bertrand dit:fabericus dit:bertrand dit:Voire évolutionniste?
:?::?::?:
Une explication?
C'est surement très tordu mais allons-y.
Pour schématiser à grand trait ( pas frapper Fab!) pour la théorie de l'évolution un changement( une mutation) au sein d'une espèce, apparu par hasard, donnent un avantage ( ou un désavantage) comparatif aux membres de cette espéce qui le possédent et agit ainsi sur la survivance ( ou la mort) de l'espèce.
Ouiiiii. Bon j'ai commencé à te répondre en détail ; mais ça commençait à prendre la taille d'un cours en bonne et due forme (déformation professionnelle
) alors je laisse tomber et je résume. Tu mélanges deux processus différents : ici tu parles d'évolution biologique, laquelle est effectivement un processus historique. Nous disposons d'un corpus théorique et expérimental qui nous permet effectivement de comprendre comment cette évolution s'est produite au cours du temps (aspect historique : paléonto, phylogénétique, etc.) quel est son produit (biodiversité, systématique,etc. ) et comment elle fonctionne "en temps réel" (biologie/génétique des populations, écologie essentiellement).
Pour corriger ta vision de la chose très rapidement.
Concernant cette évolution biologique, tu fait un méli mélo entre ses aspects intraspécifiques et interspécifiques. Tu sembles comprendre que la sélection s'applique au niveau de l'espèce alors qu'elle ne s'applique qu'au niveau de l'individu (enfin, +/-). Bref, attention, tu risques de t'embourber dans une zone plutot marécageuse
!
bertrand dit:Dans le cas de l'Homme, la durée de gestation, la durée du petit d'homme pour arriver à l'age autonome sont des handicaps sérieux.Et ce ne sont pas les seuls.
Des données scientifiques à l'appui de ces affirmations ? Parce que, à vue de nez, hein, l'espèce humaine s'en sort très sérieusement bien. Je ne vois donc pas en quoi ces points sont des handicaps. Existe t'il des populations humaines dans lesquelles ces caractères soient différents, je ne sais pas moi, les scandinaves ont-elles une durée de gestation plus courte, plus longue ? Peut-on en mesurer l'avantage sélectif ?
bertrand dit:Dans certains clans, certaine pratiques ( mores, ethos) ont pu apparaitre qui ont aidé à la survie du groupe malgré les nombreux handicaps de l'homme. Ces pratiques transmises de générations en génération forment le substrat de la morale . La morale serait donc évolutionniste.
Aïe, aïe, aïe. Là tu ne parles plus d'évolution des organismes, donc d'objets biologiques mais d'évolution "morale"... mais tu sembles malgré tout penser que cette "morale" est soumise aux mêmes pressions de sélection que les caractères clairement identifiés comme étant biologiques. Donc, cela signifie que pour toi la
morale est un caractère de la biologie humaine et est soumise à la sélection "naturelle" au même titre que la taille, la corpulence, le pouce opposable, etc. Bien. Admettons le pour voir... Le problème est que, du coup on peut comprendre que pour to, "la morale" est "naturelle" et donc
in fine codée en dur dans l'ADN. Il existe donc des individus dont les morales respectives sont naturellement et intrinsèquement différentes (il n'ont pas les même allèles pour les gènes kivonbien). De plus, la morale étant inscrite en dur dans ton code génétique, elle n'est pas plus modifiable que la couleur de ta peau, elle peut être déficiente et... tu n'y peux rien. Tu es donc moralement déterminé et par extension irresponsable de tes décisions morale, puisqu'elles sont dictées par ta nature.
Tu vois où je veux en venir quand je parle de marécage ? Il y aurait encore pas mal de truc à dire mais je n'ait plus trop le temps là.
Par contre, il m'apparaît effectivement évident que de nombreux point de nos capacités cogitives et comportementales ont, très probablement été soumise à l'influence de la sélection. il est alors possible de considèrer que la morale, l'organisation sociale, etc. des population humaines sont des propriétés "émergentes" de leurs capacités cognitives et comportementales et donc, que ce sont ce que l'on pourrait appeler des "méta-caractères" (un caractère étant quelque chose de soumis à la sélection), alors je veux bien te suivre. R.Dawkins propose que ces métacaractères soient appelés des "mêmes", la mémétique serait à l'étude de la nature, de l'évolution et de la transition de ces mêmes l'équivalent de ce qu'est la génétique. Le problème est que cette discipline reste encore à fonder sur des critères objectifs, et nous en sommes loin. A mon sens la meilleure approximation que nous ayons de cette discipline reste la bonne vieille philosophie. Bref. Reste qu'effectivement, de ce point de vue, l'organisation sociale et la morale qu'elle contient (j'insiste pour moi la morale est externe à l'individu, pas l'éthique) est effectivement la résultante d'un processus historique, comme la biodiversité. Mais c'est, à mon sens, leur seul point commun.