jmguiche dit:J'adore ce mode de raisonnement.
Face à une question à laquelle on ne sais pas donner de réponse il faut obligatoirement avoir un avis ?
Ben non.
Il ne s'agit pas d'une question à laquelle on "ne sait pas" mais "on ne peut pas" (et, en l'état de l'humanité, on ne pourra jamais - je rejoins l'analogie de la théière céleste).
Sur l'agnosticisme, je reste très sceptique :
L'agnostique serait dubitatif.
Sauf que la situation n'a rien de comparable avec - je cite :
"Fromage ou dessert? La bourse ou la vie? La cigale ou la fourmi? Le sabre ou le goupillon? Jacob ou Combaluzier? Labourage de crâne ou pâturage de dents? La gauche ou Mitterand? Un baril de merde, ou deux barils d'une lessive ordinaire? Eh bien, je ne sais pas.
Je suis dubitatif." Il n'est pas question d'avoir un avis / une opinion : on pose bien la question : crois-tu en x ou non ?
Or, je pensais la croyance manichéenne (la transition s'effectuant directement de "je crois un peu" à "je ne crois pas").
A moins qu'il ne soit possible de s'abstenir de croire ou de ne pas croire ?
Le seul agnosticisme que j'arrive pour l'instant à concevoir serait celui qui se fiche pas mal de la question (ce que est plus ou moins lié à une stratégie d'évitement de la question ou de prudence rétroactive). Et dans ce cas, ce serait bien une position.
Tehem dit:Moi ce que je pige pas ce que ça apporte d'avoir la certitude que Dieu n'existe pas. J'entends, par rapport au fait de ne pas savoir. Plus précisément qu'est-ce que l'athée croit que sont athéisme lui apporte que je n'ai pas, moi avec mon agnosticisme?

: comme personne ne sait (à moins de prendre en compte les fanatiques prenant leur croyance pour un savoir), je ne te comprends pas.
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J'imagine que par "certains éléments liés à la religion" (sans préciser quelle religion, ce que je maintiens être une erreur de logique
), tu veux dire les miracles (je vais ensuite parler de prodiges, miracle est un terme théologique trop particulier et ça m'écorche le clavier de mal l'utiliser)[...]
Dans les caractéristiques que j'ai donnée du Dieu auquel je crois, je n'ai pas mentionné la capacité à faire des prodiges. Ce n'est pas que je nie radicalement qu'il puisse en faire, c'est que sur ce point là, je suis complètement agnostique : je n'en sais rien et je ne suis pas sûr que cela ait une quelconque importance.
Non, je ne pensais pas aux prodiges. J'en profite au passage pour remarquer que l'on ne peut s'en défausser sur l'ésotérisme lorsqu'ils s'inscrivent bel et bien dans certaines religions, pas plus que l'on ne peut en user pour faire une critique de la croyance religieuse.
Voici notamment ce à quoi je pensais :
Lorsque l'on passe à une religion instituée, alors il va bien falloir faire des choix pour cette croyance commune. On quitte la subjectivité pour passer à une croyance
arbitraire (moi, je veux bien que Dieu soit d'Amour, mais il pourrait tout aussi bien être Guerrier que ça n'aurait rien de choquant).