Beaucoup, beaucoup de jeux cités… je me demande combien seront encore dans les mémoires l’année prochaine à la même date…
Le Zeptien dit :Beaucoup, beaucoup de jeux cités... je me demande combien seront encore dans les mémoires l'année prochaine à la même date...![]()
ça a été mon ressenti toute la journée que j’ai passé là bas.
Je n’ai jamais eu l’impression d’autant de jeux sur le salon.
L’industrie du jeu vomit ses ok games en espérant qu’un sorte du lot. Comme le livre, la BD, la musique…
J’ai eu la même impression… et j’ai fait aussi la comparaison avec le monde littéraire et en particulier la BD. Et ça m’inquiète quand même un peu car je me demande bien qui va pouvoir survivre l’an prochain.
Surtout que le livre et la BD, c’est dans les 20 euros , voire moins. Il n’a pas besoin d’être partagé pour en profiter et d’une certaine façon, il existe tellement de lecteurs critiques, de revues plus ou moins objectives que le tri se fait rapidement entre l’excellent et l’ordinaire.
Là, que ce soit l’As d’Or, le Jeu de l’année d’Essen, ça n’a pas la réputation d’un Goncourt ni du prix d’Angoulême. Ce n’est pas non plus la même taille de marché ni n’en a le passé.
Le Jeu de Société est encore très jeune et j’ai l’impression qu’il fait une crise : beaucoup essayent de se faire une place au soleil et tentent alors que les difficultés de productions par les circuits classiques rendent la rentabilité d’une telle entreprise très difficile.
Et je ne vais pas rouvrir le dossier du modèle économique de la production ludique mais au delà des grands acteurs majeurs qui peuvent encaisser les augmentations conséquentes des coûts de production, quelle voie reste-t-il aux structures plus modestes ? Le financement participatif fait moins recette pour diverses raisons. Il va falloir etre inventif.
D’autre part, et c’est très souvent le cas avec les passionnés, quels que soient les domaines, il y a une sacrée marche entre l’idée de génie et la réalisation du projet et beaucoup ne semblent pas comprendre les réalités économiques ou se retrouvent piégés par d’autres acteurs qui n’assurent pas leur contrat.
Donc j’ai franchement l’impression d’avoir affaire à de tres sympathiques créatifs qui s’investissent sur leur prototype avec beaucoup d’énergie, comme sous les tentes à Cannes qui sont juste à la recherche d’un éditeur.
Et de l’autre côté et je vais peut être être mauvaise langue, des personnes qui sont juste à l’affut d’opportunités financières pour noyer le public dans des productions multiples pour espérer qu’un des jeux deviendra le Graal.
Le Zeptien dit :Beaucoup, beaucoup de jeux cités... je me demande combien seront encore dans les mémoires l'année prochaine à la même date...![]()
En effet on peut se poser la question à part pour Earth qui sera là pour recevoir le prix du l'as d'or expert 2024
Mister Goodies dit :Le Zeptien dit :Beaucoup, beaucoup de jeux cités... je me demande combien seront encore dans les mémoires l'année prochaine à la même date...![]()
En effet on peut se poser la question à part pour Earth
qui sera là pour recevoir le prix du l'as d'or expert 2024
J'y crois pas deux secondes
Rodenbach dit :Mister Goodies dit :Le Zeptien dit :Beaucoup, beaucoup de jeux cités... je me demande combien seront encore dans les mémoires l'année prochaine à la même date...![]()
En effet on peut se poser la question à part pour Earth
qui sera là pour recevoir le prix du l'as d'or expert 2024
J'y crois pas deux secondes
Pourtant le doute n'est pas permis
Rodenbach dit :Mister Goodies dit :Le Zeptien dit :Beaucoup, beaucoup de jeux cités... je me demande combien seront encore dans les mémoires l'année prochaine à la même date...![]()
En effet on peut se poser la question à part pour Earth
qui sera là pour recevoir le prix du l'as d'or expert 2024
J'y crois pas deux secondes
Il pourrait, mais ça va dépendre de la concurrence. Et honnêtement dans la catégorie expert, je vois pas grand chose de folichon à venir pour 2023 ( peut-être From the moon de Boite à jeu ou Humanity de Bombyx) . A voir, l'année n'est pas finie.
Donc oui As d'or expert possible ... par défaut.
J’avoue que j’ai l’intuition que 2023 sera une année creuse.
Auras tu le nez creux ?
Rodenbach dit :J'avoue que j'ai l'intuition que 2023 sera une année creuse.
Après une année marquée par la déferlante Ark Nova, c'est sûr que statistiquement il y a des chances que ton intuition soit la bonne...
Mais cela n'empêchera pas de voir l'éclosion de très bons jeux comme Earth qui, une fois goodifié comme il se doit, risque de sortir de nombreux weekends
Joran dit :Auras tu le nez creux ?
Joli
Je n’ai joué qu’à 3 jeux au retour de Cannes et ils sont tout 3 très bons dans des genres différents :
- Clockworker de chez mes voisins de stand Stylex: presque pas envie d’y jouer car je deviens un vieux râleur qui veut que ca ai l’air original. Bin c’est excellent en fait. Pose d’ouvrier une gestion du timing de pose très bien vue lié à des des cartes aux pouvoir très marqués. On aime beaucoup.
- Colorado des même voisins : un peu pareil que dessus dans un manque apparent d’originalité à cause du // avec les 7 familles et l’appellation “Call and Write” qui peut semble racoleuse mais au final cette gestion des cartes est très paticurière et pleine de subtilité. Le reste un R&W classique avec combo et autre mais ca forme un tout très sympa. Joachim Thome, l’auteur belge offre toujours des idées fraîches et efficaces.
- Mind Bug : 10 cartes chacun, partie hyper fun et rapide. Une chose est sûre : comme on en se protège pas (les cartes), elles vont bien s’user !!! Chef d’oeuvre.
Rodenbach dit :J'avoue que j'ai l'intuition que 2023 sera une année creuse.
Challengers semble être quand même un jeu marquant. Le système de jeu va s'installer sur la durée sans trop de problème.
Je me suis pas tellement penché dessus, mais les avis sont quand même pas mal clivés…
Hello, on a pas mal testé de jeux à Cannes dont Challengers et on était plutôt septiques car sur le papier ça ne nous attirait pas plus que ça.
Testé à 4, le côté tournoi amène une ambiance super sympa, le deck building est simple mais très plaisant. Au final on a passé un tres bon moment. Ca sera donc un futur achat pour nous, j’ai hate de le sortir avec plusieurs groupes d’amis.
Pour moi ce FIJ 2023 est un excellent cru, pas parce qu’il y a un UN jeu qui a survolé tous les autres mais parce TOUS les jeux testés (sauf Fucking Dilem mais bon là on ne peut rien faire) m’ont procuré du plaisir.
En sorti de salon je voulais rejouer à Earth, Challenger, Flamecraft, La Guilde des Expéditions marchandes, Planet Unknown, That’s not a hat, Demain tu m’as tué.
Bien mieux que l’année dernière en tout cas.
Quant à savoir ceux qui seront “là l’année prochaine”, c’est comme tous les ans, certains s’installeront dans la durée, soit sous leur forme actuelle soit déclinée (je pense à Challenger qui est un beau coup d’essai, à transformer), et beaucoup d’autres qui seront oubliés.
Mais si on retire ses jolis lunettes roses on peut vite s’apercevoir que c’était pas mieux avant. Par exemple, si je prends la liste des nommés à l’As d’or 2003 (pile 20 ans en arrière), qui représente normalement une sélection des jeux les plus intéressants du moment, ce n’est pas foufou :
Et là on ne parle pas de jeux croisés sur le salon, mais d’une sélection. Certains sont restés, certains se sont déclinés, et la plupart est tombée dans l’oubli.
Evidemment, certains joueurs très impliqués en 2003 diront qu’ils se souviennent de tous ces jeux. Ce sera pareil pour les joueurs qui découvre le JDS en 2023 et qui raconteront en 2043 que c’était mieux avant.
De plus le fait de marquer les mémoires est une question d’appréciation très personnelle qu’on ne maitrise pas forcément. Pourquoi est-ce que j’ai toujours envie de sortir Star Wars Rébellion et pas la Guerre de l’Anneau? Aucune idée. Pourquoi Pour la Reine est un jeu à part dans ma ludothèque? Parce que c’est le dernier jeu partagé avec un ami décédé. Pourquoi je ne peux pas blairer les loups garous malgré son immense succès commercial? Parce qu’il m’emmerde.
Challengers est pour moi à l’état d’idée nouvelle, comme “Le dilemme du Roi” à sa sortie. Une proposition intéressante mais qui nécessitera d’évoluer (surtout graphiquement) pour s’imposer vraiment. Idem avec After us qui pose les bases d’une mécanique intéressante mais souffre de défauts qui peuvent être bloquants en l’état (absence totale d’interaction, et même d’intérêt pour ce que font les autres par exemple).
Enfin, prédire en mars que 2023 “sera une année creuse” relève plus de la cartomancie que de l’analyse amha.
Rodenbach dit :Je me suis pas tellement penché dessus, mais les avis sont quand même pas mal clivés...
My 2 cents sur ce Challengers.
Oui, les avis sont clivés, mais j'ai l'impression que les trois quarts des avis mitigés viennent surtout de gens qui n'y ont pas joué et qui sont sceptiques "sur le papier". Ce que je comprends aisément, je l'étais moi-même.
J'ai l'impression de lire un peu partout "mouais, c'est la bataille, quoi", et ça devient un peu lassant comme take.
Pourtant, effectivement, ça se joue en automatique, alors pourquoi ça marche si bien ? En fait, si on cherche bien, il y a d'autres jeux d'excellente réputation qui se joue aussi partiellement en automatique.
Un titre comme Galaxy Trucker a des points communs avec Challengers : on passe une moitié de la partie à construire son vaisseau. L'autre moitié de la partie, c'est du quasi-automatique : des évènements nous arrivent dans la tronche et on regarde comment se comporte notre vaisseau face aux aléas de la vraie vie. On le regarde résister avec panache ou au contraire partir en morceaux aux quatre coins de l'espace infini. Et on y prend un immense plaisir, alors qu'on ne fait presque plus aucun choix.
C'est aussi, de manière générale, le ressort ludique des jeux de programmation. On programme des actions, et hop, on laisse le jeu jouer tout seul et on regarde ce qui se passe. C'est littéralement l'ambition de Colt Express : la phase de révélation des cartes est quasiment un petit western qui se déroule sous nos yeux, et dans lequel on ne contrôle plus grand chose. Et pourtant, bim, As d'Or / Spiel des Jahres, du coup il doit bien y avoir un certain plaisir ludique là-dedans.
Même si bien sûr, l'inspiration première de Challengers semble être les jeux de cartes à collectionner. Là aussi, on observe qu'une grande partie du plaisir ludique de Magic The Gathering, ou le SDA JCE, n'est pas que dans la partie elle-même mais aussi dans le plaisir de choisir ces cartes pour constituer son deck. Dans l'entre-jeu.
Je n'ai jamais été un gros joueur de Magic, mais j'ai pas mal pratiqué le SDA JCE et Horreur à Arkham JCE et je connais bien ce plaisir de parcourir ces classeurs à la recherche de cartes qui ont des synergies, ou simplement des cartes qui rendent curieux et dont on se dit "tiens, je l'essaierais bien pour voir". Et une fois qu'on a passé des heures à constituer son deck, on a qu'une envie : on brûle de le mettre à l'épreuve. On se fiche presque des choix à effectuer pendant la partie, on veut vérifier si le deck est compétitif ou pas.
Bref, tout ça ce sont des ressorts ludiques éprouvés, qui procurent un réel plaisir au joueur, alors résumer tout ça par "C'est la bataille, quoi", ça me fait un peu mal.
Challengers fait le pari d'épurer tout ça au maximum et de reporter toute la partie ludique en dehors du match lui-même. C'est assez audacieux et je trouve ça réellement excitant.
C'est une des propositions les plus originales de ces derniers temps, et c'est d'autant plus triste qu'elle soit servie par une direction artistique aussi affreuse (parce que là où je suis d'accord avec la plupart des gens, c'est que vraiment, Challengers c'est moche !)
Je pense que Challengers a du potentiel pour evoluer car en l’'état il est très épuré.
J’ai aussi testé After Us qui pour moi sera vite oublié car c’était exactement la même déception que pour les gardiens de Havresac du même éditeur : AUCUNE interaction.
Là c’était au point que parfois on ne savait plus si on avait un tour d’avance ou en retard par rapport aux autres. De plus on passe une grange partie du temps à compter ses ressources et à les manipuler.
La seule satisfaction est la combinaison de cartes mais sans énormément de maîtrise puisqu’on les “choisi” face cachée.
Donc une très bonne idée de base mais très mal exploitée.
Chakado dit :Rodenbach dit :Je me suis pas tellement penché dessus, mais les avis sont quand même pas mal clivés...My 2 cents sur ce Challengers.
Oui, les avis sont clivés, mais j'ai l'impression que les trois quarts des avis mitigés viennent surtout de gens qui n'y ont pas joué et qui sont sceptiques "sur le papier". Ce que je comprends aisément, je l'étais moi-même.
J'ai aussi vu des reviews sur bgg ou les gars mettent des notes genre 2/10 avec une réaction épidermique du style "on se fout vraiment de ma g....." !
De mon côté, ce jeu m'attire depuis avant Cannes mais outre l'aspect graphique, j'ai peur que le jeu soit vraiment intéressant à 6 ou 8, c'est à dire un nombre pair de joueurs suffisamment conséquent pour que ça vaille le coup d'appeler ça un tournoi. Comme ce n'est pas du tout une configuration qui se présente chez moi, je crains de me retrouver du mauvais côté du clivage. Mais si l'occasion se présentait, je serais très intéressé par l'essayer pour me faire mon avis !
Le côté automatique des combats ne me dérange pas sur le principe, mais tout dépend quand même du temps que dure la partie, et combien de temps on passe à dérouler ces combats par rapport à celui passé à choisir ses cartes entre les rounds. Si le jeu est court/moyen et qu'on passe 1/3 du temps par exemple à faire du deck building, ça me paraît correct. Ca ne me paraît en tout cas pas plus idiot de passer du temps à tourner des cartes et résoudre leur effet automatiquement qu'attendre son tour à un autre jeu plus conventionnel. Il y a plein de jeux où on n'est pas 100% du temps actif en train de réfléchir à nos actions.