[Déplacement à partir du sujet sur La Horde du Contrevent] L'écriture et ses inclusions (intestinales)

Laissons l’écriture dite inclusive à ceux qui aiment tant être bercés dans les douces illusions d’un monde parfait pour eux même.

Après tout, chacun est libre d’adhérer ou non. Il est déraisonnable d’interdire ce genre de pratique si elle donne sourire et satisfaction à certains.

Et on peut généraliser à toutes les autres pratiques approchantes : pourquoi ne pas écrire de droite à gauche pour inclure les gauchers, par exemple ?

Car ce qui se veut inclusif aboutit surtout à en exclure d’autres.

Du moment qu’on ne me fait pas renoncer à simplement lire le français tel qu’on me l’a appris il y a 50 ans, que je puisse encore lire les romans que j’aime et en découvrir d’autres par des talents qui n’auront pas été infectés par les pseudo stigmatisations des aliénés d’un militantisme absurde alors que m’importe cette forme d’écriture ?

L’inclusif est incisif comme le canif blesse : cicatrices, souvenirs anciens de combats gagnés, douleurs passées, couleurs lassées…

La cage aux trolls…hum…je pensais que la discussion certes incisive était restée des les limites du raisonnable, et donc dans vous dites, Mr Guillaume.

Vous avez bien fait de mettre deux-trois coups de hache.

Acathla dit :La cage aux trolls...hum...je pensais que la discussion certes incisive était restée des les limites du raisonnable, et donc dans vous dites, Mr Guillaume.

Vous avez bien fait de mettre deux-trois coups de hache.

Vous n'avez pas tort non plus, hein, le sujet aurait pu (dû) être dans "Vous dites"... Je séparai juste d'avec le sujet de la Horde... Mais allez, j'ai été trop vite, mettons donc ça dans "Vous dites"... Pour l'instant... :D ;)

:slight_smile:

Vous pouvez mettre de l’inclusif dans les règles du jeu si vous le voulez, pas de souci… Du moment que vous mettez aussi des règles en français pour que mes petits puissent les lire, merci pour eux :slight_smile:

- papy, je comprends rien, c’est quelle langue, ça ?
- c’est de l’inclusif… Euh, pareil, je comprends pas beaucoup non plus.
- c’est quel pays, ça, l’inclusif ?
- c’est… En fait c’est un peu partout en France.
- langue régionale ?
- non, non… Euh… Un peu partout, quoi…
- une sorte de vieux français ?
- ah ben ça, on appèlerait plutôt ça de la nov’langue… Oups, je déraille, là… c’est plutôt récent. C’est pour protéger les femmes, je crois.
- n’importe quoi…
- c’est pas grave. Y’a les règles en français aussi ?
- ben non, y’a juste ça.
- bon ben on joue à autre chose alors.


Est ce que quelque chose qui a un gros potentiel pour cliver, c’est plutôt inclusif ? Je n’ai pas un avis très tranché. C’est comme souvent : ça part d’une bonne intention et ça finit par avoir l’effet inverse à celui qui est recherché.

Et pourtant j’aime bien le pronom iel. C’est joliment bien trouvé. Surtout qu’au féminin, ça donne ielle :slight_smile:

Et bonne soirée :slight_smile:


​​​​​​

Point Orwell. Félicitations :slight_smile:

Je ne vois pas trop le rapport avec la novlangue en tout cas :wink:

Si je prend la définition de wikipédia (qui vaut ce qu’elle vaut) :
 

La (ou le) novlangue (en anglais « Newspeak »), ou néoparler depuis une nouvelle traduction de 2018, est la langue officielle d’Océania, inventée par George Orwell pour son roman d’anticipation 1984 (publié en 1949).

C’est une simplification lexicale et syntaxique de la langue destinée à rendre impossible l’expression des idées potentiellement subversives et à éviter toute formulation de critique de l’État, l’objectif ultime étant d’aller jusqu’à empêcher l’« idée » même de cette critique[Note 1].

et une petite vidéo pour comprendre ce qu’est vraiment la novlangue (mais il y en a pas mal de disponible sur youtube): https://youtu.be/EvUZ5eToi10

Oui, c’est exactement cela, kenjin :slight_smile:

J’assume :slight_smile:

Je veux bien développer mais ça risque d’être très très long ! Et chiant aussi :slight_smile:

Mais cette forme de militantisme qui ne prend pas de gros risques en utilisant des points sans suspension, quelque part, c’est une autre forme d’autoritarisme.

Et pourtant, ça part d’une bonne intention et surtout d’un combat hautement important. Mais la manière de le mener oublie le principal, oublie les priorités et surtout oublie beaucoup de gens.

C’est difficile à comprendre ?

Imposer, c’est vouloir dominer sans permettre une quelconque opposition.

Donc oui, cette écriture, c’est en quelque sorte une nov’langue :slight_smile:

PS : j’avoue, je provoque un petit peu aussi mais pas méchant, hein ? 

On pourrait reprendre les mêmes arguments pour la position opposée. Imposer le fait que cette écriture ne devrait pas exister est du nov’langue.
(​​​​​​d’ailleurs si certains militants et militantes féministes veulent imposer cette écriture, c’est aujourd’hui loin d’être le cas. Cela reste une utilisation uniquement militante à ce jour.)

Mais je pense que c’est surtout vouloir tout mettre derrière un concept unique de nov’langue qui est la meilleure illustration du nov’langue , c’est à dire une simplification où tous les concepts se mélangent sans plus aucune nuance permettant la réflexion (comme ce concept de wokisme repris par l’extrême droite à tout va).

Quelqu’un mentionnait qu’en anglais il n’y avait pas cette notion de masculin/féminin et que ces pays avaient probablement également de problèmes de représentation et d’égalité entre les sexes (ce qui est un sujet intéressant à explorer qui semble prouver que le seul travail sur le langage ne peut suffir à résoudre les problèmes).

Dans les pays anglophones, ils ont tout de même introduit dans leur profil professionnel une cellule pronoms afin que chacun puisse expliciter les pronoms à utiliser quand on se réfère à leur personne (he/him, he/they, she/her, etc.).

On m’a déjà reproché d’être d’extrême droite. Mais je ne cherche pas à m’en défendre tellement c’est… Je ne trouve pas le bon mot :slight_smile:

Par contre, je connais, m’occupant de dossiers de surendettement particulièrement poignants, des situations très difficiles, de mères célibataires par exemple, ou de veuves démunies dont le mari décédé a laissé de grosses ardoises. Eh bien, ces femmes courageuses, abandonnées par le système, elles s’en fichent complètement, de cette écriture. Simplement parce que ce n’est pas une priorité.

Je ne veux surtout pas donner de leçons mais l’expérience d’être volontaire aux restos du coeur, ça remet un peu le cerveau sur les bons rails de la réalité de la vie des gens. Et ça permet de comprendre leur colère et leur incompréhension de leur abandon par la gauche…

Alors pour moi, cette écriture c’est une sorte de jouet à bonne conscience, un investissement personnel a minima qui ne sert qu’à cliver.

Oui, je suis dur sur ce sujet. Mais c’est un peu normal aussi quand on voit le temps et l’énergie qu’on perd là dessus. M’est avis que ça arrange quelques personnes.

Et bonne journée :slight_smile:

Gabriel Ombre dit :On m'a déjà reproché d'être d'extrême droite. Mais je ne cherche pas à m'en défendre tellement c'est... Je ne trouve pas le bon mot :)

Par contre, je connais, m'occupant de dossiers de surendettement particulièrement poignants, des situations très difficiles, de mères célibataires par exemple, ou de veuves démunies dont le mari décédé a laissé de grosses ardoises. Eh bien, ces femmes courageuses, abandonnées par le système, elles s'en fichent complètement, de cette écriture. Simplement parce que ce n'est pas une priorité.

Je ne veux surtout pas donner de leçons mais l'expérience d'être volontaire aux restos du coeur, ça remet un peu le cerveau sur les bons rails de la réalité de la vie des gens. Et ça permet de comprendre leur colère et leur incompréhension de leur abandon par la gauche...

Alors pour moi, cette écriture c'est une sorte de jouet à bonne conscience, un investissement personnel a minima qui ne sert qu'à cliver.

Oui, je suis dur sur ce sujet. Mais c'est un peu normal aussi quand on voit le temps et l'énergie qu'on perd là dessus. M'est avis que ça arrange quelques personnes.

Et bonne journée :)

Oui.

 

Encore une fois…

Qui a dit que cela allait résoudre le problème de la femme célibataire et surendettée ?

Et on en revient à la hiérarchie des « problèmes » …

On peut trouver pire que la femme célibataire surendettée, malheureusement, et se dire que cette personne (pire), elle s’en fout de son dossier de surendettement…


Quand on sera arrivé à la situation extrême…on fait quoi ? On ne règle rien d’autres tant que celui là (le pire du pire) existe ?

Acathla dit :Quand on sera arrivé à la situation extrême...on fait quoi ? On ne règle rien d’autres tant que celui là (le pire du pire) existe ?

Bonne idée de ta part, on va partir là-dessus. ;)

Personnellement, je ne sais pas mais là, en ce moment, je tente au moins de résoudre quelques uns de leurs problèmes quotidiens, à savoir éviter les saisies des huissiers.

Ça ne résoudra pas tout non plus mais ça permet de respirer et d’entrevoir un avenir.

Et agir au quotidien, en tout cas pour moi, j’ai la vague illusion d’être utile a quelque chose.

Tandis que discuter des formes d’écriture, comment dire… Je pense que ça permet au petit bourgeois de gesticuler dans le vide. Comme d’habitude, en fait.

Alors dans un sens, le pire, je tente de l’éviter pour ceux et celles que je peux. C’est une hiérarchie des problèmes, bien sûr, mais il faut bien commencer quelque part.

Pour le reste, les gesticulations qui ne donnent rien, que les bobos qui se croient de gauche avec  3 ou 4% d’intentions de vote continuent de faire tourner les moulins à vent.

Et bonne journée :slight_smile:

Ah, et puis, au fait, pendant que j’y suis :

Bonne fêtes à tous et surtout à ceux qui n’ont pas grand chose pour fêter :slight_smile:

Non, parce que, mine de rien, on parle de jeux de société ici, non ? Alors ça fait du bien de partager quelques parties le soir de Noël et de laisser le jeu qui a bien plu, même si c’est un Azul, à ceux qui auraient dû mal à se l’offrir.

Et c’est rien que des tout petits gestes de rien du tout, ça :slight_smile:

Vous inquiétez pas, on a aussi offert des cadeaux dans de beaux papiers. Mais ce n’est pas là l’essentiel :slight_smile:

Allez, bonnes fêtes :slight_smile:

C’est bizarre cette approche de vouloir résoudre le problème par une surcouche complexifiant l’écriture. Comme si le français n’était pas déjà assez prise de tête. Une simplification serait bien plus pertinente.

On pourrait résoudre de nombreux problèmes de discrimination que pose l’écriture de notre langue, en commençant par analyser l’absurde dont on s’encombre.



Le français n’est pas riche, il est incohérent*. C’est ce qui explique qu’il se soit fait supplanter par l’anglais à l’international.

* Du moins son orthographe dont chaque règle s’accompagne de son lot d’exception. Tout ce temps perdue que l’on pourrait consacrer à des choses plus instructives.

“mais il faut bien commencer quelque part”
certains commencent (et je ne pense pas qu’ils commencent par là, mais pour reprendre la formule…) par attaquer avec l’écriture inclusive…

et le retour c’est :

“gesticulations qui ne donnent rien, que les bobos qui se croient de gauche”

je ne pense pas que ceux qui adoptent cette “posture” (vouloir l’écriture inclusive pour les raisons qu’ils ont) se disent

je préfère résoudre quelque chose avec l’écriture inclusive plutôt que de faire preuve de charité…

@Acathla: l’écriture inclusive n’est qu’une méthode, qui fait le choix de complexifier une langue qui l’est déjà. L’objectif d’une écriture plus égalitaire ne passe pas obligatoirement par ça.

Une langue complexe est discriminatoire envers les populations dans les milieux sociaux modestes. (la normalisation récente du français a été pensée dans cet objectif d’exclure). En plus d’avoir pour effet collatéral handicapant de ne pas être optimum pour l’ensemble de la population, le temps perdu ne pouvant pas être consacré à d’autres savoirs.

L’écriture mérite mieux qu’une énième surcouche de règles. Construire un étage supplémentaire sur le bordel préexistant, c’est emprunter la mauvaise voie. Au contraire, il faudrait commencer par mettre un bon coup de bulldozer dans tous les défauts que comporte le français pour assainir la base.

Une langue plus logique, une orthographe moins incohérente. Voilà vers quoi il faut tendre.

Eh bien, à chacun son combat :wink:

Oui, je fais preuve de charité, bien que je sois athée :slight_smile:

Vicen a bien raison de souligner les invraisemblables complexités de la langue française. Quand on compare avec la facilité de la langue italienne… Et pourtant, elle est loin d’être pauvre. Pour l’anglais je suis bien plus réservé car au delà du sabir commercial ou trader tongue, l’anglais peut se révéler très ardu.

En ce qui concerne la hiérarchie des priorités, chacun voit la vérité sur le seuil de sa maison. Qu’est ce qui est réellement important, après tout ?

Mais me dire que mon action, c’est juste une affaire de charité… Eh bien, c’est toujours mieux que rien :slight_smile:

Car le rien, pour moi, il se résume à la vacuité des combats illusoires qui n’entraînent que l’adhésion des bulots du bien pendant, éternels chercheurs de sens perdu on se demande bien où… Bref, que chacun trouve sa voie mais qu’on se rende compte quand même qu’à force de ne pas regarder la route, on va droit dans le mur.

@ Vicen

l’écriture inclusive est une méthode, et il en existe certainement d’autres. Simplifier en virant les genres de la langue française (évite tout un tas d’accord) pourquoi pas.

Cependant on va te dire que c’est du militantisme et autre ces personnes ont des problèmes…
“gesticulations qui ne donnent rien, que les bobos qui se croient de gauche”
“bulots du bien pendant, éternels chercheurs de sens perdu”



@ Gabriel Ombre

“Mais me dire que mon action, c’est juste une affaire de charité…Eh bien, c’est toujours mieux que rien”

l’écrit n’aide peut être pas, mais j’ai l’impression que tu as mal pris le terme de charité…et je ne comprends pas pourquoi, a part l’aspect croyant du mot, si tu préfères générosité, cela me va.

dans ce que tu écris je lis : 

“les demandeurs de l’écriture inclusive préfèrent résoudre quelque chose avec (l’écriture inclusive) plutôt que de faire preuve de générosité…”
(et autres bulots…)

penses tu vraiment que ces personnes commencent par cela et n’ont pas une autre action associative etc ?

Bon, Acathla qui essaye de diviser maintenant :slight_smile:

Mais, je suis fondamentalement favorable à une révision profonde de l’orthographe, des règles d’accord et tout ce qui touche à la grammaire :slight_smile:

Pour avant tout simplifier :slight_smile:

Bon, de là à écrire buro… Faut pas y aller avec des gros sabots :slight_smile:

Mais quel est le problème des genres ? Le soleil est masculin, la lune est féminin et en allemand, c’est le contraire :slight_smile:

En français, la marque du féminin est généralement le e. Mais féminin en grammaire, ça ne veut pas dire fille…

Pour le masculin, y’a pas de marque. Pauvres garçons :wink:

J’en plaisante mais il y a largement la place pour une lecture apaisée (accord du féminin) :slight_smile:

La demande de féminisation des métiers est juste et n’a pas vraiment bouleversé le paysage, a part quelques académiciens grincheux :slight_smile:

Pour les bulots, j’en connais tout un paquet qui paresse aux terrasses des cafés à la mode, refaisant le monde s’en se mouiller et prétendant connaître le peuple sans jamais l’avoir rencontré.

Alors évidemment je généralise et certains sont dans l’action et sont de bonne foi. Mais il faut aussi ouvrir les yeux et les oreilles : pourquoi les gens se détournent-ils de la gauche institutionnelle ? Ah ?

D’un autre côté, je te provoque aussi, Acathla :wink: Je sais bien que les choses sont bien plus compliquées :slight_smile:

Et bonne journée :slight_smile:
​​​​

Acathla dit :
penses tu vraiment que ces personnes commencent par cela et n'ont pas une autre action associative etc ?

Oui. Exactement. C’est une façon de s’acheter une bonne conscience. Un peu comme les pins « touche pas à mon pote ». Ca sert à rien, mais ça fait genre.

Parce que l’écriture inclusive ne sert à rien. Il y a eu des papiers de recherche qui ont été fait et j’ai pris le temps d’en lire un paquet (parce qu’à une époque, je me suis dit « après tout, si ça marche, pourquoi pas ») : tous concluent qu’il n’est pas possible de mesurer de façon rigoureuse, le moindre effet positif. Et à chaque fois, au grand désespoir du chercheur, qui s’en sort avec une pirouette pour dire que ça ne démontre pas pour autant qu’il n’y a aucun impact et qu’un jour où l’autre, on le démontrera. 

J’ai discuté du sujet avec un linguiste. Il m’a fait les remarques suivantes L’allemand utilise le féminin pour le pluriel (donc, le féminin « domine »). Aucun impact sur la place de la femme dans la société allemande, qui n’a pas été plus en avance que les autres sociétés européennes sur le sujet. La langue perse n’a pas de notion de féminin ou de masculin. C’est la langue utilisée en Iran. On connait la suite. Dans le chinois, on ne féminise pas les noms (on dit humain femelle ou humain male pour dire homme ou femme. On dit lion femelle, lion male, etc etc …). Idem : aucun impact.

En revanche, c’est illisible pour les dyslexiques (je suis père d’enfants dyslexiques, je sais de quoi je parle). Sans aller sur ces cas qui ne concernent « que » 10% de la population, il suffit de voir le niveau en orthographe au collège, et pas forcément dans des quartiers défavorisés, pour comprendre que l’écriture inclusive ne sera jamais utilsée par « la plèbe ». Complexifier la langue pour les personnes en difficulté, ça n’a rien d’inclusif.

Bref, ça ne sert rigoureusement à rien et pire, ça dessert la cause que ça prétend défendre.