8 Décembre, le père Noël commence à s'échauffer :
Don Lopertuis
grandmaitre dit:oh ça à l'air tt mimi, on sent d'içi le vin chaud aux épices
Justement, comme on n'en a pas encore parlé du vin chaud (Glühwein) :
NB : si vous avez une/des idée(s) de réveillons insolites, c'est par ici !
Neuf Décembre
Mais où le Père Noël fonce-t-il ainsi? (adult only)
Les rennes du Père Noël
Saint Nicolas avait un âne, le Père Noël a 8 rennes qui tirent son traineau.
Ils s'appellent Tornade, Danseur, Furie, Fringuant, Comète, Cupidon, Éclair et Tonnerre.
En anglais :
Dasher, Dancer, Prancer, Vixen, Comet, Cupid, Dunder et Blixen.
Le petit dernier Rodolphe , le célèbre renne au nez rouge, naquit un peu plus tard.
On doit la création du renne au nez rouge au poète Robert L. May, en 1939. Son apparition est justifiée par le fait que le Père Noël doit affronter des conditions météorologiques si mauvaises qu'il risque d'être en retard dans ses livraisons nocturnes. Grâce au nez lumineux de ce renne, il peut s'orienter dans la turbulence hivernale et mener à bien sa distribution de cadeaux.
Rudolph, the red-nosed reindeer
had a very shiny nose.
And if you ever saw him,
you would even say it glows.
All of the other reindeer
used to laugh and call him names.
They never let poor Rudolph
join in any reindeer games.
Then one foggy Christmas Eve
Santa came to say:
"Rudolph with your nose so bright,
won't you guide my sleigh tonight?"
Then all the reindeer loved him
as they shouted out with glee,
Rudolph the red-nosed reindeer,
you'll go down in history!
Rudolph, le renne au nez rouge
Avait un nez très brillant.
Et si jamais vous l'aviez vu,
Vous auriez même dit qu'il luisait.
Et tous les autres rennes
Avaient l'habitude de rire et se moquer de lui.
Ils ne laissaient jamais le pauvre Rudolph
Se joindre à leurs jeux.
Alors une nuit de noël où il y avait du brouillard
Santa vint le voir et lui dit:
Rudolph avec ton nez si brillant
Ne pourrais-tu guider mon traîneau cette nuit ?
Et alors tous les rennes l'ont aimé
Et ils ont crié avec allégresse,
Rudolph, le renne au nez rouge,
Tu vas entrer dans l'histoire !
Run Dolph run!
Dix décembre
Les créches
Dans l'évangile de Luc, l'endroit où est déposé Jésus à sa naissance est désigné par le mot de mangeoire, qui se dit "cripia" en latin, d'où est issu le mot "crèche". Par extension, la crèche s'apparente à l'étable toute entière.
Dès le IIIe siècle, les chrétiens vénèrent une crèche dans une grotte de Bethléem, supposée être le véritable lieu témoin de la Nativité.
Au Moyen Age, les pièces de théâtres et les représentations scéniques étaient très appréciées en Europe. Elles étaient en général assez crues, animées et équivoques. Les débordements qui les entouraient étaient incontrolables. Leur contenu, symbolique, puisait souvent dans les traditions et les rites païens.
Au lieu d'interdire formellement ces pratiques païennes, l'Eglise tenta de leur opposer des pièces et tableaux vivants qui avaient pour thème principal la naissance du Sauveur selon les données des Evangiles de Matthieu et de Luc.
Ces pièces étaient jouées au cours de la célébration lithurgiques pour la rendre plus présente aux yeux des fidèles et attiser la foi.
Les premières crèches ressemblant à celles que nous connaissons font leur apparition dans les églises au XVIe siècle.
Conscient du pouvoir de ces compositions, les Jésuites réalisent des crèches d'église, notamment à Prague en 1562, qui figurent parmi les plus anciennes connues.
Progressivement les crèches entrent dans le maisons. Elles sont d'abord constituées de petites figurines de verre filé de Nevers, de porcelaine, de cire, de mie de pain ou de bois sculpté.
En France, l'interdiction, faite pendant la Révolution de présenter en public des scènes religieuses, favorise le développement des crèches domestiques et le commerce des petits personnages parmi lesquels des bergères aux joues roses en costume du XVIIIe siècle.
Puis au fur et à mesure, les crèches s'inspirent de la vie locale. Dans un style naïf, les artisans évoquent des personnages typiques de la région ou du village ou des défunts de la famille.
A partir du XIXe siècle, la crèche provencale devient la plus populaire.
Elle finit par repésenter tous les métiers de l'époque en costume local des années 1820 à 1850.
On "défait" la creche de Noel le jour de la chandeleur.
Pour Eric et Philippe , une petite question théologicotrolle : étable ou grotte?
Dans Matthieu, Jésus naît dans la maison de Joseph et Marie qui habitaient à Bethléem lors de la naissance et ne s'installèrent à Nazareth que plus tard (et pas d'histoire de mangeoire)... "Entrant dans la maison (les mages) virent le petit enfant avec Marie, la mère..." Matthieu II, 11.
Dans Luc, pas vraiment de précision, on sait juste que Joseph et marie venaient de Nazareth et n'étaient présent à Bethléem que pour se faire enregistrer et qu'il n'y avait pas de place dans les chambres d'hôtes et qu'elle coucha l'enfant dans une mangeoire. Donc on peut supposer une étable.
Les deux récits ne se prétendent historique ni l'un ni l'autre...
Dans Marc et Jean, pas de récit de la naissance de Jésus.
La grotte vient d'un évangile apocryphe, le protévangile de Jacques il me semble, avec l'histoire de Salomé la sage femme qui vérifia que Marie était toujours vierge après l'accouchement...
par ici, on peut voir du Mr Bean avec des morceaux de crèche dedans.
cette scène-là, j'en ai pleuré de rire.
NB : ceux pour qui Bean reste définitivement sur l'estomac peuvent se dispenser d'ouvrir le lien. je ne me vexerai pas.
Eric dit:Dans Matthieu, Jésus naît dans la maison de Joseph et Marie qui habitaient à Bethléem lors de la naissance et ne s'installèrent à Nazareth que plus tard (et pas d'histoire de mangeoire)... "Entrant dans la maison (les mages) virent le petit enfant avec Marie, la mère..." Matthieu II, 11.
Dans Luc, pas vraiment de précision, on sait juste que Joseph et marie venaient de Nazareth et n'étaient présent à Bethléem que pour se faire enregistrer et qu'il n'y avait pas de place dans les chambres d'hôtes et qu'elle coucha l'enfant dans une mangeoire. Donc on peut supposer une étable.
Les deux récits ne se prétendent historique ni l'un ni l'autre...
La grotte vient d'un évangile apocryphe, le protévangile de Jacques il me semble, avec l'histoire de Salomé la sage femme qui vérifia que Marie était toujours vierge après l'accouchement...
Très intéressant tout ça (bien qu'étant non-croyant).
Et bravo pour ce sujet dans sa globalité !
Onze décembre
Les santons
A l'origine, la crèche familiale se limitait aux personnages de la Nativité. Au Québec, les premiers personnages de la crèche étaient fabriqués en cire par les congrégations religieuses.
Puis, au XVIIIe siècle, apparut dans le Midi de la France une petite industrie qui se mit à fabriquer tous les personnages de la crèche.
Le véritable essor des santons est lié à la Révolution qui interdit la Messe de Minuit et les crèches d'église. Les Marseillais étaient restés très fidèles à leurs crèches et créèrent des "crèches publiques", réalisées par des particuliers qui les faisaient visiter. L'usage se développa alors de monter une crèche dans chaque foyer.
Grâce au travail d'habiles artisans, les fameux santons de Provence, apparus pour la première fois à la foire de Noël à Marseille en 1803, gagnèrent rapidement la faveur populaire : ils concurrençaient les santons de cire, plus raffinés, mais aussi plus coûteux. Bientôt, ces petits personnages aux couleurs vives garnirent les crèches provençales, mais aussi celles du Dauphiné, du Roussillon et du Languedoc.
En 1798, Louis Lagnel conçut des moules en plâtre pour fabriquer ses santons. Cette nouveauté technologique révolutionna complètement cette industrie artisanale. Favorisant la production de masse, elle permit une plus grande diffusion des produits lors des foires aux santons. L'oeuvre de Lagnel a influencé les santonniers jusqu'à nos jours, que ses modèles aient été copiés ou surmoulés.
Jusqu'en 1945, la grande majorité des santons étaient faits d'argile crue, qu'on laissait sécher à l'air libre. Par la suite, on se mit à cuire l'argile afin de la rendre plus résistante. Aux personnages classiques de la crèche s'ajoutèrent, à chaque année, les personnages de la pastorale, les caractères traditionnels des petits métiers de la ville ou de la campagne provençale : la fileuse, la laitière, le tambourinaire, le pescadou (pêcheur), la marchande de fougasses, le pèlerin et bien d'autres encore.
Douze décembre
La buche de Noël
La coutume voulait que, la veille de Noël, on aille chercher une énorme bûche de bois franc, appelée bûche de Noël, et qu'on la rapporte à la maison en grande pompe. Le soir de Noël, le maître de maison la plaçait dans l'âtre, procédait à des libations, en arrosant le tronc d'huile, de sel et de vin cuit et récitait des prières de circonstance. Dans certaines familles, c'était les jeunes filles de la maison qui allumaient la bûche avec les tisons de celle de l'année précédente, qu'on avait pris soin de conserver précieusement. Dans d'autres familles, c'était plutôt à la mère que revenait ce privilège. Les cendres de cette bûche avaient, dit-on, la propriété de protéger la maison de la foudre et des pouvoirs maléfiques du diable. Le choix de l'essence du bois, les pratiques d'allumage et la durée de combustion constituaient un véritable rituel pouvant varier selon les régions.
Cette coutume, remontant au XIIe siècle, avait cours dans la plupart des pays européens, notamment en France et en Italie, où la bûche de Noël était appelée ceppo. Au Québec comme en France, cette tradition aurait perduré jusqu'au dernier quart du XIXe siècle. La disparition de cette tradition coïncide avec celle des grands âtres, remplacés progressivement par des poëles de fonte. La grosse bûche fut alors remplacée par une petite bûche de bois, parfois rehaussée de chandelles et de verdure, qu'on plaçait au centre de la table comme décoration de Noël.
La tradition veut qu'une bûche de Noël soit réalisée à base de crème au beurre, mais depuis plusieurs années certains la préfèrent glacée.
La bûche de Noël, glacée ou non, doit absolument être décorée d'attributs divers (Père Noël, hache, scie, champignons, lutins etc.) en sucre ou en plastique.
Depuis peu est apparue aussi la Bush de Noël pour les grands enfants comme moi
Mais Bertrand!
Si le 12 t'en es déjà au dessert, qu'est-ce que tu vas bien pouvoir manger le 25?
Super sympa ton topic, et bien documenté. Merci!
TS Léodagan dit:Mais Bertrand!
Si le 12 t'en es déjà au dessert, qu'est-ce que tu vas bien pouvoir manger le 25?
Ne t'inquiéte pas ! En provence on trouve treize dessert de Noël
La célébration de la Nativité en Provence garde un caractère de fête religieuse et familiale. Le réveillon de Noël, ne peut se concevoir sans les 13 desserts traditionnels.
La coutume des treize desserts est assez ancienne. On dit qu’elle pourrait avoir pris naissance parmi les membres du "Cremascle", une association marseillaise de la fin du XIX siècle.
Marie Gasquet, née à Saint Remy de Provence vers 1870, a également écrit : " il faut 13 desserts, 13 assiettes de friandises, 12 qui versent les produits de la maison, du pays, du jardin, et la treizième, beaucoup plus belle, remplie de dattes".
Le félibre Frédéric Mistral, décrit les treize desserts comme "uno sequèlo de privadié requisto" (une quantité de friandises exquises).
On dit aussi qu’à l’origine, ils n’étaient composés que de 12 pains et d’une grosse miche marquée d’une croix.
Quelle que soit l’origine de cette tradition, Les 13 desserts symbolisent, au moment de la Cène, Jésus entouré de ses 12 apôtres.
Elle regroupe aussi différents symboles, comme :
- celui de quatre ordres religieux mendiants,
- la coutume de rompre la pompe à l’huile, en souvenir du "pain rompu" par le Christ. Si on la coupe on est ruiné dans l'année,
- les fruits d'Afrique font référence aux Rois Mages,
- les nougats, blanc et noir, représenteraient le bien et le mal.
Plusieurs associations d’Aix en Provence ont déposé, « pour mettre tout le monde d'accord » une liste "Officielle", en 1998.
Cependant cette coutume étant ancienne, elle varie selon les traditions des villes et villages et ce que l’on peut trouver sur le marché de Noël.
Il doit toutefois y avoir impérativement treize desserts, mais leur choix est assez ouvert Ceux porteurs de symboles doivent bien sûr être plutôt respectés.
Les 13 desserts sont présentés sur une même table, à l’issue du « gros souper », que l’on prend en attendant de se rendre à la messe de minuit. Chaque convive se doit de les goûter tous. Ils sont dégustés accompagnés du vin cuit.
Les treize desserts sont traditionnellement choisis dans la liste ci-dessous, qui n’est pas exhaustive.
Pâtisserie
- pompe à l’huile (ou le gibassié ou la fougasse à Arles). La « poumpo » est à base de fleur de farine, d’huile d’olive, d’eau de fleur d’oranger et de cassonnade.
Peuvent figurer également : la galette au lait parfumée au fenouil et au cumin, les croquants aux amandes, les biscotins d'Aix, les oreillettes, les gâteaux aux pignons de pains, les tartes dans le Comtat, les ganses à Arles, les bugnes dans le Queyras.
Confiseries
- Nougat blanc aux amandes (mais aussi aux noisettes, pignons ou pistaches).
- Nougat noir. au miel et aux amandesde Porvence
- Cédrats confits (agrume originaire d’Asie de la famille du citron, principalement cultivé en Corse, dont le fruit de 10 à 12 cm de diamètre est ovoïde avec une peau verruqueuse).
- Pâte de coing (ou confiture de coing avec des fruits au moût de raisin).
On peut aussi servir des calissons d'Aix, des melons confits (ou d’autres fruits confits d’Apt), des papillotes, de la confiture de pastèque.
Fruits secs
Ils sont appelés « li pachichoi », les mendiants, en rappel aux ordres religieux et à la couleur des robes portées par ces ordres mendiants :
- noix. Elles représentent l’ordre des Augustins. On peut également mettre des noisettes.
- amandes. Elles représentent l’ordre des Carmes.
- figues sèches. On les fait sécher après les avoir enfilées sur un fil et suspendues pour les consommer l’hiver. Elles représentent l’ordre des Franciscains. une noix ou une amande piquée dans une figue s’appelle le nougat du capucin
- raisins secs. Comme pour les figues, les raisins frais sont suspendus dans les greniers jusqu’à Noël. Ils représentent l’ordre des Dominicains).
Fruits frais
- Poires d’hiver.
- Pommes.
- Oranges (« lis arange ») et/ou mandarines, clémentines.
- Dattes. « li dàti » sur le noyau desquelles on trouve le « O » que l’Enfant Jésus aurait prononcé » en voyant ce fruit pendant la fuite en Égypte. On peut les farcir de pâte d’amande.
Peuvent également partie de la liste : du raisin blanc (variété « servan » qui est un raisin de fin de saison qui se conserve bien), des prunes de Brignoles (ou des pruneaux), le melon de Noël (le vert dit « Verdau » ou le jaune).
On retrouve aussi des fruits locaux comme les arbouses et les sorbes.
Ces desserts sont servis avec du vin cuit, « lou vin « kiue », qui fait référence au vin du Christ, mais également avec du ratafia de cerises et de carthagène.
On peut aussi servir du « cachat » piquant, un fromage fermenté auquel on ajoute souvent de l’eau de vie de marc.
Vous avez maintenant dressé votre table, avec vos treize desserts, alors bon appétit et n'oubliez pas il faut tous les goûter... Vous pouvez même faire un voeu.
Girafe dit:PUB !!
http://www.dailymotion.com/relevance/se ... oneuse_ads
Une séciale dédicace à Girafe :
Santa baby
Buh-bum.. buh-bum...
Santa baby, just slip a sable under the tree, for me
Been an awful good girl
Santa baby so hurry down the chimney tonight
Santa baby, a '54 convertible too, light blue,
I'll wait up for you dear
Santa baby, so hurry down the chimney tonight
Think of all the fun I've missed,
Think of all the fellows that I haven't kissed
Next year I could be just as good
If you check off my christmas list
Santa baby, I want a yacht and really thats not a lot
Been an angel all year
Santa baby, so hurry down the chimney tonight
Santa honey, one little thing I really need, the deed
To a platinum mine,
Santa baby, so hurry down the chimney tonight
Santa cutie, and fill my stocking with a duplex and cheques,
Sign your x on the line
Santa cutie, and hurry down the chimney tonight
Come and trim my chirstmas tree,
With some decorations bought at Tiffany's
I really do believe in you,
Let's see if you believe in me
Santa baby, forgot to mention one little thing, a ring,
I don't mean on the phone,
Santa baby, so hurry down the chimney tonight
Hurry down the chimney tonight
Hurry, tonight.
Santa Claus Got Stuck in My Chimney
Santa Claus got stuck in my chimney,
Stuck in my chimney, stuck in the chimney
Santa Claus got stuck in my chimney
When he came last year
There he was in middle of the chimney
Roly-poly, fat and round
There he was in middle of the chimney
Not quite up and not quite down
Santa please come back to my chimney
Back to my chimney, back
Santa please come back to my chimney
You can come back here.
Cause baby, made a brand new chimney
Just for you this year!
Santa, come on back!
Et pour être sure d'en garder un cette année, un peu de bricolage:
j'adore
allez objectif 2008 en plus : trouver un mécéne
juste par la force de mon pouvoir de mes mots de mes regards et de ma future robe rouge longue pas décoletté
Treize décembre
Le sapin de Noël
Déjà à l'époque des Celtes (entre 2000 et 1200 avant JC), il était question d'un arbre au 24 décembre, le jour qu'ils considéraient comme la renaissance du Soleil. Etant donné qu'ils avaient coutume d'associer un arbre à chaque mois lunaire, ils avaient dédié l'épicéa (qui était "l'arbre de l'enfantement") à ce jour-là. En fait, avant que la fête de Noël n'existe, il existait déjà un rite païen lors des fêtes du solstice d'hiver : on décorait un arbre, symbole de vie, avec des fruits, des fleurs, du blé.
Il semblerait que le mot Noël vienne du latin Dies Natalis (jour de la naissance du Christ). Mais il pourrait aussi venir de nouvel, nouveau, nouvé, noué (en patois) rappelant qu'autrefois, la nouvelle année commençait au solstice d'hiver... ou (à propos de solstice) du nom gaulois novo (nouveau) et celte hel (soleil).
C'est au IVe siècle (en 354) que l'Eglise institua la célébration de la naissance du Christ, par la Nativité. Elle choisit la date du 25 décembre pour rivaliser et remplacer une fête païenne qui célébrait à cette date-là, le Sol Invictus du culte de Mithra*. (En raison de la popularité de ce dieu, en 274 l'empereur romain Aurélien avait déclaré son culte, religion d'état et fixé sa fête au 25 décembre). Initialement, la célébration de Noël se résumait à la messe de la Nativité car, comme le disait un théologien "nous célébrons ce jour, non pour honorer le soleil comme les païens mais pour honorer le créateur du soleil".
Saint Boniface (né en 680) était un moine évangélisateur qui voulait convaincre des druides germains des environs de Geismar, que le chêne n'était pas un arbre sacré. Il en fit donc abattre un. "En tombant, l'arbre écrasa tout ce qui se trouvait sur son passage à l'exception d'un jeune sapin".A partir de là, c'est la légende qui entre en jeu. D'après elle, saint Boniface aurait fait de ce pur hasard un miracle, et comme il était en train de prêcher la Nativité, il en profita pour déclarer : "Désormais, nous appellerons cet arbre, l'arbre de l'Enfant Jésus." C'est ainsi que depuis, on planta en Allemagne de jeunes sapins pour célébrer la naissance du Christ.
Au XIe siècle, pendant l'Avent, les fidèles avaient coutume de présenter des scènes appelées Mystères, dont celle du Paradis. Et souvent, un sapin garni de pommes rouges y symbolisait l'arbre du Paradis. C'est au XIIe siècle que la tradition du sapin est apparue en Europe, en Alsace. On parle au départ de décorer les maisons avec des branches coupées 3 jours avant Noël. Certains allèrent jusqu'à installer un vrai sapin dans leur maison le 24 décembre, jour de la fête d'Adam et Ève canonisés par les Eglises orientales. Mais mention d'un "arbre de Noël" ne fut faite pour la première fois qu'en Alsace vers 1521. A l'époque, l'église considérait l'arbre de Noël comme une pratique païenne et franc-maçonne. Et ce fût le cas jusqu'au milieu du XXe siècle.
Mais c'est en 1521 que le sapin ou arbre de Noël ou encore arbre du Christ a été mentionné pour la première fois en Alsace..Il existe également des documents attestant d'une fête le 24 décembre 1510 à Riga en Lettonie où des marchands dansaient autour d'un arbre décoré de roses artificielles avant de le brûler.
En 1546, on parle sérieusement d'arbres de Noël quand la ville de Sélestat en Alsace autorise à couper des arbres verts pour Noël, au cours de la nuit de la Saint Thomas, le 21 décembre. Symbole de la vierge, les roses faisaient partie de la panoplie de décoration pour parer les sapins en Alsace au XVIe siècle, ainsi que des pommes, des confiseries et des petits gâteaux qui ressemblaient à des hosties. Plus tard, on accrocha une étoile au sommet de l'arbre, symbole de l'étoile de Bethléem qui guida les Rois Mages. Dès lors il conquit peu à peu les communes protestantes d'Allemagne du nord et les grandes villes et occupa une place de choix dans les églises des deux religions.
En 1560, au moment de la Réforme, les protestants se refusent à représenter la Nativité par une crèche comme les catholiques. Ils préfèrent développer la tradition du sapin de Noël, arbre qui symbolise le paradis d'Adam et Eve et la connaissance du bien et du mal. La tradition du sapin de Noël se répand dans les pays d'Europe Protestante, en Allemagne et en Scandinavie.
Au XVII et XVIIIe siècle on commence à voir des premiers sapins illuminés. Comme la cire était coûteuse, on plaçait des coquilles de noix remplies d'huile à la surface de laquelle une petite mèche flottait ou des chandelles souples que l'on nouait autour des branches.
En 1738 Marie Leszczynska (reine de France, épouse de Louis XV) aurait installé un sapin de Noël dans le château de Versailles (en France). Alors, peu à peu, notamment grâce aux émigrés d'Alsace-Lorraine chez qui la tradition du sapin existait déjà, l'arbre vert de Noël finit par s'implanter en France.
La coutume de décorer un sapin pour Noël fut amenée aux États-Unis par les premiers immigrants allemands. Au Canada, cette tradition fut également introduite par un Allemand. En 1781, le général Von Reidesel plantait, à Sorel, le premier sapin de Noël en sol québécois. Son introduction au Canada se fit vers la fin du XVIIIe siècle, avant même qu'il ne devienne une pratique courante en Angleterre. Les divers éléments servant à son ornementation furent d'abord conçus à la maison, avant d'être produits en industrie. Au milieu du XVIIe siècle, l'illumination du sapin se faisait au moyen de petites bougies.
En 1837 Hélène de Mecklembourg, duchesse d'Orléans et d'origine allemande fait décorer un sapin aux Tuileries. Cette tradition se généralisa après la guerre de 1870 dans tout le pays. Les Immigrés d'Alsace-Lorraine font largement connaître la tradition du sapin aux français : "Là où il y a une famille alsacienne, il y a un sapin de Noël". A la fin du XIXe siècle tout le pays l'a adopté.
En 1841, le prince Albert (originaire d'Allemagne), époux de la reine Victoria, fit dresser un arbre de Noël au château de Windsor, en Angleterre. De la cour, la mode du sapin de Noël se répandit rapidement chez la bourgeoisie et se propagea ensuite chez les gens du peuple. À l'époque victorienne, un beau sapin de Noël devait avoir six hauteurs de branches et être posé sur une table recouverte d'une nappe de damas blanc. On le parait de guirlandes, de bonbonnières et de fleurs en papier.
C'est à partir de 1882 qu'on a pu voir les premières décorations avec des ampoules électriques aux Etats Unis. Mais c'était tout de même rare car au début du siècle le prix d'une guirlande d'ampoules représentait un salaire hebdomadaire moyen. Quoi qu'il en soit, la coutume ne se développa véritablement qu'au milieu du XIXe siècle, début du XXe.
quand j'étais môme, on mettait des vraies bougies dans le sapin, sur des petites pinces, au bout des branches
Encore un tès bon message !
Merci bertrand !
Kouynemum dit:quand j'étais môme, on mettait des vraies bougies dans le sapin, sur des petites pinces, au bout des branches
Ouah l'autre, elle essaye encore de faire croire qu'elle était môme en même temps que moi
Sur le sapin ce qui est rigolo, c'est que l'opposition sapin-crèche marche encore chez certains protestants (enfin surtout chez ceux qu'on ne voit jamais au culte, qui n'ouvrent jamais une bible et qui sont très fiers de ne pas être cathos). Ceci dit, chez la plupart des protestants on trouve les deux, mais dans les temples, je ne crois pas avoir jamais vu de crèche alors que les sapins sont fréquents...
D'ailleurs mon beau sapin figure dans tous nos recueils de cantique et quand on s'était amusé, en synode, avec un collègue à demander sa suppression lors d'une prochaine édition, au motif qu'un chant païen n'ayant rien à faire dans un recueil de chants d'Eflise, on a eu droit à une véritable levée de boucliers.
En revanche, quand j'entend des enfants le chanter à l'école, je me demande s'ils connaissent toutes les paroles
Mon beau sapin roi des forêts
Que j'aime ta verdure
Quand par l'hivers, bois et guérets
Sont dépouillés de leurs attraits
Mon beau sapin roi des forêts
Tu gardes ta parure
Mon beau sapin, tes verts sommets
Et leur fidèle ombrage,
De la foi qui ne meurt jamais
De la constance et de la paix
Mon beau sapin, tes verts sommets
M'offrent la douce image
Mon beau sapin, qu'il est joyeux
Ton manteau de lumière
C'est comme un hymne pour les yeux
Fêtant l'Enfant venu des cieux
Mon beau sapin qu'il joyeux
Le saint anniversaire
Une autre histoire rigolote à propos de sapin (je l'ai peut-être déjà racontée ici, tellement elle me fait rire), un collègue allemand va faire une visite en hôpital et, entrant dans la chambre décorée de branches de sapin, il s'exclame "hmmm ça sent le sapin ici !!!"
Quatorze décembre
Le Père Noël
Le Père Noël aurait pour origine Saint Nicolas.
Le père Noël voyage dans un traîneau tiré par des rennes, Saint Nicolas voyageait sur le dos d'un âne. Malgré la réforme protestante du XVIe siècle qui supprima la fête de St Nicolas dans des pays d'Europe, les Hollandais gardèrent leur Sinter Klaas (nom hollandais pour Saint Nicolas) et sa distribution de jouets.
Lorsqu'ils s'installèrent aux États-Unis, Sinter Klass devint Santa Claus. Santa Claus subit des transformations vestimentaires et culturelles pour se transformer en un Père Noël plus convivial.
Clement Clarke Moore écrivit en 1821 un conte de Noël pour ses enfants intitulé « The night before Christmas » (La nuit d'avant Noël ) dans lequel le Père Noël apparaît dans son traîneau tiré par des rennes.
Ce même auteur rédigea un texte intitulé « A Visit From St Nicholas » (la visite de St Nicolas) qui parut dans le journal « Sentinel » de New York le 23 décembre 1823. Ce texte parlait de lutins qui distribuaient des cadeaux aux enfants par la cheminée et se dépaçaient dans une carriole tirée par 8 rennes (répondant aux noms de Blitzen, Dasher, Dancer, Comet, Cupid, Donder, Prancer et Vixen).
Un neuvième renne fut rajouté en 1939 : Rudolf, qui fut chargé d'éclairer le chemin du père Noël grâce à son « nez rouge lumineux ». Le récit fut traduit en plusieurs langues et diffusé dans le monde entier.
En 1863 « Harper's Illustrated weekly », le journal New-Yorkais, rêva Santa Claus d'un costume garni de fourrure blanche et portant un large ceinturon de cuir. Le dessinateur Thomas Nast en fut l'auteur.
Pendant près de 30 ans, Thomas Nast représenta, dans ce journal, Santa Claus ventru et jovial, à la barbe blanche et accompagné de rennes.
C'est en 1885 que l'illustrateur de ce journal dessina le parcours du Santa Claus qui va du pôle Nord aux Etats-Unis; sa résidence était ainsi officiellement établie ...
Un an plus tard, l'écrivain Georges P. Webster précisa que la manufacture de jouets ainsi que la maison du père Noël « étaient cachées dans la glace et la neige du Pôle Nord » confirmant par cette affirmation les dessins de NAST.
Haddon SUNDBLOM , à la demande de Coca Cola, dessina ce vieux bonhomme (dont la renommée grandissait la-bàs) en train de boire du Coca Cola pour reprendre des forces pendant la distribution de jouets.
Le dessinateur l'habilla aux couleurs de la célèbre bouteille de Coca Cola : rouge et blanc. Ce nouveau look et la renommée que lui valut la publicité, firent du vieux bonhomme le maître planétaire de la nuit magique, le Père Noël.
Il y eu bien quelques mouvements de protestation de la part des Catholiques contre cette envahissante popularité, la nuit du 24 au 25 décembre étant à l'origine celle de l'enfant Jésus. Certaines manifestations allèrent même jusqu'à brûler l'effigie du Père Noël, mais tout rentra dans l'ordre au fil du temps.
Quoiqu'il en soit, l'arrivée du Père Noël reste magique pour tous et symbolise tout notre attachement à notre famille et à nos proches ...
Un lien d'affection en quelque sorte ...
Depuis 1976,les Pères Noël verts donnent un coup de main au Père Noël
Depuis 2007 Grolapinos est le père Noël officiel de Tric Trac.
holalalala, bertrand, comme tu nous gâtes !
le père noel coca cola, la frénésie de consommation, tout ça maintenant, ça contribue à me détacher nettement et probablement définitivement de la magie.
mais j'ai en tête des souvenirs précieux de nos gosses, au matin du 25 décembre, devant le pare-feu dérangé ou les traces certaines du passage d'un bonhomme nouel.