Darwin et l'Histoire de la vie

Une nouvelle fois, merci la termite pour ce contre-exemple énorme. Du coup, fait nouveau, je reviens (désolé).

tom-le-termite dit:Sinon, petite precision concernant la longévité des reines d’insectes sociaux, il est démontré qu’elles peuvent vivre bien plus longtemps que les individus steriles de la colonies (5-10-15 ans, contre 1 ou 2 ans selons les especes).

Tiens, c’est glissé en douce mais là, nous sommes face à une opposition entre les membres reproducteurs qui dépensent beaucoup d’énergie à conserver leurs cellules pour durer alors que les membrs stériles eux vivent moins longtemps.
C’est un modèle qui inverse carrément le fait que l’énergie dépensée pour la durée de vie se fait au dépend de celle utilisée pour la reproduction, ce qui pourrait laisser croire que tous les modèles se valent si on les contemple dans leur globalité, non ?
Moi je vois la termite et fabericus qui disent tout le temps qu’ils sont d’accord sur tout mais qui, sur de certains points centraux pour ce débat, ne sont pas d’accord du tout en fait :
- l’existence du codage de la mortalité dans nos genes, fabericus dit oui, la termite dit “non inconcevable il faut que j’arrête de lui faire lire et relire cela”
- l’énergie utilisée pour avoir une vie longue est prise au dépend de l’énergie utilisée pour se reproduire, fabericus appuie sa “démonstration” sur l’immortalité perdante face à la mortalité à caude su coût énergétique du maintient en l’état du corps, la termite explique que pour certains insectes sociaux ont un modèle où se sont même les reproducteurs qui ont la meilleure espérance de vie.

Alors, quel expert croire sachant que selon votre domaine d’expertise vous n’avez pas les mêmes conclusions sur le domaine d’expertise de l’autre ?

Et pour l’hydre, avec une espérance de vie constante dans le temps, cela veut dire en effet qu’elle va mourir de vieillesse un jour ou l’autre.
Si j’ai bien compris fabericus, si cette probabilité est très faible, la vie peut potentiellement s’arrêter demain ou durer très très longtemps, mais statistiquement se terminer puisque la probabilité n’est pas nulle. Et fabericus indique également que des membres sexués et non sexués cohabitent et survivent en même temps, chacun avec ses atouts propres.

MrGirafe dit:Une nouvelle fois, merci la termite pour ce contre-exemple énorme. Du coup, fait nouveau, je reviens (désolé).
tom-le-termite dit:Sinon, petite precision concernant la longévité des reines d'insectes sociaux, il est démontré qu'elles peuvent vivre bien plus longtemps que les individus steriles de la colonies (5-10-15 ans, contre 1 ou 2 ans selons les especes).

Tiens, c'est glissé en douce mais là, nous sommes face à une opposition entre les membres reproducteurs qui dépensent beaucoup d'énergie à conserver leurs cellules pour durer alors que les membrs stériles eux vivent moins longtemps.

Cela s'explique simplement par la différence entre une population qui travaille intensément et une reine qui se la coule douce la plupart du temps. Chez l'homme aussi, l'espérance de vie des ouvriers est moindre par rapport à celle des cadres. Et je ne pense pas que ce soit une histoire de génétique...
Cookie dit:
MrGirafe dit:Une nouvelle fois, merci la termite pour ce contre-exemple énorme. Du coup, fait nouveau, je reviens (désolé).
tom-le-termite dit:Sinon, petite precision concernant la longévité des reines d'insectes sociaux, il est démontré qu'elles peuvent vivre bien plus longtemps que les individus steriles de la colonies (5-10-15 ans, contre 1 ou 2 ans selons les especes).

Tiens, c'est glissé en douce mais là, nous sommes face à une opposition entre les membres reproducteurs qui dépensent beaucoup d'énergie à conserver leurs cellules pour durer alors que les membrs stériles eux vivent moins longtemps.

Cela s'explique simplement par la différence entre une population qui travaille intensément et une reine qui se la coule douce la plupart du temps. Chez l'homme aussi, l'espérance de vie des ouvriers est moindre par rapport à celle des cadres. Et je ne pense pas que ce soit une histoire de génétique...

Nous sommes d'accord Cookie, cela s'explique et c'est compatible. D'autant plus que ça existe et qu'on le voit. :D

Pour les insectes sociaux il te manque une donnée essentielle : les individus reproducteurs et les individus non reproducteurs sont génétiquement identiques (je schématise un chouille suivant les cas, mais les détails n’ont pas d’importance pour ce qui nous intéresse). Dans un cas, l’individu a une durée de vie courte, dans l’autre une durée de vie longue. Pour un même génotype, on a donc deux phénotypes différents qui dépendent des conditions du milieu (dans le cas des reines d’abeilles la quantité de gelée royale fournie à la larve durant son développement). Ce point n’est donc pas du tout en contradiction avec le reste de notre discours…

Pour ce qui est de la mortalité “codée” dans le génome. Ben, de facto, il s’avère que les êtres vivants ne sont pas immortels et donc que l’expression de leurs génome résulte en des phénotype pléiotropes dont un aspect est que les organismes sont mortels. Par contre il n’existe pas de système génétique dont la fonction soit de faire mourir l’organisme (enfin, tel que tu l’entends). Du coup tom et moi disons la même chose mais de deux points de vues différents, oui les génomes des organismes impliquent qu’ils soient mortels, mais non, il n’y a pas de “gène(s) de la mortalité”.

@piesstou : Effectivement, ce que tu dit relève de la sf et je ne vais pas en plus me mettre à en parler ici, c’est déjà suffisement le bazar comme celà, désolé ;) !

fabericus dit:@piesstou : Effectivement, ce que tu dit relève de la sf et je ne vais pas en plus me mettre à en parler ici, c'est déjà suffisement le bazar comme celà, désolé ;) !

Oh purée de punaise, tu as confondu piessstou et ticoche :shock:

Là, ton espérance de vie sur le forum vient d'en prendre un sévère coup :lol:


:mrgreen:
fabericus dit:
@piesstou : Effectivement, ce que tu dit relève de la sf et je ne vais pas en plus me mettre à en parler ici, c'est déjà suffisement le bazar comme celà, désolé ;) !


Je te haïs :lol: :wink:
En fait j'avais pas relevé avant que Fadest te quote, je me suis juste dit : "tien, j'ai loupé son intervention... et j'ai pas cherché à trouvé son message"
fabericus dit:Pour les insectes sociaux il te manque une donnée essentielle : les individus reproducteurs et les individus non reproducteurs sont génétiquement identiques (je schématise un chouille suivant les cas, mais les détails n'ont pas d'importance pour ce qui nous intéresse). Dans un cas, l'individu a une durée de vie courte, dans l'autre une durée de vie longue. Pour un même génotype, on a donc deux phénotypes différents qui dépendent des conditions du milieu (dans le cas des reines d'abeilles la quantité de gelée royale fournie à la larve durant son développement). Ce point n'est donc pas du tout en contradiction avec le reste de notre discours...

merci,. meme pas eut a repondre :lol:
Pour ce qui est de la mortalité "codée" dans le génome. Ben, de facto, il s'avère que les êtres vivants ne sont pas immortels et donc que l'expression de leurs génome résulte en des phénotype pléiotropes dont un aspect est que les organismes sont mortels. Par contre il n'existe pas de système génétique dont la fonction soit de faire mourir l'organisme (enfin, tel que tu l'entends). Du coup tom et moi disons la même chose mais de deux points de vues différents, oui les génomes des organismes impliquent qu'ils soient mortels, mais non, il n'y a pas de "gène(s) de la mortalité".


Pas mieux :) La mortalité est indirectement dans nos gènes... par defaut!, ce qui est tres different d'un mortalité codée activement.
Ticoche dit:
fabericus dit:
@piesstou : Effectivement, ce que tu dit relève de la sf et je ne vais pas en plus me mettre à en parler ici, c'est déjà suffisement le bazar comme celà, désolé ;) !

Je te haïs :lol: :wink:
En fait j'avais pas relevé avant que Fadest te quote, je me suis juste dit : "tien, j'ai loupé son intervention... et j'ai pas cherché à trouvé son message"


Rhoooo, ben mince, alors, ça... je, ah. Bon. Euh. Tout le monde peu faire des erreurs, hein :mrgreen: ?

Je suis assez content de cette conversation, je ne sais pas si vous avancez, moi, j’avance en tout cas, j’apprends plein de choses.

Je suis bien ennuyé que pour vous tout cela soit cohérent mais ça me rassure un peu, vous n’êtes pas schizophrènes.
Donc :
(A) il existe des espèces qui ont deux sortes de membres qui cohabitent actuellement ensemble dans le même milieu avec les mêmes genes. Les A qui vivent longtemps et se reproduisent (ce qui demande beaucoup beaucoup d’energie) et les B qui vivent moins longtemps et sont stériles (ce qui en demande presque pas).

Si je reprends maintenant la première explication de fabericus en remplaçant le combat “immortel” vs “mortel” par un combat moins radical plus longue espérance de vie vs plus courte espérance de vie on obtient :

(B) Pour avoir une plus longue espérance de vie, il lui faut se maintenir plus constant, remplacer plus de protéines/cellules/etc. abimées par les aléas de la vie, de l’environnement, etc. Un être “avec une plus longue espérance de vie” a donc un “coût” d’entretien (et/ou de “fabrication”) plus élevé qu’un organisme comparable ayant une epsérance de vie moindre… donc, pour une quantité de ressources/d’énergie donnée l’organisme “avec la longue espérance de vie” en consacrera plus qu’un organisme “avec une plus petite espérance de vie” pour simplement “vivre”, se maintenir en état de fonctionnement. Du coup il lui restera moins d’énergie disponible pour se reproduire qu’à son comparse mortel. Il s’avère donc que l’organisme mortel possède un avantage sélectif via à vis de l’organisme immortel, en d’autres termes il produit plus de descendants. De ce fait, ses gènes se retrouvent en plus grande proportion dans la population et, in fine, l’immortalité disparaît

-je commente-> Certe l’avantage existe, mais il semble que pour la “reine sociale”, l’espèce a su le contrebalancer (tu l’expliques d’ailleurs très bien) puisqu’à la fois elle se paie le luxe de vivre plus longtemps ET celui de se reproduire alors que d’autres sont stériles et vivent moins longtemps.
Oui il existe un avantage à la vie courte vis-à-vis de la vie longue (ton argumentation est très claire) mais on peut tout de même penser qu’il existe d’autres avantages sélectifs à la vie longue vis-à-vis de la vie courte. On constate même que ces avantages s’équilibrent, grâce aux énormes capacités d’adaptation de la vie, puisque c’est ce qui se passe avec notre “reine-sociale” qui fait plus que contrebalancer, elle accumule les coûts.

Du coup, fabericus doit terminer sur une sorte de nouvel argument coup de canon, avec pour une fois (ce n’était pas son habitude) plein de termes latins ou compliqués.
Je dois dire que l’argumentation ne peut pas me convaincre (mais je comprends qu’elle puisse suffire à certains) ou alors nous n’avons pas la même compréhension des mots “de facto”, “expression du génome” et “fonction d’un système génétique” ?

Je dissèque méthodiquement :
(1 fabericus dit) “de facto, il s’avère que les êtres vivants ne sont pas immortels”
-je comprends-> Si on enlève le latin (de facto) ça veut dire “on peut constater de fait que les êtres vivants sont tous mortels à notre connaissance”
(2 fabericus dit) donc que l’expression de leurs génome résulte en des phénotypes pléiotropes dont un aspect est que les organismes sont mortels
-je comprends-> On déduit donc que tout ces être vivants possèdent la particularité générale d’être mortels sans trop savoir pourquoi on retrouve cette particularité dans l’expression de leur génome (l’expression du génome étant ce que je suppose être “comment un génome conditionne et réglemente l’existence des êtres vivants qui le possèdent, sa visibilité, ce qu’on observe”).

La charnière de la démonstration est ici, en 3, l’usage du “par contre” laisse entendre qu’on avance dans l’argumentation, pourtant, rien de plus… En tout cas, le raccourci ne colle pas avec le vocabulaire utilisé tel que je le comprends.

(3 fabericus dit) Par contre il n’existe pas de système génétique dont la fonction soit de faire mourir l’organisme (enfin, tel que tu l’entends).
-je comprends-> On indique qu’il n’existe pourtant pas de système génétique dont la “fonction” soit de faire mourir l’organisme (sous-entendu c’est un effet de bord d’autres “fonctions”). Toute la subtilité (si je lis bien) est dans l’opposition (avec le par contre) entre “fonction du système génétique” et “expression du génome”, la “fonction” semblant préférée, plus importante que “l’expression” puisqu’elle arrive avec le “par contre”. Rappelons que l’expression implique la mortalité selon le point 2.
Si les deux termes (fonction et expression) sont opposés il faut donc voir ce qui les distingue. Dans mon acception du mot “fonction”, on pourrait peut être lire “un usage” qui indiquerait que ce système génétique “aurait été élaboré avec un but”… C’est incompatible avec tout ce qu’on vient de dire et avec Darwin justement, le génome n’a que des effets constatés, pas de but à atteindre, pas de fonction à remplir. Les fonctions sont remplies sans qu’on veuille les remplir.
Peu importe comment le système s’est constitué, personne n’est aux commandes, seul compte ce que le système fait, ce que je nomme moi “l’expression du génome”, à savoir son effet sur l’être vivant, ce qu’on constate au final.
“Fonction” dans ce sens là n’est pas compatible avec Darwin, peut être pourrait-il alors vouloir indiquer qu’on se restreint à quelques genes qui “portent la fonction”, tout comme on parle de la fonction d’un rein dans le corps humain par exemple alors que finalement il n’a pas vraiment de fonction, il ne fait que suivre les “commandements impliqués par le génome”. Dans ce cas, le point 3 ne fait que dire qu’on n’a pas trouvé une combinaison de quelques genes expliquant la mortalité constatée des êtres vivants. Là encore, ça n’apporte pas grand chose au débat.

Je n’analyse pas, par pudeur, la petite phrase enfin tel que tu l’entends car chacun peut prendre le temps de comprendre ce qu’elle cherche à sous-entendre.

La conclusion maintenant :
(4 fabericus dit) oui les génomes des organismes impliquent qu’ils soient mortels, mais non, il n’y a pas de “gène(s) de la mortalité”
-ma réponse-> Rappel de la démonstration :
(1) on constate “de facto” que la vie actuelle n’est jamais immortelle
(2) la mortalité est dans l’expression de tous les génomes connus
(3) cette mortalité n’est pas une fonction du génome (soit le génome n’a pas a priori cette “fonction”, ce qui est logique puisqu’il n’a a priori aucune “fonction” mais que des effets, siot parce qu’on a pas découvert un sosu-ensemble de genes codant la mortalité).

En quoi on en déduit (a) que tout génome de tout organisme implique nécessairement qu’il soit mortel et (b) que cette mortalité n’est pas portée par les genes ? On peut le penser, mais ce n’est pas déduit.

Moi, tout ce que je déduis de 1-2-3 c’est que toutes les espèces que nous connaissons sont mortelles et que cette mortalité n’est pas une fonction de leur génome portée par quelques genes identifiés mais qu’on la constate dans l’expression de leur génome.
Pour la première partie, l’humanité entière est d’accord : Oui les génomes des organismes “connus actuellement” impliquent la mortalité.
En revanhce, pour la deuxième partie "non, il n’y a pas de “gène(s) de la mortalité” je ne vois plus le rapport et surtout je trouve ça très fort de dire que la mortalité est forcément portée par l’ensemble du génome parce qu’on n’a pas encore déterminé si c’était un sous-ensemble du génome qui la codait.
Et par ailleurs, si cette mortalité est portée par l’ensemble du génome, pourquoi ne peut-on pas dire qu’elle est codé génétiquement ?

Comment la communauté scientifique se remet en question ?

Jusqu’à ce papier japonais, on avait toujours expliqué la mortalité des hommes au fait qu’ils bossaient plus et avaient une vie physique plus dure avec une fonction reproductrice plus élevée que la femme. Bref, c’était l’ensemble de l’existence du mâle qui expliquait qu’il vivait moins longtemps, on n’y voyait pas là d’explication génétique, ce qu’on voyait tous les jours expliquait simplement cete différence de vie et tout le monde a toujours pensé cela.
Pourtant, l’étude sur les souris ouvre les portes d’une possibilité :
cette différence d’espérance de vie pourrait (c’est à vérifier) être codée dans nos genes, quelque part. On ne sait pas si cela sera confirmé, on sait qu’une nouvelle possibilité jusqu’à présent écartée par “les faits et l’observation des différences de train de vie entre les hommes et les femmes” est offerte.

[hs]Bon c’est marrant tu arrives a trouver du finalismes dans mes arguments et tu le rates dans les tiens :lol: ![/hs]

Déjà, là c’est génial si on passe de la mortalité à la longévité on va pouvoir continuer à avancer ! (mais pas aujourd’hui)

J’ai lu avec grand intérêt le cours de Maître Fabrice et de Docteur Tom.

Si je puis me permettre une reformulation, pour voir si je suis…

Pour bien comprendre la théorie de l’évolution, il faut remettre en cause l’idée intuitive du « struggle for life » comme une compétition d’individus ou même d’espèces pour la survie.

Il est beaucoup plus opératoire de considérer une compétition de gènes pour se disséminer, utilisant les espèces qui en sont porteuses comme un médium.

Dans ce cadre, et même si cette idée est contre intuitive, rendre les individus de l’espèce « super-résistants », « auto-régénérants » ou même « immortels », du fait de son coût en ressources ne constitue pas automatiquement un avantage adaptatif, surtout dans un millieu où la prédation, les maladies et les accidents réduiront de toutes façons la durée de vie moyenne des individus

Il existe un grand nombres de stratégies, dois-je dire de reproduction, ou de dissémination, telles que

-Construire des individus à croissance continue (Buisson de myrtilles, Séquoia, Homard), qui vont se reproduire tout le long de leur vie jusqu’à ce qu’un accident (Incendie, Thermidor…) ou un prédateur vienne y mettre fin,
-Construire des individus sexués qui se maintiennent en vie plus ou moins bien au moins le temps de se reproduire,
-Construire des individus sexués dont la mort est programmée après le reproduction (devenus inutile, pas la peine de lui faire consommer des ressources, on jette),
-Construire une super pondeuse à grande longévité, des paquets de fécondateurs plus ou moins jetables après usage et une myriade d’individus (asexués ?), travaillant à maintenir la super pondeuse en état de pondre remplaçables à peu de frais et consommables en grand nombre en cas de crise
-Parasiter le génotype d’une autre espèce ? auquel cas on s’appelle un virus ?non ?

Je suis à peu près ?

PS. Oserais-je ajouter (si j’ai bon dans mon essplication) qu’alors, les invididus à croissance continue sont la meilleure approximation de ce que la Girafe appelle “immortel” et donc que l’expérience prouve qu’ils sont loin, mais alors très loin de dominer la Terre.

:pouicbravo:

C’est bon petit sanju, t’es prêt pour le partiel :mrgreen:

(mais t’es pas forcément obligé de descendre au niveau des gènes même si ça plus “in”)

En tout cas le coup du homard Thermidor pour illustrer la théorie de l’évolution ça me plait!

Il ya deja du progres :) je vais donc essayer de repondre a ta question.

MrGirafe dit:Comment la communauté scientifique se remet en question ?
Jusqu’à ce papier japonais, on avait toujours expliqué la mortalité des hommes au fait qu’ils bossaient plus et avaient une vie physique plus dure avec une fonction reproductrice plus élevée que la femme. Bref, c’était l’ensemble de l’existence du mâle qui expliquait qu’il vivait moins longtemps, on n’y voyait pas là d’explication génétique, ce qu’on voyait tous les jours expliquait simplement cete différence de vie et tout le monde a toujours pensé cela.
Pourtant, l’étude sur les souris ouvre les portes d’une possibilité :
cette différence d’espérance de vie pourrait (c’est à vérifier) être codée dans nos genes, quelque part. On ne sait pas si cela sera confirmé, on sait qu’une nouvelle possibilité jusqu’à présent écartée par “les faits et l’observation des différences de train de vie entre les hommes et les femmes” est offerte.


En fait, le cas de la reine termite va peut etre te permettre de comprendre un peu mieux ce cas japonais.


Comme le disait Fab, dans une colonie de termites, tout le monde a (à peu prêt) le même génome. Le déterminisme des castes se fait par des mécanismes biochimique et régule l’expression des gènes en fonctions des influences exogènes. Ainsi, lors de la ponte, la femelle peut changer la balance hormonale, qui va activer certains gènes et inhiber d’autres gènes, dans un oeuf qui a le me genome que les autres oeufs qu’elle a pondu precedement. Cependant, en changeant l’enviroment hormonal pour cet oeuf, la futur larve se développera pour être une nymphe, puis un adulte ailé qui quittera la colonie pour fonder une nouvelle colonie. Les autres oeufs seront des ouvriers, ou des soldats. Pour compliquer encore les choses, les ouvriers, (selon les especes), vont muer régulièrement en un ouvrier légèrement plus gros (comme le homard), mais si il y a un manque de soldat dans la colonie, la composition chimique volatile au sein de la colonie va diriger la mue de certains ouvriers, en soldats. Ici, on parle d’homeostasie coloniale.

C’est compliqué? C’est normal. Mais meme si on comprend pas tous, on sait au moins que avec un genome identique, on a une plasticité phenotypique qui depend beaucoup des petits details de l’environement.


Revenons a tes souris japonaise.

on a un lot de femelle bi-maternelle
on a un lot de femelle normale

Les 2 lots on sont génétiquement identiques, la seule différence, est que le premier lot n’est pas passé par une fécondation normale avec du sperme, mais est passé par une manipulation.

Meme genome, mais expression differente?

Comme les termites, la différences se fait au niveau du développement et des apports biochimique exogenes:

-Pour les souris Bi-Maternelle, les 2 copies du gènes RasgrfI sont fonctionnelles
-pour les souris normale, au moins l’une des copies de RasgrfI est methylé (inhibé) lors du passage dans le spermatozoide.

==> Genotype identique
==> Environement different
==> Phenotype different.


On revient donc a ta question: pourquoi l’evolution aurait selectionné ce mecanisme de methylation lors de la spermiogenèse alors qu’il diminue la longevité?

Prenons soins de repondre à cette question en y enlevant tout finalisme. Les souris avec le gene methylé sont plus robustes et ont un metabolisme plus elevé. Rappellons que nous sommes dans un systeme où la competition intraspecifique et intrasexuelle est enorme. Dans ce ca là, inhiber l’expression de ce gène permet à l’individu d’avoir un avantage compétitif a cours terme: se reproduire plus efficacement.

On revient donc au niveau de la selection naturelle:

-deux individu, l’un est chetif, l’autre est robuste

Lequel transmet ses gènes à la prochaine generation?

Le robuste. La selection se joue à ce niveau là. L’individu ne vit pas très longtemps? Ce n’est pas un problème, car l’individu à eu le temps de se reproduire, et c’est le plus important.

Que la longévité soit affecté indirectement est un detail peu important si on se situe au niveau de l’espèce. Bon si on se situe au niveau de l’individu, ça fait chier, mais c’est comme ça.



PS: plein d’approximation pour rendre un peu plus simple et clair (enfin, j’espere).

Bon, je rebondis à nouveau sur le coup des insectes sociaux… un même génotype s’exprime sous la forme de plusieurs phénotypes. L’un d’entre-eux à une durée de vie longue (la reine), d’autres ont une durée de vie courte (les ouvriers & cie, stériles).

Mr Girafe fait remarquer que ceci est en contradiction avec l’argument employé pour expliquer comment la durée de vie est soumise à la sélection naturelle (troc évolutif entre reproduction et durée de vie). Puisque les reines se reproduisent et vivent longtemps alors que les ouvriers ne se reproduisent pas et vivent peu de temps, on peut effectivement croire qu’il s’agit d’un contre exemple. Mais en fait, pas du tout. Pourquoi ?

Quel est le vecteur que les gènes des ouvriers utilisent pour passer à la génération suivante (excusez le finalisme de la formulation) ? Ben d’autres descendants de leur mère puisqu’eux-mêmes ne se reproduisent pas ! En quelque sorte, il faut considérer la colonie dans son ensemble comme un organisme soumis à la sélection. De ce point de vue, les ouvriers sont une partie de l’expression du génome de la reine (c’est le concept de “phénotype étendu” cher à Dawkins). Alors pourquoi les ouvriers vivent-ils peu de temps et la reine longtemps ?

C’est un problème d’ajustement de la longévité en fonction de l’espérance de vie dans le milieu naturel.

Imaginons une espèce de termites chez laquelle les ouvriers puissent vivre jusqu’à 10 ans? Combien d’entre-eux vont-ils atteindre cet age canonique avant de mourir dévorés par un prédateur, ou écrasés par un thésard en goguette ? Beaucoup ! La vie d’un ouvrier est risquée…

Imaginons maintenant une autre colonie, identique à la première, sauf que ses ouvriers ont une durée de vie maximale de 2 ans. Le “coût” de fabrication et d’entretien de ces ouvriers sera forcément moindre (ils mangerons moins car auront besoin de moins d’énergie pour maintenir leur corps en état de fonctionnement, etc.).

Dans des conditions identiques, la seconde colonie aura donc plus d’énergie à consacrer à l’élevage de descendants sexués, elle a donc un avantage sélectif !

Pourquoi la reine (qui ne se la coule pas douce, c’est du boulot de pondre en continu !!!) vit-elle longtemps ? Parce qu’elle est bien à l’abri, au milieu de l’environnement contrôlé créé par la colonie, et n’est que très peu soumise à la mort accidentelle.

Donc la sélection naturelle abouti à la sélection d’un génome qui, dans certaines conditions (reine) conduira à une durée de vie élevée et dans d’autres (ouvrier) à une durée de vie courte…

[edit orthographiques divers… ]

J’avais pas vu la réponse de tom, mais ça va y’a pas trop de redites… juste pour rebondir sur la fin de son post : c’est une illustration typique d’un gène à effets délétères tardifs et effet pléiotropes antagonistes (je vous renvoie à l’extrait de ma thèse pour la définition de ces termes).

vient là que je te fasse la bise.

tom-le-termite dit:vient là que je te fasse la bise.
:pouiclove: :mrgreen: :!:
fabericus dit:
tom-le-termite dit:vient là que je te fasse la bise.
:pouiclove: :mrgreen: :!:


Si vous pouviez éviter de vous reproduire en public... :mrgreen: