kaklou dit:Le Royaume Uni, c'est pas une monarchie constitutionnelle ?
Si, je suis d'ailleurs un sujet de sa Majesté plus ou moins consentant
kaklou dit:Le Royaume Uni, c'est pas une monarchie constitutionnelle ?
Ted Lapinus & Phoenix dit:kaklou dit:Sans remonter aux débuts de la civilisation, il me semble que cela fait longtemps que les sociétés humaines sont organisées, y compris sans Etat.
L'Etat est une forme d'organisation, mais heureusement pas la seule.
Et non ! non ! non !
Nous ne nous sommes pas tous entre tués avant que les premiers lois et codes apparaissent. En fait, ça serait même plutôt le contraire, mais ce n'est pas le sujet.
Entièrement d'accord avec kaklou. La démonstration qu'une organisation sans état à grande échelle est viable a été apportée par les sociétés indiennes du continent nord-américain. Sur quoi est-ce que ce courant de pensée va déboucher, après 500 ans de massacre culturel, je ne sais pas, mais il n'est pas encore mort. J'en sais quelque chose...kaklou dit:
MrGirafe et loic, vous présentez le Républicanisme et/ou l'Etat comme une sorte d'aboutissement inéluctable d'un processus évolutif. Mais d'un autre côté, vous n'avez jamais imaginé que l'humanité ait pu vivre sans de manière organisée.
Encore d'accord. Les historiens amérindiens appellent ce biais de pensée, qui n'est d'ailleurs pas propre qu'aux civilisations européennes, la pensée évolutionniste. Déjà active au moment du contact, c'est bien cette pensée qui est à l'origine du massacre culturel dont je parlais plus haut. La "philosophie" des lumières l'a cristalisée dans une forme plus moderne et moins brutale, mais finalement plus perverse.
Bon, pour le reste, je crois que je suis trop fatigué et pas assez cultivé pour répondre de manière cohérente, claire et constructive.
kaklou dit:
MrGirafe et loic, vous présentez le Républicanisme et/ou l’Etat comme une sorte d’aboutissement inéluctable d’un processus évolutif. Mais d’un autre côté, vous n’avez jamais imaginé que l’humanité ait pu vivre sans de manière organisée.
Un vote blanc n’exprime qu’une seule et unique chose : le jugement d’un citoyen estimant ne pas être en pouvoir d’être représenté . A la différence de l’abstention, son interprétation est univoque.
A partir du moment où l’on reconnaît à quelqu’un son statut de citoyen pourvu de ses droits civiques et dans la mesure où nos suffrages consistent à déléguer partie ou intégralité de notre pouvoir, son vote blanc a toute légitimité.
Dans le cadre actuel, comme l’expérience l’illustre, le pouvoir politique peut s’exercer avec n’importe quelle abstention.
Le principal motif invoqué est l’illégitimité de cette abstention, que l’on peut donc ignorer. Chose qui par exemple serait bien plus difficile dans le cas d’un vote blanc fort et reconnu… Non pas que je le souhaite, mais la légitimité de ce vote peut aller jusqu’à ce point.
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L’herméneutique du choix
i) Avancer des interprétations sur l’incapacité citoyenne des votants blancs, car n’étant pas capables d’être gouvernés - selon la définition aristotélicienne, comme j’ai pu le lire dans ces pages, est digne d’un comportement incivique.
Est-ce que l’on s’interroge sur la capacité de vote de chacun ? Non, et c’est heureux !
ii) L’interprétation des intentions du votant blanc relève d’un tout autre domaine… On peut très bien imaginer un monarchiste allant voter blanc. Les positions qu’il défendra ne seront pas celles de notre démocratie [dite] représentative… pourtant il aura pris part à un processus démocratique… et le sens de son vote - à savoir celui indiqué en première ligne - sera bien le même que celui d’Adel par exemple (j’espère ne pas le faire parler à tort).
Mais est-ce l’intention du vote que l’on prend en considération ? Jusqu’à preuve du contraire, non !
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Ce qui diffère [et dérange potentiellement] dans cette expression :
- D’une part qu’elle ne participe pas d’une expression ‘en faveur de’ - ne permettant pas la mise en place de grand chose dans le cadre tel que défini actuellement, ce qui en soi est un aspect négatif.
- D’autre part qu’elle est un jalon de la légitimité d’un pouvoir [dit] représentatif - ce qui en soi est un aspect positif.
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Volet realpolitik
Eric dit:Quelle bataille de chiffonnier ? Si je comprend les blancs votants qui s’offusque d’être comptés parmi les abstentionnistes, je me demande simplement en quoi le fait d’être différencié changera le discours des politiques les concernant…
tehem dit:Cassiel dit:De ce que je sache, on ne "récupère" pas le blanc à son compte.
Oui c'est bien ce que je disCassiel dit:Dans un premier temps, c'est la reconnaissance du vote blanc... ensuite, il est à voir dans quelle mesure il serait utilisé...
Il est a espérer que ceux qui demandent la comptabilisation du vote blanc ont au moins une vague idée derrière la tête de ce qu'on pourrait en faire.
Sinon... je reconnais que ça expliquerait, pour une grande part, la qualité du débat.
tehem dit:Il serait peut-être bien qu'un abstentionniste du type "je-voterais-que-lorsqu'on-comptabilisera-les-votes-blancs" explique à quoi peut servir le vote blanc.
Doit-il être comptabilisé pour information, donc sans remise en cause du scrutin final? Dans quel but? Quel impact en attendre sur l'éléctorat? sur les candidats?
Doit-il être comptabilisé comme une voie "pleine" et donc capable de remettre en cause le scrutin final? Que doit -il se passer alors, si le vote blanc recueille 50% des voix plus 1? Doit-on rejouer l'élection? Sous combien de jours/semaines/mois?
Les modes d’emploi du vote blanc
Le bulletin blanc signifie, dans le cas d’un référendum, que l’électeur ne juge pas pertinentes les questions posées ou est en désaccord avec les réponses possibles. Dans le cas d’une élection, c’est le rejet des candidats. Lors de la dernière élection présidentielle française du 21 avril 2002, si la reconnaissance et la comptabilisation des votes blancs avaient été inscrites dans la loi, il n’est pas impossible que ceux-ci eussent été plus nombreux que les votes en faveur de Le Pen ou de Chirac, les deux candidats du second tour. Et l’évolution de la France n’aurait-elle pas été différente ?
Quelles conséquences une loi officialisant la prise en compte des votes blancs devrait-elle prévoir ?
La logique démocratique et le respect de l’expression populaire impliqueraient d’annuler le référendum ou d’en modifier les questions et, dans le cas d’élections, de reprendre le scrutin avec d’autres candidats. Le renouvellement de la classe politique s’en trouverait accéléré.
Cassiel dit:Lorsque Tehem dit être déçu - je ne sais s'il y avait derrière de l'espoir ou le désir de culpabiliser le vote blanc - par l'inutilité de la chose,
adel10 dit:Je pense/j'espère qu'il réfléchirai à 2 fois avant de proposer quelque chose.
kaklou dit:Le Royaume Uni, c'est pas une monarchie constitutionnelle ?
Rody dit:Mathias dit:Et n'as tu pas eu peur que Le Pen arrive au pouvoir ? Pour toi, Le Pen ou Chirac (ou Jospin), c'était pareil ?
Non, ce n'est pas pareil, et non je n'ai pas eu peur (puisque le risque était 0).
Mais voir tout ce petit monde s'affoler pour pas grand chose m'a plutôt amusé, je dois dire.
Mathias dit:Ah... et pourquoi le risque était 0 ?
Rody dit:Mathias dit:Ah... et pourquoi le risque était 0 ?
Que répondre à ça ?
Parce que c'est une évidence et que les français aiment bien se faire peur pour rien ?
Une faible probabilité des reports de voix de gauche sur le FN accompagné d’une supériorité numérique des voix de Chirac sur celles de LePen au premier tour ?
Par contre, je serais pas aussi confiant dans le cas d’un 2è tour 2012 tel que : LePen x%, Sarkozy y% où x>y même faiblement.
greuh, qui en 2002 a voté deux fois Chirac (via procuration, c’est une longue histoire assez peu intéressante).
greuh dit:Une faible probabilité des reports de voix de gauche sur le FN accompagné d'une supériorité numérique des voix de Chirac sur celles de LePen au premier tour ?
Par contre, je serais pas aussi confiant dans le cas d'un 2è tour 2012 tel que : LePen x%, Sarkozy y% où x>y même faiblement.
J’ai laissé passer quelques heures pour écouter. Le débat part un peu dans tous les sens, le sujet est global c’est un peu logique de ne pas le prendre par le tout petit bout de l’acte individuel, mais on continue à tourner en rond (ce qui n’empêche pas de faire du chemin et d’user des souliers).
Rody dit:Mathias dit:Ah… et pourquoi le risque était 0 ?
Parce que c’est une évidence et que les français aiment bien se faire peur pour rien ?
Cassiel dit:L’herméneutique du choix … interprétations … incapacité citoyenne … aristotélicienne… digne d’un comportement incivique.
MrGirafe dit:Rody dit:Mathias dit:Ah... et pourquoi le risque était 0 ?
Parce que c'est une évidence et que les français aiment bien se faire peur pour rien ?
C'est surtout que tous les sondages l'indiquait clairement (certains votent selon les sondages).
Les français ont vu que ce jour là[...]
Mathias dit:Donc je redemande aux abstentionnistes : vous êtes-vous inquiété quand vous avez vu Le Pen au second tour ? Et si non, pourquoi étiez-vous si sûrs qu'il n'y avait aucun risque de le voir accéder au pouvoir ?
tehem dit:Mathias dit:Donc je redemande aux abstentionnistes : vous êtes-vous inquiété quand vous avez vu Le Pen au second tour ? Et si non, pourquoi étiez-vous si sûrs qu'il n'y avait aucun risque de le voir accéder au pouvoir ?
Rody à déjà répondu à ta question.
Effectivement on pouvait être surpris de voir LePen au second tour, mais pas inquiet. Comme le dit Rody, il n'y avait aucune raison de s'inquiéter. Apres les scores du premier tour la pire situation sérieusement envisageable c'était l'abstention de toute la gauche... et même comme ça LePen ne passait pas.
Mais après l'effet d'annonce, on voyait bien la panique partout, on savait que les voix de gauches se porteraient massivement sur Chirac.
Aucun raison de s'inquiéter donc.
Mathias dit:
Voilà. Autrement dit, les absentionnistes ne se sont pas inquiétés car d'autres gens allaient faire ce qu'ils n'ont pas fait : voter contre Le Pen.