Ecrit le prompt, soumets-le à Suno et partage le résultat.
Après, tu pourras te flageller pendant une heure pour avoir contribué à détruire 10 hectares de forêt primaire, souillé 200 litres d’eau potable et tué l’un des trois derniers éléphants nains de Solférino.
Bien entendu que les IA peuvent être créatives, alphago est comme déjà dit un excellent exemple. Les LLM eux-mêmes sont créatifs, même si leurs productions sont de part leur construction beaucoup plus dérivatives (vilain anglicisme, je devrais demander à un LLM l’équivalent français).
Un des aspects les plus fascinants des IA des dernières années est qu’elles nous obligent à vraiment réfléchir à ce que nous entendons par intelligence ou conscience, qui demeurent des concepts vagues et pseudo-scientifiques.
À partir de quand est que vous considérez une IA comme consciente? Et est-ce que cela lui donne des droits “humains”?
Les impacts des IA sur la société seront en effet énormes et potentiellement terrifiants (ex relance de programmes nucléaires), presque autant que les réseaux sociaux.
En tout cas dans mon boulot leur usage est une évidence, et c’est intéressant de voir les plus values des humains et LLMs, même si la situation ne cesse d’évoluer. Je n’ai aucune idée de vers où on va, c’est un moment d’intense remise en question et apprentissage.
C’est marrant, tu te focalises sur ce qui ne va pas, et qui sera probablement corrigé dans un futur proche.
Sans prendre en compte le fait que la bécane a écrit en quelques secondes une chanson avec paroles et musiques, qu’elle interprète elle-même.
Que cela soit nul ou pas (ce qui reste subjectif) est un autre problème.
Peut-être que toi tu en es capable, mais le commun des mortels (même musiciens) n’est pas capable de composer un truc comme ça, ou quoi que ce soit d’ailleurs, en moins d’une minute .
Microsoft (mais je pense d’autres entreprises comme OpenAi, etc.) veulent ouvrir ou relancer des centrales nucléaires pour subvenir aux besoins croissants de l’IA, annulant au passage toutes les ambitions de réduction d’énergie dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique.
Un des problèmes des “nouvelles technologies” est le coût environnemental invisible.
Personne ne se préoccupe de savoir quelles sont les conséquences de l’usage des IA, du recours massif aux réseaux sociaux, même de l’usage d’Internet sur l’environnement. D’une part parce que cela ne se voit pas directement, d’autre part parce que la Nature ne va jamais venir se plaindre qu’elle est maltraitée. On peut continuer à détruire les forêts pour installer des data centers, polluer l’eau pour refroidir des serveurs ou des centrales, éventrer des terres arables pour extraire des terres rares, les seuls qui vont protester sont les autochtones (s’il y en a), à qui on va envoyer les forces de l’ordre après leur signifier leur ingratitude pour refuser de quitter l’âge de pierre, ou les militants écologistes, à qui on va envoyer les forces de l’ordre après les avoir accusés de vouloir retourner vivre à l’âge de pierre.
Alors qu’en fait, comme ça avance, c’est tout le monde qui va retourner à l’âge de pierre. Celui de la pierre brûlée par un soleil de plomb dans une atmosphère faite de substances toxiques et arrosée, exceptionnellement, par une eau aussi dangereuse que le sang d’un Alien.
Un exemple de cette fuite en avant dans la consommation d’énergie, dans un autre domaine : un influenceur aux 3 millions d’abonnés sur YouTube, Instagram et TikTok générerait 1 072 tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par an, soit l’équivalent de 481 allers-retours entre Paris et New York (Calcul effectué par les agences Footsprint et 1000heads (Les Échos, 9 mars 2023)).
Ha, j’avais fait le raccourci, vu l’ambiance pessimiste de fin du monde des débats, du programme nucléaire militaire, alors qu’il n’en n’était pas question, désolé.
Ceci étant dit, si la lutte contre le réchauffement climatique c’est la réduction des centrales nucléaires, j’ai loupé un truc. (La logique de décroissance, oui, j’ai, et la j’adhère au propos. Mais c’est de continuer à augmenter les besoins énergétiques qui est problématique, à plus forte raison via des énergies fossiles. Pour le nucléaire civil, sous l’angle du réchauffement climatique, c’est un moindre mal me semble-t-il)
Et si on parle GES ou consommation du numérique, l’IA est (pour l’instant !) l’arbre qui cache la forêt, la vidéo étant de très très très loin plus consommatrice et émettrice, avec l’usage actuel (oui il y a la VOD genre Netflix & co, Youtube, mais également un énorme volet porno, massif)
Etat des lieux indicatif :
Les sources :
Agence Internationale de l’Énergie (IEA), Rapport sur la consommation énergétique des centres de données :
Analyse de la consommation électrique mondiale des centres de données et des réseaux de transmission de données, avec des projections jusqu’en 2030, mettant en évidence l’impact croissant de l’IA. https://www.iea.org/energy-system/buildings/data-centres-and-data-transmission-networks
GreenIT.fr, Étude sur l’empreinte environnementale du numérique mondial :
Analyse de l’empreinte environnementale du numérique mondial entre 2010 et 2025, incluant la fabrication des équipements, les réseaux et les centres de données. Empreinte environnementale du numérique mondial | GreenIT
Pour l’instant les centrales ne sont pas ouvertes, donc c’est l’énergie fossile qui couvre les besoins. L’IA est la formule magique pour obtenir les autorisations pour créer de nouvelles centrales nucléaires, au vu de la course actuelle à la suprématie qui sidère les décideurs américains (et peut importe si comme le dit Ragg Sor d’autres modalités sont plus consommatrices).
Ceci étant dit, je ne fais pas de distinction sur les modalités IA (génération vidéo, etc.), et le streaming est de plus en plus généré par l’IA, donc on va vers une confluence de tous ces secteurs.
Pour les GES: n’oublions pas non plus l’appétit abyssal de l’IA pour des puces électroniques dont la production est très consommatrice en en énergie fossile et ressources.
Et oui, il y a aussi les cryptomonnaies qui pour moi sont le plus choquant en termes de gaspillage des ressources. Simplement l’IA ouvre toutes les portes des décideurs, pas la cryptomonnaie.
Forts liens entre le GES et le nucléaire via l’appétence de l’IA pour de l’énergie, et le fait que le nucléaire est présenté comme la parade au réchauffement climatique, ce que je ne crois pas du tout mais c’est un autre débat.