Documentaire sur Frédéric Henry par Monsieur Phal

Merci pour ton retour. Pour ma part, je trouve que cela est plus apaisé. Oui, il y a des accrochages mais l’outil avant n’était pas pratique pour la modération et Mr Phal apportait je trouve parfois des réponses trop cinglantes. Combien même il pouvait avoir raison, cela finissait par décourager le lecteur qui s’intéressait au fond avec des invectives de part et d’autres. Forcément, les éditeurs ont pu fuir. Maintenant ils se sont dispersés, mais les joueurs sont toujours là sans doute moins nombreux et les éditeurs ont leur place. Certains communiquent dans la section pro même si cela est encore timide. L’autre problème, je pense et c’est ce qui est relatée en partie dans l’entretien du Groupement des Boutiques Ludiques avec Bruno, c’est la course à la nouveauté et les éditeurs peut-être cherche le biais le plus rapide pour communiquer et pousser la vente de leur jeu vers les boutiques tant la durée de vie est courte souvent pour les jeux. Venir ici ou on est sur le temps de la réflexion, de l’écrit est peut-être hors de porté. Je préfère et de loin comme @fabericus dans le post sur le documentaire de Fredéric Henry avoir l’écrit et je ne suis pas sur les réseaux sociaux et les vidéos ce n’est pas mon truc. Reste que les vidéos donnent un aperçu rapide du contenu et du fonctionnement et on peut lire en accélérant pour se faire une idée comme peuvent le faire des gérants de boutiques faute de temps de lire compte tenu du nombre hebdomadaire de nouveauté
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A propos du modèle français des boutiques spécialisées, modèle qui serait donc en voie de disparition partout ailleurs (USA et Allemagne étant cités par Frédéric Henry), et bien comme je le dis plus haut, des boutiques, j’en ai jamais vu autant par chez moi et même ailleurs…cependant, pour l’intervenant, la France est une exception (avec la Belgique) et cela ne devrait pas durer. Admettons…

Alors déjà, peut-être que je surinterprète, mais cela semble presque le réjouir… il vous dit cela avec un demi-sourire et l’œil malicieux, celui du prophète qui annonce l’avenir avec certitude sur un air de “Aha ! vous le voyez pas encore venir hein ? Mais moi je sais déjà comment ça va se passer et vos boutiques, vous pourrez leur dire au revoir et dire bonjour à Amazon…”. Il en sait sans aucun doute plus que moi, j’ai par exemple jamais été fichu de désigner au moins une fois le futur vainqueur du SdJ parmi la sélection, c’est vous dire…

Mais franchement, sur ce coup là, j’espère qu’il se plante. Je l’espère parce que aller dans une boutique de jeux, cela fait déjà partie du loisir lui-même. J’ai toujours acheté mes jeux en boutique, sauf quelques exceptions (pour des GMT, des extensions pas faciles à trouver ou quelques jeux d’occasions). Pour moi, c’est presque rituel et puis la boutique de jeux est aussi un lieu de socialisation.
Je plains sincèrement ceux qui n’ont pas ce genre d’endroit près de chez eux et qui n’ont donc pas autre recours que l’achat en ligne, mais pour d’autres qui pourraient aller dans une boutique mais qui préfèrent trop souvent le recours à l’uberisation ludique et/ou au KS, quelle erreur !

Comme l’a dit un jour Docteur Mops, j’ai toujours trouvé génial ce contact facile en boutique, ce lieu de socialisation autour d’un loisir où, au milieu de boites colorées, on engage tranquillement la conversation avec des inconnus pour commenter la sortie de tel ou tel jeu, le dernier Feld est-il bien, est-ce que Dekal est mieux que Skyjo, la présence thématique dans S.E.T.I, Arcs est-il aussi bien que Root, parler d’une campagne de JdR en cours, le prix des boosters des JCC, etc…et des fois, on devient vite pote.

C’est un lieu aussi où en prend plein les yeux, on se retrouve physiquement devant les boites convoitées, on regarde, on sous-pèse, on lit la présentation au dos de la boite, on hésite, on en parle et on rêve…encore une fois, cela fait partie selon moi de notre loisir ludique, j’ai des souvenirs comme ça aussi forts que ceux de certaines parties…mais peut-être que ma conception des choses est à présent dépassée.

Evidemment, si vous pensez le milieu ludique qu’en chiffres d’affaires, ce genre de chose vous échappera ; Si des professionnels comme les éditeurs et/ou distributeurs s’en foutent complètement et ne voient que l’aspect commercial, si ils considèrent qu’une boutique, c’est trop de frais et de contraintes, et ben allez-y, fermez-tout…chiche…plein de joueurs comme moi y perdront, mais sur la longueur, je pense que nous ne serons pas les seuls.

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Totalement d’accord avec ce message.

Est-ce que le topinambour c’est mieux que le navet ?

Euh… Toi t’a jamais épluché de topinambours…

Le navet remporte le match aisément !

Pfff le topinambour est aussi bien que le navet !
Et d’ailleurs il existe une variété de topinambours plus “ronds”, avec moins d’asperités façon gingembre.

Le topinambour, juste pour le plaisir de dire deux trucs sexuels un peu grossiers en faisant exprès de mal prononcer son nom…

Dans sa dernière vidéo, Simon du passe temps parle de la disparition des boutiques :

C’est vers 19 minutes.

Il dit 2 choses :

  • En 2025, le passe-temps a vendu moins de jeu qu’en 2024.
  • En 2025, de nombreuses boutiques spécialisées ont fermé.

Principalement à cause des Amazon et de la grande distribution a priori qu’une baisse de la demande.

le surjeu de ce mec (Simon), moi j’y arrive pas … apres, j’ai l’impression qu’il prend la place d’un Phal sur le secteur ludique, exuberant, demonstratif, tout en acting, les editeurs doivent l’adorer, il pourrait vendre des glacieres aux inuits
mais moi, ça passe pas …

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Pensez uniquement en chiffre d’affaires ce n’est pas simplement pour le milieu ludique.

Le capitalisme actuel et l’économie pense la vie uniquement en chiffres d’affaires.

Tu as des boutiques en lignes qui font fortune en vendant des vêtements et des chaussures. Pourtant un truc qu’il est indispensable d’essayer physiquement pour bien le choisir.
Alors ne pas toucher une boite de jeu avant de l’acheter, cela ne va pas poser beaucoup de problèmes à énormément de monde.

Difficile d’être d’accord quand ça commence par dire que Trictrac n’existe plus.

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Oui, nettement !

C’est chiant a éplucher mais c’est meilleur.

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Il y a un amalgame dans les interviews entre le forum et la partie communication par la video sur TT.
Donc c’est difficile de suivre et d’être d’accord ou non vu que tout est mélangé : on en sait pas de quel trictrac on parle, on ne sait pas de quelle toxicité (les éditeurs se sont retirés parce qu’ils étaient agressé sur le forum ou parce que trictrac (dont tv) était à asmodee ?), etc.
Ils se sont retirés du forum ? Des tv ? Des bandeaux pubs ?

C’est trictrac comme point de passage obligé qui a disparu, mais on parle des années TV où l’offre de canaux TV suivis par de nombreux « clients » n’existait pas. C’était concentré.
Le monde du jeu qui est le plus proche en format ne fait pas autant d’audience que TTTV à l’époque de Phal/Mops.

Ha bon ?
Je ne pense pas,

Sur le format ou sur l’audience ?

L’audience.

Factuellement moi ce que je constate de mon point de vue de joueur/consommateur :

Il n’y a plus de plateforme web centralisant le monde ludique français (auteurs, testeurs, éditeurs, illustrateurs, joueurs, acheteur, revendeur, pro ou amateur). Avant Tric Trac faisait tout ça plus ou moins bien mais aujourd’hui non.

Il existe plusieurs plateformes web regroupant les communautés de joueurs dont le forum Tric Trac fait parti, comme les discords ou d’autres sites ou applications.

La toxicité en ligne existe mais pas c’est pas spécifique sur le forum. C’est global. Sur le forum j’ai pas trop le sentiment d’un problème récurrent depuis que Tric Trac est associatif (j’en ai pas forcément vu, mais je suis aussi moins présent qu’avant), mais par contre dans les commentaires sur les réseaux sociaux sur les pages des éditeurs c’est parfois la fête du slip : désolé je n’ai pas d’exemple qui me viennent, mais parfois les commentaires me font bondir : d’ailleurs je comprends pourquoi Phal a désactivé les commentaires sur ses vidéos, les commentaires ne servent à rien en ligne [Avis personnel]).

Le nombre d’acteurs participants à promouvoir la compréhension des règles à exploser en ligne.
La dessus on a de quoi faire, trouver l’information.
Mais à contrario le contenu de qualité n’est par forcément en hausse (analyse, vrai critique, etc.).

Tout ce que faisant Tric Trac avant existe toujours (sauf le fait de mettre tout le monde au même endroit) et même parfois c’est mieux fait (j’ai déjà listé dans un message précédent). Je trouve donc tout ce que j’ai besoin.

Partout où je vais en France je trouve une boutique de jeux de société avec une offre proposant toute la gamme (du jeu solo, 2 joueurs, expert, casual, débutant, etc.). Mais effectivement le conseil en boutique se perd. J’ai quasiment plus de vendeur qui prend le temps de discuter avec moi (la tendance que je vit personnellement c’est le vendeur qui reste derrière son comptoir).
Je ne voyage pas assez pour dire si c’est le cas en Europe et ailleurs.

Il existe une myriade de plateformes web de vente de jeux de société (je ne citerais pas de nom, mais il y a le choix). Les prix sont globalement dans les mêmes fourchettes, et les promotions ou ventes privées toujours les mêmes (fond de tiroir, ou déstockage des trucs qui n’ont pas fonctionné comme prévu).
Mais je n’ai jamais vu Amazon France comme un espace de vente où trouver un bon plan. Ça ne veut pas dire que ce n’est pas le cas ou que ça le deviendra pas.
Au passage je trouve le nombre de ruptures de stock en boutique sur les premier tirages de pire en pire.

Mon mode d’achat à évaluer :
J’achète quasiment plus en ligne (je suis plutôt un impulsif de l’envie du moment que je trouve en boutique).
Et j’ai reporté une partie de mes achats sur le marché de l’occasion (50% des jeux je dirais).
De fait, je suis conscient que ma boutique gagne moins grâce à moi.

Les grandes surfaces de mon coin ont toutes un vrai rayon jeux de sociétés modernes avec plusieurs références (sous la forme d’un rayon dédié dans la grande surface avec les hits et jeux primés en plus des choses habituels du grand public et de trucs sous licences plus ou moins très mauvais : ça suffit largement à contenter monsieur et madame tout le monde à mon avis, plus n’aurait pas de sens, les joueurs Hardcore ou “core” n’achètent pas là). Ou alors elles ont une sous enseigne dédiée à la culture qui rentre dans la catégorie GSA.

Les grandes surfaces spécialisées (GSS) de mon coin ont toutes un rayon jeux de société modernes avec beaucoup voir énormément de références qui contentes tous les acheteurs sauf peut-être les hardcore encore qu’il y a aussi un paquet de big box.

Les plateformes de financement participatifs sont le refuges pour gratter dans le dos des joueurs hardcore et “core” (nous) pour produire ou reproduire des jeux à grand coup de figurines et finitions supérieurs hors de prix. Ça fait rêver, mais dans les faits c’est pas ma came. Donc j’achète pas. Et je suis totalement halluciné par les prix qui ne font que grossir.

Le prix moyen des jeux (hors extension) que j’ai acheté chaque année depuis 2001 est en baisse (j’ai exclus 2025 où j’ai dépensé sans compter pour acheter à des prix sans négociation sur le marché de l’occasion). Et je ne suis pas une victime de financement participatif ou de version premium. Autour de 25.55€ / jeu. Mais par contre le volume de petits jeux achetés augmente doucement (-30 minutes), celui des jeux moyens aussi (-1h30) tandis que les gros diminuent (>1h30).

De ma chaise, je n’ai pas l’impression que le modèle des boutiques français soit totalement en péril. Mes habitudes d’achat évoluent essentiellement du fait que mon public joueurs est moins des joueurs “core” qu’avant mais je dépense plus chaque année (mon budget jeu augmente).
Mais j’écoute tout de même les points de vue, et qu’ailleurs le marché se transforme et qu’il se pourrait que le modèle s’appliquer un jour en France. A vrai dire c’est pas déconnant, beaucoup de secteurs glisse sur ce modèle de vente avec de moins en moins de boutiques spécialisées.
Donc l’avis de Frédéric Henry n’est pas moins pertinent qu’un autre. Il est probablement beaucoup plus éclairé que mon avis de consommateur qui est basé sur pas grand chose de factuel en tant que chiffre. Comment il dit, on verra et si il s’est trompé.
Mais son analyse reste intéressante.

Oui, enfin, quel que soit le secteur, dire que les petites boutiques souffrent et risquent de disparaitre sous peu, ce n’est pas prendre beaucoup de risques non plus, malheureusement…

J’ai eu la chance de papoter avec @monsieur-guillaume ce midi, et voilà ce qu’il en ressort :
Hors JCC dont la bulle va finir par exploser, le JDS se porte moins bien que l’année précédente (chose qui n’est pas arrivé depuis très longtemps). Les tirages de base à 10 000 ça n’est déjà plus la norme, on redescend à des 3000 voire 5000 si on y croit fort (après il y a toujours des exceptions).
On est d’accord pour dire que les boutiques vont morfler à cause de la concurrence par les GSS et GSA sur les petits jeux, et qu’il y aura des fermetures de boutiques (beaucoup d’ouvertures post covid et suite à l’explostion du petit jeu), avec un maillage qui devrait se distendre de nouveau, avec à mon avis la survie pour les boutiques qui réussiront un recentrage initié + core (c’est à dire en somme, un retour en arrière, car les jeux et les joueurs sont toujours là). Mais effectivement il faudra trouver une formule pour concurrencer le online…
Guillaume pense que la com avec les influenceurs a trouvé sa limite et les choses devraient se réordonner différemment dans un futur relativement proche.

(Guillaume, j’espère que tu ne m’en veux pas de traduire notre conversation ici mais je trouve qu’elle faisait bien echo a cette discussion)

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Certes, mais comme il y a plus de titres à sortir, ça compense (et s’explique) au moins en partie…

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