dit:
Mitsoukos dit:Donc au final ton exposé me fait partisante de l'ethique mais rejette toujours le concept même de morale.

...bien je ne crois pas qu'il y ait d'éthique sans morale...


Même si parfois ( toujours?) l'une s'oppose à l'autre

C'est presque la vision de Weber, je crois pour qui, '"éthique de conviction" et '"éthique de responsabilité" , s'opposent mais sont isolément insuffisante .

C'est le grand hiatus entre les partis de gauche de gouvernement et les partis d'extrème gauche.

C'est aussi ce que Mélenchon tenterait de surmonter...

bertrand dit:
fabericus dit:
bertrand dit:Voire évolutionniste?

:?::?::?::?:

:mrgreen: Une explication? :P :P :P
C'est surement très tordu :pouicboulet: mais allons-y.
Pour schématiser à grand trait ( pas frapper Fab!) pour la théorie de l'évolution un changement( une mutation) au sein d'une espèce, apparu par hasard, donnent un avantage ( ou un désavantage) comparatif aux membres de cette espéce qui le possédent et agit ainsi sur la survivance ( ou la mort) de l'espèce.

Ouiiiii. Bon j'ai commencé à te répondre en détail ; mais ça commençait à prendre la taille d'un cours en bonne et due forme (déformation professionnelle :pouicboulet:) alors je laisse tomber et je résume. Tu mélanges deux processus différents : ici tu parles d'évolution biologique, laquelle est effectivement un processus historique. Nous disposons d'un corpus théorique et expérimental qui nous permet effectivement de comprendre comment cette évolution s'est produite au cours du temps (aspect historique : paléonto, phylogénétique, etc.) quel est son produit (biodiversité, systématique,etc. ) et comment elle fonctionne "en temps réel" (biologie/génétique des populations, écologie essentiellement).
Pour corriger ta vision de la chose très rapidement.
Concernant cette évolution biologique, tu fait un méli mélo entre ses aspects intraspécifiques et interspécifiques. Tu sembles comprendre que la sélection s'applique au niveau de l'espèce alors qu'elle ne s'applique qu'au niveau de l'individu (enfin, +/-). Bref, attention, tu risques de t'embourber dans une zone plutot marécageuse ;) !

bertrand dit:Dans le cas de l'Homme, la durée de gestation, la durée du petit d'homme pour arriver à l'age autonome sont des handicaps sérieux.Et ce ne sont pas les seuls.

Des données scientifiques à l'appui de ces affirmations ? Parce que, à vue de nez, hein, l'espèce humaine s'en sort très sérieusement bien. Je ne vois donc pas en quoi ces points sont des handicaps. Existe t'il des populations humaines dans lesquelles ces caractères soient différents, je ne sais pas moi, les scandinaves ont-elles une durée de gestation plus courte, plus longue ? Peut-on en mesurer l'avantage sélectif ?
bertrand dit:Dans certains clans, certaine pratiques ( mores, ethos) ont pu apparaitre qui ont aidé à la survie du groupe malgré les nombreux handicaps de l'homme. Ces pratiques transmises de générations en génération forment le substrat de la morale . La morale serait donc évolutionniste.


Aïe, aïe, aïe. Là tu ne parles plus d'évolution des organismes, donc d'objets biologiques mais d'évolution "morale"... mais tu sembles malgré tout penser que cette "morale" est soumise aux mêmes pressions de sélection que les caractères clairement identifiés comme étant biologiques. Donc, cela signifie que pour toi la morale est un caractère de la biologie humaine et est soumise à la sélection "naturelle" au même titre que la taille, la corpulence, le pouce opposable, etc. Bien. Admettons le pour voir... Le problème est que, du coup on peut comprendre que pour to, "la morale" est "naturelle" et donc in fine codée en dur dans l'ADN. Il existe donc des individus dont les morales respectives sont naturellement et intrinsèquement différentes (il n'ont pas les même allèles pour les gènes kivonbien). De plus, la morale étant inscrite en dur dans ton code génétique, elle n'est pas plus modifiable que la couleur de ta peau, elle peut être déficiente et... tu n'y peux rien. Tu es donc moralement déterminé et par extension irresponsable de tes décisions morale, puisqu'elles sont dictées par ta nature.

Tu vois où je veux en venir quand je parle de marécage ? Il y aurait encore pas mal de truc à dire mais je n'ait plus trop le temps là.

Par contre, il m'apparaît effectivement évident que de nombreux point de nos capacités cogitives et comportementales ont, très probablement été soumise à l'influence de la sélection. il est alors possible de considèrer que la morale, l'organisation sociale, etc. des population humaines sont des propriétés "émergentes" de leurs capacités cognitives et comportementales et donc, que ce sont ce que l'on pourrait appeler des "méta-caractères" (un caractère étant quelque chose de soumis à la sélection), alors je veux bien te suivre. R.Dawkins propose que ces métacaractères soient appelés des "mêmes", la mémétique serait à l'étude de la nature, de l'évolution et de la transition de ces mêmes l'équivalent de ce qu'est la génétique. Le problème est que cette discipline reste encore à fonder sur des critères objectifs, et nous en sommes loin. A mon sens la meilleure approximation que nous ayons de cette discipline reste la bonne vieille philosophie. Bref. Reste qu'effectivement, de ce point de vue, l'organisation sociale et la morale qu'elle contient (j'insiste pour moi la morale est externe à l'individu, pas l'éthique) est effectivement la résultante d'un processus historique, comme la biodiversité. Mais c'est, à mon sens, leur seul point commun.

fabericus dit:
bertrand dit:Dans certains clans, certaine pratiques ( mores, ethos) ont pu apparaitre qui ont aidé à la survie du groupe malgré les nombreux handicaps de l'homme. Ces pratiques transmises de générations en génération forment le substrat de la morale . La morale serait donc évolutionniste.

Aïe, aïe, aïe. Donc, tu nous expliques que la morale est donc une composante de la biologie humaine et donc soumise à la sélection "naturelle". Bien. Je peux l'admettre. Il m'apparaît effectivement évident que de nombreux point de nos capacités cogitives et comportementales ont, très probablement été soumise à l'influence de la sélection. Le problème est que, du coup on peut comprendre que pour to, "la morale" est "naturelle" et donc in fine codée en dur dans l'ADN.


je ne crois pas qu'il ait dit ça, le Lapin. Plutôt que l'environnement avait poussé la morale dans un sens ou dans l'autre. cf. les différents régimes de polygamie ou de monogamie, assez liés à la facilité ou pas à stocker des ressources.
En fait je ne crois pas que Bertrand soit un raciste godinien, si tu veux. :D

Pour simplifier : la morale serait le produit d'une évolution lamarkienne alors que l'organisme serait le produit d'une évolution darwinienne (au sens moderne du terme). Ca je peux l'acheter. Mais dans ce cas la morale n'est pas un caractère biologique et on évite la pente savoneuse que j'évoquais précédemment.

EDIT : Merdum j'ai édité mon post précédent au lieu de répondre :pouicboulet:.

Je ne crois pas que le lapin soit un vilain partisan de la pureté raciale, je voulais juste lui signaler que commencer à parler d'évolution et de biologie dans certains contextes, c'est manipuler de la nitroglycérine avec des gants de boxe, les yeux bandés en faisant du patin à roulettes sur une route pleine de nids de poule. C'est tout. :mrgreen:

fabericus dit:Pour simplifier : la morale serait le produit d'une évolution lamarkienne alors que l'organisme serait le produit d'une évolution darwinienne (au sens moderne du terme). Ca je peux l'acheter. Mais dans ce cas la morale n'est pas un caractère biologique et on évite la pente savoneuse que j'évoquais précédemment.

C'est marrant entre ce que j'ai lu et ce que je "cite" il y a une grosse différence. :pouicboulet:

Oui, donc, et bien dans ce que j'ai lu de Bertrand (même si c'était un peu épais comme rédaction - in cauda venenum :mrgreen: ;) ) rien ne me permet de relier ses assertions à une inscription biologique de la morale.

J'avais dit pas taper! :mrgreen:


fabericus dit:
Tu sembles comprendre que la sélection s'applique au niveau de l'espèce alors qu'elle ne s'applique qu'au niveau de l'individu (enfin, +/-).

AH non, je pensais que c'était clair:
un avantage ( ou un désavantage) comparatif aux membres de cette espéce qui le possédent

Pas à toute l'espèce.
fabericus dit:
bertrand dit:Dans le cas de l'Homme, la durée de gestation, la durée du petit d'homme pour arriver à l'age autonome sont des handicaps sérieux.Et ce ne sont pas les seuls.

à vue de nez, hein, l'espèce humaine s'en sort très sérieusement bien. Je ne vois donc pas en quoi ces points sont des handicaps.

C'est parce que ma théorie est valide: la morale lui a permis de surmonter ces handicaps :pouicintello:
:kingboulet:

fabericus dit:
bertrand dit:Dans certains clans, certaine pratiques ( mores, ethos) ont pu apparaitre qui ont aidé à la survie du groupe malgré les nombreux handicaps de l'homme. Ces pratiques transmises de générations en génération forment le substrat de la morale . La morale serait donc évolutionniste.

Là tu ne parles plus d'évolution des organismes, donc d'objets biologiques mais d'évolution "morale"... mais tu sembles malgré tout penser que cette "morale" est soumise aux mêmes pressions de sélection que les caractères clairement identifiés comme étant biologiques. Donc, cela signifie que pour toi la morale est un caractère de la biologie humaine et est soumise à la sélection "naturelle" au même titre que la taille, la corpulence, le pouce opposable, etc.


Je n'ai pas dit cela encore, tu interprêtes en chaussant tes lunettes de biologiste.Je parle de pratiques, de transmissions culturelles.

Hum hum. Je te trouve un poil de mauvaise foi. Certes, bertrand fait une hypothèse tout à fait valide :

bertrand dit:Dans certains clans, certaine pratiques (mores, ethos) ont pu apparaitre qui ont aidé à la survie du groupe


Avec ça je n'ai aucun problème. Mais ce point est implicitement placé dans le contexte de l'évolution biologique
i) du fait qu'il viendrait "compenser" les "nombreux handicaps de l'homme" (sic), lesquels sont pour bertrand des caractères biologiques (temps de gestation, temps avant maturité sexuelle). NB: aucune preuve que ces caractères constituent des handicaps n'est avancée.
ii) du fait qu'il fait un parallèle implicite entre l'acquisition de caractères biologiques, dans le cadre de l'évolution biologique, darwinienne et l'acquisition de la morale, qu'il qualifie explicitement "d'évolutioniste"*.

Il y a donc appel tout à fait inadéquat à une vérité scientifique pour appuyer une hypothèse qui se situe dans le champ de la philosophie, de l'histoire et/ou des siences sociales. On cherche à donner plus de véracité à une assertion en la rapprochant de manière fallacieuse d'une vérité reconnue comme telle par ses interlocuteurs, je ne connais plus le nom de la méthode, mais c'est dans "l'art d'avoir toujours raison", j'en mettrais ma main au feu :mrgreen:.


[provoc à 2 balles]
Ce qui ne veut rien dire : un "évolutioniste", nom commun, est un partisan de la raison, opposé aux crétins rétrogrades de la puissance coercitive des obscurantistes religieux de tout poils, réunis sous la barrière du créationnisme : les créationnistes. ce n'est donc pas un adjectif qualificatif applicable à "la morale".
[provoc à 2 balles]