Le triptyque de démarrage
4 mois de travail supplémentaires, comme je l’indiquais dans mon post du 18 oct.
Avec à la clé une vision beaucoup plus claire et épurée, et qui me fait mieux comprendre celle que Ston à souhaité nous faire partager tout au long de son propre post.
J’ai aussi découvert dans ma recherche que cette chasse comporte des niveaux de lecture multiples avec des imbrications et interpénétrations surprenantes. La chasse est littéraire, culturelle et historique. Elle fonctionne sur l’association d’idées sur la redondance, sur l’homophonie, le double sens, le glissement de sens, l’analogie, l’étymologie…
Il ne fait plus de doute pour moi que les 3 premières énigmes (qui suivent la B) fonctionnent comme une seule, et que toutes les pistes à suivre utilement sont données dans ce triptyque.
Mais assez de blabla théorique qui n’aurait de sens que pour moi-même et serait donc sans intérêt pour les lecteurs de ce post.
Je vais donc livrer ici quelques unes de ces pistes découvertes au fil des énigmes 530, 780 et 470. Et j’en garde d’autres pour moi, car trop significatives pour la zone finale.
En fait je ne les ai pas toutes découvertes, car nombre d’entre elles sont déjà explorées depuis si longtemps qu’elles vont même sembler éculées et simplistes, et pourtant, ce sont celles-ci qui m’ont conduit à déterminer trois points géographiques en entrant en 520, nombre qui est confirmé par la première ligne, mais qui reste insuffisant selon l’indication de la seconde ligne de cette 520.
Revenons en à notre triptyque initial :
Premier thème, première piste : Les pèlerinages ! ( je dis bien “les pèlerinages” et non pas “Compostelle”)
Arguments :
- Le premier qui précède le second et le troisième qui cherchent leur chemin.( la file des pèlerins qui se suivent sur le même chemin)
- Le cinquième qui a la rage mais qui suit volontiers le quatrième (pèlerinage de Saint Hubert, seul remède connu et recommandé avant Pasteur)
- Une ouverture ( qui par définition est toujours un lieu de passage)
- Le septième qui, dressé, crache son venin : le basilic ( et donc LA basilique par homophonie, qui accueille les reliques et donc les pèlerins )
- Une carte de France.
- Un premier pas.
- Une boussole
- Une mesure de distance
- Un piéton, ou marcheur
- Un bon chemin
- Ce qui se multiplie par la gaité : les montjoies ( le monticule servant de repère sur les chemins, et le cri de joie des pèlerins arrivant à l’étape ou à destination)
- L’espace, l’air et l’eau ( les richesses du marcheur)
- Le ronfleur qui est couché ( ceux qui ont déjà dormi dans un refuge ou un gîte d’étape comprendront…)
- Le huitième qui a le goût du laurier : la victoire de Jules en Gaulle : Alésia
- le neuvième qui se traine dans l’étonnement : le sabot, donc le pied.
8eme + 9ème = Alésia/pied (allez y à pied…) Pardon Max, si c’est du niveau Maurice Biraud !
- Roncevaux enfin (énorme balise!)
Si Max ne souhaite pas nous orienter vers les pèlerinages avec tout ça …
Et bien sûr, avec l’arrivée à Roncevaux, on pense immédiatement à Compostelle, piste suivie dès le début, mais mise en doute ou presque abandonnée aujourd’hui…Trop simple ? Rappelons nous donc qu’au moment où Max a écrit ses énigmes (années 70 je crois), le pèlerinage de Compostelle n’avait pas le succès et la notoriété qu’il a de nos jours.
Je relance donc cette piste, avec le développement suivant :
Le marcheur est à Bourges et il se dirige plein sud. Il va donc vers l’Espagne ou vers les Pyrénées. Il arrivera à Roncevaux, après, nous précise Max dans ses madits, un changement de direction.
Est-ce donc si compliqué à comprendre, pour qu’on ait dépensé autant de matière grise depuis 20 ans pour résoudre ce mystère ???
Si ce marcheur est un pèlerin sur le chemin de Compostelle, il doit passer à Roncevaux. S’il part plein sud, il faudra bien qu’il bifurque à un moment ou un autre vers le sud-ouest.
Certains chasseurs ont bien supposé qu’il bifurquerait à Conques, mais, faute d’arguments en ce sens autres que l’alpha romain ( le “A” de Charlemagne conservé dans le trésor de l’abbatiale), et surtout de justification à ce passage par Conques, cette hypothèse reste discutable.
Alors voilà ces arguments :
Notre pèlerin est à Bourges : il est donc sur la variante du chemin de Vezelay, passant par Limoges (Lemovicens en latin) qui a donné son nom à cette “Via Lemovicensis”.
Donc, sur cette voie, il se dirige vers… le mauvais sens ! (Clin d’œil supplémentaire de la part de Max qui nous dira quel est “le bon sens” dès le titre de l’énigme suivante).
Il “doit” donc prendre une autre voie, celle indiquée “par la boussole et le pied”, soit vers le sud, pour rejoindre la Via Podiensis, la route du Puy. Et quelle est l’étymologie du Puy, et donc de Podiensis ? LE PIED bien sûr : le “pes, pedis” latin.
http://projetbabel.org/mots/index.php?p=pied
La jonction se fera donc bien à Conques, qui est plein sud de Bourges, sur la méridienne de Paris, et sur la voie du Puy.
Il pourra donc aller à Roncevaux, par le sud d’abord, puis par la route du pied.
Reste à savoir quel intérêt il y a à passer par Conques plutôt qu’aller directement à Roncevaux par la voie de Limoges ?
- Première raison : parce qu’il est important de respecter le visuel qui montre l’axe Nord-sud, avec la lumière au sud, que l’on pourra voir à travers l’ouverture (Bourges) à partir de la destination finale qui sera donc forcément au nord de Bourges ( comme nous le fait remarquer Ston depuis le début ), et qui se situe à…470km de Conques (voir toute la richesse du 470 dans mon post immédiatement précédent)
- Seconde raison : pour nous confirmer l’importance des pèlerinages ( adoration des reliques) en pointant cette étape majeure avec son abbatiale Sainte Foy.
- Troisieme raison ( Et je lâche là quelque chose d’important !)
Pour le nom lui même : “Conques” qu’on rapprochera du symbole du pèlerinage de Compostelle : la COQUILLE (principe de la redondance évoqué plus haut).
Coquille qui, née clé en main dans la 600, se retrouvera dans la 560 !
Ah oui, la coquille du visuel !
Mais dans la 600 ? Ben quoi, pas de coquille dans la 600 ? Et toutes ces erreurs qu’on a reprochées à Max, lequel répondait qu’il vaudrait mieux se demander si elles en sont vraiment…?
- “E” au lieu de “ES " pour l’einsteinium ?
- 101,7 au lieu de 101,07 pour le ruthénium ?
- Al-mar = les maures, traduction douteuse et qui justifiera un correctif du dictionnaire (selon source site de Piblo ) ?
- Fibule dont l’authenticité a été reconnue par les experts, avant qu’ils ne se rétractent ?
Nous avons là, en fait, une belle collection de coquilles ! Et il en manque une, la plus importante bien sûr…
Bien ! Nous voilà arrivés à Roncevaux, via Conques.
Pourquoi Roncevaux ? Que faire, que chercher à Roncevaux ?
Commençons par nous demander ce que Roncevaux évoque spontanément pour tout un chacun (en dehors, bien sûr, de l’étape mythique sur le chemin de Compostelle) :
- La bataille éponyme.
- Le cor (ou olifant ) de Roland, dans lequel il a soufflé si fort qu’il en est mort. Or, nous trouvons cet olifant sur le visuel de l’IS “ça s’est passé en l’an 778”.
- Son épée Durandal. Or, nous avons une épée sur le visuel.
- Charlemagne, (son oncle) : C’est l’arrière-garde de son armée qui est décimée à Roncevaux.
Le premier item de la charade “par la gaité se multiplie” invite à multiplier l’épée de Roland, pour trouver, par association d’idée, l’épée de Charlemagne aussi appelée “Joyeuse”. Il s’agit en fait de l’épée du sacre des rois de France.
1) Or, ces deux objets précieux, le cor de Roland et l’épée de Charlemagne sont tous deux conservés dans le trésor de la basilique de saint Denis ! J’y reviendrai plus longuement…
2) Roncevaux est également utilisée comme un des sommets du grand triangle sur la carte de France (voir ma théorie trigonométrique dans mon post du 18 oct.
3) Le lieu est également retenu pour son alignement avec Bourges et Carignan.
Pour moi, j’en ai terminé avec Roncevaux! Le marcheur peut continuer son périple jusqu’à Santiago, je ne le suis plus.
En revanche, je vais retrouver mon cocher, qui lui, remontait vers le nord : il n’est quand même pas là pour rien, lui.
Le visuel de la 780 me montre une lumière au sud à partir de Bourges. Le texte me dit que par l’ouverture (Bourges), je dois voir cette lumière à partir de mon tout.
Ma logique me dit que ce “tout” doit donc être au nord de Bourges…
L’axe Nord/sud passant par Bourges me fait penser à la méridienne ou méridien de Paris
Le jeu de mot “pas affaire de 2°20” me confirme ce méridien de Paris.
Le thème récurent de la lumière et les petits points jaunes du visuel me font évidement penser à “la ville lumière”.
Me voilà donc rendu à PARIS. Où je remarque que je suis à 47 cm de Conques sur ma carte au méga…
(voir mon post précédent à l’appui de ma phrase immédiatement précédente et de celle qui va suivre)
Le mètre (avec la métrologie) est la chose importante à découvrir dans cette 780.
Je suis dans la métropole française. Je dévie vers le préfixe de l’un et l’abréviation de l’autre : “métro”.
Le métro de Paris ?
Le texte ( et le visuel) me présentent 3 entités qui se déplacent : un piéton, un cheval ( une rosse) , un cocher (ou carrosse, fiacre, voiture). ce qui me fait penser à l’expression " à pied, à cheval et en voiture”…
Par curiosité, je cherche l’origine de cette expression, et je retrouve cette comédie à gros succès de Maurice Delbez en 1957… Curieusement, je découvre que le film se termine par une scène de mariage dans une station de métro, et que le métro parisien reste le moyen de transport préféré de monsieur Martin après les péripéties de l’acquisition d’une automobile…
J’explore un peu plus cette piste du métro parisien qui s’ouvre :
Je me dis que la lumière à voir par l’ouverture correspondrait bien avec l’idée d’un tunnel, selon l’expression “voir le bout du tunnel”…Le métro n’est-il pas qu’un long tunnel ?
Dès le premier item de la charade de la 470 “par la gaité se multiplie” je suis amené à la station de métro “Gaité” au sud de la ligne 13, ligne qui, à l’autre extrémité, (toujours sur un axe sud/nord ), et jusqu’en 1998, arrive à la station terminus…“Saint Denis basilique”…Tiens ! Encore une fois ?
Max voudrait-il donc nous emmener à la basilique de saint Denis ? Ça mérite d’être creusé…
- La piste sud précédente m’a conduit sur les pèlerinages : St. Jacques de Compostelle, via celui de Conques. Pourquoi pas la piste nord ?
- Saint Denis est sur la méridienne de Paris : de cet endroit je peux voir la lumière du sud par l’ouverture Bourges.
- le “7ème dressé qui crache son venin” : Saint Denis est une basilique.
- “par la gaité se multiplie” : les montjoies ( voir ci-dessus). L’exclamation “Montjoie Saint Denis !” est la devise de saint Denis, et le cri de guerre et de ralliement des rois de France sur leurs champ de bataille.
- Dans le trésor de la basilique, on trouve donc l’épée “Joyeuse” et l’olifant de Roland glanés au passage de Roncevaux. On y trouvait aussi “l’aigle de Suger” avant son transfert au musée du Louvre (aigle qu’on découvre dans le corps du coq du visuel de la 530).
- je vous invite à découvrir l’abbé SUGER et la théologie de la lumière expérimentée à Saint Denis.
- Beaucoup plus significatif selon moi : Le titre de la 780 est " Premier pas". Je me dit que “c’est le seul qui coûte” selon le dicton. Je cherche l’origine de ce proverbe.
Et là, surprise !
http://dinoutoo.pagesperso-orange.fr/histo/def1.htm
C’est d’autant plus parlant, que le “siècle des lumières” auquel appartient Mme Du Deffand, constitue une autre de mes pistes, et pas des moindres…
- " mon 7ème n’est qu’un nœud" : Avec ce mot au CŒUR du texte de 87 mots (43 avant et 43 après), et dans le vers central. Le titre me recommandant de viser le cœur, il faut en déduire l’importance de ce “nœud” qui serait sur un bon chemin… A quoi associe t-on spontanément le mot nœud ? Tout cruciverbiste penchera pour un nœud ferroviaire ou routier, un carrefour. J’en trouve un très intéressant sur ma ligne de métro 13 : Il s’agit du Carrefour Pleyel. Ce carrefour est intéressant sur trois points : 1) historiquement, il était situé sur “la route de la Révolte”, construite par Louis XV pour relier Versailles à… Saint Denis. 2) Ce carrefour du nom du compositeur des Lumières, Ignace PLEYEL, directeur de musique de la cathédrale de Strasbourg, et installé en Alsace, fournit une belle transition musicale vers la 580. 3) je le garde pour moi…
- Le visuel de la 780, la rencontre à venir du carrosse et du piéton, a pu me faire penser à celle de Ravaillac et Henry IV. Idée capilotractée, jusqu’à ce que je me souvienne que ce croisement s’était produit juste devant l’auberge " Au cœur couronné percé d’une flèche".
Henry IV, dont les armées devaient se rallier à son panache, comme celui que porte le coq en guise de crête… Le Navarrais… De cette Navarre pointée en sa capitale de Pampelune par l’épée de la 780.Tout premier “roi de France et de Navarre”, titre qui sera ensuite porté jusqu’au dernier, Louis XVI. Et où sont inhumés tous nos rois de France ? A la nécropole royale de Saint Denis !
- Avec cette particularité pour henry IV, que son cœur à été inhumé ailleurs selon ses engagements. Il a en effet été réclamé par le collège des jésuites de La Flèche, transfert qui s’est fait le 4 juin 1610 (le corps est à saint Denis, mais La Flèche vise le cœur)… Ce n’est pas un cas unique dans l’histoire des rois et reines de France.
La basilique de saint Denis comme destination finale de la 780 ?
Je renvoie vers mon post du 08 juin 2013 sur la résolution de la 580 qui n’est pas déconnante dans la lignée de ce qui précède…
Avec finalement des solutions du niveau d’un adolescent un peu instruit et astucieux!
Et sans recours forcené à la carte, pour y trouver des choses qui pourraient coller avec les mystères des énigmes.