Darwin et l'Histoire de la vie

tehem dit:Savoir si ces individus meurent ou non juste après de se reproduire n'entre pas en ligne de compte dans la théorie de Darwin.

Exactement, Darwin s'en fout de ca, parce qu'il part du principe qu'un être vivant est mortel, principe que j'avais depuis toujours moi aussi... mais les hasards des conversations font qu'aujourd'hui, je ne sais pas pourquoi ce principe est vrai !
Et pire, le refuser met en branle la globalité de la théorie de Darwin qui se trouve restreinte à "la vie telle qu'elle existe actuellement sur Terre".
tehem dit:Mais je crois qu'on rencontrerais alors des problèmes d'équilibre.

Si il y a problème d'équilibre, toutes les autres espèces en souffrent aussi, opurquio survivent-elles mieux ? Pourquoi l'espèce immortelle ne pourrait pas se nourrir de toutes les autres espèces vivantes (comme nous les hommes) ? Pourquoi ce grand déséquilibre n'est-il pas survenu sur Terre, pourquoi n'est-ce pas allé jusqu'au bout de la saturation de l'espèce dominante ?
tehem dit:S'ils se reproduisent indéfiniment pendant leur vie, ils devraient me semble-t'il consommer entierement leur environnement et donc arriver à un stade de pénurie en principe fatale.

Je ne pense pas que ce soit une règle vérifiable ou nécessaire ou plausible ou quoi que ce soit. C'est une pure hypothèse.
Par ailleurs, cette pénurie ne se fera pas à l'échelle mondiale, ce sera temporaire en fonction d'une année au climat moins bons, ou aux catastrophes naturelles plus terribles, et une partie de la population n'aura pas à manger, certe, mais l'autre pourra manger (voire au pire pourra manger ceux qui meurent)...
N'oublions pas que dans ce post, espèce immortelle ne veut pas dire qui ne meure pas, ca veut dire qui ne se tue pas elle même de vieillesse. Ses individus peuvent mourir s'ils ne sont pas adaptés à leur milieu, s'ils se font manger, n'ont pas de nourriture, se font tuer etc.
tehem dit:J'ai l'impression que ça signifie que l'environnement de cette espèce immortelle est alors un systeme constant donc impossible.

Lorsque le milieu aura disparu, l'espèce aussi, c'est certain. Quand le soleil sera mort, la Terre n'existera plus depuis longtemps, mais tant qu'il y a des ressources, ce qui est le cas actuellement, tout est encore possible, et une espèce immortelle, comme les premières espèces qui sont apparues sur Terre, devrait avoir sa place.
Nicoum dit:Il faudrait peut etre beaucoup trop d'energie, ou une structure beaucoup trop complexe pour reussir à devenir immortel. C'est plutôt l'explication que je donne.


Avoir des êtres vivants c'est déjà beaucoup trop coûteuxs et beaucoup trop fou pour que ca existe, pourtant, nous sommes là. Tout est possible.
Quant au gène de l'immortalité, il n'existe pas, c'est une caractéristique de toute chose ! C'est le gène de la mortalité qu'on retrouve dans tous les êtres vivants; la mortalité a été inventée, pas l'immortalité.
MrGirafe dit:
thierrysix dit:donc, un etre vivant, qu'il soit mortel ou immortel, ne garantie la survivance de sa descendance qu'a un instant T de son histoire dans l'histoire de l'humanité. L'immortalité est donc inutile...

Ton raisonnement est bon, mais ta conclusion est mauvaise.
Si l'histoire n'a aucun intérêt et que seul compte l'adaptation à nu instant t et qu'il n'y a aucun lien entre les temps t1 et t2, alors la théorie de l'évolution elle même est incohérente.


je ne dis pas que l'histoire n'a aucun interet, je dis qu'un etre (dans sa propre histoire et dans l'histoire de l'humanité), n'est utile qu'a un instant T de l'histoire. Il n'existe que parce qu'on lui a transmis les bons genes pour s'adapter (T-1) et survivre (T0) pour pouvoir se reproduire (T+1) avec un autre etre de son espece qui forme une combinaison genetique apte à assurer la survie de sa descendance. Une fois ceci fait, sa seule structure génétique ne correspondra pas nécessairement à l'évolution du milieu que connaitra sa lignée dans les générations futures.
jmguiche dit:
MrGirafe dit:
Sauf que par défaut, la matière n'est pas mortelle. Donc, les premiers êtres devaient avoir cette particularité d'imortalité, la mortalité des cellules étant un gène inventé par la vie. Pourquoi ces êtres ont été écartés c'est ce que je me demande.

DONC ?
pourquoi que quoi comment on fait pour déduire ça ?


Tout pareil... Je vois pas trop comment on peut affirmer une chose pareille... Qui sont, ou plutôt que sont ces premiers êtres ?

D'autre part, je ne vois pas trop comment on peut affirmer que la matière est immortelle (elle ne disparait pas, certes, mais change de forme... Quelle est ta définition de la mort ?)... Si tel est le cas, nous sommes tous immortels, puisque composés de matière, laquelle ne disparait pas après notre mort... Donc, le débat n'a pas lieu d'être...

Quant à la comparaison matière - êtres vivants, je ne suis pas sûre que l'on puisse la faire, les uns étant un assemblage de l'autre... Et tous les assemblages de matière ont une durée de "vie" limitée...
grolapinos dit:
MrGirafe dit:
grolapinos dit:1- Il est clair que les milieux naturels ne sont pas adaptés à des populations tendant vers l'infini. Donc, une espèce immortelle a nécessairement un taux de reproduction infinitésimal. Seulement dans ce cas, elle ne peut plus évoluer que de façon excessivement lente.

Pour le 1 : l'espèce se reproduit aussi, comme les espèces mortelles, les individus qui ne sont pas adaptés meurent par accident, ou mangés, mais il en reste toujours quelques uns, comme pour les espèces mortelles... Sauf que ceux qui restent évoluent mais restent immortels (sauf par accident).
Si le milieu naturel ne convient pas à une large population, la population ne sera pas large, il y aura des pertes par accident, mais pas par mortalité naturelle. Et il en restera toujours quelques uns, ce sont les mêmes lois que pour les espèces mortelles.

C'est mathématique : si tu diminues la mortalité, ce qui est forcément le cas si tes espèces sont immortelles (j'ai bon, là ? :lol:), tu diminues la fertilité. Si tu diminues la feritilité, tu diminues le renouvellement de l'espèce et...

J'adhère à ce que dit Grolapinos.
En termes factuels :
En biologie des populations, on parle de stratégies de reproduction.
Quand la mortalité due à la prédation est haute (prenons les tortues), le nombre de petits est élevé.
Quand la mortalité est faible (prenons les éléphants), le nombre de petits par femelle et par an est également faible.

Maintenant, le "pourquoi", même si c'est difficile à dire.
Je crois que c'est tout simplement une histoire de probabilité.
Mr Girafe, tu dis qu'une espèce qui ne mourrait pas de vieillesse pourrait garder une reproduction sexuée à peu près identique, donc une capacité d'évolution similaire, puisqu'elle mourrait autrement (accidents, prédation).
D'accord pour des espèces de "milieu de chaine" alimentaire (je pense que peu de sardines meurent de vieillesse par exemple) mais quid des bouts chaines et des prédateurs "finaux"?
Les lions de la savane meurent relativement peu d'accidents ou de maladie quand ils sont dans la force de l'âge.
Donc pour être "sûr" à 100% de renouveler une population toutes les x années, rien de mieux que la vieillesse et la mort.
MrGirafe dit:
tehem dit:Savoir si ces individus meurent ou non juste après de se reproduire n'entre pas en ligne de compte dans la théorie de Darwin.

Exactement, Darwin s'en fout de ca, parce qu'il part du principe qu'un être vivant est mortel, principe que j'avais depuis toujours moi aussi...


Là dessus je ne suis pas d'accord: Darwin s'en fout parce qu'il ne s'intéresse pas aux individu mais aux espèces.
Du moment que l'espèce survit, c'est tout ce qui compte: que les individus meurent à la pelle ca n'a pas d'importance pourvu que l'espèce survit.
C'est un peu ce que disais Tom au début du fil lorsqu'il te donnais l'exemple de l'éphémère qui ne vivent pas très longtemps adulte. Sans parler de certaines espèces qui ne survivent même pas à leur propre acte de reproduction.

ThierrySix : Soit tu ne dis plus du tout la même chose, soit tu supposes qu’on ne peut pas se reproduire toute sa vie, hypothèse que je veux moi écarter car imposée par les gènes qui l’imposent.
Pourquoi limiter la période de reproduction lputôt que de l’étendre à toute la durée de la vie, après avoir laissé passer les quelques maladies infantiles ?

Coolsteph : La “matière” est immortelle quand on descend au plus bas niveau, rien ne se perd, tout se transforme. A l’échelle de la vie sur Terre, le milieu Terre est immortel et aurait pu être considéré comme tel par la vie depuis le début.
La force de la vie par rapport à tous les autres assemblages de matière c’est que la vie mange son milieu, en effet tout ces assemblages ont à ce jour une durée limitée, c’est justement ce qui rend Darwin incomplet, car les êtres vivants ne devraient pas avoir à être limités, si ce n’est par leur milieu, s’ils n’ont plus rien à manger ou s’ils sont inadaptés (je me répète non ?).

(aparté) Avec l’intelligence, la vie peut même changer de milieu quand celui-ci ne lui convient plus ou s’apprête à disparaître… mais les règles de sélection de Darwin ne peuvent pas anticiper cet événement évidemment… Même si elles permettent d’anticiper un changement radical mais local d’un milieu (extinction des dinosaures mais pas de toutes les espèces vivantes terrestres).

bigsam dit:Les lions de la savane meurent relativement peu d’accidents ou de maladie quand ils sont dans la force de l’âge.
Donc pour être “sûr” à 100% de renouveler une population toutes les x années, rien de mieux que la vieillesse et la mort.


Là, ca me parle.
Il n’y a peut être rien de mieux “de connu”, certe, pour atteindre cet objectif.

Mais pourquoi vouloir renouveler la totalité de la population toutes les x années si certains des individus de cette population ont déjà plusieurs générations d’avance ?
Ca sert à quoi de supprimer les anciens individus si de toute façon on sait qu’il va en arriver des nouveaux pour faire le brassage génétique ?
Si les nouveaux sont mieux que les anciens, ils seront mieux adaptés et remplaceront naturellement les anciens qui finiront par ne plus pouvoir survivre, sinon, les anciens continuent leur vie !
Tout comme certains ancêtres de l’espèce humaine ont évolué vers d’autres espèces animales (singes, ours, thon, méduse) quand il y a eu des individus aussi efficaces ou adaptés à leur milieu à un instant donné.

coolsteph dit:
D'autre part, je ne vois pas trop comment on peut affirmer que la matière est immortelle (elle ne disparait pas, certes, mais change de forme... Quelle est ta définition de la mort ?)... Si tel est le cas, nous sommes tous immortels, puisque composés de matière, laquelle ne disparait pas après notre mort...

Absolument, c'est pour ça que je disais qu'a mon avis cette histoire de mortalité/immortalité n'est qu'une notion ou un concept qui n'a ici rien de scientifique et en tout cas, vu que ça s'applique aux individus et non à leurs espèces, rien à voir avec Darwin
MrGirafe dit:
Ca sert à quoi de supprimer les anciens individus si de toute façon on sait qu'il va en arriver des nouveaux pour faire le brassage génétique ?

Ben la première réponse qui me vient à moi c'est d'éviter la surpopulation sinon (et je reviens à mon poste de ce matin) l'espèce risque de consommer entièrement son environnement.
MrGirafe dit:
Si les nouveaux sont mieux que les anciens, ils seront mieux adaptés et remplaceront naturellement les anciens qui finiront par ne plus pouvoir survivre

pourquoi?
tehem dit:Là dessus je ne suis pas d'accord: Darwin s'en fout parce qu'il ne s'intéresse pas aux individu mais aux espèces.
Du moment que l'espèce survit, c'est tout ce qui compte: que les individus meurent à la pelle ca n'a pas d'importance pourvu que l'espèce survive.


Oui, ca c'est entendu
-aparté- C'est en particulier pour cela que pour moi chacun de mes actes engage l'humanité toute entière, pour cela qu'il faut se poser les trois questions "qui suis-je ? où vais-je ? d'où viens-je ? " en remplacant je par moi puis je par l'humanité pour donner un sens à sa vie.

Mais toute sa théorie n'est envisageable en globalité que si on part du principe qu'un individu est mortel et qu'on ne peut envisager la vie sans mortalité des individus.
Cette hypothèse est implicite, jamais il ne l'énonce ou la formalise puisqu'il ne s'est même pas rendu compte qu'il la faisait, tout comme 1+1 fait 2, sauf que 1 pomme + 1 pomme = 2 pommes est toujours vrai, on peut donc vraiment se baser sur cette hypothèse, mais associer la vie à une mort certaine n'est pas obligatoire, l'hypothèse de base est mauvaise.
tehem dit:
MrGirafe dit:
Si les nouveaux sont mieux que les anciens, ils seront mieux adaptés et remplaceront naturellement les anciens qui finiront par ne plus pouvoir survivre

pourquoi?


:shock: C'est Darwin ca ! Le milieu change, seuls les individus adaptés (et les espèces auxquelles ils appartiennent) survivent !

C'est aussi pour cela que les descendants identiques à Lucy ont disparus faute de compagnon pour se reproduire, sinon toutes les espèces initiales seraient toujours présentes sur Terre !
Darwin montre bien qu'elles sont remplacées par les mieux adaptées au milieu !

Je fais une pause, je vous laisse le temps de tout relire calmement, pas en diagonale, pour qu'on reparte sur des bases claires et qu'on arrête de répéter toujours la même chose.
MrGirafe dit:ThierrySix : Soit tu ne dis plus du tout la même chose, soit tu supposes qu'on ne peut pas se reproduire toute sa vie, hypothèse que je veux moi écarter car imposée par les gènes qui l'imposent.
Pourquoi limiter la période de reproduction lputôt que de l'étendre à toute la durée de la vie, après avoir laissé passer les quelques maladies infantiles ?

j'ai dut mal m'exprimer alors.

Je dis que dans l'hypothese de l'immortalité, un individu qui continuerait à transmettre ses genes dans un milieu qui évoluerait, n'aurait plus a un moment donné les genes adaptés à ce milieu.
MrGirafe dit:
Mais toute sa théorie n'est envisageable en globalité que si on part du principe qu'un individu est mortel et qu'on ne peut envisager la vie sans mortalité des individus.

Non c'est l'inverse: tu semble mettre la conséquence avant la cause.
Le fait qu'un individu soit mortel est au mieux une conséquence dans notre milieu de la theorie de darwin. En tout cas je ne vois pas pourquoi la theorie de Darwin ne serait envisageable que si l'individu est mortel (naturellement j'imagine, non?). D'ailleur dans la nature, comme il a été déjà dit je crois, beaucoup d'espèce (à qui, donc, s'applique cette loi) ne subissent pas (même si elles le pourraient) la mort naturelle de leurs individus.

MrGirafe dit:
Cette hypothèse est implicite, jamais il ne l'énonce ou la formalise puisqu'il ne s'est même pas rendu compte qu'il la faisait, tout comme 1+1 fait 2, sauf que 1 pomme + 1 pomme = 2 pommes est toujours vrai, on peut donc vraiment se baser sur cette hypothèse, mais associer la vie à une mort certaine n'est pas obligatoire, l'hypothèse de base est mauvaise.

Je ne suis pas sur de comprendre ton exemple, mais l'addition n'est pas vrai car "1 pomme + 1 pomme = 2 pommes" mais c'est "1 pomme + 1 pomme = 2 pommes" car l'addition est vrai.
MrGirafe dit:
:shock: C'est Darwin ca ! Le milieu change, seuls les individus adaptés (et les espèces auxquelles ils appartiennent) survivent !

Voui je sais que c'est Darwin :roll:
Je ne comprends pas pourquoi tu disais
MrGirafe dit:Ca sert à quoi de supprimer les anciens individus si de toute façon on sait qu'il va en arriver des nouveaux pour faire le brassage génétique ?

puis :
MrGirafe dit:Si les nouveaux sont mieux que les anciens, ils seront mieux adaptés et remplaceront naturellement les anciens qui finiront par ne plus pouvoir survivre

Bon, tapez pas trop fort, j’y connais pas grand chose en biologie.

Une espèce immortelle n’aurait-elle pas plus de risque de consanguinité qu’une autre ?

MrGirafe dit:
Coolsteph : La "matière" est immortelle quand on descend au plus bas niveau, rien ne se perd, tout se transforme. A l'échelle de la vie sur Terre, le milieu Terre est immortel et aurait pu être considéré comme tel par la vie depuis le début.

Le milieu Terre est immortel ??? Ben non... Même sans le soleil, la terre a une mort programmée : elle ralentit sur son orbite... La Terre est mortelle !...
Les seuls immortels ici bas, ce sont les particules élémentaires... Jusqu'à temps que nous ayons trouvé plus "bas" que lesdites particules... Je me rappelle avoir appris que le plus petit élément de la matière était l'atome... Quelle bande de menteurs ces physiciens ! :lol:
MrGirafe dit:
La force de la vie par rapport à tous les autres assemblages de matière c'est que la vie mange son milieu, en effet tout ces assemblages ont à ce jour une durée limitée, c'est justement ce qui rend Darwin incomplet, car les êtres vivants ne devraient pas avoir à être limités, si ce n'est par leur milieu, s'ils n'ont plus rien à manger ou s'ils sont inadaptés (je me répète non ?).


La spécificité de l'être vivant est de manger son prochain ? Les galaxies se phagocytent... Que dire des trous noirs ? Une étoile se nourrit aussi de son environnement (énergétique principalement)... Il n'y a pas de système fermé (thermodynamiquement parlant)...

Chaque système complexe a une durée de vie limitée... C'est un attribut intrinsèque...
MrGirafe dit:
bigsam dit:Les lions de la savane meurent relativement peu d'accidents ou de maladie quand ils sont dans la force de l'âge.
Donc pour être "sûr" à 100% de renouveler une population toutes les x années, rien de mieux que la vieillesse et la mort.

Là, ca me parle.
Il n'y a peut être rien de mieux "de connu", certe, pour atteindre cet objectif.
Mais pourquoi vouloir renouveler la totalité de la population toutes les x années si certains des individus de cette population ont déjà plusieurs générations d'avance ?
Ca sert à quoi de supprimer les anciens individus si de toute façon on sait qu'il va en arriver des nouveaux pour faire le brassage génétique ?


Bon,

On est d'accord sur le fait que le milieu évolue.

On est d’accord sur le fait que pour survivre à l’évolution du milieu, il faut qu’une espèce « se prépare » en ayant au préalable une palette de mutations sur les individus qui la composent, mutations qui permettront ou non de s’adapter au nouveau milieu le cas échéant.

On est d’accord sur le fait que le meilleur moyen de brasser le génome, donc de créer cette palette de mutations, c’est d’adopter la reproduction sexuée (2 parents) plutôt que le clonage.

On est d’accord pour dire que la meilleur moyen de renouveler une population, c’est de « donner » une espérance de vie limitée aux individus, de « les faire mourir », plutôt que de se fier aux accidents.

Tu te poses donc la question suivante : pourquoi un renouvellement de population plutôt qu’un « complément » (remplacement des morts accidentelles par des naissances) ?

Es-tu d’accord pour dire qu’une population de n’importe quelle espèce a une taille limite, qui est fonction du milieu ?

Si oui, tu as ta réponse à « pourquoi la mort de vieillesse?».
100% de morts = 100% de naissances = plus de reproduction = palette de mutations plus large = meilleure chance de survie pour l’espèce.
MrGirafe dit:
La vie :
Les êtres vivants sont plus riches de leur expérience, de ce qu'ils apprennent sur leur milieu. Pourquoi aujourd'hui les personnes âgées ne sont pas aussi performantes que les jeunes ? Parce que leur corps ne fonctionnent plus aussi bien, la mémoire défaille, les muscles faiblissent. Pourtant, elles devraient être des puits de connaissance et de savoir faire.
Or, si notre corps, nos cellules, ne s'auto-programmaient pas à la destruction, nous serions de plus en plus savants et performants, de plus en plus adaptés à notre milieu.
[


nous serions adaptés culturellement et pas naturellement (dans le sens biologique du terme)

Ca part un peu dans tous les sens, je ne réponds qu’à ce qui m’intéresse et me fait réfléchir.

thierrysix : S’il n’a plus ses gènes adaptés, il meurt ! Pas besoin d’un gène de la mortalité et de l’auto-destruction pour qu’il disparaisse. ca, c’est du Darwin pur, nous sommes d’accord.
deuxième post : l’adaptation ne serait pas uniquement culturelle, c’est ce que j’ai dit avant… relis stp !

xavo : la consanguinité n’est qu’une affaire d’échelle, en remontant à quelques générations, nous sommes tous frêres. Et puis, c’est surtout chez l’homme que c’est fatal, pas en général sur le genre animal. (Les bactéries se foutent bien de la consanguinité par exemple).

bigsam : nous ne sommes pas d’accord sur l’espérance de vie restreinte, ni sur un nécessaire renouvellement de la population. Moi, je ne renouvelle que les non-adaptés (comme Darwin), les bien adaptés, je ne les vire pas, je les garde !

tehem dit:Le fait qu’un individu soit mortel est au mieux une conséquence dans notre milieu de la theorie de darwin. En tout cas je ne vois pas pourquoi la theorie de Darwin ne serait envisageable que si l’individu est mortel (naturellement j’imagine, non?).


Je détaille point par point :

Si Darwin a raison en globalité : la vie est apparue sur Terre d’abord sans le gène de la mortalité puis ce gène est aparu et les individus mortels ont été les mieux adaptés que les individus immortels dont les espèces ont fini par disparaître. (nous sommes d’accord).

Moi, je ne vois pas pourquoi ces espèces sont moins adaptées. Je les vois même avec toutes les caractéristiques des espèces mortelles plus l’immortalité, donc (pour moi et jusqu’à ce qu’on m’évoque le contraire) mieux adaptées.

Donc, je ne vois pas pourquoi les immortels ont été supprimées de la surface de la Terre selon Darwin et je me dis que tout le monde doit penser la même chose s’il se pose la question.

Donc je me dis que Darwin n’avait pas pensé à des êtres vivants non mortels pour poser sa théorie car sinon, il se serait lui aussi demandé pourquoi les immortels ont disparus alors qu’ils semblent mieux adaptés.

C’est là où tu dis que je mets la cause avant les boeufs, c’est juste en fait que je parle vite et que je crois que tout le monde a les mêmes raisonnements simplistes que moi.

Cela dit, la meilleure réponse que je vois (aujourd’hui) c’est que la vie n’est pas apparue sur Terre, et que la sélection initiale s’est opérée ailleurs, n’apportant sur terre que des êtres vivants mortels, qui ont alors eu toute la place pour proliférer en nombre, non génés par les immortels.

J’enlève ainsi le problèmes des espèces immortelles présentes dès le début sur Terre… Mais alors…

Pourquoi ont elles toutes transmis leur gène de mortalité à chaque fois ?

MrGirafe dit:
bigsam : nous ne sommes pas d'accord sur l'espérance de vie restreinte, ni sur un nécessaire renouvellement de la population. Moi, je ne renouvelle que les non-adaptés (comme Darwin), les bien adaptés, je ne les vire pas, je les garde !

Je conçois qu'il soit difficile de mener plusieurs conversations en même temps mais j'ai l'impression que tu ne m'as pas lu...ou mal.
Ce qui est nécessaire pour une espèce (on ne parle pas d'individus), ce n'est pas de renouveler la population, c'est d'être prête à un éventuelle changement de milieu.
Pour cela, il faut présenter une palette de caractères génétiques la plus large possible.
Cela veut dire qu'à un moment donné, dans l'interêt de l'espèce, il faut des inadaptés, des "ratés" génétiquement qui, si le milieu change sauveront l'espèce. C'est l'histoire du Phalène du bouleau.
Donc dire "je ne renouvelle que les non-adaptés (comme Darwin), les bien adaptés, je ne les vire pas, je les garde" est une aberration et complétement contraire au Darwinisme.
MrGirafe dit:
Si Darwin a raison en globalité : la vie est apparue sur Terre d'abord sans le gène de la mortalité puis ce gène est aparu et les individus mortels ont été les mieux adaptés que les individus immortels dont les espèces ont fini par disparaître. (nous sommes d'accord).
Moi, je ne vois pas pourquoi ces espèces sont moins adaptées. Je les vois même avec toutes les caractéristiques des espèces mortelles plus l'immortalité, donc (pour moi et jusqu'à ce qu'on m'évoque le contraire) mieux adaptées.

Ok bon permets moi de te retourner la question: en quoi une espèce immortelle serait au moins aussi bien adapté qu'une espèce mortelle?

A un moment ou à un autre il faudra trouver l'energie suffisante (donc infinie, voir infiniment renouvelable) pour l'entretenir: d'ou viendrait-elle?
(s'il n'en faut pas c'est qu'on a affaire a un system complexe statique ce qui est impossible)

Admettons que cela soit possible: il existe donc une espece (au moins une) immortelle. donc incapable de vieillir et de mourrir naturellement. quel intéret? qu'apporte-t'elle à l'ecosystème?

Je rajoute ceci a postériori
Voici une autre façon de voir le passage de l'espèce immortelle à l'espèce mortelle.
Postulat de départ : Au début, nous avons une espèce immortelle avec un certain nombre d'attribut. Mais cette immortalité n'est pas un facteur d'adaptation. L'immoratlité est là point.
Cette espèce évolue et les mutations amenent de nouvelles espèces.
Certains individus sont ratés (je reprends là l'idée de bigsam).
Certains individu sont ratés dans le sens où ils possèdent tout à coup un nouveau gene qui a priori ne sert a rien: la mortalité.
Maintenant Darwin intervient.
Comme je te l'ai dit, la mort n'intéresse pas la theori de la selection naturelle. Et l'immortalité de la première espece n'étant pas un facteur d'adaptation ce sont ses autres attributs, qui vont se révélé insuffisant face à l'évolution du milieu. Elle va donc disparaitre en voyant ces individus mourrir accidentellement ou en mutant.
Mais la mortalité n'est pas non plus un facteur d'adaptation. elle se trouve parmis les gènes des nouveaux "prototypes" qui vont se le passer de main en main. Pourquoi pas: tant que ce gène ne sera pas la raison d'une inadaptation, Darwin (enfin sa théorie quoi) ne le rejette pas.
Au final, après suffisement de mutation, ce gène de mortalité devient un garde fou pour l'equilibre des ecosystèmes. Du coup Darwin le concerve.

Moi ça ne me choque pas: c'est le hasard. Apres tout on parle fréquemment de loterie génétique, non?