Les rares jeux sur KS que j’ai fait c’est pour y jouer, pas pour la déco et parce que on ne peut pas les trouver en boutique ! Enfin au moins cela confirme, je dois faire parti des 12.
Maintenant, je deviens encore plus étanche au bousin. Pour Conan, on finançait le jeu et une structure avec un projet derrière et j’ai eu la même démarche pour Hybrid car la fonderie était à l’époque en France. La, c’est du pur buisness/ Si demain Hybrid sort avec une tétrachié de figs et d’exclu avec un prix sur orbite, je sais que je passerai outre comme d’autres jeux. J’ai l’impression d’être la cible d’un certains nombre de jeux au sens premier mais pas la cible des éditeurs de ces mêmes KS. A bien écouter, ces éditeurs font un jeu -peu importe lequel : on joue sur la nostalgie, une licence connue/reconnue pour limiter les risques, un produit rare suscitant envie et convoitise. Ils font de la prévente et du teasing avec des SG artificiels avec peu de personne mais aisées et qui grâce au FOMO vont lâcher un max et on a un CA qui pulvérise ceux des petites structures se battant pour produire un jeu en espérant bien sur le vendre. Ceux qui achètent sur KS veulent du spectacle, les seuls à avoir tel ou tel truc avec les exclus, le jeu est donc accessoire. En plus d’internet, à se demander si KS tel qui est n’est pas un mal pour les boutiques, j’ai déjà un peu la réponse en fait.
Sûrement un certain nombre mais là le mal est différent. Les français lisent de moins en moins et un coupable est devant nous tous désigné. Les écrans et cela s’est décuplé avec le smartphone. J’avais assisté à une intervention de Stéphane Blocquaux. Cela a de multiple répercussions notamment sur la consommation des ménages mais c’est un autre sujet bien qu’il y a un lien ici indirectement.
La France est le pays qui a le plus de librairies par habitants. Des librairies ferment, d’autres ouvrent, c’est la vie.
Concernant les jeux pas joués, je pense que l’analyse de Fred est quand même très basées sur ce qui se passe sur KS : Ca ne m’étonne pas que les gens ne jouent pas trop à des jeux de qualité aléatoire reçus X années après avoir été achetés. Quand on reçois des jeux KS livrés à la boutique pour des pledgeurs, il y a autour de 10% des gens qui ne viennent même pas chercher leur jeu tellement ils s’en foutent (malgré des relances et échanges réguliers évidement).
Comme Fred le dit lui même, les Skyjo, Crack List et autres 6 qui prend sont sûrement bien plus joués.
Tout à fait. Passer des heures assis en mangeant des fraises tagada, ce n’est pas super bon pour l’espérance de vie. Ce sujet à été évoqué dans le topic tseuquest.
je suis le jds depuis les années 2000. au début du crowdfunding, j’y voyais un moyen pour des gens sans le sou de financer leur jeu; cool tout le monde peut exister; puis très vite j’ai vu des gros éditeurs (costaud au niveau capacité d’investissement) en faire parce que c’était un moyen de ne prendre aucun risque; et aujourd’hui, avec leur puissance de com j’ai l’impression que ces gros éditeurs écrasent ce marché
Si en effet ce sont « des gens sans le sou qui ont trouvé un moyen de financer leur projet », sans être méchant, c’est normal qu’il y a des bouillon. On ne s’improvise pas éditeur de jeu sans un minimum de métier à mon humble avis ou alors on donne dans le projet modeste pour commencer et apprendre.
Mais… ce ne sont pas « des gens sans le sou qui ont trouvé un moyen de financer leur projet » qui font les bouillons. Ce sont entreprises tenues par des « professionnels de la profession » qui ont mal évalué leurs coûts (ou ont trop tiré sur le pis de la vache on ne saura jamais) et qui se sont retrouvés à faire de la cavalerie.
Ce métier, faire un ks après l’autre, est un métier risqué. C’est un métier où globalement, tu fais un projet après l’autre, et si par malheur tu te plante sur un projet soit tu as de la trésorerie et tu survis, soit tu ferme ta boîte, soit tu te lance dans la cavalerie ce qui ne fait que reporter la chute.
Bon… il y a une troisième voie : tu demande l’aide de l’état qui te renfloue, mais pour l’édition de jeu ça le fait pas.
Quand il y a souci, ce n’est pas dû à une mauvaise estimation des couts, si j’ai bien compris, mais quasi chaque fois à des délais de livraison qui n’ont pas été tenus.
En effet, ça iplique bcp de choses, dont, j’imagine, des entrepôts louésbien plus longtemps que prévu par exemple.
Denombreux éditeurs auxquels ça a valu la banqueroute et qui ont raconté le pourquoi l’ont expliqué…
Les “articles” doivent encore se trouver sur le net…
Hello, je précise que je n’ai pas (encore) regardé le documentaire.
Ceci dit, à la lumière de vos échanges, je me pose 2 questions :
Quelle est la source qui justifie que les jeux sont joués deux fois en moyenne? Je n’arrive pas à en trouver, et en l’absence de recherche couronnée de succès, je me permet de fortement douter.
J’ai du mal à piger comment on a des gens qui margent comme des ouf à vous lire, mais qui se vautrent lamentablement dès qu’un projet est en difficulté. Ces marges sont sensé engendrer de la trésorerie, non? Et je n’ai pas l’impression que les auteurs/éditeurs de JDS, à part deux ou trois scandales retentissant qui semblent être l’arbre qui cache la forêt, soient des gens qui roulent sur l’or… ?
Merci de vous souvenir dans vos réponses que je suis un moldu de ce marché et du marché en général, tout le monde parle de GSS et GSA comme si c’était évident, mais j’ai du demander de l’aide à Google pour savoir de quoi vous parliez
Et je t’invite à regarder l’appartement / la maison dans laquelle se trouve l’auteur/éditeur lors de son interview.
Idem sur celle faite pour Tower Up…
D’ailleurs, Fred Henry parle quand même de très jolies sommes pour ses succès ludiques (et c’est tant mieux).