kakawette dit :Dingue oui !!
Oui. Dingue.
A noter que j'ai donné des précisions (étant un gentil garçon) mais ma variante pour 2 joueurs tient techniquement en 2 lignes (ce qui est tout aussi dingue...):
On joue 4 tours au lieu de 3. Au début du 4ème et dernier tour, au lieu de mettre 3 cubes d'exploitation sur son plateau de jeu perso, chacun des 2 joueurs met à la place sur cet emplacement une 3ème tuile Option d'Achat.
Nouvelle partie à 2 ce Week-end.
Bon. Ce jeu est vraiment phénoménal et j’y (re)découvre des subtilités qui nous plongent dans un tourbillon incessant de profondeur virevoltante et dans les moults choix douloureux, difficiles et complexes qui y sont inhérents.
Autre aspect assez rare dans le monde ludique et que j’adore est le score “en élastique”. En effet, mon adversaire qui jouera l’optimisation patiente de contrats juteux mais onéreux et forcément plus longs à réaliser accusera au 3ème tour près de 50 points de retard pour échouer au final à seulement 3 petits points derrière moi…
CAVUM boxe dans la catégorie d’un Java/Cuzco mais là où Java/Cuzco est un jeu zen, CAVUM est son pendant encore plus complexe et surtout, plus directement agressif.
Très grand jeu.
Les K&K ont pondu dans l’histoire du jeu de société moderne des chefs d’oeuvre incontournables (chacun pour ses propres et multiples raisons) comme entre autres El Grande, Tikal, Java/Cuzco. CAVUM est plus austère, plus élitiste et plus directement interactif et méchant, mais il tient incontestablement à mon sens le haut du pavé dans la production ludique de ces 2 grands auteurs.
A noter pour conclure que je n’utilise pas la règle des pierres précieuses cachées. A 2 joueurs, c’est inutile car il suffit d’un rapide calcul pour savoir ce qu’a notre adversaire et à 3, pas beaucoup plus utile, car avec les chemins de livraison il est aisé de reconstituer ce qu’a chacun. Et en règle générale, je pense qu’on a autre chose à faire à ce jeu qu’à perdre du temps à mémoriser/calculer ce qui peut être reconstitué en prenant un peu de temps. Les problématiques et réflexions les plus intéressantes et les plus ardues sont ailleurs et ne méritent pas à mon sens qu’on les dilue et qu’on se disperse dans des calculs/estimations périphériques.
C’est très juste.
sissouvic dit :C'est très juste.
D'ailleurs, vu qu'on s'affranchit de cette histoire de couleurs cachées, le jeu peut être joliment et facilement customisable avec des petits chariots creux de la taille des tuiles à l'intérieur desquels on met 3 (à 2 joueurs) ou 4 mini pierres précieuses en plastique de la couleur choisie pour le filon. Après, pour ceux qui veulent jouer en couleurs cachées, il suffit d'avoir de petits paravents pour cacher les pierres collectées.
Quant aux cubes exploitation, des meeples font l'affaire pour les substituer.
Un CAVUM lifté avec des règles réécrites, exhaustives et sans erreurs + ma variante pour 2 joueurs ou une autre des auteurs (tant le jeu à 2 est en l'état très inférieur au jeu à plus, cette config ayant été de toute évidence baclée et/ou ignorée et/ou rajoutée au dernier moment pour racoler dans les grandes largeurs...) et ce jeu à mon avis aurait son succès tant il regorge de qualités et d'originalités.
Ce soir, partie à 2 avec le Zeptien.
Jeu fantastique, très belle partie. Ça m’a fait plaisir de faire découvrir ma variante au Zep.
Nouvelle partie à 2 joueurs avec le Zeptien (encore une fois avec ma variante maison pour qu’il soit jouable et intéressant dans cette config). Ce qui est fou c’est que ce jeu semble auto-générer et renouveler son lot de subtilités et de fourberies puisqu’à chaque partie j’ai l’impression d’en découvrir de nouvelles… Très fort… A mon sens, très grand jeu des K&K qui mériterait une remise en lumière, une refonte/réécriture des règles et un léger lifting de son matos pour faciliter un peu les manips et la lecture du plateau (type petits wagonnets creux à la place des tuiles filon et mini pierres précieuses en plastoc). Interaction multiple et sur plusieurs niveaux, plaisir et originalité ludique, délicieux brise-neurones: le top!
ca y est je regrette définitivement d avoir revendu ce jeu, grrrr. une belle reexition super meeple et des regles plus claires et c est rachat direct, a moins d une trouvaille à bon prix en brocante mais ce Cavum est un must, il me le REfaut.
palferso dit :Nouvelle partie à 2 joueurs avec le Zeptien (encore une fois avec ma variante maison pour qu'il soit jouable et intéressant dans cette config). Ce qui est fou c'est que ce jeu semble auto-générer et renouveler son lot de subtilités et de fourberies puisqu'à chaque partie j'ai l'impression d'en découvrir de nouvelles... Très fort... A mon sens, très grand jeu des K&K qui mériterait une remise en lumière, une refonte/réécriture des règles et un léger lifting de son matos pour faciliter un peu les manips et la lecture du plateau (type petits wagonnets creux à la place des tuiles filon et mini pierres précieuses en plastoc). Interaction multiple et sur plusieurs niveaux, plaisir et originalité ludique, délicieux brise-neurones: le top!
Yes, and ze winner of ze second game is....
.....Miiiiiiiiiiiiiii !
J'ai fait péter des dynamites là où ça faisait mal (bon Palf aussi, ce qui m'a obligé à des replâtrages permanents) et j'ai perdu une bonne poignée de neurones pour faire un réseau afin de collecter de l'or au milieu du plateau. Au décompte de fin, l'écart n'est pas énorme (5 ou 6 points) et en vérifiant, on s'est rendu compte que mes tuiles contrat avaient une valeur un peu supérieure à celles de Palf. Sur les villes, je fais mieux que lui sur la partie, mais il équilibre largement avec les ventes d'or dont il a eu un quasi monopole pendant un moment. Les ventes de pierres me sont favorables sur la fin.
Une partie à 3 de Cavum hier soir, moi en expliqueur, les deux autres en découvreurs
Bon, aucun des deux ne connaissait. Par contre, ils avaient déjà joué à Tikal et Cuzco, donc les auteurs ne leur étaient pas inconnus.
Je pensais que monsieur Denis, plutôt à l’aise à Cuzco (donc pour les placements, les blocages, les coups opportunistes) seraient plus à l’aise que monsieur Pierre…et bien raté. C’est l’inverse qui s’est produit. L’amateur de Cuzco va pas cesser de répéter “Rhooo, c’est dur”, “Rhoo j’y arrive pas” ou bien encore suite une action adverse “Nooooon ! je suis bloqué maintenant ! Je suis deg’”!
… alors que l’autre joueur, monsieur Pierre, sans faire beaucoup de commentaire, va bien jouer placements, timing, anticipation…et tuiles dynamites. Il termine looooooiiiiin devant moi, et le troisième termine quand même, grâce à une très belle remontée (et une complicité pour me faire péter des liens vers les villes avant le décompte final) à un point derrière votre serviteur Les scores ? 183, 137, 136.
“Tant takeûtikeûment que tékeûnikeûment, on peut appeler ça une branlée !”
A plus de deux joueurs, les ventes de pierres sont encore plus tendues, surtout qu’on jouait pierres cachées. Le vainqueur à fait mal une fois sur l’or (une vente à 2 fois 9), mais cela n’explique pas seulement son score. Question contrat, il a marqué 5 ou 6 points de plus que moi… en fait, sur les villes et les ventes de pierres (pour quelqu’un qui s’appelle Pierre, normal me direz-vous), il a été meilleur.
D’où la formule rituelle qui lui a été adressée en cours de jeu après une belle récolte qui vidait un filon que je convoitais: “Alors là, je te jette pas la pierre, Pierre, mais je suis à deux doigts de m’agacer…”
(oui, il y a là une petite référence…)
Bref, une belle partie.
C’est clair qu’il faut faire gaffe aux monopoles…
Le problème à ce jeu c’est qu’il faut faire gaffe à peu près à tout et constamment résoudre des quadratures du cercle assez tendues et complexes entre le timing et choix de nos actions, la mise en place pertinente de son réseau, l’exploitation de celui des autres, l’optimisation des tunnels en fonction notamment des connexions mais aussi des blocages que provoquent les exploitations de nos adversaires, notre chemin de livraison à établir et fortifier, l’occupation/l’exploitation des villes, la récupération de ressources tant pour travailler à la résolution de nos contrats que pour éviter de laisser quelqu’un trop seul sur un marché lucratif de pierres (ou au contraire travailler à se garantir ne serait-ce que provisoirement un (quasi) monopole sur un type de pierre précieuse), vendre sur un marché et s’affaiblir en contrats ou au contraire garder des pierres demandées pour des contrats en laissant ainsi nos adversaires plus peinards sur un marché de vente du coup plus lucratif…
Je veux y rejouer, je veux y rejouer…
@Le Zeptien:
PS1: vous avez bien mis 4 pierres/filon? On doit en mettre 3/filon à 2 joueurs et 4/filon à 3 ou 4 joueurs.
PS2: les couleurs cachées ne sont selon moi pas vraiment nécessaires à 3 joueurs (à 2 non plus d’ailleurs à fortiori) car il est assez aisé de reconstituer ce qu’a chacun, les problématiques et réflexions les plus intéressantes étant à mon avis ailleurs et suffisamment ardues pour ne pas les diluer et se disperser dans des calculs et/ou estimations périphériques…
PS 1 : Oui, on a bien joué avec 4 pierres/filon.
PS 2 : A 2 en effet, cela s’impose pas. A 3 ou plus, j’aime bien justement car cela laisse un peu plus d’incertitude sur la phase des pierres : je sais qu’untel à ramasser une pierre bleue au tour précédent et une maintenant… oui, mais a-t-il donné la première pour un contrat précédent ? On s’en souvient pas forcement (les contrats achevés sont retournés)… Là, il n’a pas de contrat avec pierre bleue, aussi est-il en capacité d’en vendre deux ? Ou bien va-t-il les garder ? ou bien en vendre une seule (si il a bien deux pierres bleues ?). Les questions sont encore différentes si il a un contrat avec une pierre bleue… Pour moi, ça fait partie de Cavum que de retenir ou pas certaines informations sur les pierres et de laisser planer un doute… J’aurais donc une préférence pour les pierres cachées dés 3 ou 4 joueurs.
palferso dit :PS2: les couleurs cachées ne sont selon moi pas vraiment nécessaires à 3 joueurs (à 2 non plus d'ailleurs à fortiori) car il est assez aisé de reconstituer ce qu'a chacun, les problématiques et réflexions les plus intéressantes étant à mon avis ailleurs et suffisamment ardues pour ne pas les diluer et se disperser dans des calculs et/ou estimations périphériques...
C'est exactement mon sentiment personnel, et ce d'autant plus quand nous sommes face à un jeu requérant réflexion / gestion / etc (j'exclus donc certains jeux d'ambiance de cette analyse). Certains rétorquent que les ressources cachées conservent sa fluidité au jeu. Je ne suis pas d'accord, je passe alors du temps à essayer de me remémorer les derniers tours pour plus ou moins retrouver ce que chacun possède. L'avantage chronologique est donc proche du néant. Et quitte à réfléchir un peu à son tour, je préfère mille fois évaluer / analyser / prendre mes décisions en connaissance de cause, donc avec ressources dévoilées. Le plaisir est quand même d'une bien autre dimension. Bon jeu !
+1. Dans le cas de CAVUM, il suffit juste d’un peu de temps pour reconstituer sans problèmes même à 3 joueurs les possessions de chacun vu qu’en comptant les pierres sur les filons, en les additionnant aux pierres encore dispos sur le marché correspondant et en regardant les chemins de livraison, tu peux reconstituer très précisément les possessions de chacun. Du coup, si tu tombes sur des optimiseurs fous, ils vont prendre le temps de compter tout ça et ils vont trouver. CAVUM étant un jeu trop complexe et globalement cérébral pour être joué à l’intuition, il vaut donc mieux à mon sens centraliser la réflexion sur les problématiques intrinsèques que génère le jeu et non sur des calculs périphériques qui peuvent être évités vu qu’aisément estimables si l’on en prend le temps.
@Docky: tu connais CAVUM? Si tu y as déjà joué, tu en penses quoi?
Je ne connais pas Cavum, ce qui ne m‘empèche aucunement de me délecter de vos interventions. Mais bon, vous faîtes envie quand même. 
Docky dit :Je ne connais pas Cavum
Bon. Dès qu'on arrive à se croiser, si on en a le temps et que tu en as l'envie, je te ferai découvrir ça.
Ça fait beaucoup de conditions mais je suis un garçon enthousiaste et optimiste.
On a noté octobre, je m’y tiendrai, avec le fait que ma découverte ne te sera pas un grand défi.
Nouvelle partie hier soir avec Docky et fdubois qui découvraient.
Très belle partie, comme toujours avec les déclicieuses subtilités, les dynamiques sur plusieurs niveaux si originales, le charme et les qualités de ce jeu. Bon. Je ne vais pas en remettre encore une couche mais très grand K&K.
Ah et aussi le meilleur jeu “coopétitif” que je connaisse avec Brass (dans un tout autre style évidemment).
Oui, Cavum est un savant assemblage de mécanismes qui fonctionne très très bien et qui autorise de jouer sur plusieurs niveaux :
1) l’ordre du tour et les problématiques qui en découlent : jouer tôt pour choisir ses commandes, prospecter et vendre des pierres en premier…tout en subissant une certaine pression sur le nombre d’actions à effectuer et ainsi prendre le risque de coopérer plus que ceux qui jouent après nous, sans oublier qu’ils pourront profiter de nos actions (extension du réseau, découverte d’une veine) et avoir ainsi plus de visibilité et d’opportunités pour développer leur jeu et/ou flinguer/concurrencer les joueurs qui jouent avant eux. Par conséquent, il n’y a pas de mauvaise place dans l’ordre du tour : il faut juste savoir estimer quand il est dans notre intérêt de jouer tôt ou tard dans l’ordre du tour en fonction de la situation à l’instant T (points de victoire de chaque joueur, commandes non satisfaites, cours des différentes pierres, pierres en possession des joueurs).
2) l’exploitation d’une veine : le fonctionnement de la prospection, de l’extraction et de la vente de pierres permet de manipuler les cours. Se réserver et s’assurer d’exploiter plusieurs filons d’une même pierre (ou s’arranger pour ne pas exploiter ces pierres si on en a déjà en stock) pour faire monter les cours et les écouler au prix fort (si on est en situation de quasi monopçole, on peut se permettre de jouer dernier dans l’ordre du tour etc etc). Ceci permet par exemple de rarifier une pierre pour mettre la pression sur les joueurs ayant des commandes à remplir. Inversement, remplir des commandes, c’est remettre des pierres sur le marché et permettre aux autres joueurs d’exploiter de nouvelles veines.
3) les différents façons de marquer des points : satisfaire des commandes, vendre des pierres, construire des établissements dans les villes ? A vous de faire vos choix en sachant jouer de l’ordre du tour, saisir les opportunités, casser les monopoles et réduire les différentiels de points. C’est une course (36 actions par joueurs en tout et pour tout) et on ne pourra pas tout faire. Il s’agira d’utiliser au mieux les actions des autres joueurs pour faire avancer notre Schmilblick en veillant à leur savonner suffisamment la planche.
