Je viens de terminer Fight Club de Chuck Palahniuk, à l’origine du film éponyme.
Le pitch : le narrateur a une vie bien rangée dans laquelle il s’ennuie profondément et dans laquelle il n’arrive pas à dormir. Chaque jour il va a une réunion d’association de malade du cancer ou autres maladie. La vue des ces malades incurables lui permet de dormir jusqu’au jour où il rencontre Marla, une impostrice, tout comme lui. Etant démasqué, il revient à l’étape d’avant, celle où il n’arrive plus à dormir, jusqu’à la rencontre de Tyler Durden qui va donner un sens à sa vie…
Je ne me souvenais plus trop du film mais il semble que le film soit plutôt fidèle au livre même si le livre est sensiblement plus violent. J’avais lu Peste du même auteur qui était très original et très décousu. Ce livre est aussi très original mais quand même bien plus facile à lire et à appréhender.
J’ai plutôt apprécier cette lecture même si je ne peux pas dire que j’ai été époustouflé.
Lu Le Mythe de Sisyphe d’Albert Camus.
Entre la phrase d’ouverture (“Il n’y a qu’un problème philosophique vraiment sérieux : c’est le
suicide.”) et celle qui clôt l’essai (“Il faut imaginer Sisyphe heureux”), Camus livre ses réflexions sur l’absurde.
Alors, je dois être un peu con, ou pas du tout équipé conceptuellement pour lire ce texte mais je n’ai rien compris. J’ai eu l’impression de suivre un agglomérat de formules péremptoires sans lien entre elles.
Je n’ai vu aucun développement, aucune perspective dans l’exposition des idées. Surtout, ce qui m’a vraiment embêté est que Camus ne se pose jamais un instant pour prendre soin de définir cet absurde qui est au coeur de son essai.
J’avais lu “L’Etranger”, “La Peste” et “Les Justes” pendant mon lycée, j’en ai gardé des souvenirs vagues mais néanmoins structurés. Là, pas du tout.
Alors si quelqu’un a compris le propos de Camus, je veux bien qu’il me l’explique.
Ça date beaucoup, et je n’ai pas retrouvé de post d’époque où j’en parlais. Cela reste donc très flou. J’ai lu les livres à leur sortie en VF en édition grand format car mon entourage immédiat était tellement fan qu’il était hors de question de ne pas les acheter le jour de la sortie. J’ai le souvenir d’avoir beaucoup soufflé devant des poncifs et surtout les personnages ultra-caricaturaux genre la famille maltraitante (Wesley ?) et la personnalité même du personnage principal (il est détestable, une vraie racaille).
C’est vrai qu’à quelques rares exceptions près, les personnages sont très stéréotypés, ça peut être rédhibitoire. Je pense avoir été séduit par les images véhiculées : le château, les créatures, les quatre maisons… Chez moi, ça a apparemment suffit à compenser les défauts.
La vache ! J’ouvre Tric-Trac qui me propose d’ouvrir cette page & m’envoie vers cette image dont je viens de lire il y a trois heures à peine un paragraphe de Bosch (“Les égouts de Los Angeles” de CONNELLY) qui décrit parfaitement cette souris avec sa phrase latine, expliquant exactement ce que cela représente. Sacrée coïncidence.
Sur Harry Potter, je suis comme Fabericus. J'ai trouvé cela exécrable (film & livre confondus). Puis, je l'ai lu avec ma maîtresse ludique, je suis devenu un peu moins sévère (mais il n'en demeure pas moins que, sur mes vingt neveux & nièces, elles ne sont que deux, voire trois, à l'apprécier). Il n'empêche qu'il est bourré de tout ce que je n'apprécie pas. La seule chose que je trouve bien, je la trouve peu ou mal exploitée. Qu'on retrouve certains éléments transposés d'autres livres (dont la Bible) & autres faits historiques, que les personnages sont caricaturaux, certains éléments pas toujours cohérents (je trouve que la magie facilite la raccrochage aux branches & les explications farfelues), que je n'aime pas trop son écriture, que la moitié de ce qu'elle a écrit ne sert à rien, que le quidditch c'est n'importe quoi & j'en oublie certainement. Bon, j'avoue toutefois que l'ensemble donne une histoire assez bien montée & qu'un ou deux livres ne m'ont pas trop déplu, je remercie tout de même ma maîtresse ludique de m'avoir fait partager cette découverte. Je me rends compte que souvent les lecteurs reconnaissent qu'il a des défauts mais qu'ils ont tellement envie de l'apprécier qu'ils s'en foutent. Je lis souvent dans les forums de lectures des commentaires de gens qui reprennent une partie de ce que je viens de dire mais qui notent tout de même d'un vingt sur vingt le livre parce qu'ils adorent trooop. Mais c'est aussi vrai pour n'importe quel livre ou saga. Pour les jeux c'est pareil aussi parfois. Moi-même, il m'arrive de réagir ainsi ^^ Enfin voilà.
Ahah, j’ai hésité mais je me suis dit que sur TT, les gens qui n’avaient pas encore lu ou vu Harry Potter mais qui comptaient quand même le faire plus tard devaient être rare. J’aurais pu faire une mise en garde ceci dit.
Objectivement, si je relis par exemple Terremer, je me retrouve avec une histoire d’école de sorciers d’un tout autre niveau. Et si je ne devais en garder qu’une, il n’y aurait pas photo : n’est par Ursula Le Guin qui veut. Mais Harry Potter, c’est aussi une histoire d’orphelinat anglais, ça renvoie à des trucs que j’ai lus enfant et que j’ai appréciés. La manière dont on perçoit Harry Potter adulte doit quand même drôlement dépendre du vécu de chacun.
Précisément ! D’avoir lu des classiques anglais dans le texte ça ne m’a pas aidé à apprécier HP. En fait, un truc qui m’a énormément manqué dans HP c’est l’humour. Pas l’humour dans l’histoire, mais l’humour entre l’auteur et le lecteur, qui est une des choses que j’apprécie le plus chez nos voisins. Dans Bilbo Tolkien s’amuse terriblement, on devine son oeil pétiller tout du long…
Peste est très spécial mais assez fou. Même si, comme souvent avec cet auteur, il faut supporter les trucs cracra.
J’ai lu presque tous ses romans, le “pire” étant À l’estomac qui frise l’horreur en allant loin dans le déglingué je me souviens tournant les pages en me disant "mais non, il ne va quand même pas écrire ça… Choke était intéressant dans son déroulé et la façon de mener le lecteur en bateau… enfin, en avion plutôt.
Bon, mais rien à voir, en ce moment je lis plutôt le tome 10 de The Expanse, qui est en fait un recueil de nouvelles se déroulant ici et là sur toute la saga et venant éclaircir le destins de quelques persos secondaires (mais pas que) croisés durant l’épopée du Rocinante.
Le tout entrecoupé de réflexion et éclairages des auteurs.
C’est à la fois bien moins épique que les tomes précédents (sauf le 4-5, léger coup de mou) et finalement très agréable et intéressant…
A dire vrai, je n’ai pas détesté ces lectures, mais pour autant, je ne peux pas non plus dire qu’elles m’attirent outre-mesure. J’ai du mal à voir où se situe la limite entre le crade pour le crade et le crade qui apporte quelque chose. Et pour le coup, un peu comme pour Outrage et rébellion de Catherine Dufour, je ne saurai pas bien dire pourquoi mais j’ai eu un sentiment de “tout ça pour ça”.
Je viens de terminer L’homme tombé du ciel de Walter Tevis.
Le pitch : Newton, un Anthéen (un extraterrestre) humanoïde arrive sur terre pour tenter de rapatrier ses compatriotes restés sur sa planète d’origine qui se meure…
Le livre est plutôt lent et il s’y passe peu de choses. Les personnages atypiques et alcooliques sont très bizarres au sein d’un livre qui se veut sérieux. On a l’impression que La soupe aux choux se serait invitée dans La nuit des temps.
En définitif, ça se lit bien, mais ça n’a rien de transcendant.
Le pitch : grâce à un stratagème, les femmes ont pris le pouvoir (démocratiquement) en France. Désormais, les maisons closes sont de retours et les hommes peuvent être déchus de leurs droit civiques pour devenir des hommes à tout faire au service de la Matriarchie. En contrepartie, ils ont la possibilité d’accéder régulièrement aux maisons closes. Avec les prochaines élections qui arrivent, nous suivons Diane, la directrice de campagne de la présidente, Fernand, le candidat dans l’opposition au sein du parti familial, Marcel, le matrior (homme à tout faire déchu de ses droits civiques) de Diane, et Athéna, la directrice de la maison close.
Je ne sais pas où j’avais lu que ce livre pouvait m’intéresser, mais il faut désormais que je note la source de mes conseils de lecture car ils ne sont pas tous bons… Il s’agit en fait d’un livre érotique sur fond de politique scabreuse… En plus ça tourne autour d’une espèce de triptyque amoureux (mais à 4 cette fois-ci).
Je viens aussi de terminer Le bot qui murmurait à l’oreille de la vieille dame de Serge Abiteboul.
Le pitch : il s’agit de 16 très courtes nouvelles (entre 2 et 10 pages), chacune suivie d’une explication de l’auteur sur le sujet. Il faut préciser que les nouvelles sont très liées à l’informatique et que l’auteur est chercheur à l’INRIA et membre de l’ARCEP.
Les nouvelles étant très courtes, elles ne peuvent pas mettre en place d’intrigues. Il s’agit plus de mises en situation pour aborder des sujets tels que le droit à la déconnexion, la réalité virtuelle, le transhumanisme…
Le livre datant de 2017, même si les propos sont intéressants et ouvre des pistes de réflexion, ils sont quand même datés pour un certain nombre de sujet et ne sont donc plus d’actualité. Ça permet quand même de se rendre compte de l’évolution énorme qui s’est fait en quelques années.
Pour le coup, je ne peux pas en conseiller la lecture pour le plaisir de lire, ni pour les propos tenus qui sont trop datés, néanmoins, la façon dont l’auteur aborde ces sujet est loin d’être inintéressant.
Pendant ces vacances, au lieu de m’occuper de mes obligations professionnelles, j’ai préféré lire.
Du coup, je suis super mal à l’idée de retourner au boulot près n’avoir presque rien fait mais j’ai pu terminer “Les Jardins statuaires” de Jacques Abeille, dont j’avais entendu parler ici.
Ca raconte l’histoire d’un voyageur, dont on ne sait finalement pas grand-chose, qui explore une contrée où des jardiniers font pousser des statues. D’emblée, on se retrouve face à un monde étrange, hors du temps et situé on ne sait pas trop où. Gros dépaysement, ambiance très calme et, assez vite, sentiment d’avoir affaire à une société qui cache des moeurs pas toujours très sympathiques.
Abeille a une belle maîtrise de la langue : c’est truffé de mots rares, de phrases bien tournées, de descriptions parfois un peu longues et de dialogues bourrés de sous-entendus. Il y a quelques petites choses que je critique : d’abord l’impression que tous les personnages ont la même façon de s’exprimer, la même pensée, la même politesse et bonne éducation. Quelque soit l’origine du personnage, on dirait qu’ils sortent tous de la même école et partagent les mêmes valeurs. Je trouve que ça manque de tranchant.
Ensuite, il y a, je trouve, des longueurs dans ces descriptions ou dans l’exposé des réflexions du narrateur. On ne peut pas dire que c’est bavard, mais juste que l’auteur prend beaucoup de lignes pour raconter quelque chose qui pourrait en prendre bien moins. D’où un sentiment de lenteur qui traverse tout le roman. C’est probablement voulu, mais parfois, ça lasse.
Enfin, un rôle réservé aux femmes qui fait très vieux jeu. Dès qu’apparaît le premier personnage féminin, forcément bien foutue et à moitié dévêtue, on sait que ça va finir au lit. Et ça se répète plus loin, de façon gratuite. On dirait un James Bond.
L’atmosphère du roman est néanmoins très envoûtante et l’univers succinctement décrit éveille la curiosité.
J’ai trouvé ça pas mal, mais sans être exceptionnel.
Je bloque sur Le nom de la rose d’Umberto Eco…
Entre les digressions qui demandent une connaissance pointue des événements religieux de l’époque, les descriptions a n’en plus finir, les paragraphes en latin, j’ai vraiment du mal à accrocher.
Dommage car j’avais vu le film et je me souviens que l’intrigue est bien ficelée !
Me conseillez-vous d’insister ?
Oui, pas facile d’accès, Le Nom de la Rose. Surtout, je crois qu’on se trompe un peu sur ce roman à cause de son adaptation grand public au cinéma. C’est moins une histoire policière qu’un roman historique doublé d’une réflexion théologico-philosophique savante et référencée. Rien à voir (enfin si, un peu), mais je déconseille fortement la mini-série qui en a été tirée récemment, malgré un casting prometteur (John Turturro, Richard Sammel, Ruppert Everett). Il y a quelques bonnes idées, mais sinon, c’est assez mauvais. Intrigue téléphonée et/ou improbable, comédiens qui surjouent, etc. J’ai pas réussi à aller jusqu’au bout.
Non, c’est normal, c’est Umberto Ecco.
J’ai un souvenir tres penible du Pendule de Foucault. C’est un linguiste, probablement tres brillant, et qui ne manque jamais une occasion de te le rappeler. Un auteur que je fuis.
C’est marrant j’ai revu le film hier, pour le montrer à la petite.
Ambiance bien pesante, belle photo, ça le fait encore. Mais effectivement le livre est beaucoup plus littéraire.
Eco est réputé faire ennnorrmmmement de recherches en parallèle de ses bouquins.
En fait j’avais lu que cela le passionnait + que le livre fini en lui-même