bigsam dit:...
sur le préambule je suis d'accord :
le débat politique est nul. quantitativement et qualitativement.
on aurait pu attendre mieux après la campagne présidentielle qu'on a eu.
bon, je ne vais pas faire d'analyse politique, c'était pas le but.
mais il est certain que le slogan :
"Dieu est mort, Marx est mort et je ne me sens pas très bien moi-même. " traduit assez l'image que je me fait des engagements actuels.
disparition des idéologies au nom du pragmatisme et du consensus : le résultat, c'est que l'ensemble des valeurs se retrouvent diluées dans boulgi boulga dont il ne ressort rien de très motivant, en tout cas rien qui puisse transcender.
voir plus haut la remarque sur la politique de civilisation qui aurait pu être un terreau fertile pour un réel débat politique et pas seulement une bataille économico-financière.
là où je diverge totalement, c'est sur l'analyse sarkozienne de la transcendance qui serait seule possible à travers la religion.
Le commandant a donné quelques exemples, et je crois effectivement que l'individu peut se transcender à travers la philiosophie, la littérature, l'art ou la politique.
mais cette transcendance ne se produit plus, en tout cas pour le pus grand nombre.
ou presque plus : on a vu il y a 6 ans, en 2002, les djeunes, même ceux qui ne votaient pas encore, descendre dans la rue pour refuser des valeurs inacceptables. il y a donc bien un combustible qui ne demanderait qu'à s'enflammer pour produire un peu de chaleur.
je regarde d'ailleurs avec intérêt la transformation en cours de la LCR.
tout comme je trouvais l'émergence du Modem une opportunité de promouvoir autrement d'autres valeurs.
je ne suis pas tout à fait d'accord non plus pour dire que la société n'aime pas le risque. en tout cas pas en prenant comme argument le principe de précaution.
pour moi, c'est un signe de maturité politique. on ne gère pas la société comme on gère une pme.
ce qui est certain, c'est qu'on est dans une période où les grandes luttes sont dans le rétroviseur.
exemple : le combat féministe.
on ringardise les chiennes de garde. mais lorsqu'on se penche sur les statistiques de l'emploi féminin et des salaires féminins, on est encore très très loin de ratrapper notre retard en terme d'égalité ou de simple équité.
de même, regardons attentivement la composition du personnel politique : la France est très en retard sur ses voisins européens.
alors, dans les discussions, on balaye cela en disant que maintenant les hommes participent autant aux tâches ménagères que leurs compagnes. la belle affaire si les femmes sont encore dépendantes financièrement et politiquement d'un milieu masculin.
pareil en ce qui concerne les luttes sociales :
oubliées les avancées sociales des Lois Auroux, ou le bénéfice en terme de qualité de vie des 35h. c'est comme tout cela avait toujours existé comme s'il n'avait pas fallut des renversemets de majorité et d ementalités pour en arriver là.
alors bien sur, il est facile de raisonner pragmatiquement quand les conditions en sont réunies; ça n'a pas toujours été le cas pour les salariés.
ce n'est pas que la société n'aime pas le risque, c'est qu'elle s'est installée dans la sécurité comme si elle avait toujours existée.
pour ce qui est du Sida, j'ai vécu l'arrivée du sida de plein fouet, au moment où j'explorais à fond ma sexualité d'adulte. j'ai quand même vu disparaître des potes de 25 ans les uns après les autres alors même qu'on ne paralit d'absolument rien, ni dans le quotidien des conversations, ni même en matière de prévention et encore moins de soins;
je peux dire que la nouvelle génération, très informée, me parait vivre cette prévention contre le sida de manière très calme et très sereine.
cela en outre le mérite de responsabiliser beaucoup plus les partenaires masculins à l'égard de leurs partenaires féminines, concernant les risques de grossesse et de mst, notamment. et ça, ça me parait être une avancée plus que salutaire.
Bref, ce n'est plus un tabou et c'est devenu banal : tant mieux.
on est peut-être d'accord sur les conséquences mais pas tellement sur l'analyse, finalement