Documentaire sur Frédéric Henry par Monsieur Phal

Il y a un autre truc que je ne comprend pas.
Il y a quelques mois, dans une vidéo, Frédéric Henry expliquait que le ks avait un panier élevé et une population de client en décroissance. Beaucoup de gens ne pledgent plus (normal, ils passent à autre chose ou l’arme à gauche) et beaucoup moins entrent dans le KS. La population de client ne se renouvelle pas au rythme des départs, donc érosion et crise prévisible.
Il n’en parle pas du tout dans son comparatif. Pourtant, être sur un marché mécaniquement en décroissance, c’est une préoccupation !

C’est plus une post-occupation, du coup :wink: .

Ça c’est une info.
À mon humble avis, la population KS est une clientèle bien particulière, de passionnés pres a attendre des mois un jeu, en prenant un certains risque, et se tenant informé de ce qui passe sur la plate forme.
Donc, à mon avis, aussi représentative de la population de client en général que peut l’être je sais pas… la population tric trac ! (Qui n’est ni représentative ni le centre du monde).

Et donc… je pensais que le potentiel de vente d’un Feld édité par QG était bien supérieur à la population de pledger pour le même jeu.

Ben apparemment pas trop, c’est intéressant.

Je crois (à vérifier) qu’en boutique, on ne retrouve pas tout de la version la plus complète présentée sur Ks (sans parler des “big box”), ce qui va pousser les plus geeks, en effet, de passer par le crowfounding.

Queen Games a du mal à se retrouver en boutiques françaises du fait que ces dernières (et là, j’ai discuté avec nombre d’entre elles, et cette même raison revient souvent ainsi que "ils cassent les prix de leurs jeux sur Amazon.de - je crois qu’ils se sont calmés depuis qu’on leur a remonté l’info,mais ça existe encore un peu-) sont échaudées par les problèmes récurrents de traductions.
Le boss est “ingérable” et QG n’a de cesse de perdre ses partenariats de distribution en France. Je crois qu’à nouveau ça a changé depuis peu. Bientôt tous les distributeurs français auront distribué QG une fois dans leur vie si ça continue…

Pour le marché allemand, je ne saurais donné d’explications. Si les chiffres de Fred Henry sont bons (énorme pourcentage chez les allemands sur les achats de jds via le net -Ks, boutiques online, Amazon…), il semble normal que les boutiques en dur (rapidement suivies par celles online, du coup) cassent rapidement les prix…

La dernière fournée de QG me semble assez largement distribuée quand je regarde les boutiques en ligne (qui sont aussi en dur ).
Pourtant ça date de la semaine dernière.

Oui, comme je disais, je crois qu’ils ont depuis peu un nouveau distributeur…

Une post-occupation, en novlangue ça ce dit :

Capitaliser sur les feedbacks issus des expériences non concluantes.

Valoriser les enseignements tirés de nos zones d’échec pour nourrir une dynamique d’amélioration continue.

Transformer les situations à faible succès en opportunités d’apprentissage à forte valeur ajoutée.

Intégrer le retour d’expérience des initiatives non abouties dans notre roadmap de progression.

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Mais sherlock detective conseil c’est les années 80, et pour la réédition ystari, forcément avant Space Cowboys.

Oui, mais difficile de voire ça comme un départ.
Ca date des années 80, ça n’a pas été suivi d’autres expérience du même genre.
La reedition d’Ystari n’a pas non plus donné lieu à d’autres nouveautés.
C’est à partir de Time story que c’est devenu un genre et pas un cas d’espèce.

Et c’est pour ça que Monolith a commencé à se diriger vers du retail avec Tower Up.

Dans ce cas, pour moi le coup d’envoi de la massification de ce genre de jeux c’est Unlock, pas Time Stories.

Ou parce que les jeux abstraits, sur Ks, ça ne fonctionne pas.
Ou encore, pour ne pas mettre toutes ses billes dans le même panier (faire que de l’ameritrash sur Ks) et donc faire aussi du retail, en faisant de l’accessible de 45-60mn, soit ce qui se vend potentiellement le mieux en jeu de plateau (et donc en mettant pour le moment de côté le jeu de cartes).

Le retour d’expérience qu’il donne là dessus est assez dur à comprendre.

Il aurait dit qu’il avait atteint ces objectifs sur ces jeux (star war bounty Hunter et tower up) et qu’il était satisfait. Ce sont des propos rapportés je ne les ai pas lus. Et là il dit que c:est vachement dur un jeu dont la durée de vie est de 6 mois etc… ce qui est arrivé à ces deux jeux.
C’est un poil contradictoire.

Ils ont été très vite soldés et même en soldes, ils sont tjs en stock chez les boutiquiers: comme nous n’avons pas les chiffres, on ne peut savoir, mais j’ai l’impression qu’ils n’ont du tout été des réussites financières (ils sont de bons jeux, pas ultimes, mais bons tous les deux).

Possible qu’il préfère dire ça plutôt qu’un “je me suis vautré sur ces titres là”.

À aucun moment il ne parle de qualité de jeux dans ses interviews, il ne parle que de chiffre, marché, business.
Ce n’est pas une critique, c’est juste son sujet.

Je n’ai pas dit le contraire…

C’est étonnant cette histoire d’Asmodée pour les boutiques, parce que mon impression - peut-être fausse à écouter F Henry - , ce sont les relais Descartes qui ont structuré les magasins bien avant. Pour le JDR, les jeux à l’allemande ont été une concurrence mais pour l’avoir vécu, Magic a été au début des années 90 quand j’ai découvert ce jeu un tueur du JDR. Maintenant, je partage ce qui est dit sur les KS - (j’en ai fait extrêmement peu, 5/6 dont Malhya) et le joueur core/expert. Il existe toujours et les jeux peuvent toujours se vendre en boutique comme space hulk en 2009 (alors que j’avais déjà une version ancienne). Maintenant, il y a le phénomène du FOMO et si les joueurs existent toujours, ils vont vers KS/GameFound car seul moyen d’avoir ce type de jeu parce que les éditeurs ne proposent que ça avec des exclus. Après tu as une vente en boutique mais avec moins de chose et au final, des jeux comme Conan, mais Kemet plus récemment se sont retrouvé rapidement soldé. D’une part car on ne laisse pas le temps à ses jeux de s’implanter et de vivre leur vie avec la course à la nouveauté, de l’autre car on a des jeux sans certains éléments parfois important. Et ce n’est pas un souci d’argent quand on voit le prix du panier moyen des souscripteurs, mais j’ai pas l’impression qu’ils sont plus nombreux. toujours est-il et c’est dans un article à paraître sur TT, cela enlève des ventes aux boutiques et elles le ressentent même si une grosse partie de leu CA, c’est le TCG que l’on trouve désormais en GSA mais pour les échanges, c’est plus compliqué et la boutique garde cet avantage. Les jeux à l’allemande et les eurogames ont toujours leur place je pense. Toutefois les éditeurs ce sont adapté pour faire de la maximisation du profil et de la limitation du risque au moins à court terme. Exemple avec Terra Mystica - le prix est délirant - ou les extension de Kemet uniquement sur financement ( des plombes que j’attendais en boutique l’extension 6 joueurs, du coup il fallait rallonger une blinde pour un seul truc qui m’intéressait, j’ai passé). Le gros souci et déjà Bruno en parle dans l’article actuellement, ce sont les nombres de sorties :

[…]face à cette profusion mettant sous tension les boutiques : celles-ci sont dans l’incapacité de suivre les nouveautés, un titre en chassant un autre.[…]

Car les boutiques ont avec cette tendance quelque chose qui les pénalise plus que tout autre que je n’ai pas entendu dans les quelques vidéos mais j’ai peut-être loupé et je m’en excuse si c’est le cas. Si dans le secteur culturel, les invendus sont repris en librairie, ce n’est pas le cas en boutique de jeu. Tout est acheté par la boutique et c’est ni repris ni échangé sachant que les éditeurs poussent pour du colisage, i.e on achète pas à l’unité mais au carton avec plein de jeu dedans. Donc si le jeu s’écoule ‘mal’ juste parce qu’on ne lui laisse pas le temps de croître et qu’un autre jeu cartonne, la boutique réoriente sont tir, déstocke le jeu et propose ceux qui se vendent (ils sont les chiffres des ventes des autres boutiques). Si un Mare Nostrum a été vendu au début à 10000 exemplaires et son extension à 3000, on a laissé le temps au jeu de vivre un cycle en boutique. Cela n’empêche pas que le tirage était unique déjà de mémoire, ce n’est pas nouveau mais il avait une existence plus longue en magasin.

Effectivement, ils poussent au colisage, en proposant du 6+1 gratuit (ou 12+1), parfois tout le temps, souvent lors de la première commande du produit et svnt lors de cette première comande, autant de fois qu’on veut (donc pour Philibert & Co, du 60+5 par exemple).
Ca pousse à “tenter”, à prendre plus que nécessaire, à bloquer des finances qui auraient servies à prendre d’autres nouveautés et à faire bien tourner les produits et ce sans avoir des coins fixes et morts.
De plus, pour les jeux gamers, les grosses boutiques qui ont un site online peuvent facilement écouler 12 boites, alors qu’une boutique “standard”, elle en prendra entre 0 et 3 et ne bénéficiera d’aucun rabais, creusant encore plus le différentiel avec les grosses qui peuvent du coup casser un peu les prix.
Et Asmodée va (allait ?) au delà de ça: selon tes ventes de leurs produits sur l’année précédente (où on te demandera de faire ieux) ,et si tu prends tous leurs produits sans exceptions, tu as alors un rabais supplémentaire, poussant là aussi à prendre des jeux qui meurrent sur les étagères et à ne plus avoir lesfonds pour prendre chez les autres fournisseurs.
Donc, le côté “Asmodée, le bienfaiteur des boutiques”, qui s’implante de plus en plus dans les GSS, on repassera.
Franchement,il serait plus sain pour tt les boutiques de stopper ces pratiques, où, comme pour tout, les gros profitent au détriment des petits, qui souvent ne peuvent pas se permettent d’opter pour la solution promotionelle avec des jeux qui ne partent pas et ne font pas rapidement rentrer dans les frais, fonctionnant à flux tend.

Enfin,pour le système de “retours” qu’on peut trouver au niveau presse et librairie, je crois que ça a été proposé une ou deux fois sur des titres très spécifiques pour une grosse implantation. (Si ma mémoire ne fait pasdéfaut, possible que ce fut le cas pour Abyss…).

C’est HS mais 100% d’accord. Le jeu à l’allemande est arrivé quand le JdR était déjà mort.

A ma connaissance, Asmodee a été le premier a faire des allocations, c’est a dire a repartir leurs stocks entre tout le monde plutôt qu’à accepter de vendre tout son stock a un acteur unique.

Asmodee a aussi toujours limité énormément le remises quantitatives, pour éviter de creuser les écarts.

Asmodee est le distributeur qui envoie le plus ses représentants dans les boutiques, depuis le plus longtemps, et qui les formes et les paient (c’est pas le cousin geek qui passe).

De même sur les salons, je me souviens d’une époque où le management des animateurs sur les festivals était critiqué, mais au moins les animateurs étaient formés et payés, et c’étaient les seuls.

Je ne parle pas des taux de marge qui ont longtemps été meilleurs chez… Asmo aussi.

Après, je ne me base que sur mon expérience personnelle, et je n’ai pas bossé à l’époque des Descartes.