TS Léodagan dit:Quel topic intéressant! Dire que je l'avais loupé jusqu'ici.
Même si je pense effectivement que les normes morales évoluent, rapprocher cette évolution des phénomènes biologiques, encryptés dans l'ADN, me semble extrêmement dangereux du point de vue du langage - et donc de la politique.
Moi j'y vois surtout une contradiction... Sauf si je me trompe, l'encryptage de l'ADN est naturel, pas culturel. Or...
l’homme civilisé vivait désormais sous le règne de la culture plutôt que sous celui de la nature.
Pas de contradiction puisqu'il est considéré que l'homme est soumis à ce double héritage, que l'un a pris le dessus sur l'autre sans l'effacer
"L'approche neurologique , contrairement à ce que craignent certains, n'enléve pas sa liberté à l'individu.
Parce que notre comportement est le résultat à la fois de caractéristiques acquises dans l'évolution et de caractéristiques créées par nos interaction avec l'environnement. Ce qui permet à la liberté culturelle et individuelle de s'exercer. La moindre de nos actions est beaucoup plus influencée par la culture que par la biologie. Néammoins il est très important de se rappeler que la plupart de nos créations culturelles sont sont celles d'individus biologiques..." ( A Damastio , neuroscientifique)
L'influence de la biologie existe
"En tant que propriété de l'esprit, la conscience est essentiellement un phénoméne biologique, une propriété exclusive du vivant . La conscience est un phénoméne qui est soumis à la sélection naturelle: c'est un produit de l'évolution du vivant" ( JR Searle, philosophe)
"Ce qui ne veut pas dire que l'individu ou les groupes sociaux ne peuvent pas aller à l'encontre des diktats de la biologie. Ils le font souvent. Lorsqu'un groupe social a décidé pour la première fois qu'il était interdit de tuer, il est allé contre les diktats de la biologie " ( Damasio)
TS Léodagan dit:Prenons un exemple : pourquoi a-t-on condamné Galilée?
Parce que , selon la morale de l'endroit et de l'époque, on craignait un danger que l'on supposait à remettre en question les présupposés de l'époque.
Comme de nos jours en France aux sujets des facteurs biologiques de la "personnalité" d'un être humain.
Morale qui va à l'encontre de l'éthique car ne permet pas de comprendre un phénoméne dans sa globalité. "l'autisme infantile est le souhait du parent que son enfant n'existe pas." ( Betteilheim). Morale qui désigne les parents comme fautifs.
Sauf que l' "on sait maintenant que l'enfant nait autiste, que le comportement des parents n'y est pour rien, qu'il existe des facteurs génétiques mais qu'il existe aussi des facteurs environnementaux" ( M raymond, chercheur en biologie évolutive)
De même le rejet de "Le Serpent Cosmique - l'ADN et les origines du savoir" qui fait peur à la
Morale "rationnelle" à cause de dérives thérapeutiques.