L'homme de la pampa dit:J'ai eu l'occasion d'entendre Madame Charmeux lors d'une conférence pédagogique il y a quelques années. Je l'ai trouvé aigrie, méprisante vis-à-vis des instits, sûre de détenir la vérité unique et fine commerciale. Le délégué SEDRAP du département trônait au fond de la salle pour vendre les livres de la dame.
Tout comme Meirieu, cette icône de la pédagogie française fait du tort aux enseignants qui réfléchissent sur leurs pratiques en classe en se remettant souvent en cause.
Tout d'abord, j'ai collé ce texte pour 3 raisons :
- relativiser la question de l'élève moyen et par la même occasion du bon et du moins bon élève.
- j'ai bien apprécié le bouquin de JeaPaul Julliand "l'école en progrès, mais peut mieux faire".
- réhabilité la question de l'hétérogénéité qui n'est souvent vu que comme une faiblesse.
Concernant Madame Charmeux, je ne l'a connais pas que de loin (j'ai dû lire tout au plus 2 de ces articles). Concernant Meyrieu, pour avoir eu l'occasion de lire plusieurs de ces ouvrages et l'avoir rencontré à plusieurs reprises lors de colloques ou tables rondes, je pense ne pas avoir le même avis que toi à son sujet. J'ai trouvé quelqu'un de plutôt ouvert. Certes, il a des avis très tranchés avec lesquels je ne suis pas toujours en accord, mais il y a moyen de discuter et j'apprécie cela.
Je te trouve un peu dur lorsque tu écris "cette icône de la pédagogie française fait du tort aux enseignants qui réfléchissent sur leurs pratiques en classe en se remettant souvent en cause".
Je prendrais plus l'exemple de Meyrieu, le connaissant mieux. A mes yeux, je trouve qu'il s'attaque plus à un système qu'aux enseignants, en cela, je ne vois pas en quoi il "fait du tort aux enseignants". Si ça ne t'ennuie pas de développer sur le sujet, je suis preneur.
Pour ma part, je pense que le rôle des pédagogues (qu'ils soient en fonction, observateurs, chercheurs ou en "retrait") est de bousculer les enseignants et les pratiques. Par contre, je conviens qu'avoir une approche méprisante, aigri... n'est pas des plus malines et au final désert.
Pour revenir au texte que j'ai mis en copie, je trouve intéressant de questionner la structure même de l'école (au sens large, pas seulement le primaire) qui laisse sur la route les élèves en difficulté pour ne garder au bout du bout qu'une élite. Personnellement, cela (même si ça ne se joue pas toujours de manière aussi caricaturale que je le présente) me pose un réel problème.
La démocratisation de l'éducation et du savoir me semble être loin.
Faire bouger la structure éducation nationale me paraît compliquer. Par contre agir positivement (pas en accablant) sur les pratiques me semble être plus réaliste et intéressant.