Mathias dit: En fait, pour avoir des réponses à toutes ces questions, il faut surtout lire le Silmarillon... mais il faut être motivé parce que c'est mortellement chiant !
Rho là là !!! Hérétique... Mon livre préféré...
Ah... pardon
Pour nuancer un peu mon jugement, j'aime bien les deux premiers chapitres très courts, sur la création du monde et la description des Valar et des Maiar. J'aime bien les deux derniers aussi, sur le Second Age, la chute de Numenor, les Anneaux de Pouvoir et le Troisième Age.
Mais au milieu, le Quenta Silmarillion, le coeur du livre proprement dit, et ben...
Je l'ai lu en entier pourtant. C'est dire si je suis tenace.
Oui, c’était plus pour lancer la discussion qu’autre chose. J’ai adoré ce livre mais il ne faut évidemment pas lire ça comme un roman. Pour moi, j’y ai retrouvé tout ce que j’ai toujours voulu savoir sur le background du SDA. Les arbres généalogiques elfes (Elrond, Galadriel, Cirdan…), la création des anneaux, la légende de Beren et Luthien… Déjà, en lisant le Seigneur des Anneaux, je m’étais presque plus intéressé aux annexes qu’à l’histoire proprement dite. Le Silmarillion était fait pour moi.
Par contre, j’ai eu un peu plus de mal sur les contes et légendes inachevés.
J’ai quand même beaucoup de mal à m’intéresser au fond quand la forme ne me convient pas du tout et là niveau écriture autant le Silmarillon que les contes et légendes inachevés c’est un poil indigeste.
Si je me rappel bien ce que j’ai lu à l’époque, ces oeuvres ont été éditées post mortem à partir des brouillons de Tolkien, d’où le style pas très agréable parce que pas travaillé pour l’édition.
J’ai dû le lire au moins cinq ou six fois… J’adore. A mon humble avis, c’est ce qui fait que les créations de Tolkien constituent une oeuvre et un monde cohérent, au-delà de simples romans d’aventures comme Le hobbit ou le SdA. Totalement dispensable, cette “pré-littérature”. Mais grandiose quand on fait l’effort de rentrer dedans, ça donne tellement de profondeur au reste.
Personnellement je suis un monomaniaque de Tolkien et pour moi le Silmarillion est une “bible”. D’ailleurs il ne représente qu’une goutte d’eau dans l’océan des écrits de Tolkien et si on arrive à y trouver un intérêt en faisant abstraction de la forme, on peut vite tomber dans les HoME (History of Middle Earth) et là c’est jouissif. Néanmoins il est évident que ça rebute quand on découvre le Silmarillion: on a le déclic ou pas, c’est tout. Mais rien n’empêche de faire plusieurs tentatives à quelques années d’intervalle. C’est ce qu’il m’a fallu pour le comprendre.
Après faut pas oublier que les films adaptés de bouquins ne sont pas fait pour la poignée d’irréductibles fan hardcore qui connaissent l’emplacement de chaque point d’exclamation.
Il faut que ça plaise à la masse et donc le réal doit obligatoirement faire des entorses/concessions
Pour info : Je me considère comme un gros gros fan. J’ai vu les films plusieurs fois (au ciné et en vidéo), joué aux jeux, écrit des nouvelles sur le thème, j’ai lu plusieurs fois le Hobbit, le SDA et aussi le Silmarrion (22 heures de vol plus 4semaines à la Réunion où la nuit tombe à 17h, ça aide ).
Bonsoir Le Silmarillion je l’ai lu 3 fois déjà. C’est vrai qu’il s’agit de matériel brut mais pour moi il trace la trame historique des terres du milieu, et j’ai toujours bien aimé l’Histoire. Et puis Feanor, ses fils et les Silmarils, les origines des grandes figures du seigneur des anneaux, la filiation qui mèene à Erendil puis de lui à Aragorn, j’ai beaucoup aimé. En tout cas bonne nouvelles si Peter Jackson élargi un peu l’histoire à ce qui se passe autour, et pas uniquement la trame du Hobbit. A+
oui tout pareil que d’autre : le Silmarillon est la bible fondatrice des terres du milieu sa richesse est impressionnante d’où peut être le sentiment d’indigestion pour certain. Pour ma part je suis convaincu que c’est ce qui donne cette profondeur, cette cohérence à l’oeuvre de Tolkien : j’ai l’impression que l’on passe plusieurs strates avec l’aventure Bilbo, la geste héroïque du seigneur des anneaux, puis l’épopée de Faënor avec les silmarils, puis aux légendaires (Morghot), puis au mythes fondateurs de illuvatar les Valars, ce livre donne de la cohérence à toute cette œuvre.
Il y fait référence déjà dans la trilogie du seigneur des anneaux aux histoire du Silmarillon de manière indirecte, Aragorn dit à Arwen son age (version longue les deux tours), et si on connait le Silmarillon on comprend l’allusion (il est fils de numéror). Tant mieux si il explique autour du hobbit le monde de la terre du milieu… Vivement qu’il soit projeté, car je l’attends de pied ferme! J’ai tellement usé le mien que j’ai acheté le Silmarrillon en édition “prestige” (grand format avec illustration de alan lee), la chute de Gondolin, les silmarils, numéror…rahh ce plus des illustrations…
C’est pas trop la richesse du Silmarillion qui m’a rebuté. C’est un livre assez touffu mais finalement moins que Le Seigneur des Anneaux.
Non, c’est vraiment le style. Autant le SDA est bien construit, avec un souffle épique, plusieurs histoires en une et des rebondissements, autant je trouve le Silmarillion monotone, ennuyeux, redondant… mais c’est vrai qu’il n’a jamais été vraiment terminé, c’est plus une mise en forme de notes et histoires inachevées.
Sinon je suis en train de relire les appendices du Seigneur des Anneaux, que l’on trouve à la fin de l’édition prestige illustrée par Alan Lee (peut-être aussi dans les version poche ? Je ne sais pas) et c’est fort instructif également sur les différents mythes, âges et personnages de la Terre du Milieu.
Lors des premières lectures (oui je dis bien les premières parce qu’il faut en compter plusieurs pour l’apprécier pleinement je pense) c’est un livre qui s’étudie plus qu’il ne se lit.
Pour résumer la première fois que je l’ai ouvert, j’ai commencé puis au bout de quelques dizaines de pages maximum j’ai tout arrêté. Quand je l’ai repris des années plus tard après avoir lu les CLI (Contes et Légendes Inachevés), j’ai lu très lentement et en prenant des notes sur les rôles et relations des personnages ainsi que sur les lieux. Le lire avec “The Atlas of Middle Earth” de Karen Wynn Fonstad à côté est un réel support également.
C’est le fait que tu aies parlé des appendices qui m’a rappelé ça car on lit des derniers en plusieurs fois, je veux dire un à la fois en général et on a le temps d’assimiler ce qu’on vient de lire avant de passer au suivant.
Bref, ce n’est pas du tout la même façon d’appréhender l’oeuvre qu’un roman.
Dans ce cas tu peux toujours essayer de lire “Les enfants de Húrin” si ce n’est pas encore fait. Ça reprend une partie du Silmarillion mais plus à la manière d’un roman.
Oui les enfants de Hurin c’est une partie parmi tant d’autres, pour introduire à la richesse du Silmarillon… Je rejoints Gaffophone : le Silmarillon s’appréhende pleinement en plusieurs fois, la chute de Numéror, l’exode des Noldors etc… Personnellement j’ai découvert le Silmarillon après le seigneur des anneaux et le hobbit, j’ai pris du plaisir à le lire car je pouvais relier les personnages du seigneur des anneaux, du Hobbit à une vaste épopée cohérente : les serviteurs de l’anneau corrompu par Sauron qui forgea les anneaux, lui même disciple de Morgoth le valar, le gondor issue de numéror explique-t-il aussi ce sentiment de culpabilité des descendants d’isildur : n’ont ils pas peur de reproduire les mêmes erreurs que ceux de Numéror? L’arbre blanc pourquoi a-t-il une telle importance pour le gondor? Arachnée fille de Ungoliant? Pourquoi les elfes et les nains ont une vieille rancune : reprise dans tous les JDR de l’époque d’ailleurs ), Gandalf est-il seul, d’où vient il ? Pourquoi il ressuscite après son combat avec le dernier Balrog?
Ce que je veux dire, c’est qu’aucun monde d’Héroic fantasy ne va aussi loin dans la description, dans le mythique, dans la précision des détails qui au final donne une cohérence incroyable au tout. On se place sur une échelle de temps inouïe dans le Silmarillon. C’est ce qui donne le ciment, car tout est expliqué…
Alors oui c’est peut être indigeste, mais on peut parfaitement l’aborder par partie. Et cela reste un must pour qui veut aller plus loin que le simple roman d’héroïc fantasy, sans être nécessaire pour profiter des autres livres.
Les nains, les elfes, les hobbits, tout ce joli monde sur grand écran, on se régale. Il est malvenu de faire le difficile alors que le genre n’a jamais été exploité correctement avant la trilogie de PJ.
Je suis un fan invétéré de Star Trek. Il faut être conscient de la fantasy n’a jamais bénéficié d’un traitement à la hauteur de Star Trek (+ de 700 épisodes).
« Je joue Smaug via la motion-capture et je fais la voix du Nécromancien, qui est un personnage de la guerre des 5 Légions ou quelque chose comme ça. Il n’est pas présent dans le livre original. […] Les lecteurs sauront que le Nécromancien est Sauron, et que Gandalf disparaît au milieu du livre pour mener une force de coalition pour éconduire le Nécromancien hors de la forteresse de la forêt noire. Mais dans le livre, ils renvoient le Nécromancien dans le Mordor, avant la bataille des cinq armées. Mais dans le film, il semblerait qu’il revient à la fin, probablement à la tête de l’armée des Gobelins et des Ouargues pour faire face à l’équipe de Gandalf. »
C’est encore au conditionnel mais bon cela ne m’étonnerait pas trop de la part de PJ…