Diamant d'or 2024

Allez, je surenchéris d’un billet :

En nombre de parties enregistrées, pareil, Birming > Lancash.

Bon, sinon, faudrait que j’arrive à jouer à un Brass, un jour :neutral_face:

Si c’est pas de la mauvaise fois. Comme au premier jour, vraiment ?

Et je n’ai jamais dit que DJ / Nucleum étaient de la trempe de Barrage

Pour rester sur Darwin : en quoi Sur les traces de Darwin n’est pas mas de lo mismo lui aussi ?

Ce mercredi, on ressort DJ à l’association :grin:

Perso je trouve tous ces jeux “expert” du Diamant d’or effrayants, et boursouflés… j’ai l’impression d’une fuite en avant dans le matos, les règles, les icones, les combos, les possibilités… cela m’inspire un travail, pas un plaisir! :sweat_smile:
J’aime que la profondeur d’un jeu se révèle à l’expérience et la finesse de l’interaction… dans un corpus de règles simples et un ensemble lisible…

1 « J'aime »

Heureusement, on n’a pas tous les mêmes plaisirs. Et les goûts peuvent varier aussi en fonction de l’humeur, de la vitesse de rotation de la queue d’un cochon par temps venteux… et autres.

Tu n’aimes pas Barrage, c’est un fait.
Il est donc logique qu’autour de toi, personne n’en parle.

Mais je peux t’assurer que c’est un jeu qui revient régulièrement dans les conversations et sur les tables dès qu’il est question de gros jeux de gestion.
Dans mon entourage de gros joueurs par exemple (une vingtaine de personnes), il n’y a pas une semaine sans que Barrage soit joué.

Et avec la map Colorado et une map spéciale 2 joueurs qui arrivent, le jeu n’est pas prêt de perdre en engouement.

Il faudrait aller voir sur BGA si dans la catégorie gros jeux il est beaucoup joué en comparaison des autres gros jeux.

J’ai hâte, ma configuration la plus courante étant à 2 joueurs.

1 « J'aime »

Je dis juste que je ne vois plus ni Birmingham ni Barrage sur les tables (je fréquente deux associations distinctes).

Ce qui ressort le plus par chez nous : Dune Imperium et Terraforming Mars.

PS : fondamentalement, je n’ai rien contre Barrage. C’est un très bon jeu. C’est juste que je n’arrive pas à gérer/synchroniser la roue de ressources et la réorientation de la construction sur le board. C’est ultra punitif pour mon cerveau :grin:

Ah mais je te comprends !
c’est un jeu où à chaque partie tu te remets en question tellement il est difficile de dire “Maintenant je maîtrise, je vais me balader”.
Et pourtant des parties au compteur j’en ai (je tiens pas les comptes mais je dirais pas loin de 100).

1 « J'aime »

Oui. Il l’est. Mais il a dans ce cadre là le bon goût de ne pas durer des plombes et d’être fédérateur.

Après, je n’ai jamais nié les qualités des jeux que je cite. Et plus que de l’aversion comme le met @brokoli, c’est surtout un ennui profond qu’ils me procurent. Je suis désolé, c’est comme ça… Et pourtant, j’essaie (Jiangnan dernièrement…). Mais ces jeux là m’emmerdent et je les trouve aujourd’hui atrocement redondants (ou dit autrement, leurs aspects redondants ne parviennent plus me concernant à être effacés par leurs qualités intrinsèques).

Hors cadre intime ou privilégié (famille, amis), les seuls jeux qui m’intéressent et (éventuellement) m’amusent sont ceux qui explosent les codes et sortent des sentiers battus, ceux qui donnent un coup de pied dans la fourmilière et pas ceux qui exploitent le filon jusqu’à la corde.

Enfin, bien entendu, les classements n’ont presque aucun intérêt quant à une photographie du moment (la culture de l’instantané…). Par contre, sur la durée, c’est très intéressant de voir les mouvements qui les traversent (ce qui monte, ce qui descend, ce qui se maintient sur un certain laps de temps, etc.). Après, même ceci constitue évidemment une vision partielle et partiale et ne met absolument pas en lumière les qualités propres de tel ou tel jeu (ce n’est en fait justement pas son but) mais ce qui pourrait expliquer “sociologiquement” qu’un jeu reste actuel ou non, a bénéficié d’une hype aussi fulgurante que sa chute, etc.

Ici, dans le cas de Barrage, une interprétation possible pourrait être que vu la pléthore de trucs plus ou moins directement déclinés qui sortent, il est forcément moins joué et se noie petit à petit dans la masse qu’il a contribué à fomenter (grace à son succès et à ses qualités évidemment).

1 « J'aime »

Et je te remercie pour les mises en lumière que tu proposes sur de tels jeux : High Frontier, Station Fall…
Bientôt Pax Renaissance ? :slightly_smiling_face:

+1
Darwin’s journey je trouve est très soumis à l’effet de groupe et est interactif, 2 facteurs qui font que je ne vois pas en quoi il serait scripté ( sans compter le set up qui ouvre ou non des opportunités).
J’ai l’impression de retrouver un peu les arguments des cowboy à great western.

En tout cas perso , après une dizaine de partie, j’ai toujours l’impression d’y découvrir des choses :slightly_smiling_face:

3 « J'aime »

Pour verser dans l’auto-promo et renvoyer ailleurs, j’avais pas mal parlé de PaxRen ici.

Alors, par ici plusieurs choses ces derniers temps et en premier lieu Pax Renaissance V2. Ouais, ouais, en VO parce qu’en VF, c’est pas pour tout de suite (muhaha). Pour vous faire patienter, j’étais parti pour relater qq unes des 6 parties faites en qq semaines, mais c’est finalement une espère de review…

C’est quoi ?
Une création des Eklund père et fils dans la série des Pax et qui à l’instar de Pamir a eu droit à une seconde édition.

Il s’agit de présider au destin de l’Europe du XVIe en tant que grand argentier finançant les obscurs desseins. On va intriguer en faisant appel à différents personnages (les cartes) pour faire émerger une Europe impériale, religieuse, libérale ou de la Renaissance. On va, pour ça, influer les différents empires (zones géographiques) de l’Europe scindée en deux espaces distincts : l’ouest et l’est.

Chaque empire est occupé par des classes dirigeants symbolisées par des pièces d’échec qui sont soit guerrières (cavalier) soit nobles (tour) et d’une des trois religions (représentées par une couleur : vert pour musulman, doré pour catholique et rouge pour les réformés). Nos pions (de la forme de pions d’échec) représentent des concessions bancaires posées à la frontière entre les empires. Les classes dirigeantes protègent ou attaquent, nos pions permettent de gagner de l’argent.

Ca se joue comment ?
Comme un Pax, c’est-à-dire très bien à condition de s’être fadé les règles et d’avoir bien compris les enjeux de chaque action (il vous faudra plus d’une partie, promis) !

Plus précisément, outre les actions de jeux (achat, pose de cartes, trade fair, déclenchement des actions des cartes) tout va se jouer grâce à des cartes qui sont disposées en deux marchés l’un pour l’ouest et l’autre pour l’est. Ces cartes vont nous octroyer des actions immédiates à leur pose (one shot et pose d’agents sur le plateau, c’est-à-dire de jetons), des pouvoirs passifs et des actions récurrentes que l’on pourra activer lors de notre tour (ops). L’achat de cartes se fait comme dans Pamir : en payant les cartes précédentes dans le marché et une carte dans la Xeme colonne coute donc X.

La plupart de ces actions vont consister à essayer de contrôler des zones que ce soit en faisant un mariage entre un roi et une reine (couronnement), une invasion (campagne), une révolte (guerre civile lancée par les jetons réprimés), une guerre de religion, un vote. D’autres actions permettront d’avoir une influence sur le jeu soit en retirant des jetons du plateau (qui seront tués ou réprimés), soit en supprimant des cartes etc.

Le gain d’argent principal se fera via l’action de trade fair qui permettra 1/ de réintroduire de l’argent et 2/de récupérer les pièces laissées sur les cartes (et aussi de peupler les empires). Ce sont nos concessions qui en fonction de leur positionnement nous permettront de glaner ces précieuses richesses.

Enfin, il y a quatre conditions de victoire (je les simplifie) :

  • contrôler le plus d’empires (victoire impériale) ;
  • avoir le plus de concessions (victoire commerciale) ;
  • avoir le plus de Républiques (victoire de la Renaissance)
    je n’en ai pas parlé, mais on peut transformer ses propres empires en Républiques dans certaines conditions ;
  • la suprématie d’une des religions (victoire religieuse).

Le déclenchement de la victoire de se fait en deux temps : 1/ il faut acheter une carte comète qui permet d’activer une des conditions au choix du joueur et 2/ dépenser une action pour se déclarer vainqueur.

N’ayez pas peur, ça en vaut vraiment la peine
Même si on ne dirait pas, j’ai simplifié et passer sous silence pas mal d’aspects du jeu notamment les pirates, les évêques (les fous), les spécificités de chaque moyen de récupérer des empires, certaines actions des cartes etc. Il faut donc une bonne motivation pour s’approprier les règles. Dautant qu’Eklund a une manière bien à lui de présenter les choses (et je ne parle mm pas des notes de bas de page wtf). Et forcément, tout ça prend une bonne heure minimum à expliquer soit autant de temps qu’une partie !

Oui, parce que c’est ça le plaisir du jeu : une fois lancé, on est tout de suite au cœur du truc. On fait basculer les empires dès le début et la phase d’approche est réduite à sa portion congrue. Toute action compte et nos choix ont forcément des implications à courte ou moyenne échéance. Tout est à couteau tiré à chaque instant. Lors d’une nos parties, on adversaire a eu une condition de victoire remplie dès le 3e tour !! Autant dire qu’il ne faut pas niaiser.

Et si lors des premières parties on est plus concentré à bien prendre le main le truc, le thème est archi présent. Les guerres religieuses changent tout de suite la configuration du plateau et imposent de modifier notre comportement. Les personnages ont des actions en lien avec leur histoire (décrite dans un texte d’ambiance), les Empires ont des forces et des faiblesses qui les rendent plus ou moins intéressants en fonction de la stratégie adoptée. Bref, on est plongé dedans !!

Et donc, bah, c’est vraiment excellent !! Il est rapide (moins d’une heure trente à deux), tourne bien à deux, thématique, joli.
Cole Wehrle disait de la v1 que c’était un jeu de civilisation à grande échelle : les actions que l’on fait ont un impact global et durable et il n’y a pas de micro-truc sans conséquence. Je trouve ça très juste. Par exemple, quand on fait un trade fair pour gagner de l’argent, ça va entrainer l’apparition de nombreuses pièces sur le plateau renforçant certains empires, nécessairement au détriment d’autres.

Il n’est pas exempt de défauts. Il manque parfois de lisibilité : les cartes sont chargées et le plateau comporte beaucoup d’informations qui peuvent un peu perdre. On finit par s’y faire, mais ça n’aide pas au début. Et bien sûr, les règles piquent. Il faut non seulement retenir toutes les actions et leurs spécificités, comprendre l’implication de telles ou telles actions, mais surtout faire un énorme effort pour donner du sens au livret de règles. Entre les concepts expliqués deux fois de manière un peu différente, les points essentiels renvoyés au glossaire, les exceptions présentées comme des cas généraux. Il en faut de la volonté ! La difficulté est d’autant plus grande que l’originalité du jeu empêche de se raccrocher à des choses connues. Un Lacerda demande un effort de mémorisation et de dérouler la boucle d’implications plusieurs fois, mais on est en terrain connu : pose d’ouvriers et productions de ressources pour faire des PV, on a déjà fait ça des tas de fois.

Et en comparaison des autres Pax ?
Comme je le disais au-dessus, c’est un Pax. On retrouve les caractéristiques des autres : thème très présent, multiples marchés de cartes, trois factions en concurrence, les sphères d’influence, différentes conditions de victoires déclenchées par l’achat de certaines cartes etc.

Pax Pamir
  • Pax Pamir

Au-delà de ce que je mentionne juste au-dessus, les similitudes entre les deux sont importantes : manière d’acheter les cartes, actions de certaines ops, rôle des espions/évêques (y compris en termes de victoire). Pour autant, ce sont bien deux jeux distincts.

En premier lieu, le plateau joue un rôle plus central à Renaissance : c’est là que tout se passe. Alors qu’à Pamir, on peut faire des parties en ne posant que peu sur le plateau, c’est impossible à Renaissance. L’interaction sur les cartes, une fois sélectionnées, est moindre : l’équivalent des espions de Pamir (les évêques) est assez peu présent et la destruction de cartes moins fréquente. Les cartes sont donc moins fragiles. Alors qu’à Pamir on est vite limité par le nombre de cartes devant nous, il n’y a pas de limite à Renaissance, ce qui offre des stratégies différentes.
Ensuite, l’argent coule plus à Renaissance : non seulement une action en réintroduit (trade fair), mais on peut également toujours vendre une carte posée ou en main pour deux d’argent.
Par ailleurs, Renaissance est moins abstrait : que ce soit dans les conditions de victoire ou dans ce que représentent les jetons (la forme de pièces d’échec aide beaucoup), on prend ainsi mieux en main le thème.
Pas de sphère dominante qui influence les règles dans Renaissance. Les 4 conditions de victoire correspondent à ces sphères, mais contrairement à Pamir elles n’ont pas de rôle en jeu (pas d’actions gratuites ou d’influence sur le coût des cartes).
Enfin, Renaissance tourne parfaitement à deux (seule configuration jouée). Pamir fonctionne dans cette configuration, mais on sent qu’on rate un truc avec les trois factions.

Je crois que je préfère Renaissance à Pamir parce que moins abstrait et aprce qu’il tourne parfaitement à deux, qui est ma principale configuration actuellement. Ce dernier aspect n’est pas à négliger pour un jeu aussi exigeant en règles !

Pax Transhumanity
  • Pax Transhumanity

Je serai plus bref, n’ayant qu’une partie dans les pattes.
Trois choses diffèrent fortement dans Transhumanity des autres Pax : les 4 marchés (correspondant à 4 sphères d’influence), le système économique (repris d’Emancipation, je vous laisse regarder, c’est très malin), la quasi-absence de plateau de jeu !
Les règles sont relativement accessibles, mais je l’ai trouvé très abstrait, notamment du fait du thème futuriste. Là où à Renaissance, on peut se raccrocher au thème par exemple sur les conditions de victoire à Transhumanity, c’est difficile de se les approprier.
Il marche très bien à deux et je dirais qu’il est un poil plus long sans la variante désormais officielle qui réduit les cartes des decks et du marché en fonction du nombre de joueurs.

Pax Emancipation
  • Pax Emancipation

Seulement deux parties en solo avant revente (autant vous dire que le jeu n’a pas tout à fait trouvé sa place chez moi), ce que je dis est donc très fortement soumis à caution. Pour faire simple, j’ai l’impression qu’Emancipation est un Renaissance raté dans lequel des éléments de Transhumanity auraient été intégrés (splay, système économique), alors même qu’il est antérieur à ce dernier.
Les deux ont des règles aussi complexes, avec une explication thématique plus forte dans Renaissance. Les rôles dans Emancipation sont assez figés (ce qui est d’ailleurs un gros défaut) alors qu’ils sont assez libres dans Renaissance : le choix du personnage de départ ne détermine pas les conditions de victoire et on peut/doit en viser différentes en cours de partie. Les deux marchés à Renaissance jouent un rôle équivalent alors qu’à Emancipation, l’un ne prend de l’importance que dans un second temps.

2 « J'aime »

Je me permets d’ajouter que par chez nous aussi Barrage continue d’être joué quand l’occasion se présente et qu’il fait toujours parti des “must” de ma ludothèque :+1:

Après je ne sais pas si c’est pareil pour d’autres mais de mon côté, je ne mets pas ici (dans les divers sujets du forum) toutes les parties des jeux “plus anciens” auxquels je joue, alors que je le fais plus facilement pour les nouveautés que je viens d’acquérir :man_shrugging:
Donc ça peut, peut être expliquer cette sensation que certains jeux sont un peu oubliés. Mais ce n’est peut être pas parce qu’on en parle moins qu’ils sont pour autant mis de côté ad vitam aeternam :wink:

2 « J'aime »

Dans mon asso aussi, le noyau dur de “gros joueurs” joue très régulièrement à Barrage.
C’est devenu un petit classique, aux côtés de Brass, Ark Nova, Underwater Cities, Projet Gaia, Anachrony… pour citer quelques autres jeux qu’on voit régulièrement sur la table. Y a quelques fans hardcore de Caylus édition Ystari aussi. :slight_smile:

1 « J'aime »

Je n’y ai pas joué suffisamment pour me prononcer mais c’est souvent ce qui lui est reproché. Après combien de parties, je ne sais pas.

Barrage est aussi un classique des conventions par chez moi. Je ferai de nouveau un point dans un peu moins d’un mois :slight_smile:

Merci merci ^^ En fait je connais plutôt bien Pax Ren V1.
Je suis toujours intéressé par les impressions des joueurs sur cet OVNI.

1 « J'aime »

Ben j’aime pas du tout du tout.

Ce n’est pas surper passionnant comme avis par contre. Désolé de ne pas avoir tellement de quoi développer plus.