Documentaire sur Frédéric Henry par Monsieur Phal

Aujourd’hui, presque tous les gros jeux doivent être precommandés X mois à l’avance par les boutiques. Asmo n’a jamais fait ça et a toujours beaucoup mieux géré ses stocks.

Pour le colisage, je confirme le 6+1.Et quand tu prends un jeu qui occupe ton étal et ne bouge pas en terme de vente, tu le remplaces vite pour faire des ventes. Fred ne le dis pas non plus mais la quasi totalité des boutiques fonctionnent en Opex pour les murs : ils sont locataires donc c’est une charge fixe pour eux à ajouter, impossible de faire de l’amortissement. Les boutiques hors lignes cumulent l’avantage de pouvoir amortir leur lieu de stockage (donc Capex), avoir plus de marge sur le colisage (car plus de stockage et pas besoin de m.o pour mettre en rayon) et en cas de non vente, on déstocke en cassant les prix en répartissant la perte sur le nombre de boite quand la boutique à un prix moyen finalement d’achat plus élevé que le prix de vente du magasin online.

intéressant ! Pour l’époque de Descartes, c’est juste comme je le dis une impression, il faudrait un retour d’'un ancien des relais Descartes ou je pourrais poser la question à Bruno une autre fois. Mais quand tu allais dans d’autres ville, avoir un relais Descartes assurait de trouver des jeux Descartes pour le JDR et autres jeux de société mais aussi des jeux de chez Gigamic et consort. Et cela donnait une sensation de filière organisé avec un catalogue qui présentait les jeux trouvable dans ces boutiques. D’ailleurs cette notoriété est resté un peu car on trouve je crois encore sur certains magasin l’enseigne notamment à l’oeuf cube à Paris.

  1. J’ai eu des échos allant à l’opposé, et ai aussi reçu des coups de pression de la part de la plus grosse boutique de vpc car je limitais (à la demande du boss, qui plu est) les envois sur les titres phares (afin que chaque boutique puisse en avoir) quand on était proches de la pénurie et savions qu’il y aurait une période “sans” le temps de recevoir leretirage, la boutique en question voulant tout prendre (et svnt le boss s’écrasait et coupait la poire en deux).

  2. Dans quel universe ?

  3. Ce serait normal vu que c’était celui qui avait le plus les moyens de le faire et j’ai bien l’impression que tous l’ont fait dès qu’ils pouvaient se le permettre. Et des échos que j’en avais, on me parlait davantage de Blackrock, et même (surtt ?) quand ils étaient “petits” et c’était la même personne qui se faisait un rallye, un tour de France. Force à eux.

  4. Là aussi, c’est souvent une histoire de moyens. Mais comme ça peut toucher au légal, je ne raconterais pas mon vécu. Mais juste un détail : j’ai donné de mes propres jeux à mes animateurs car je trouvais qu’en effet, le “paiement” n’était pas suffisant. Et merci à Asmodée d’avoir fini par les considérer, car même si c’est normal qu’ils aient été les premiers encore fallait-il le faire pour influer l’élan. Bon, c’est de l’auto-entreprenariat précaire la plupart du temps, mais c’est déjà ça.
    Et juste pour donner un autre son de clôche par rapport au “cousin” : j’ai dû prendre par trois fois des personnes dont c’était le métier (auto-entrepreneurs) et à une prêt (j’espère qu’il se reconnaitra s’il lit ça car je lui avait dit à l’époque), mes potes étaient plus sérieux et maitrisaient plus les produits, peut être pour faire bien vis-à-vis de moi, je ne sais pas, mais ils venaient chez moi pour faire des sessions, à leur demande et potassaient mieux chez eux que les “pros” qui souvent n’en connaissaient qu’un ou deux, qu’ils aimaient animer, et se rivaient à la table du jeu en question…

Je doute que les entreprises en ligne achètent leur entrepôt. Ça doit être assez rare.
En plus, c’est pas malin en terme de gestion.
Quand une boîte de ce type (non coté) a besoin d’un entrepôt, les actionnaires font une sci, achètent un entrepôt, le louent à la boîte.
L’emprunt fait par les actionnaires est remboursé par le loyer.
D’un point de vue patrimonial et fiscal, c’est beaucoup mieux.
Le coût des locaux reste en charges.

Quand l:emprunt est remboursé cela fait une rente et un capital immobilier aux actionnaires intéressante fiscalement et cela a dilué le risque. Si la boite capote, le bien immobilier ne lui appartient pas et ne sera pas liquidé.

Jeux Descartes le groupe distributeur éditeur a capoté, racheté par Asmodee , mais ce groupe possédait des boutiques à la même marque ou avait des franchises qui, à la mort de la maison « franchiseuse » ont gardé la même raison sociale (rue des écoles et rue Meissonier je crois bien, Bordeaux, Lyon, et peut être d’autres).
Apres la chute du distributeur, ces boutiques ont continué à vivre, à utiliser cette marque, et certaine sont mortes (rue meissonnier).
Il y a peu, l’œuf cube a racheté la boutique « jeux descartes » de la rue des écoles, il est possible qu’il peuvent utiliser la marque sur les autres boutiques.
Le groupe Asmodee ne possède plus aucune entreprise reprenant le nom de « jeux Descartes ».

Il y a peut être d’autres échos que le mien, mais la chute de jeux Descartes, s’explique paraît il pas mal par des délires de gestion à la fin. Armée mexicaine de hauts salaires, organisation opaque, fiabilité faible vis à vis des franchisé. C’est du moins le ressenti d’un franchisé de ma famille. Ca vaut ce que ça vaut… je n’y était pas.

En tout cas, il est clair qu’au début c’est bien jeux Descartes quia lancé cette activité en France, créé un réseau de boutiques (par franchise, pas sur fonds propres), etc. Ils ont ouvert la voie, personne d’autre ne peut s’attribuer cela. La pérennisation c’est une autre histoire.

Alors disons que ce n’est pas le même secteur, mais dans ma famille une personne à fait de la vente en propre et au sein de market place et le stock, c’est des pièces à la maison. Donc amortissement. Je doute que tous les acteurs en ligne soient gros et loue toujours un entrepôt. Et à te lire, on parle de logique fiscal avec le montage d’une sci qui achète et loue. C’est sur que c’est malin, mais in fine, un proprio dans ce montage peut donc très bien montée une structure SARL + une sci et la SARL loue à la sci. C’est un jeu d’écriture mais il y a bien un amortissement in fine. Par contre cela permet de monter les charge, diminuer les bénéfices en mettant un gros loyer à la SARL mais la on est sur du montage financier et de l’optimisation. Reste que les boutiques sont pour la grosse majorité locataire, donc cette marge de manoeuvre leur est impossible et c’est le sens de mon propos.

Possible, c’est dur à savoir, à un an près.

Non, parce que le truc est fiscal, création de patrimoine diversifié, etc.
Je suis étonné que dans le cadre d’une activité pro, on amortisse le local qu’on utilise alors qu’il est une partie de l’habitation principale.

Si une entreprise amortie un truc, c’est qu’elle en est propriétaire…
Tu es en train de m’expliquer que la boîte de ta connaissance a acheté une pièce (ou plus) de la maison familiale.

Je trouve ça très étrange.

:bulb:A moins qu’il s’agisse d’une activité en nom propre, il n’y a pas d’entreprise mais un travailleur individuel et là je n’y connais pas grand chose mais comme il n:y a pas de société, personne morale, entre « l’activité » et l’individu, il est possible, logique, qu’il puisse amortir une partie de la maison qu’il achète s’il l’utilise dans le cadre de son activité.
Ce que je sais c’est qu’il peut charger son activité d’une partie des frais (énergie par exemple). Mais je ne connais pas trop la compta et la fiscalité de ce type d’organisation.

C’est quand même un cas d’espèce. La majorité de l’activité commerciale se fait par le biais d’entreprise.

Il parle chiffre mais sans citer de source ni montrer de chiffres.

Donc on reste un peu dans le ressenti et le flou.

Pour un editeur la disparition des boutiques spécialisées est un problème uniquement si aucun autre canal de ventes ne prend la suite.

Mais entre vendre 10 jeux en boutiques spécialisées et en vendre 10 ou 20 fois plus en GSS ou sur le net, le choix est vite fait.

alors la je ne pourrais pas répondre, je pense qu’elle était en auto-entrepreneuse mais je te confirme que c’était une partie de son logement. Maintenant, il faudrait me pencher un peu dessus, mais utiliser son domicile comme lieu d’activité principal est possible mais est soumis à la CFE. Et je demanderais à des amis concernés artisans car plusieurs ont le cas ou par exemple, un électricien à un entrepôt qui est un des garage de sa maison. La loi impose une déclaration de ce type d’usage en mairie, donc niveau comptable je pense que cela doit être la même chose. Je vois le copain la semaine prochaine, je lui pose la question, c’est intéressant.

Je me trompe peut être mais il y a un certain danger à ne s’appuyer que sur les GSA, GSS.
Ces gens là ne viennent qu’au secours de la victoire.
Je ne pense pas qu’il prendront le risque de mettre en rayon des jeux dont il ne sont pas certain du succès. C’est bien pour cela qu’il y a plus de Monopoly que de dune impérium dans leur rayon.

Aujourd’hui ce sont les boutiques en dure ou « en dur et virtuelle » qui prennent ce risque et mettent en rayon de nouveau jeux.

Connaissant par ailleurs les mœurs des acheteurs des GSA GSS, les éditeurs et distributeurs vont se prendre des retour de stock est des « marges arrières » qui vont vite les étonner.

A mon avis, si cela évolue dans ce sens là, ça va être pénible pour les gens du métier, il va être impossible pour un nouvel entrant de proposer un truc.

La survie des boutique spécialisées (en dur ou virtuelles) est à mon avis nécessaire pour nous, consommateurs, si nous allons au delà du prix.

Citation
La survie des boutique spécialisées (en dur ou virtuelles) est à mon avis nécessaire pour nous, consommateurs, si nous allons au delà du prix.

Et elle est de notre ressort

Il faudrait un équivalent de la Loi Lang, en réalité.
Cette loi a été créée non pas pour protéger les boutiques, mais pour protéger la diversité de l’offre. Pourquoi ? parce qu’il avait été remarqué qu’aux états unis, Barnes and Nobles était devenu tellement puissant qu’il pouvait :

  1. imposer ses prix
  2. faire la pluie et le beau temps sur la production (droit de vie et de mort sur les livres et éditeurs)

Mais la bonne nouvelle c’est que la loi lang a aussi permis de protéger les libraires indépendants.

Vos discussions m’ont amené à faire un tour sur le net allemand et sur amazon.de. Je connaissais spiel-offensiv et 12-spiel (fermé semble t il) de l’époque où il était difficile de trouver un lowenhertz ou un age of Steam en France. Faut quand même admettre que c’est violent niveau guerre des prix :scream:

Sur Temu t’as des Uno à 1 euro aussi ! :smiley:

C’est bien, comme ça le prix du jeu est enfin en adéquation avec sa qualité ludique

Quand le Uno tombe à 1 euro, il faut crier “Uno !” sinon son prix remonte.

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La fournée du soir. Roh cette TTTV sur le proto, je m’en souviens comme si c’était hier !

Réaction à chaud, je pense que la communication sur les forums s’est tendue pour plusieurs raisons :

  • la généralisation des réseaux sociaux et d’une habitude de communiquer “pas comme dans la vraie vie”, de manière plus rapide, avec une expression moins travaillée (donc davantage de mécompréhension de part et d’autres) et moins de tact.

  • l’élargissement du monde du jeu. Plus de monde, plus de joueurs qui débarquent sur les forums, donc plus de gens pas forcément très compréhensifs face à une boulette d’un éditeur. En proportion pas sûr que ça ait augmenté, mais quand tu te prends les remarques dans la tronche ça en fait tout de même davantage…

  • une distance accrue entre les éditeurs et les joueurs. Avec le succès, ça ne m’étonne pas que les belges de Repos n’avaient plus le temps de discuter sur les forums ! Je pense aussi à @sebduj que j’avais toujours plaisir à lire mais quand on voyait les retours c’est sûr que participer en tant que joueur ET éditeur ne devait pas être simple (rien que donner son avis sur un jeu peut devenir compliqué).

Bref, quoi qu’il en soit je pense que le reportage/série va être regardé par pas mal de monde, autant par curiosité que par nostalgie :slight_smile: