C’est indéniable, ce qui fait le sel de El Grande, c’est la prise de majorité, c’est la “guerre” de territoire, la négociation autour du plateau, les coups bas, etc.
Mais justement, à deux, on va chercher à jouer différemment, se faire d’autres coups bas, et sans doute se montrer plus agressif. Le jeu ne sera plus le même mais il se jouera tout de même. Encore une fois, je ne le conseillerais pas en achat pour deux joueurs mais je ne le déconseillerais pas pour le jouer à deux s’il est déjà présent dans la ludothèque.
En dehors de retirer la récompense pour le troisième joueurs, quels sont les changements ?
Rien à voir mais la version allemande (et révisitée) vaut-elle le coup ? Est-ce facilement jouable ? ou vaut-il mieux que je paie 15€ une version FR un peu usé de chez Filosofia ?
Pour le coup je suis un grand fan du jeu de base et son extension (quelque chose comme 150 parties). Il apporte quoi de plus ?
Sinon je mets ma pierre à l’édifice Tzolkin
Et surtout Shakespeare qui pour le coup fonctionne à 2 comme à 4 ( et avec l’extension Backstage c’est encore mieux)
Sinon Endeavor je plussoie, qui me plaisait à l’époque et qui ne ressort plus faute de joueurs. Mais selon moi il remplaçait Goa en étant plus complet et avec plus d’interactions de joueurs.
Mouais… Tu parles de Brass et de Gaia Project… où il y a une grande dimension de gestion tout de même et où tu peux trouver des choses plutot intéressantes à deux. Mais El Grande par exemple, l’intérêt du jeu, c’est le bluff, la manipulation, l’intimidation… ce ne sont pas les cartes, la mécanique ou les pions qui créent le jeu (je l’ai répété des dizaines de fois sur le forum), mais les joueurs qui en font sa “grandeur” (pardonnez le jeu de mots).
d’aucuns crachent sur le king making… mais c’est la finalité parfois de ces jeux, jouer et ne laisser aux joueurs que le choix d’adouber l’un ou l’autre des joueurs bien sur quand c’est bien fait et quand ce n’est pas trop exagéré (j’ai déjà bien suffisamment critiqué El Grande, encore concernant mon regret de l’inexistence de mécanique de rattrapage… mais autre débat).
Bref à deux, si on veut de l’intéraction, on a d’excellent jeux où il y a du bluff en plus… et des petites manipulations : testez Catan Duel par exemple qui est un bon exemple (faire croire à l’adversaire qu’on à un incendiaire (ancienne version du jeu) ou une carte de défense etc… parler et intimider…). Ensuite n’,oubliez pas Mémoire 44 ou Inflexibles (excellent jeu d’ailleurs trop peu commenté).
@ Modération, pourrions nous créer un sujet annexe et déplacer ces messages pour continuer le débat? (exemple de titre : jouer à deux à un jeu sensé être pour plus de joueurs?)
J’ai été fan de ce jeu et je pense que c’est un jeu très important de la culture ludique mais honnêtement, je trouve qu’il n’a pas très bien vieilli. Sa seule configuration qui reste intéressante c’est la config 2 joueurs.
En fait, c’est typiquement le genre de jeux où le meilleur ne gagne pas toujours. Celui qui gagne est celui qui joue après le joueur qui fait des boulettes. Une boulette va énormément avantager le joueur qui joue après et qui va en profiter grassement.
C’est vrai pour beaucoup de jeux. A Saint-Petersbourg, à Endeavor ou à Caylus, si le joueur précédent fait un mauvais coup, on a toutes les chances de pouvoir en tirer un avantage.
Ce sont des jeux où il vaut mieux que tous les joueurs aient le même niveau.
Puerto Rico reste un chef-d’oeuvre pour moi. Sauf à 2 joueurs.
Je suis d’accord avec toi @loder mais comme le dit @jer, c’est le cas de beaucoup de jeux. C’est aussi ça qui fait les gagnants et les perdants.
Je reformulerai sans doute en disais que Puerto Rico fait partie de ces jeux où il faut un cercle régulier et prêt à s’investir pour donner au jeu toute sa puissance.
parce que new zealand est la version la plus complète, la plus riche et la plus “ouverte” pour tout les joueurs, sans trop de contraintes comme les autres.
Là je suis d’accord mais ça finit souvent par un craquage d’un joueur qui, voyant qu’il ne peut plus gagner, tue la stratégie de son voisin de droite et offre la victoire à son voisin de gauche. Pour un petit jeu d’ambiance, ça peut mettre du piment autour de la table. Pour un jeu de gestion, je trouve ça très (trop) punitif.
Pourquoi il faudrait qu’un jeu de gestion n’ait pas de “piment” ?
Chez nous, Puerto Rico c’est un jeu sponsorisé par La Baleine et l’office du tourisme de Guérande. Alors oui, ça conduit à d’inévitables injustices, mais au moins ça fait des moments de vie autour de la table dont on se souvient longtemps. J’avoue que j’aime bien les jeux qui permettent ça, même si c’est vrai que ce n’est pas toujours “le meilleur” qui gagne.
Il y avait eu un topic intéressant sur cette problématique du jeu à 2 vs le jeu à 3+ où l’on perd forcément en maîtrise et contrôle du jeu. C'est toujours mieux à 2 !?
Déjà cité 4 fois dans le topic et présenté dans le 1er post, mais je remets une pièce sur Troyes dont j’ai fait une partie ce week-end, et qui mérite toujours son aura de grand ancien inoxydable.
Belle variabilité de configurations au fil des parties grâce aux cartes, interactivité au top, ça bouge et il faut être partout. Le tout dans une durée bien ramassée même à 4 joueurs.
N’est-ce pas inhérent à ce genre de jeu ? Le kingmaking comme le kingbashing, ça fait partie de ce genre de jeux… Maintenant, si un joueur fait une erreur, c’est qu’un autre aura mieux joué.
Et bien évidemment que tuer la stratégie du voisin c’est aussi un moyen de ne pas finir dernier. Là aussi, c’est le jeu.
Si tu gagnes, c’est que tu as été meilleur que celui qui perd
Oui mais tu gagnes tu as donc été meilleur ! Même si le hasard a joué. Remettre la défaite ou la victoire sur le hasard est réducteur pour l’un ou pour l’autre.