Comment sauver les boutiques de jeux ?


reste quand même, qu'en dehors du comportement du consommateur/joueur, ce qui plombe souvent les boutiques, c'est le stock et la charge de trésorerie immobilisée que cela induit.


Oui, c'est un des gros problèmes de la gestion d'une boutique, voire même le plus gros.
Pour vendre, faut du stock; et ce stock coute une fortune.
Je prends l'exemple des produits Games Workshop (parce que je le connais bien). Pour avoir un rayon qui tourne, il faut la quasi intégralité du matériel de hobby, une très large gamme de produits basiques plus quelques petits extras dont on est sûr que ça va se vendre (un jour ou l'autre... ^^).
Verdict : 5000€ HT de stock, et y'a environ 4m linéaire de produits, c'est pas une implantation faramineuse.

Pour les JDS, c'est pareil. ça coute vite une fortune.
Sans compter que les "gamers" (je reprends le terme, mais je suis pas fan) demande des jeux pointus, pas toujours évident à avoir parce qu'on ne fait pas une commande comme ça :
-faut des sous (c'est bête, mais c'est pas toujours le cas)
-faut avoir suffisamment de besoin pour pouvoir passer cette commande. On ne peut pas commander juste un jeu comme ça, y'a des minimum de livraison (ils restent raisonnable dans le domaine du jds, environ 300€ HT, en jouets, c'est plutot 500€ HT, et je parle pas des franco de port)
-faut qu'il y ait encore du stock chez le distributeur. ça m'est déjà arrivé plusieurs fois de vouloir des news qui ne m'ont pas été livré, des plus gros étaient passé avant moi.

Ensuite, y'a aussi une réalité :
Avant de vendre un puerto rico, je passe 3-4 carcassonne.
Avant de vendre un carcassonne, je passe 2-3 jungle speed.
Avant de vendre un jungle speed, je passe 2-3 loup garou.
Et puerto rico, on est loin du jeu de hard core gamer.
Les clients passionnés ont tendance à l'oublier, mais ce qui fait vivre la plupart des boutiques, c'est le client lambda, celui qui cherche juste un jeu, voire un cadeau, qui n'y connait rien ou pas grand chose. C'est lui qu'il faut conseiller. Les gros joueurs, ils savent très bien ce qu'ils veulent.

Concernant les tables de jeu, c'est très bien, encore faut il avoir la place.
Les loyers en centre ville sont chers et chaque m² demande à être rentabilisé. Une table de jeu, c'est de la surface de vente en moins.
Faut être sûr de la rentabiliser.
Et c'est aussi un risque d'attirer les "gaglues", des gens qui squattent les tables, n'achetent jamais ou quasi jamais, voire qui en plus en profitent pour revendre leurs anciens jeux d'occaz ou critiquent ouvertement le magasin. C'est du vécu, à la fois en boutique de figurines et de jeux de société.

Pour répondre à Kouynemum, oui une centrale d'achat serait une bonne idée. Mais on retrouve le même problème que pour les unions commerciales, ce sont des entreprises individuelles, qui bossent chacune dans leur coin. C'est dur d'arriver à trouver des compromis.
Mais ça reste une bonne idée, ça me faciliterait la vie niveau commande ^^
Cadabra dit: Pour répondre à Kouynemum, oui une centrale d'achat serait une bonne idée. Mais on retrouve le même problème que pour les unions commerciales, ce sont des entreprises individuelles, qui bossent chacune dans leur coin. C'est dur d'arriver à trouver des compromis.
Mais ça reste une bonne idée, ça me faciliterait la vie niveau commande ^^


est-ce-qu'il existe quelque part un embryon de structure collective ?
est-ce-que le Salon du Jeu (à La Villette en janvier) réservé aux pros, ne pourrait pas être une occasion de fédérer des volontés autour de cette idée ?
tous les acteurs du marché sont concernés, non ? éditeurs, distributeurs, boutiques.

edit :
la liste des exposants en 2010 ici :arrow:
le hic, c'est qu'on retrouve là des grandes enseignes françaises de magasins de jeux/jouets qui elles fonctionnent en centrale d'achat et qui proposent en rayon de plus en plus de JdS qui servent d'entrée à des jeux plus costauds. ces enseignes là sont très directement concurrentes de petites boutiques locales et ont une organisation beaucoup plus structurée.
il n'est pas impossible d'ailleurs que dans certaines villes, ce soient ces enseignes qui fassent le plus de mal aux boutiques, plutôt que le net. et là, il me semble bien que les distributeurs pourraient avoir un rôle à jouer en n'étranglant pas les petits réseaux de distributions sur les conditions de commande...

le SLF (syndicat de la librairie française) bossait (bosse encore ?) sur un projet de réseau des librairies indépendantes qui permettait de consulter entre autre les stocks des boutiques partenaires. Outre un outil professionnel, il était censé permettre une alternative aux grandes librairies en ligne, puisque les stocks du réseau devaient (je crois) être consultables par les clients et devait leur permettre de commander en ligne où d’aller chercher le livre dans la librairie la plus proche.

enfin bref on pourrait faire la même chose pour les boutiques de jeu mais ça demande une force de regroupement et d’action qui n’est peut-être pas à la portée de ce marché de niche.

:1900pouic:


EDIT : pour ceux que ça intéresse le projet de la librairie indépendante est presque opérationnel et le site sera en place en octobre. cherchez portail de la librairie indépendante dans google.

Pour en avoir discuté longuement avec ma boutique du coin, je trouve le point de vue de Cadabra très pertinent : une boutique en dur, ça se doit d’avoir une offre large (comprendre grand public, avec en plus de la carte et du GW) si ça veut survivre, et ça ne peut pas commander comme ça, pouf, un jeu du jour au lendemain.

Ils souffrent de bien des handicaps, de fait, par rapport aux boutiques en ligne. Et en plus, on leur demande d’oublier d’avoir une vie pour faire jouer les clients tous les soirs et les week ends, parce que c’est la moindre des choses le service mon bon monsieur. Et pour finir on les traite d’incapables parce qu’ils ne connaissent pas les dernières sorties de geekland => mais entre nous, quelle importance, puisque le dernier jeu tcheko-croate ils en vendraient un seul (au type qui les traite d’incapable) ?! Engagez vous, qu’y disaient… :roll:

Rodenbach dit: enfin bref on pourrait faire la même chose pour les boutiques de jeu mais ça demande une force de regroupement et d'action qui n'est peut-être pas à la portée de ce marché de niche.


je ne sais pas si la taille du marché est un écueil.
puisqu'on parle livres, j'utilise pour mes recherches chez les bouquinistes ce genre de plateforme.
ça me permet d'aller chiner dans tous les stocks des affiliés.

alors oui, pourquoi pas ? ça me parait aussi aller dans le bon sens.
mais, là comme ailleurs, il faut une vraie volonté au départ...
est-ce-qu'il existe quelque part un embryon de structure collective ?

A ma connaissance non. Maintenant, je ne suis pas le plus impliqué des boutiquiers la dedans. Faudrait plutot demander à des gérants de structures plus grosses et plus spécialisées.
est-ce-que le Salon du Jeu (à La Villette en janvier) réservé aux pros, ne pourrait pas être une occasion de fédérer des volontés autour de cette idée ?

Encore faudrait il que ce salon soit intéressant :
-plus grand chose en exposant ( à part en jds ), c'est la misère.
-en même temps que maison et objet, qui est un salon bien plus intéressant, mais sans JDS (sauf Haba).
-dans Paris intra-muros, merci du cadeau.
Bref, pour les magasins non spécialisés comme le mien, il n'y a quasi plus aucun intérêt à se rendre sur ce salon, sauf à voir les confrères/copains/Mr Phal. Tric Trac propose largement de quoi compenser en terme de présentation de nouveautés.
Hormis ça, c'est une possibilité de rencontre. Mais à la limite, le monde du jeu (et son salon VIP/business) est tout aussi crédible dans ce cadre là.
tous les acteurs du marché sont concernés, non ? éditeurs, distributeurs, boutiques.


-Les revendeurs sont évidemment, potentiellement, les plus intéressés.
Faudrait voir comment ça pourrait se goupiller, mais ça permettrait de commander des jeux inaccessibles autrement. Faut voir ensuite le coût de cette structure.

-Les éditeurs, ils ont aussi à y gagner. Ils rendent leurs jeux plus accessibles à la majorité des boutiques. MAIS, leurs jeux seront noyés dans la masse des autres jeux au catalogue.

-Les distributeurs, bah eux, on les zappe. Plus besoin d'eux du coup.
Et pourtant, ils font un boulot génial (la plupart du moins) de promotion des nouveautés, d'aide à l'implantation des nouveaux revendeurs.

Et c'est pas la centrale d'achat qui fera ce boulot là.

Bref, je suis dubitatif. J'y vois pas mal d'avantages, mais aussi de gros inconvénients. A la limite, c'est un coup à ce que les petits éditeurs crèvent rapidement faute d'avoir les moyens de faire la promo de leurs jeux, tout l'inverse de la démarche initiale.
Cadabra dit: -Les distributeurs, bah eux, on les zappe. Plus besoin d'eux du coup.
Et pourtant, ils font un boulot génial (la plupart du moins) de promotion des nouveautés, d'aide à l'implantation des nouveaux revendeurs.
Et c'est pas la centrale d'achat qui fera ce boulot là.


c'est peut-être à leurs niveaux que des choses pourraient peut-être évoluer :
comme de coordonner des réseaux géographiques de boutiques pour regrouper des commandes et éviter les surstockages ?
ou pour ne pas raisonner au plan des conditions tarifaires avec une boutique de jeu implantée en ville comme avec une moyenne surface de jeux/jouet ?

Bonjour,

j’ai lu trop rapidement tous les messages et peut être que ce que je vais dire est déjà représenté mais ayant été 17 ans commerçant en centre ville dans un autre secteur d’activité je vous livre mon avis.

D’abord ouvrir une boutique même petite dans une ville représente un sacré investissement. Ensuite tous les mois il y a le loyer, les charges (edf,taxes,cotisations,comptable,frais divers…). Si l’on prend le cas vraiment le plus minime on peut tabler sur 1000 ou 1500€ mensuel sans emprunt

Donc rien que pour couvrir les charges il faut beaucoup beaucoup de clients.

Pour une personne forcément passionnée qui ouvrirait une boutique de ce type la première question qu’il devrait se poser c’est d’estimer le potentiel de joueur sur sa ville.

Sur ce potentiel de joueur il faut ensuite estimer le nombre moyen d’achat mensuel par joueur et si chacun de ces achat passera systématiquement par la boutique ou ailleurs… Internet, occasion…

Sans allez plus avant on voit rapidement que dans la plupart des villes une boutique de jeu n’est pas viable.

Pour le reste, sourire, geste commercial, connaissance des tendances, sympathie, démonstration, dédicace, oui c’est essentiel mais uniquement si l’équation résumé plus haut est positive.

Le premier réflexe des gens passionnés qui veulent s’installer c’est trop souvent: Oui mais je connais bien les produits, oui mais je vais faire des démos tous les samedi, oui mais tous les joueurs du club viendront chez moi… niet niet niet c’est pas par là que l’on commence

Kouynemum dit:
Cadabra dit: -Les distributeurs, bah eux, on les zappe. Plus besoin d'eux du coup.
Et pourtant, ils font un boulot génial (la plupart du moins) de promotion des nouveautés, d'aide à l'implantation des nouveaux revendeurs.
Et c'est pas la centrale d'achat qui fera ce boulot là.

c'est peut-être à leurs niveaux que des choses pourraient peut-être évoluer :
comme de coordonner des réseaux géographiques de boutiques pour regrouper des commandes et éviter les surstockages ?
ou pour ne pas raisonner au plan des conditions tarifaires avec une boutique de jeu implantée en ville comme avec une moyenne surface de jeux/jouet ?



Je vais encore parler du livre parce que c'est le secteur que je connais le mieux, et qu'on peut rapprocher le secteur du livre et du jeu sur bien des points (malgré la différence de taille entre ces deux marchés, encore.)
Il existe un peu partout en France des comptoirs des différents distributeurs sous forme de GIE (groupement d'intérêt économique) chez qui le libraire peut directement aller se servir. Les plus gros distributeurs ont aussi des entrepôts relais dans quelques régions chez qui parviennent les commandes des librairies avoisinantes. (Est-ce qu'Asmo fonctionne de la même façon ? aucune idée)

Pour ce qui est des remises accordées aux libraires, la loi lang établit qu'elles doivent être calculées davantage sur le "Qualitatif" que sur le "Quantitatif" (un truc du genre 60%/40%). cela veut dire que chaque distributeur a un barème qui permet de faire grimper les remises :
le "qualitatif" : la présentation du produit en magasin, la participation et la mise en avant des opérations, mise en place de la PLV etc.
le "quantitatif" : le nombre d'unités commandées.
et les remises sont recalculées chaque année. sur les opérations ou les grosses commandes il est possible de négocier des sur-remises.

:1900pouic:


EDIT : excellent rappel de base, luc30.
Kouynemum dit:
Cadabra dit: -Les distributeurs, bah eux, on les zappe. Plus besoin d'eux du coup.
Et pourtant, ils font un boulot génial (la plupart du moins) de promotion des nouveautés, d'aide à l'implantation des nouveaux revendeurs.
Et c'est pas la centrale d'achat qui fera ce boulot là.

c'est peut-être à leurs niveaux que des choses pourraient peut-être évoluer :
comme de coordonner des réseaux géographiques de boutiques pour regrouper des commandes et éviter les surstockages ?
ou pour ne pas raisonner au plan des conditions tarifaires avec une boutique de jeu implantée en ville comme avec une moyenne surface de jeux/jouet ?


Dans l'absolu, c'est l'idéal. Perso, je bosse comme ça. Mais le redispatching des marchandises à un coût non négligeable. Certes, le coût du transport est normalement compensé par les économies d'échelles, mais le coût humain est très lourd aussi. A grande échelle, je ne vois pas bien comment ça pourrait fonctionner. C'est pas l'éditeur ou le distributeur qui va envoyer les marchandises dans les différentes boutiques et je ne vois pas qui peut le faire autrement (sauf la boutique elle-même, mais, là, comme je l'ai dit, le coût est très important).
c'est peut-être à leurs niveaux que des choses pourraient peut-être évoluer :
comme de coordonner des réseaux géographiques de boutiques pour regrouper des commandes et éviter les surstockages ?

Je vois ce que tu veux dire. Faire des commandes groupées, mais pour les magasins.
Dans ce cas là, on s'affranchit du problème des minimum de commande/franco.
Mais, la commande arrive ou ?
Comment des boutiques distantes de plusieurs dizaines de kilomètres peuvent elles s'échanger du stock sans que ça coute une fortune (frais d'essence et temps perdu, ou frais d'envoi) ?
Comment réussir à faire en sorte que la commande intéresse assez de monde à la fois ? Si des boutiques sont en rupture sur certains produits et que d'autres n'ont quasi rien vendu, la commande ne serait pas compromise ? Parce que quand on a plus un produit, ça peut pas forcément attendre (je reprends l'exemple jungle speed).
La centrale d'achat me semble plus viable.
Une autre solution, ça serait qu'un distributeur rachète tous les autres.
On s'expose à certains risques. Mais bon, si je prends l'exemple d'Asmodee, ils ont l'exclu sur le jungle speed, c'est pas pour autant que les prix flambent.
Mais pour avoir abordé le sujet sur le ton de la rigolade avec mon commercial, c'est pas prévu ^^
ou pour ne pas raisonner au plan des conditions tarifaires avec une boutique de jeu implantée en ville comme avec une moyenne surface de jeux/jouet ?


Bah, là, faut faire attention. Il y a une règlementation à respecter.
On ne peut avoir deux tarifs différents.
Par contre, le distributeur peut donner des remises différentes à chacun.
Kouynemum dit:est-ce-qu'il existe quelque part un embryon de structure collective ?


La Diagonale du Fou a tenté l'aventure de la centrale d'achat:

http://www.la-diag.com/

Je crois qu'à ce jour elle ne fonctionne plus.
Cadabra dit:
c'est peut-être à leurs niveaux que des choses pourraient peut-être évoluer :
comme de coordonner des réseaux géographiques de boutiques pour regrouper des commandes et éviter les surstockages ?

Je vois ce que tu veux dire. Faire des commandes groupées, mais pour les magasins.
Dans ce cas là, on s'affranchit du problème des minimum de commande/franco.
Mais, la commande arrive ou ?
Comment des boutiques distantes de plusieurs dizaines de kilomètres peuvent elles s'échanger du stock sans que ça coute une fortune (frais d'essence et temps perdu, ou frais d'envoi) ?
Comment réussir à faire en sorte que la commande intéresse assez de monde à la fois ? Si des boutiques sont en rupture sur certains produits et que d'autres n'ont quasi rien vendu, la commande ne serait pas compromise ? Parce que quand on a plus un produit, ça peut pas forcément attendre (je reprends l'exemple jungle speed).
La centrale d'achat me semble plus viable.


La centrale, je ne vois pas du tout comment ça fonctionne. Pour le reste, le produit qui reste sur les bras d'une boutique, il intéresse peut être une autre boutique, qui lui rachète son stock. Mais, comme tu le mentionnes, les frais sont très importants.
Mais comme je ne vois pas ce qu'apporte la centrale, difficile pour moi de comparer.
Cadabra dit: Bah, là, faut faire attention. Il y a une règlementation à respecter.
On ne peut avoir deux tarifs différents.
Par contre, le distributeur peut donner des remises différentes à chacun.


on rejoint l'exemple du livre.
qui est encadré lui par une réglementation spécifique.
une partie de la solution est sans doute là, comme ça a déjà été dit dans ce sujet.

pour les regroupements, je ne suis pas impliquée en pratique : ça m'est difficile de savoir ce qui est organisable ou pas.
c'est pourquoi je remercie les crémiers de donner leur éclairage. :wink:

Une centrale permettrait aux magasins de pouvoir passer une commande globale de jeu (on pioche chez asmodee, millenium, iello, paille éditions, etc…) sans avoir les contraintes de minimum de commande pour chaque distributeur.
Dans mon cas, mon activité me permet de passer commande chez asmodee régulièrement, tous les 1-2 mois. Chez Millenium, on tombe à une fois par an… Et jamais chez Paille.
Autant, pour les grosses structures qui tournent, ça ne présente pas d’intérêt majeur, autant pour les petits, ça permet d’enrichir le catalogue de produits proposés en magasin.
Mais malheureusement, je vois difficilement comment ça pourrait voir le jour compte tenu des contraintes évoquées précédemment.

Kouynemum dit:
Cadabra dit: Pour répondre à Kouynemum, oui une centrale d'achat serait une bonne idée. Mais on retrouve le même problème que pour les unions commerciales, ce sont des entreprises individuelles, qui bossent chacune dans leur coin. C'est dur d'arriver à trouver des compromis.
Mais ça reste une bonne idée, ça me faciliterait la vie niveau commande ^^

est-ce-qu'il existe quelque part un embryon de structure collective ?
est-ce-que le Salon du Jeu (à La Villette en janvier) réservé aux pros, ne pourrait pas être une occasion de fédérer des volontés autour de cette idée ?
tous les acteurs du marché sont concernés, non ? éditeurs, distributeurs, boutiques.


Je pense que c'est impossible à réaliser. Comme dit plus haut, ils s'agit à chaque fois d'indépendants avec des logiques bien différentes, des personnalités etc.
Dans une structure collective de ce genre il est très difficile de s'entendre sur des choses extrêmement simples, alors sur le stock ...
De plus le problème des coûts de transport (et d'infrastructures) rend l'idée de la centrale d'achat quasi utopique.

Edit : le temps que je tape mon message, que je boive 5 cafés et que je fasse diverses tâches, tout s'est déjà dit !
Tonino dit:
Kouynemum dit:
Cadabra dit: Pour répondre à Kouynemum, oui une centrale d'achat serait une bonne idée. Mais on retrouve le même problème que pour les unions commerciales, ce sont des entreprises individuelles, qui bossent chacune dans leur coin. C'est dur d'arriver à trouver des compromis.
Mais ça reste une bonne idée, ça me faciliterait la vie niveau commande ^^

est-ce-qu'il existe quelque part un embryon de structure collective ?
est-ce-que le Salon du Jeu (à La Villette en janvier) réservé aux pros, ne pourrait pas être une occasion de fédérer des volontés autour de cette idée ?
tous les acteurs du marché sont concernés, non ? éditeurs, distributeurs, boutiques.

Je pense que c'est impossible à réaliser. Comme dit plus haut, ils s'agit à chaque fois d'indépendants avec des logiques bien différentes, des personnalités etc.
Dans une structure collective de ce genre il est très difficile de s'entendre sur des choses extrêmement simples, alors sur le stock ...
De plus le problème des coûts de transport (et d'infrastructures) rend l'idée de la centrale d'achat quasi utopique.


Tout comme Tonino, je ne vois pas comment une centrale pourrait tourner.
Le seul truc possible, ce sont des commandes groupées entre boutiques assez proches géographiquement. Les coûts de transport sont compensés par le gain. Mais, le temps à y passer est assez important.
Mais, on est là dans des solutions locales pas faciles à mettre en place (mais qui sont en fait sûrement indispensable pour une survie à long terme dans des villes de moyenne importance)
luc30 dit:
D'abord ouvrir une boutique même petite dans une ville représente un sacré investissement. Ensuite tous les mois il y a le loyer, les charges (edf,taxes,cotisations,comptable,frais divers...). Si l'on prend le cas vraiment le plus minime on peut tabler sur 1000 ou 1500€ mensuel sans emprunt

Sans doute plus proche des 3000 € mensuels avec un gérant payé au Smic... Et sans personnel encore (c'est à dire pour bosser environ 250 jours par an).

Avec une marge brute habituelle d'environ 40% (parfois moins), cela induit un CA de 7500 HT soit environ 9000€ de CA TTC. Et je ne compte pas les charges annexes ...
luc30 dit:Bonjour,
j'ai lu trop rapidement tous les messages et peut être que ce que je vais dire est déjà représenté mais ayant été 17 ans commerçant en centre ville dans un autre secteur d'activité je vous livre mon avis.
D'abord ouvrir une boutique même petite dans une ville représente un sacré investissement. Ensuite tous les mois il y a le loyer, les charges (edf,taxes,cotisations,comptable,frais divers...). Si l'on prend le cas vraiment le plus minime on peut tabler sur 1000 ou 1500€ mensuel sans emprunt
Donc rien que pour couvrir les charges il faut beaucoup beaucoup de clients.
Pour une personne forcément passionnée qui ouvrirait une boutique de ce type la première question qu'il devrait se poser c'est d'estimer le potentiel de joueur sur sa ville.
Sur ce potentiel de joueur il faut ensuite estimer le nombre moyen d'achat mensuel par joueur et si chacun de ces achat passera systématiquement par la boutique ou ailleurs.. Internet, occasion...
Sans allez plus avant on voit rapidement que dans la plupart des villes une boutique de jeu n'est pas viable.
Pour le reste, sourire, geste commercial, connaissance des tendances, sympathie, démonstration, dédicace, oui c'est essentiel mais uniquement si l'équation résumé plus haut est positive.
Le premier réflexe des gens passionnés qui veulent s'installer c'est trop souvent: Oui mais je connais bien les produits, oui mais je vais faire des démos tous les samedi, oui mais tous les joueurs du club viendront chez moi... niet niet niet c'est pas par là que l'on commence


Eclairage très intéressant... je me demande effectivement si une boutique de jeux est viable très longtemps dans une petite ville ou même de taille moyenne (autour de 50.000 habitants). Je n'ai pas lu tous vos avis en détail mais quelqu'un faisait remarquer avec raison que, hormis quelques très gros succès que l'on trouve en grande surface, le jeu de société reste un marché de niche. Il n'est pas évident d'avoir une clientèle suffisante pour faire vivre une boutique en dur. Les quelques passionnés de la ville qui viennent une fois par semaine pour tester un jeu et qui en achètent trois par mois c'est bien mais ce n'est sans doute pas suffisant pour durer.

Peut-être qu'une boutique moins spécialisée et proposant une offre plus diversifiée est plus rentable. J'ai vu ça en Irlande et en Ecosse notamment, des magasins qui vendent bon nombres de jeux de plateau mais aussi du jeu de rôle, des figurines, des BD et des livres. Ca existe sans doute en France aussi. D'ailleurs, j'ai déjà vu des librairies qui vendent aussi des jeux de société (il y en a une à Bourges, de mémoire). Bon, l'offre est évidemment moins importante que dans une boutique de jeux pure et dure mais c'est peut-être une idée à creuser. Enfin j'en sais rien, je ne suis pas du tout commercial, vous en pensez quoi ?
Mathias dit:Eclairage très intéressant... je me demande effectivement si une boutique de jeux est viable très longtemps dans une petite ville ou même de taille moyenne (autour de 50.000 habitants). Je n'ai pas lu tous vos avis en détail mais quelqu'un faisait remarquer avec raison que, hormis quelques très gros succès que l'on trouve en grande surface, le jeu de société reste un marché de niche. Il n'est pas évident d'avoir une clientèle suffisante pour faire vivre une boutique en dur. Les quelques passionnés de la ville qui viennent une fois par semaine pour tester un jeu et qui en achètent trois par mois c'est bien mais ce n'est sans doute pas suffisant pour durer.
Peut-être qu'une boutique moins spécialisée et proposant une offre plus diversifiée est plus rentable. J'ai vu ça en Irlande et en Ecosse notamment, des magasins qui vendent bon nombres de jeux de plateau mais aussi du jeu de rôle, des figurines, des BD et des livres. Ca existe sans doute en France aussi. D'ailleurs, j'ai déjà vu des librairies qui vendent aussi des jeux de société (il y en a une à Bourges, de mémoire). Bon, l'offre est évidemment moins importante que dans une boutique de jeux pure et dure mais c'est peut-être une idée à creuser. Enfin j'en sais rien, je ne suis pas du tout commercial, vous en pensez quoi ?


Tu as tout à fait raison. Une ville de 50.000 habitant n'a pas la capacité à faire vivre une boutique de jds exclusivement. Il faut se diversifier : le plus simple est le jouet mais les BD ou les CD sont aussi un créneau possible (attention néanmoins là aussi à la concurrence féroce du ouaib)