je vous mets en copie le pint de vue d’une collègue d el’association startrekienne (fait même des Jdr star trek en ligne …) bref une puriste :
“Bon, d’accord, vous l’aurez voulu ! Mais n’allez pas dire ensuite que je vous assomme avec StarTrek
Premièrement, la forme : Je suis allée hier à Lyon, pour aller voir ce film “en civil”, puisque, n’en déplaise à certains, je n’ai pas de costume de Starfleet ni d’oreilles pointues. Effectivement, je l’ai vu en VOST, dans une salle de ciné digne de ce nom, et avec des gens que je ne connaissais que par mail, forum, ou msn. Oui, je l’avoue, ça me donne quelques points supplémentaires dans le test “geek” (j’ai lamentablement abandonné mes enfants à leur sieste, et mon mari à ses copains “IRL”).
Ensuite, le film lui-même :
Je m’attendais à un blockbuster, et je n’ai pas été déçue. Les effets spéciaux sont époustouflants, et les paysages superbes. Sans parler des images d’explosions, et autres trous noirs. Le tout dans une grande salle, avec un haut-parleur au-dessus de nos têtes, et vous imaginez le tableau : on en a pris plein les oreilles et les mirettes.
Je m’attendais aussi à une bouse intergalactique (copyright Yannick Dahan) et là non plus, je n’ai pas été déçue !
La réalisation est très décevante, avec des accélérations dans les combats qui nous garantissent un aveuglement complet : impossible de voir ce qui se passe. A l’opposé, nous avons eu droit à une série de ralentissements juste pour avoir le temps de placer les fameux violons, sans lesquels une scène larmoyante n’en est pas une. Rajoutez à cela des clichés piqués ailleurs (sauts dans le vide des X-Men, jeu de cape de Batman, larve insectoïde de Stargate SG1, bestiole poilue couinante de Starwars VI, musique de Fantomas, si si, vous avez bien lu !!) et vous obtiendrez une vue d’ensemble. Et encore, je ne vous parle pas des barres blanches en plein milieu de l’écran, qui ne nous aide pas à suivre une conversation, il faut le dire.
Le scénario a de bonnes idées, il faut lui laisser cela. Même si la fan de StarTrek que je suis commence à être habituée au jeu de saute-moutons dans l’espace-temps, il faut dire que c’est efficace. Sauf que là, c’est nul : les raccourcis sont pitoyables, les intrigues cousues de fil blanc, et les essais de rattrapage déprimants. En gros, et sans vouloir divulguer l’essence du film, tout l’univers de StarTrek est massacré (au sens propre comme au figuré) juste pour donner à Kirk sa médaille de héros. L’univers de StarTrek est extrêmement riche et détaillé grâce aux 5 séries et 10 films tournés jusqu’ici. Dans certains épisodes, des intrigues sont développées, qui n’ont rien à envier à cet onzième opus. Au contraire, peut-être les scénaristes auraient-ils dû s’en inspirer, le résultat n’en aurait été que meilleur.
Dans le même esprit, il aurait été judicieux, lors de l’écriture du scénario, de garder en mémoire les théories énoncées jusqu’à présent par les scientifiques et les ingénieurs qui se succédés dans les différentes séries. Cela aurait évité les erreurs grossières, sur les trous noirs, par exemple, ou sur la vitesse Warp (déplacement plus rapide que la lumière), sans parler du principe des boucliers de vaisseaux, et j’en passe … Je n’oublierai pas non plus les incohérences simples, comme par exemple les cheveux immobiles et l’absence complète de vent à plusieurs milliers de mètres d’altitude, sur une plateforme de forage suspendue dans le ciel.
Enfin, comment passer sous silence le déni total de la licence elle-même ? Gene Roddenberry, créateur décédé de la première série de StarTrek aurait pu se retourner dans sa tombe, s’il n’avait au préalable demandé à faire envoyer ses cendres, et celles de son épouse (voix de l’ordinateur du film, paraît-il) dans les profondeurs de l’espace. Il a imaginé un monde dans lequel l’humanité a réussit à se défaire de la plupart de ses défauts caractéristiques (l’agressivité, l’envie, le rascisme, et j’en passe) et qui a pour objectif de découvrir de nouveaux horizons et des peuples inconnus d’elle. Et nous voilà maintenant avec un génocide injustifié, facilement évitable, et pire, qui rend à peine triste les spectateurs de la chose (après tout, ce ne sont que des extra-terrestres, n’est-ce pas ?). Bien évidemment, lorsque le méchant responsable sent germer en lui l’idée de reproduire la même chose avec la Terre (sans autre raison que pour embêter Kirk, qui est le héros, vous vous souvenez, même s’il n’a rien à voir avec les motivations du méchant en question), tout le monde est d’accord pour ne pas le laisser faire …
Les personnages du film sont connus depuis belle lurette, c’est le principe du genre (rappelez-vous de “Batman Beggins”, ou de “James Bond Casino Royale”). Dommage pour moi, je déteste ce principe de réchauffage pour remettre à la mode du jour, et dommage aussi, je déteste le personnage frimeur et misogyne de James T. Kirk. Je vais donc remballer mes préférences, et apprécier simplement de savoir enfin d’où vient son deuxième prénom de Tibérius. Mais à ce sujet, sans doute que d’autres fans le savaient déjà, n’est-ce pas Ghislain ? Mais d’après les fans de la série classique (celle des années 60’), les personnages sont malmenés au plus haut point, principalement Spock, qui est exactement l’inverse de ce qu’il était dans la série.
Enfin, l’esthétique des vaisseaux a de bonnes idées (le vaisseau du méchant est quand même assez bien fait, je l’avoue) mais l’Enterprise ressemble plus à l’assemblage imparfait d’un bar disco (pour la passerelle) et de l’économiseur d’écran “pipe line” de windows d’il y a longtemps, en orange (pour l’ingénierie).
Pour conclure, et pour ceux qui auraient réussi à me lire jusqu’ici, je résumerai mon impression de cette manière : C’est un film d’action moyen, un film de science fiction médiocre, et tout, mais alors vraiment tout, sauf du StarTrek !!”
vachement envie d’y aller du coup