Pour moi deux choses : surproduction, et sur ouverture de 1) maisons d’éditions 2) boutiques.
Pour moi c’est la même mécanique qu’un éditeur (de livre ou de jeu peu importe) qui après avoir remporté un prix, explose ses ventes, embauche pour gérer le volume, et se retrouve le bec dans l’eau quand le soufflé retombe :
Je pense que post covid il y a eu un emballement, mais qu’il n’y a pas, sur le long terme de quoi absorber cette sur-création de tout. Donc on va rentrer dans une phase de résorption : fermetures d’éditeurs, fermetures de boutiques…
Dans l’interview de first player ils parlent de la polarisation, peut être que les boutiques spé pourraient alors reprendre la main sur les jeux de l’entre deux (ni expert, ni “petits jeux à la con”) ?
J’allais liker car d’accord à 100% avec l’analyse et puis… “petit jeux à la con”… dommage
.
Ce qui manque quand même dans toutes ces réflexions et hypothèses c’est des sources avec des chiffres. Du moins un minimum.
J’ai deux réponses, sourcées :
- 42 (Guide du voyageur galactique)
- L’important c’est les valeurs (Perceval)
C’était pour englober jeux d’ambiance et jeux de pli, c’était un peu private joke ( @deogracias ) mais bon t’as compris, petit, pas cher, immédiat
Merci. J’ai capté. Et du coup le graphique et son titre sont evidents maintenant ![]()
J’ai 2 exemples qui vont dans ton sens :
Black Book edition est en difficulté et dit avoir loué un super grand entrepôt apres covid qui maintenant est une epine
A mulhouse, la 4e boutique de jeux spé vient d’ouvrir au centre ville dans un rayon de 500m au doigt mouillé. 2 boutiques suffisent et encore si elles vendent pas exactement la meme chose
C’est toujours plus facile d’être un bon général “après la bataille”, je n’y ferai pas exception. Mais j’imagine effectivement que la période covid aura été propice au domaine ludique (convivialité, occupation à domicile, etc). Cela a pu créer certains espoirs n’ayant pas tous pu se confirmer au fil du temps : nombre de joueurs, volumes de ventes…
La discussion avec Yoel était intéressante, il y a une réflexion qui m’a particulièrement plu : ça n’était pas mieux avant. Ca nous correspondait plus (moins de jeux, possibilité de rejouer, de parler stratégie à un niveau poussé, de sortir plus facilement du plus gros car les règles avaient davantage de chance d’être connues…) mais au final il y a aujourd’hui davantage de joueurs, alors est-ce que ça n’est pas pour le mieux ?
Je dirais que ça dépend pour qui (en ce qui me concerne: non, il suffit de voir les piles ramenées à chaque soirée jeux par les acheteurs compulsifs), mais je retiens surtout la chance que j’ai eu de tomber dans le jeu à la “bonne” période, c’est-à-dire celle qui me correspondait le plus !
Il y a plus de jeux et plus de joueurs qu’avant. Pourquoi est-ce que ce serait moins bien ? Même si “les jeux d’aujourd’hui” ne conviennent plus à quelqu’un, rien ne l’empêche de jouer “aux jeux d’avant”.
Par contre, que ce soit au niveau des auteurs, des usines, des illustrateurs, des éditeurs, des distributeurs ou des boutiques, il n’y en a jamais eu autant. (en France en tout cas)
Et savoir comment les choses vont changer dans le futur …
Accessoirement, je me souviens que Mathieu (d’interlude) nous expliquait qu’on était trop “gamer” pour sa gamme de jeux. Mais les jeux gamer de l’époque, c’était pas desLisboa ou des Civolution. 4 à 6 pages de règles. Peu de matos. Le poids moyen des jeux soit-disant “à l’allemande” s’est furieusement déplacé vers de l’ultra lourd.
Et, pour la peine, je suis très fan du boulot de F.Henry sur tower up ! Ça c’est un vrai jeu “à l’allemande”. ![]()
Mais c est pas Fred Henry ![]()
L’éditeur ? Alors disons de Monolith.
Alors avec les pro avec qui j’ai échangé dont notamment Bruno (voir l’article, un autre à venir), c’est bien de la surprod. Mais le marché du jeu est devenu un marché de masse. Donc attire plus de monde, plus de concurrence etc… comme la BD. Finalement, cela dilue les jeux bons à travers une masse folle de jeux. Maintenant pour revenir à la moyenne, cela ne veut rien dire en l’état sans la valeur médiane et d’où sort ce chiffre (quel échantillon etc…). Sinon que des jeux sont joués surtout plus que d’autres et certains très peu voir pas du tout et qui ferait peut-être le lien avec la pile de la honte qui à l’air d’augmenter en lisant le forum et au dire des protagonistes de la vidéo.
Personne n’a relevé ce que Fred a dit sur l’évolution des coûts de production?
A savoir qu’ils n’ont pas augmenté. Mais que l’augmentation du prix des jeux vient de l’augmentation des marges.
échange Fred/Mr Phal/Yoël : discussion intéressante mais le son pas toujours bon ;D. L’échange porte beaucoup sur la situation des boutiques. Cela aurait été top d’avoir un représentant pour appuyer ou éclaircir. Quelques éléments m’ont perturbé toutefois : Malhya, “les 100heures c’est marketing”, et" personne ne finira le jeu ou ils seront 12". Alors ou ils ont une boule de cristal, mais si on est que 12 joueurs sachant que le jeu ne se joue pas en solo, cela veut dire 3/4 groupe seulement finissent le jeu. Je ne pense pas que les créateurs de Malhya et de jeu de ce type en général réalisent celui-ci pour que les gens ne le finissent pas (dans le cas d’un jeu narratif ici) et n’y joue mais il y a peut-être une information que j’ai manqué mais là je ne ne vois pas. Je pense au contraire que les créateurs sont ravis d’entendre des années après que leur jeu est toujours joué plutôt que tombé dans l’oubli et n’a été qu’un épiphénomène. Le topic des pépites d’ailleurs parlent en parti de ces jeux qui sont toujours conservé et pour certains encore joué. Enfin, “l’équilibre n’a pas d’importance car de toute façon, les gens ne joue pas aux jeux/à toutes les configs”. Donc moi à entendre ce discours, je me dis alors que les KS sont fait pour la plupart des CSP+ (des all in a 700€, un panier moyen à 350€, ce n’est pas à la portée de toutes les bourses) qui en fait ne sont pas des joueurs. Payer une blinde pour un jeu joué deux fois en moyenne, il y a un hic. Du coup, par corrélation ceux qui font des KS font un produit qui est destiné à ces cibles pour faire de la vente sur un nombre restreint de client ayant un fort pouvoir d’achat et qui ne jouent quasi pas à ce qu’ils achètent. Est-ce qu’on parle alors vraiment de jeu dans ce cas hormis la nature initial du produit ? pas glop.
oui, il annonce un passage de X6 à X8 sur le multiplicateur pour le prix final du à l’augmentation de la marge. Pour autant, les clients ont moins d’argent et les boutiques via le GBL et retour de commerçants indique un panier moyen de 35€ donc je ne sais pas comment on peut annoncer que les gens dépensent 45€ pour 3 jeux à 15€ aujourd’hui. Je vois dans tous cela un parallèle au livre : les GSS/GSA ont largement investi le monde du livre/bd mais ne font pas toute la gamme. Les librairies existent toujours car la clientèle n’est pas tout à fait la même et on ne vient pas chercher la même chose. Mr Phal le dit aussi très bien, on vient aussi chercher un lieu et parfois une relation et c’est ce que je trouve dans ma librairie du coin ou chez mon ludicaire et je suis bien content qu’il existe encore. Même si je connais à fond un jeu ou un livre que j’'ai ciblé, parfois en discutant le conseiller va m’ouvrir/me faire réfléchir à d’autres pistes. Si les GSS/GSA ont pris des part, il faudrait voir sur quoi car on reste sur du jeu casual. Par contre Internet /les grosses plates formes font mal, très mal en adressant directement le client sur l’ensemble des jeux à des prix agressifs. En cela le libraire est protégé avec un prix unifié, la boutique ludique non et en plus elle garde les invendu d’où la différence entre un jeu vendu par l’éditeur et celui écoulé en boutique.
Moi je suis très Pauchon. Et donc Tower Up, j’adhère. ![]()
C’est pourtant la réalité.