Je viens de récupérer le tome 7 de the expense que j’avais laissé derrière moi fin juin / début juillet lors d’un weekend avec des amis.
J’ai pas retrouvé la page où j’en étais, je crois que je vais reprendre au début…
Je viens de récupérer le tome 7 de the expense que j’avais laissé derrière moi fin juin / début juillet lors d’un weekend avec des amis.
J’ai pas retrouvé la page où j’en étais, je crois que je vais reprendre au début…
Je ne sais pas s’il faut en rire ou en pleurer …
Sinon beaucoup de lectures ces derniers temps :
Le cycle de la tour de garde (Capitale du nord et Capitale du sud). Pas aussi convaincu que certains par ici. Clairement j’ai préféré Capital du sud de Guillaume Chamanadjian par son côté un peu plus aventure que ce qu’il se passe dans le nord.
Mon mari de Maud Ventura histoire de changer complètement d’univers. C’est marrant au début mais finalement très répétitif dans le style. Le personnage principal est complètement dingue il n’y a pas d’autres choses. Heureusement c’est court du coup je suis allé au bout et heureusement car j’ai bien aimé l’épilogue pour le coup.
L’amulette de Michael McDowell. J’ai découvert cet auteur cette année et j’ai vraiment bien aimé. Contrairement à Blackwater où les tomes sont plus courts, ses autres romans sont toujours un peu long à se lancer. Mais après c’est un délice de choses horribles qui s’enchaînent.
Après un accident lors d’un entraînement militaire, Dean Howell revient chez lui complétement défiguré. Dès lors une série “d’accidents” vont s’enchaîner peutêtre lié à une mystérieuse amulette mise en circulation par la mère de Dean.
Prime Time de Maxime Chattam. Première fois que je lisais un roman de cet auteur. Prise d’otage lors du JT de 20h de MD1 première chaîne française. Excellente surprise. pas de la grande littérature mais un page turner diablement efficace. Je ne sais pas si j’ai eu de la chance avec celui-ci où si souvent ses livres sont très efficaces. Des avis ?
Tu as très bien résumé les livres de Maxime Chattam, de manière générale : de supers pages turners. Par contre, je trouve souvent que c’est dans le même registre, mais hormis Lux, je n’ai pas lu ces livres depuis de nombreuses années.
Yes. Mon mari. Plaisant avec son twist final https://forum.trictrac.net/t/de-vos-lectures/16635/5064?u=bachibouzouk
Je viens de finir La Maison Vide de Laurent Mauvignier, et j’ai aimé cette histoire sur les 4 générations qui l’ont précédé et de la maison familiale qui aura vu les pages les plus dures, tristes, frustrantes, injustes de son histoire.
Histoire familiale dont il ne connaît en réalité pas grand chose, mis à part les tristes destins, mais son imagination va assembler des pièces de puzzle totalement plausibles, réalistes, et je me suis surprise, « déçue » lorsqu’à plusieurs moments de ces 744 pages Laurent Mauvignier m’a rappelée que tout ça n’était qu’imagination, « déçue » car j’y croyais totalement, je ne voulais pas qu’on me ramène à la réalité du vide, puis à chaque fois j’ai replongé dans ses phrases interminables, souvent étalées sur une vingtaine de lignes dont il manie à la perfection la ponctuation et le rythme pour une lecture fluide, qu’on ne lâche pas.
J’ai terminé mon recueil de Tolstoi.
La Sonate à Kreutzer est un sombre roman sur un féminicide, avec tout une réflexion sur la jalousie, la culpabilité et la place du mariage dans la société.
Le Diable tourne autour de la tentation, de l’adultère, de la culpabilité et, encore une fois, finit assez mal. Tolstoi s’y montre radical dans les conclusions qu’il apporte aux problèmes qu’il soumet à ses personnages.
Maître et Serviteur est une merveille consacrée à la rédemption, aux inégalités sociales et au sens de la vie.
Le Père Serge raconte comment un noble, riche, séduisant et à la belle carrière est pris d’une angoisse sur le but de sa vie et découvre la foi, avec tout ce qu’elle impose comme sacrifices pour être vraiment pure. C’est sans concession.
Le Faux Coupon est probablement le plus original de ces récits. Le principal protagoniste est un faux coupon, sorte de reconnaissance de dette, qui entraîne le malheur dans sa suite. On y voit la chute et la perte de nombreux personnages, puis leur renaissance, encore une fois portée par la foi. Ca pourrait être considéré comme une bondieuserie moralisante, mais la sincérité et la puissance du discours de l’auteur font que ça marche parfaitement.
Hadji Mourat. Un roman d’aventures dans le Caucase, une région que Tolstoï connaissait bien. C’est l’histoire d’un chef rebelle qui rallie les Russes. Ca n’est jamais manichéen, ça va bien au-delà du simple récit de combats, c’est très bien documenté sur les relations entre les peuples du Caucase et les Russes, et ça se lit avec un énorme plaisir.
Poser un tel livre laisse des sentiments contradictoires. Je suis émerveillé par la qualité de l’écriture, la profondeur et la maîtrise des sujets. Tolstoï écrit des choses qu’il a expérimentées ou longuement réfléchies et il en ressort des romans difficiles, qui vous renvoient toute la complexité de l’âme humaine.
Je suis aussi fort déçu de ne plus pouvoir poursuivre avec un tel auteur qui donne à la littérature tout son sens et qui, aussi, vous fait comprendre qu’il est vain de vouloir l’égaler. Moi qui me disait qu’un jour j’aimerais bien écrire un truc pour voir, je trouve ça d’un coup tellement vain.
Du coup, pour me consoler, j’ai commencé Anna Karénine…
Cet après-midi
Les nuits blanches Dostoievski
bon, on ne va pas se mentir c’est bavard et sans doute daté.
Le plus décevant, un roman Russe ça doit faire 1000pages!!
C’est une romance sur quelques jours, les Nuits blanches.
C’est pas le meilleur roman de l’auteur, mais c’est une belle histoire d’un amour idéalisé.
Je pense qu’en France, on perd un peu le sens du roman, n’ayant pas l’habitude de ces nuits quasi-polaires où le soleil ne se couche presque pas. Des nuits aussi courtes que la passion du narrateur, pour faire cliché.
Ce texte est mineur, mais il ne m’avait pas déplu, car représentatif du romantisme littéraire “à la russe”.
Il fait partie de ses oeuvres de jeunesse, des nouvelles et romans courts qui étaient destinés à être publiés dans les revues littéraires de l’époque. Le parcours habituel des écrivains russes, à priori.
Les pavés de 1000 pages c’était l’étape d’après, quand l’auteur atteignait une bonne renommée.
Je pense que dans pas mal de pays d’Europe, les auteurs classiques ont dû connaître ce même genre de parcours.
Et plus près de nous, les auteurs de SF également.
Est-ce que tu t’es laissé séduire par la nouvelle Anna Karénine de la collection Litera ?
Ces livres sont très agréables. On croirait une version modernisée de La Pléiade. Moins cher ; belle police permettant de lire sans loupe ; notes en bas de page ! ; papier crème, doux, un peu plus épais ; reliure compatible végan ; format 12×19 cm. Uniquement de nouvelles traductions plus proches du texte original pour les romans étrangers.
Intéressant de voir que les deux collections ont sorti Sherlock Holmes en 2025. Plusieurs traducteurs pour la version Pléiade, un seul, Pierre Bondil, pour la version Litera.
J’ai le volume de la Pléiade. Qui contient également “Résurrection”.
J’avais regardé les volumes de Litera et, effectivement, ils sont plutôt réussis, mais la Pléiade garde ma préférence. J’en ai déjà un certain nombre, offerts ou achetés depuis mon adolescence et j’aime beaucoup le format. Avoir un roman de 2000 pages dans un volume format poche, c’est pratique et j’aime beaucoup les matériaux utilisés.
Ça reste mon seul luxe.
J’hésite à acheter les recueils sur Holmes, que je n’ai jamais lu.
Ne fais pas ça.
C’est super décevant. Répétitif, capillotracté.
Holmes est un pervers narcissique qui s’amuse avec son faire valoir Watson.
Le mythe et l’univers élargi est bien plus important que l’œuvre originale.
Je lis le tome 2 chez Litera. J’ai déjà lu les deux romans du tome 1 il y a quelques années dans les anciennes traductions.
Effectivement, je ne pense pas qu’il soit prudent d’en lire trop d’un coup sans risquer l’overdose.
J’ai justement relu Les Meurtres de la Rue Morgue de Poe, également dans la traduction de Pierre Bondil chez Gallmeister, il y a quelques jours. C’est amusant de constater que ça ressemble déjà à une parodie de Sherlock Holmes avec tous les travers alors que ça en est le modèle. Je me demande si Poe était sérieux ou s’il fallait prendre cela au second degré déjà à l’époque.
Whaou, il y a des gens qui osent passer derrière Baudelaire ? Faut avoir une belle dose de confiance ! Ca n’a pas fait polémique ?
Sans doute mais la question n’est pas là. La question c’est plutôt : veux-tu lire du Baudelaire ou veux-tu lire du Poe ?
Pierre Bondil est un traducteur très compétent et Johanne Le Ray qui partage la traduction est docteure en lettres. Les livres contiennent une postface des traducteurs qui expliquent leur démarche. Ils se sont appliqués à reproduire les styles, et à conserver le vocabulaire de l’époque. J’ai trouvé ces traductions très intéressantes et elles montrent bien la diversité de style employés par Poe dans son œuvre.
En revanche, j’ai été déçu par les histoires elles-mêmes. Il y a les bonnes qui restent dans notre mémoire, mais aussi beaucoup d’autres très dispensables ; parfois elles sont tout à fait dans l’air du temps de Poe, mais aujourd’hui très désuètes.
Je n’ai lu que le second volume Le Chat noir et autres histoires qui contient le plus de bonnes histoires de Poe, et je vais m’arrêter là parce que les deux autres volumes ne me semblent pas contenir assez d’histoires qui en valent la peine.
Pourquoi, les traductions de Baudelaire sont réputées peu fidèles ? J’ai lu très peu Poe, et il y a longtemps, donc je n’en sais rien. Et de toutes façons, je ne l’ai pas lu en version originale pour comparer. C’est juste que c’est rare des traductions effectuées par un auteur de cette envergure, refaire le travail n’est pas un acte anodin, ça a de quoi surprendre.
C’est une préoccupation récente que de faire des traductions très fidèles au texte d’origine. Auparavant, l’idée était plutôt d’en faire une adaptation conforme aux goûts et exigences des lecteurs de l’époque. On n’avait aucune considération pour le style de l’auteur, et les coupes des passages « chiants » étaient courantes.
C’est semble-t-il particulièrement criant pour les auteurs russes, et surtout Dostoïevski qui avait la réputation d’écrire comme un sagouin. Sauf que pas du tout ! Il donnait à chaque personnage une voix unique, et tout ce travail a été gommé par des traducteurs qui voulaient “embellir” son style pour en faire du Hugo.
Donc, désormais je privilégie les traductions modernes quand elles sont faites avec l’intention de transcrire le style de l’auteur. Il y a deux traductions très récentes des Frères Karamazov, une chez Litera, une chez Zulma. J’ai acheté la seconde, que je me la garde pour quand j’aurai trouvé le courage d’aborder cette œuvre. Si vous souhaitez vous faire une idée, vous trouverez un extrait d’une trentaine de pages sur le site : Les Frères Karamazov - Zulma
J’ai appris quelque chose récemment : les deux romans de Jules Verne Les 500 millions de la Bégum et L’Étoile du Sud ont été écrit par un écrivaillon oublié du nom de Paschal Grousset, remaniés par Verne, et publiés par Hetzel sous le nom de Jules Verne.
Mais finalement son plus grand succès littéraire c’est… L’île au trésor ! qu’il a traduite sous le pseudonyme d’André Laurie, et qu’on trouve dans pratiquement toutes les éditions numériques libres de droit. L’île au trésor a été retraduit au moins une douzaine de fois depuis, dont deux fois récemment.
Je plussoie, et j’ajouterai que partir du principe qu’un auteur, même brillant, est forcément un bon traducteur, c’est probablement se tromper sur ce qu’est la traduction. Traduire, c’est avant tout se fondre dans le style et la pensée de l’auteur d’origine, en les tirant vers sa propre culture. Donc quelque part, c’est presque antinomique avec la liberté totale et la subjectivité (l’égocentrisme, parfois) d’un écrivain. Certes, un traducteur doit faire preuve de créativité, mais en gardant toujours le cap “objectif” de l’oeuvre initiale, en mode caméléon. Or, parfois, on peut être très tenté d’enjoliver les carences d’un texte initial. Le traducteur a une marge de manoeuvre, mais elle est ténue et contrainte. Effectivement, lire Poe en français dans la traduction d’origine, est-ce lire Poe, ou Poe et Baudelaire, ou Baudelaire ?