Tout est relatif; comme vous l'avez si bien précisé: ce sont des "avis", et mes crises de subjectivité ne regardent que moi et ceux qui estiment s'y retrouver...de plus, c'est toujours une source lumineuse de confrontations. "beurk pas joli pas clair, vive le concis" à "vive l'extravagance et le foisonnement". Il n'y a pas du reste un seul et inattaquable, irréfutable et dogmatique "bon style clair du bon critique".
J'aime le chaos, et, pour tout vous dire, suis parti personnellement de l'épure pour foncer à pleins poumons et plume et gouache et un peu tous les supports dans le foisonnement et la parcelle. J'ai, me semble t-il, à moins que cela ne soit en voie d'interdiction, le droit de créer mon système relatif et autonome, fou, discutable, plaisant ou jubilatoire. On aime ou on aime pas. Concernant mon avis sur la Crique des pirates, je le trouve ma foi très drôle à la relecture...mais je ne le renie pas. C'est, à mon avis, un bien mauvais jeu que voilà, dans mon système.
A bientôt, très cordialement, amicalement et même joyeusement,
Votre très dévoué
Noro
j'ajouterai juste que je comprends parfaitement votre réaction sur les avis sus-précédemment-mentionnés-ici-même, notamment sur la fumeuse, pardon fameuse crique. Une déception transformée en provocation, voilà ce que ça donne à cinq heures du matin.
Voilà, et ne me refaites plus le coup du "moi aussi au début j'écrivais patati patata". La littérature ne fonctionne pas ainsi, sinon Hugo aurait fini par écrire, à la fin de sa vie, non pas "Dieu" mais "ouioui et la cuvette magique". Et ça, ça se saurait. Enfin je pense. Bon. J'ai pris le plus fameux modèle, il y en a bien d'autres. Ce culte de la simplicité apparente, éructé par quelques petits cendrillons de la littérature, me dégoûte, tout complexement...
vous voyez, un rien me jubilarise. C'est que j'ai pris la néfaste habitude de récupérer en les ornementant de tous les sacrifices esthétiques les moindres mouches à se présenter sous ma vue. J'en prends même des vertes et des pas mûres. Parfois c'est splendide, parfois c'est très moche.
Que vous dirai-je, gens sérieux, de plus?
Que la crique des pirates, c'est n'importe quoi: moi, je veux bouger mon bateau sur les cases.
Haha. Qu'y rétorquera-t-on?
Non mais sans blague, un jeu pareil, ça n'en finit pas de n'inciter que davantage tous les petits voyous à mijoter des jeux sans imagination, ça, non mais, dites donc. C'est pernicieux, ces jeux-là, ces facilités-là. Voilà, c'est ça le hic: je n'aime pas ce qui n'est pas difficile, atteint par les voies les plus délicates, les plus modestes(c'est paradoxal, je sais), les plus exigeantes. Je veux des jeux encore imprégnés de la sueur corticoïde de leurs fiévreux géniteurs, des jeux qui...
mince, je m'emporte encore.
Bon, alors, vous me laissez tranquille, oui, enfin, là, ceux qui ne m'aiment pas trop? Les autres, vous pouvez continuer, c'est bien ce que vous faites.
(mince, MrSel m'a démasqué...il s'est douté que je n'étais pas vraiment mauvais...faut que j'émiette le thon, pardon le durcisse..la preuve, je ne peux pas m'empêcher d'être curieux de tout dans la vie. Par exemple, on goûte de très simples mais bonnes victuailles sur le site d'Eric, "miettesdethéo.com", c'est une petite chose que j'ai découverte ici-même et qui m'a apporté un petit contentement. Enfin bref, je ne parle que de moi(à qui la faute? Faut savoir ce qu'on veut, hein.): je vous laisse la sainte et la profane parole, la dogmatique et pure comme la complexe et alambiquée.
Je m'en reviendrai, au retour de mon pèlerinage à Jéricho, écouter les échos de vos cornes.
J'en ai tant honte que la coulpe m'en palpite à m'en brûler dans la main.
Ps: je ne tiens pas à rentrer en querelle quasi-théologique sur des questions de style(istique, et autres avatars théoriques des sciences littéraire et linguistique) avec d'autres écrivains professeurs de littérature. J'en ai ras l'ongle du petit doigt de pied, ce qui ne fait pas haut, mais déjà bougrement plein.
Ps2: non, j'aime toujours pas la crique des pirates. N'insistez pas, je vous dis. Si j'ai extravasé dans mon avis sur des questions d'histoire, vous vous doutez bien que c'est parce que le sujet me tient à coeur, et que je ne rigole pas avec ça. Voyons.
Ps3: oui, j'adore la vallée des mammouths.
Ps4: pour ceux qui n'ont toujours pas compris, je suis un irascible et sanguin grincheux. Alors mes avis ne sont pas à disséquer comme on pourrait le faire d'une thèse, ou d'un discours oratoire à la Quintilien. Merde alors. (ce terme est un hapax dans mon corpus: mot à placer dans la prochaine soirée familiale au coin du bon feu - il désigne tout vocable dont on ne relève qu'un exemplaire dans un corpus donné). Merde alors. Là ce n'est plus un hapax. C'est une redondance.
Ca prouve l'irritation du monsieur.
Ha, il s'endort.
PS5: je suis sûr, il ne va pas en manquer pour asséner des "mais qu'est-ce qu'il s'écoute parler, vous avez vu, etc...". Erreur. Etant fondamentalement hérisson, je m'hérisse.
PS6: ce qui n'est pas forcément une bonne solution, compte tenu du nombre non négligeable de hérissons retrouvés morts sur les autoroutes, routes campagnardes, chemins vicinaux et sentiers qui sentent vous savez quoi. Comme quoi.
PS7: Ca y est, on me pardonne? On cesse de troubler l'onctuosité d'une sérénité sans failles(la mienne)?
Il vous sera beaucoup pardonné : Un cuistre qui ose ne pas daigner aimer "la crique des pirates" ne peut être foncièrement mauvais...
Moi, je dis qu'il faut être foncièrement mauvais pour faire de la pub aux "miettes" sans que j'aie rien demandé...
En même temps, poure moi tout le monde est foncièrement mauvais alors...
Eric dit:
En même temps, poure moi tout le monde est foncièrement mauvais alors...
mmm...
un pasteur qui dit ça sans smileys ! Je trouve ça étrange.
C'est parce que tu connais mal la théologie protestante et son radical pessimisme anthropologique...
Eric dit:C'est parce que tu connais mal la théologie protestante et son radical pessimisme anthropologique...
C'est pas faux...
Je dois avouer qu'en protestianisme, je suisassez inculte !
Blue dit:Eric dit:C'est parce que tu connais mal la théologie protestante et son radical pessimisme anthropologique...
C'est pas faux...
Je dois avouer qu'en protestianisme, je suisassez inculte !
parce que le radical pessimisme anthropologique, tu maîtrises ?!
Kouynemum dit:Blue dit:Eric dit:C'est parce que tu connais mal la théologie protestante et son radical pessimisme anthropologique...
C'est pas faux...
Je dois avouer qu'en protestianisme, je suisassez inculte !
parce que le radical pessimisme anthropologique, tu maîtrises ?!
_ non, mais je comprend pas ce mot là (la botte secrète numéro 2)
En fait, ne connaissant que très peu la théologie protestante, je ne connaissais pas le regard sur l'être humain de cette philosophie. Ca se tien, non ?
Blue dit: En fait, ne connaissant que très peu la théologie protestante, je ne connaissais pas le regard sur l'être humain de cette philosophie.
en fait, pour faire court : quand c'est mal, c'est mal...on ne "rachète" pas ses fautes, on n'avait qu'à pas en faire....
c'est un peu ça, Eric, non ?
Blue dit:Ca se tien, non ?
oui, Monsieur Mougeot, le schmilblick tient dans la main...
votre réponse ?
Bon, allez, petit catéchisme protestants en 3 lignes
Pour le protestant extrêmiste que je suis (mais ça se retrouve dans bien des aspects du protestantismes) : l'homme est foncièrement mauvais (indigne d'être aimé) et pourtant il est radicalement aimé de Dieu. C'est ce qu'on appelle le salut par grâce seule
Edit Kouyne : non c'est pas vraiment ça
un coup dans l'eau...
Ben en fait c'est le "on avait qu'à pas en faire" qui t'a mise dedans. Sinon c'est vrai que pour les protestants, l'humain n'a pas à se racheter ni à racheter ses fautes, ce qui est heureux vu qu'il en est incapable.
Yep...
Je l'ai ce T-Shirt
Il est amusant mais c'est une vision du protestantisme très inspirée par les Quacker américains
les protestants français, en fait, ils cherchent pas à travailler plus dur..
Ben non, je serais pas devenu protestant si c'était le cas...
Ah, ça y est , j'avais un doute, mais je me souviens maintenant pourquoi j'avais posté ce topic dans la cage...
tu remarqueras que Monsieur Noro, tout bretteur littéraire qu'il est, n'a pas dédaigné nous faire le plaisir de nous rendre visite...
la cage, le dernier salon où l'on cause...