Rody dit:Certes, mais heureusement que l'intérêt premier de ces films n'est pas là. C'est l'historie qui prime, pas les parallèles rigolos de ce type que l'on peut faire (et sans grand intérêt au final - toujours en ce qui concerne l'histoire qui nous est contée).
Des parallèles sans grand intérêt ? Ce que tu dénigres en écrivant cela, c'est juste le sens du film, sa raison d'être aux yeux de Nolan... Tu te rends compte de ce que tu écris ? Déjà que Le prestige n'est pas très bon, mais si en plus tu lui retires toute sa dimension métaphorique, il ne lui reste plus rien. Ça en fait un film commercial américain très très banal. Rody, vraiment ça me tue que tu balances aux orties le propos du film... J'ai presque envie de dire que ça montre que tu n'as pas compris le film.
Moi, ce que je trouve fascinant, c'est que tu prêtes à Nolan certaines intentions alors que le film "The Prestige" est tiré d'un roman de Christopher Priest, dont le film n'est que l'adaptation...
Sherinford dit:Moi, ce que je trouve fascinant, c'est que tu prêtes à Nolan certaines intentions alors que le film "The Prestige" est tiré d'un roman de Christopher Priest, dont le film n'est que l'adaptation...
Sherinford dit:Moi, ce que je trouve fascinant, c'est que tu prêtes à Nolan certaines intentions alors que le film "The Prestige" est tiré d'un roman de Christopher Priest, dont le film n'est que l'adaptation...
Et tu crois qu'il a choisi ce roman au hasard ?
Probablement pas, mais ça ne change rien au fait que l'idée ne vient pas de lui...
Sherinford dit:Probablement pas, mais ça ne change rien au fait que l'idée ne vient pas de lui...
Et ? Je n'ai pas lu le roman, mais je n'ai pas le moindre doute sur le fait que Nolan se l'est approprié. Et s'il a choisi d'adapter ce roman, c'est justement qu'il devait partager les mêmes idées que son auteur, avant même de lire le roman. Ça m'étonnerait qu'il ait eu une révélation en le lisant...
viking dit:@dardar : J'ai l'impression que selon toi, il n'y a que deux types de film : 1) Transformers, Inception, Julie Lescaut (tous sur un même niveau : le "divertissement" 2) Les films de Lynch, qui eux, ne se sont pas du divertissement, c'est vrai quoi, je travaille là, je me mate Lost Highway. => Je trouve juste cette classification binaire ridicule.
Tu as mal interprété mes propos. Je te dis juste que si Nolan avait vraiment voulu faire réfléchir le spectateur, lui et son scénariste s'y seraient pris autrement. Du moins je l'espère. Parce que si Nolan a voulu faire son "ouvre les yeux", (ou pire, une adaptation de k.DICK) il l'a transformé en film pour ados. Je préfère pensé qu'il a voulu faire un film de divertissement très vaguement cérébral, de manière à toucher un large public. Ce film m'a laissé une trace beaucoup moins durable que ses 3 précédents.
Par ailleurs, toutes les thématiques indispensable à une remise en question de la réalité (à part le suicide, tiens) ont été éludées (religion, politique, personnalité, sens de la morale, la valeur d'une vie, etc). Matrix s'était par exemple beaucoup plus rapproché du cahier des charges de ce point de vue-là. Ce qui me laisse penser que Nolan a pris une thématique SF comme point de départ d'un formidable blockbuster, et le pari, de ce point de vue, est réussi.
dardar dit:Tu as mal interprété mes propos. Je te dis juste que si Nolan avait vraiment voulu faire réfléchir le spectateur, lui et son scénariste s'y seraient pris autrement. Du moins je l'espère. Parce que si Nolan a voulu faire son "ouvre les yeux", (ou pire, une adaptation de k.DICK) il l'a transformé en film pour ados. Je préfère pensé qu'il a voulu faire un film de divertissement très vaguement cérébral, de manière à toucher un large public.
Je pense que tu as tout à fait raison.
Je pense aussi qu'à l'heure actuelle, il ne faut pas attendre plus d'une production hollywoodienne.
C'est un peu malheureux, mais le "paradygme d'Adel" s'applique ici comme ailleurs: on fait simple pour éviter de perdre en route le spectateur. L'histoire des rêves imbriqués est même presque trop osée pour un public lambda.
( Bon je m’en doutais un peu, c’était pour chercher la merde… )
Sinon, je suis bien content qu’il est pas fait Ouvre les Yeux, ça existait déjà.
En fait je crois que ce film m’a plu parce qu’il a un peu été créé comme un univers de jeu (le moins possible de règles, mais avec le plus de possibilités en termes de “fun”) ça rejoint ton idée de film-divertissement finalement.
viking dit: En fait je crois que ce film m'a plu parce qu'il a un peu été créé comme un univers de jeu (le moins possible de règles, mais avec le plus de possibilités en termes de "fun")
Interessant comme remarque: moi je trouve qu'il fait sérieusement pensé à Matrix et justement j'ai en mémoire un article rédigé à la sortie de Matrix par Christophe Gans dans Première qui expliciait que Matrix était justement construit comme un jeu (vidéo, ceci dit)...
J’ai beaucoup moins marché dans Matrix, parce que, dès le début, et à peine les quelques règles expliquées (il y en a très peu), on sait que l’Elu va pouvoir tricher. Ce qui donne des scènes d’action encore plus interminables.
=> et puis les métaphores christiques dans le cinéma américain, ça commence à me gaver… Nolan évite au moins ça. Enfin il me semble.
dardar dit:Tu as mal interprété mes propos. Je te dis juste que si Nolan avait vraiment voulu faire réfléchir le spectateur, lui et son scénariste s'y seraient pris autrement. Du moins je l'espère. Parce que si Nolan a voulu faire son "ouvre les yeux", (ou pire, une adaptation de k.DICK) il l'a transformé en film pour ados. Je préfère pensé qu'il a voulu faire un film de divertissement très vaguement cérébral, de manière à toucher un large public.
Je pense que tu as tout à fait raison. Je pense aussi qu'à l'heure actuelle, il ne faut pas attendre plus d'une production hollywoodienne. C'est un peu malheureux, mais le "paradygme d'Adel" s'applique ici comme ailleurs: on fait simple pour éviter de perdre en route le spectateur. L'histoire des rêves imbriqués est même presque trop osée pour un public lambda.
Je suis d'accord avec vous, et effectivement il y a du monde qui sort de la séance en ayant rien compris du film. Ce rare pour un blockbuster de ne pas ratisser large
Fabrice dit:Je suis d'accord avec vous, et effectivement il y a du monde qui sort de la séance en ayant rien compris du film. Ce rare pour un blockbuster de ne pas ratisser large
Pour tout te dire, Laurence donne régulièrement un cours sur Matrix (très pratique pour aborder les concepts de réalité et d'illusion)... Et elle est chaque fois étonnée de constater le nombre d'élèves qui croient que la réalité, c'est le monde de la matrice... En gros, elle doit "expliquer" le film à ses élèves.
Pourtant, Matrix, ça ratisse large, a priori, mais le problème n'est pas là: elle s'est rendu compte que les élèves sont attentifs... aux scènes de kung-fu, et zappent complètement les dialogues... Pas étonnant qu'ils ne comprennent rien, dans ces circonstances. Il n'est donc pas exclus que ceux qui pigent pas Inception soient juste attentifs aux scènes d'action et de gun-fight, et loupent les dialogues "chiants"...
Je sais que cette théorie peut paraître délirante, mais apparemment ça se vérifie dans les faits: aujourd'hui, non contents d'avoir une jeunesse imperméable à la lecture, on va avoir une jeunesse imperméable aux dialogues, au sens des phrases...
Nous sommes face à l'abyme, et nous allons faire un grand pas en avant...
Pourtant, Matrix, ça ratisse large, a priori, mais le problème n'est pas là: elle s'est rendu compte que les élèves sont attentifs... aux scènes de kung-fu, et zappent complètement les dialogues...
Ha ! moi ça m'est arrivé en regardant Matrix Reloaded, quand Neo arrive devant l'Architecte. Y a plein de petits écrans avec des passages de Matrix 1, du coup j'avais loupé toute l'explication.
Et qu'est-ce que tu appelles "le monde de la matrice" quand les éléves croient que "la réalité c'est le monde de la matrice" ?
Pourtant, Matrix, ça ratisse large, a priori, mais le problème n'est pas là: elle s'est rendu compte que les élèves sont attentifs... aux scènes de kung-fu, et zappent complètement les dialogues...
Ha ! moi ça m'est arrivé en regardant Matrix Reloaded, quand Neo arrive devant l'Architecte. Y a plein de petits écrans avec des passages de Matrix 1, du coup j'avais loupé toute l'explication. Et qu'est-ce que tu appelles "le monde de la matrice" quand les éléves croient que "la réalité c'est le monde de la matrice" ?
Bon, il y a le monde réel, celui dominé par les machines, où les bébés sont cultivés par elles. Le monde de Scion...
Et il y a le monde de la matrice, qui est virtuel et rêvé par les humains ignorants de leur condition de prisonniers. Ce monde virtuel a l'apparence de notre XXième siècle.
Sherinford dit: Bon, il y a le monde réel, celui dominé par les machines, où les bébés sont cultivés par elles. Le monde de Scion... Et il y a le monde de la matrice, qui est virtuel et rêvé par les humains ignorants de leur condition de prisonniers. Ce monde virtuel a l'apparence de notre XXième siècle. C'est clair ainsi?
Haaa oui mais je ne comprenais pas bien : pour moi "le monde de la matrice" ça désignait plus "le monde dans lequel vit la matrice" (comme on dirait "le monde de Nemo" par exemple) - le monde réel donc.
S'pour ça, je ne comprenais plus rien
Mais j'aurais aimé avoir un prof de philo comme ça, à l'époque quand on étudiait la caverne de Platon j'avais fait la remarque à mon prof comme quoi "c'était comme dans Matrix". Il m'avait ensuite dit avoir vu le film et n'y avoir vu qu'un "machin hyper violent sans queue ni tête", j'en fus navré.
Tiberias dit: pour moi "le monde de la matrice" ça désignait plus "le monde dans lequel vit la matrice" (comme on dirait "le monde de Nemo" par exemple)
Je dois avouer que la comparaison avec le monde de némo est juste énorme !
Tiberias dit: pour moi "le monde de la matrice" ça désignait plus "le monde dans lequel vit la matrice" (comme on dirait "le monde de Nemo" par exemple)
Je dois avouer que la comparaison avec le monde de némo est juste énorme !
Moi je comprend pas. Nemo c'est l'élu non?
Sinon @viking: bizarre que tu n'aie pas aimé Matrix, je trouve que ce que tu trouves barbant est justement ce qui manque à Inception pour m'emmener vers le questionnement existentiel.
Oui non mais Matrix, je l’ai vu une fois il y a vraiment longtemps, il faudrait certainement que je me le remate, en même temps. (d’où le “dans mon souvenir”)…
La comparaison avec Matrix a été ce qui m’a frappé en premier. J’ai par contre trouvé Inception autrement plus intéressant dans sa façon d’appréhender le décalage réalité/rêve (même si j’aime bien Matrix).