[écologie] le peak oil chimère ou réalité?

Jocel1 dit:C'est qui ces 7 soeurs ? (Jocel1 lubrique à l'occasion...)

http://en.wikipedia.org/wiki/Seven_Sist ... _companies)
Bref les compagnies qui proviennent de Standard Oil, comment elles se sont organisées, et comment elles ont orienté le marché en fonction de leurs besoins.

ouefff… tout de suite moins glamour…

Jocel1 dit:
tupak amaru dit:...

SuperGerm dit:...

On se calme les sanguins et on se reconcentre sur le débat s'il vous plait ! :)


Oui tu as raison, don't feed the trolls, je laisse courir, et dommage pour Montargis qui doit être une jolie ville.

bon en cherchant un peu plus voici quelques données :


http://www.rue89.com/2007/11/02/1973-20 ... era?page=1

http://www.peakoil.com/

http://www.journaldunet.com/science/env ... le/2.shtml
tupak amaru dit: Oui tu as raison, don't feed the trolls, je laisse courir, et dommage pour Montargis qui doit être une jolie ville.

cela dit, en dehors des manières d'apostropher désagréables de Monsieur Supergerm
ce qu'il dit là :
SuperGerm dit:tu les verrai les effets du peak oil, avec la hausse des prix de la bouffe et le tortillazo et la forêt brésilienne qui part en morceau pour les agrocarbures.


...c'est pas faux et je suis certaine que tu ne le démentiras pas.

le problème de la crise alimentaire engendrée par les agrocarburants, on en avait parlé ici :arrow:

oui exact je les vois mais ici on a el niña, crise politique, et aucune des personnes que je côtoie ne me parle du pbm du pétrole : le litre ici est à 30/40 centime.
Pour moi ce post c’était la prise de conscience existe-t-elle : une société sans pétrole aujourd’hui est elle viable? Et est ce que ce pic est une réalité proche ou juste un fantasme genre croque mitaine lointain?

Ce sont les réactions par rapport aux remarques de Mr Girafe qui m’y ont fait penser…

voila,

Source encyclopedia Universalis

Les énergies conventionnelles : réserves et enjeux

 Depuis les travaux suscités par le Club de Rome (Halte à la croissance ?, 1972), le débat autour de la date d’épuisement des énergies fossiles (pétrole, gaz naturel et charbon) est toujours d’actualité. Pour chacune de ces énergies, les réserves diminuent chaque année des quantités produites et augmentent grâce aux nouveaux gisements découverts et aux quantités devenant récupérables compte tenu du progrès technologique. À long terme, la question est donc de savoir si on découvre plus d’énergie fossile qu’on n’en exploite.

Quelques définitions sont utiles :
    Énergie primaire : ressource qui doit subir des transformations avant d’être utilisable comme énergie. Le pétrole, le gaz, le charbon, l’énergie produite dans un réacteur nucléaire, l’énergie hydraulique et les autres énergies renouvelables sont des énergies primaires. L’électricité, les carburants et les combustibles secondaires sont des énergies finales.
    Tonne d’équivalent pétrole (tep) : 1 tep est égale à 41,855 gigajoules (GJ), à 11 630 kilowattheures (kWh), à 1,429 tonne d’équivalent charbon (tec), à 43 650 pieds cubes (standard cubic feet, scf) ou à 1 170 mètres cubes de gaz naturel.
    Baril (b) : unité commerciale de mesure d’une valeur de 159 litres, utilisée pour les transactions pétrolières, et les évaluations de réserves. 1 tep est égale à 7,35 barils. Ainsi, une production de 1 million de barils par jour (Mb/j) correspond environ à 50 millions de tep/an (Mtep/an).
    Pétrole conventionnel : pétrole liquide possédant des caractéristiques physiques standards (en termes de viscosité, densité, etc.) et ne nécessitant pas d’autre transformation que le raffinage classique. Le pétrole devant être extrait de sables asphaltiques ou de schistes bitumineux n’est pas conventionnel.
    Réserves : quantités d’hydrocarbures contenus dans un réservoir ayant fait l’objet d’une évaluation. On distingue quatre catégories de réserves : les réserves prouvées (quantités de pétrole récupérables avec une certitude raisonnable dans les conditions économiques et technologiques du moment) ; les réserves probables (quantités additionnelles aux réserves prouvées que les informations géologiques et techniques du réservoir permettent d’envisager de récupérer) ; les réserves possibles (portant sur des gisements aujourd’hui inconnus, ainsi que sur le pétrole non conventionnel, gisements à 50% probables) ; les réserves ultimes (somme de la production cumulée et de la totalité des réserves prouvées, probables et possibles). La quantification des réserves est complexe : ignorance des zones non évaluées (elles sont importantes), dépendance vis-à-vis des conditions économiques et techniques du moment, qualité de la « prédiction » sur les gisements inconnus à ce jour.
    Énergies commerciales ou commercialisées : énergies passant par un circuit commercial avant d’être utilisées par le consommateur. Seules ces énergies sont prises en compte dans les bilans de consommation énergétique, ce qui exclut notamment le bois de feu, d’usage majeur dans les pays en développement
© Encyclopædia Universalis 2007, tous droits réservés

Le pétrole

  Les années qui ont suivi les chocs pétroliers ont montré que les concepts de réserves pétrolières - ou gazières - évoluaient avec les progrès techniques : les technologies de forage et d’exploitation en mer profonde, le perfectionnement des techniques de prospection et les procédés de récupération assistée ont permis d’accroître de façon importante les réserves estimées de pétrole et de mettre en production de nouvelles zones.
    L’accès aux gisements les plus coûteux étant rentable grâce à des prix élevés sur les marchés jusqu’au début des années 1980, on a assisté à une croissance importante des quantités de pétrole récupérables ainsi qu’à une diversification des régions de production. Les gisements de la mer du Nord sont exploités, de nouveaux pays producteurs sont apparus (Nigeria…), et les pays du golfe Persique ont augmenté leur production. Dans les années 1990, les capacités d’offre ont ainsi dépassé la demande. Cette situation s’est fragilisée, au début des années 2000, à cause de la forte augmentation de la demande de l’Asie, et des limitations de production, voire des baisses, liées aux événements géopolitiques au Moyen-Orient, en Amérique du Sud et en Afrique. En 2004, le prix de marché international du pétrole a dépassé en moyenne annuelle le niveau de 40 dollars/b, en hausse de 50% sur le prix de 2003, atteignant ainsi sa valeur la plus élevée en monnaie constante depuis vingt-cinq ans

L’évolution de cette situation, à la fois en termes de réserves physiques et de prix, est complexe et difficile à prédire : certes, les progrès techniques devraient continuer à rendre plus économique l’exploitation de nouvelles ressources, et l’accès aux pétroles non conventionnels (sables asphaltiques, schistes bitumineux) - à partir d’un certain niveau de prix du baril - devrait éviter une pénurie physique au moins pendant la première moitié du siècle. Mais le Moyen-Orient reste la région où se concentre l’essentiel des ressources de pétrole conventionnel (65%), cette « exception géologique » ne se retrouvant dans aucune autre région du globe. Certains experts soulignent, par ailleurs, que les découvertes effectuées depuis le début des années 2000 sont deux fois moins nombreuses que dans les années 1980, et concernent plutôt de plus petits gisements.

    La croissance économique des pays en développement sera déterminante pour l’équilibre des marchés : la Chine et l’Inde à elles seules, selon l’Agence internationale de l’énergie (A.I.E.), verraient leurs importations passer de 12 Mb/j en 2002 à 28 Mb/j en 2030. À titre de comparaison, la consommation mondiale s’établissait à 77 Mb/j en 2002, dont 45 pour les pays de l’O.C.D.E.

    Pour une croissance de la consommation mondiale de l’ordre de 2% par an d’ici à 2020, la production de pétrole cumulée depuis l’exploitation de cette énergie sur la Terre représenterait 1 600 milliards de barils (giga barils, Gb), dont la moitié serait produite entre 1995 et 2020 (fig. S000263). Parmi les réserves ultimes, les réserves prouvées étaient estimées à 2 400 Gb par l’United States Geological Survey en 2000, qui évaluait à cette date les réserves supplémentaires, non encore découvertes, à 900 Gb.

Au-delà du volume, connu et envisageable, des réserves de pétrole, le débat porte également sur un autre élément : l’année de production maximale, encore appelée le pic de production, ou peak oil, moment après lequel la production de pétrole ne fera que décroître, autrement dit après lequel la production mondiale de pétrole ne pourra plus satisfaire à la croissance de la demande « spontanée », c’est-à-dire liée au développement économique. En effet, à partir de cette année-là (ou plutôt des quelques années précédentes), l’augmentation forte et régulière des prix du pétrole modifiera de façon majeure et irréversible le paysage énergétique, voire économique et géopolitique. En raison des incertitudes sur la production, les réserves et la consommation mondiale, la position de ce pic reste très indécise : entre 2015 et 2050, suivant les différents experts.
© Encyclopædia Universalis 2007, tous droits réservés

Le gaz naturel


Si les réserves de gaz naturel sont plus importantes que celles de pétrole, les coûts de transport sont plus élevés. Après 2010, les grandes zones de production seront éloignées de l’Europe occidentale, qui est aujourd’hui principalement approvisionnée par les gisements de la mer du Nord, de Russie, d’Algérie et des pays du Golfe.

    La consommation mondiale de gaz a augmenté de 70% depuis les années 1980, passant de 1,3 à 2,2 milliards de tep entre 1980 et 2002. Cette augmentation s’est faite en partie en substitution au pétrole, notamment pour la production d’électricité, les progrès technologiques réalisés dans le domaine des turbines à gaz l’ayant rendu compétitif au début des années 1990. Cette tendance a été ralentie à partir du début des années 2000, le prix du gaz, indexé sur celui du pétrole, ayant augmenté. En 2002, la production d’électricité représentait le tiers de la consommation mondiale de gaz naturel.
    Les techniques de liquéfaction (à - 160 0C) du gaz naturel permettant d’obtenir du gaz naturel liquéfié sous pression (GNL) transportable par bateau (méthanier), ainsi que le reformage catalytique aboutissant à un carburant liquide à température ordinaire (GTL, pour gas to liquid en anglais) distribuable par camion citerne comme de l’essence, ont multiplié dans les années 1990 les échanges et les utilisations du gaz. Par ailleurs, ce dernier présente un avantage par rapport aux autres combustibles fossiles (pétrole et, surtout, charbon) : sa combustion dégage moins de CO2 par unité énergétique. Le gaz est l’énergie fossile dont les prévisions d’augmentation de consommation sont les plus importantes, avec un doublement prévu sur la période 2002-2030.
© Encyclopædia Universalis 2007, tous droits réservés

Le charbon

 Les réserves de charbon sont très importantes (70% des réserves énergétiques de la planète) et sont, en plus, géographiquement très diversifiées, limitant ainsi les risques géopolitiques. Les marchés se sont surtout développés dans les pays producteurs (30% des réserves de charbon sont localisés en Asie et en Australie). D’ici à 2020, la production et la consommation de charbon devraient augmenter principalement dans les pays en développement qui en sont producteurs (Chine, Inde…).
    Dans les pays développés, cette consommation est actuellement freinée à cause de ses impacts sur l’environnement, notamment en raison des émissions de CO2 associées à la combustion. En Europe, la consommation a chuté de 30% entre 1990 et 2002, passant de 1 150 à 800 millions de tonnes (Mt). Toutefois, l’utilisation du charbon pourrait être relancée dans les pays développés lorsque les technologies de captation et de stockage du CO2 auront mûri et seront économiquement acceptables. Par exemple, en Europe, le charbon est aujourd’hui utilisé exclusivement dans des installations industrielles de taille importante - réseaux de chaleur ou centres de production d’électricité - qui sont particulièrement adaptées à la captation des fumées contenant, entre autres, le CO2.

    Le prix du charbon, remarquablement stable pendant les années 1990 et situé entre 30 et 40 dollars par tonne (l’équivalent d’environ 7 dollars par baril de pétrole) a doublé en 2003, pour s’établir à 80 dollars/t. Cette situation résulte d’une part d’une hausse de la demande suite à l’augmentation importante des prix du pétrole et du gaz et d’autre part du développement rapide de la Chine, devenue le plus gros consommateur mondial de charbon depuis le milieu des années 1990. Les perspectives d’évolution des prix du charbon à l’horizon 2015 restent très incertaines : selon l’A.I.E., la mise en œuvre du protocole de Kyoto sur les émissions de gaz à effet de serre devrait ramener ce prix en 2010 à son niveau antérieur, selon d’autres experts le prix du charbon pourrait suivre celui du pétrole.

© Encyclopædia Universalis 2007, tous droits réservés

bertrand dit:À long terme, la question est donc de savoir si on découvre plus d'énergie fossile qu'on n'en exploite.


Cette phrase est d'une stupidité crasse tant que la Terre reste un milieu fermé. Si on allait exploiter des gisements hors planète, ça se discuterait (et encore), mais ce n'est pas le cas. Si la phrase sous entend qu'on découvre de nouveaux types d'énergie, c'est juste massacrer tout ce qu'on peut pour produire de l'énergie.

Bref, elle est tout sauf "à long terme", sa vision de la question.

Loris.

Les énergies renouvelables : un nouvel essor ?

Les énergies dites renouvelables offrent d’importants avantages : leur consommation n’épuise pas les ressources d’énergies fossiles et n’entraîne pas d’émissions nettes de CO2 (la combustion de la biomasse émet du CO2 mais celui-ci est à son tour fixé par la croissance des forêts).
    En 2002, les énergies renouvelables représentaient 14% de l’énergie consommée sur la planète, soit 1 400 Mtep. Plus de la moitié de ce total correspond à la biomasse dite traditionnelle (le bois, principalement), dont une grande partie n’est pas commercialisée, y compris dans les pays développés. Avec 3 000 milliards de kilowattheures (kWh) produits, l’hydroélectricité est la deuxième énergie renouvelable en volume, elle assure 18% de la production mondiale d’électricité. Certains pays, comme le Congo, l’Uruguay, l’Islande ou la Norvège en tirent la plupart de leurs besoins électriques.

    À l’exception des grands barrages hydroélectriques, les énergies renouvelables sont de celles qui sont produites et utilisées localement. Dans les pays en développement, c’est cette caractéristique qui en fait la ressource énergétique principale de la majorité des populations. Dans les pays développés, elles contribuent à l’indépendance énergétique et à l’emploi, de par la petite taille des unités et les besoins de maintenance. En augmentation régulière depuis les années 1980, leur part dans le bilan énergétique des pays développés reste pourtant limitée à environ 6% du total.
    Au-delà de ce caractère local, l’économie des énergies renouvelables diffère fortement de l’économie des hydrocarbures. D’un point de vue géographique, comparées aux ressources des hydrocarbures et malgré certains déficits (comme l’absence de biomasse et d’hydraulique en zone aride, par exemple), les ressources renouvelables, sont à peu près également réparties à la surface du globe : comme illustration, le rayonnement solaire annuel moyen ne varie que d’un facteur 2 environ entre le nord de l’Europe et les tropiques. La structure des coûts de production des énergies renouvelables est également différente : l’accès à la ressource est soit gratuit (solaire, éolien, hydraulique), soit à coûts faibles (biomasse), alors que les coûts d’investissements des procédés de transformation sont encore aujourd’hui sensiblement plus élevés que ceux des énergies fossiles.

    Les énergies renouvelables sont couramment réparties en deux catégories suivant qu’elles produisent de la chaleur ou de l’électricité.

Les énergies renouvelables productrices de chaleur

 La biomasse (masse de matière organique non fossile d’origine biologique), utilisée comme biocombustible, représente une importante ressource d’énergie, notamment dans les pays en développement. Elle atteignait près de 1 100 Mtep en 2002 (soit 11% de la consommation mondiale), et une augmentation de 50% est prévue dans les trente ans à venir. En France, sa part dans le bilan énergétique est significative, le bois combustible représentant de l’ordre de 9 Mtep (le bilan de consommation énergétique annuel étant d’environ 160 Mtep). Alors que les usages traditionnels de la biomasse sous forme de bois de feu régressent dans les pays en développement, son utilisation se développe dans les pays industrialisés au travers de chaudières, éventuellement associées à des réseaux de chaleur, mais également dans les industries de pays émergents, comme l’Inde ou le Brésil.
    La biomasse, utilisée comme biocarburant : obtention d’éthanol à partir de la betterave ou du blé, de diester (comme substitut au gazole) à partir du colza, pour se substituer ou se combiner aux carburants pétroliers dans les moteurs thermiques des véhicules. À la suite du Brésil, l’Europe s’est fixée un objectif d’incorporation en 2010 de 5,75% de biocarburants dans tous les carburants automobiles distribués, au titre des économies d’hydrocarbures et des limitations d’émissions de gaz à effet de serre. Les développements technologiques se concentrent sur la conception de moteurs pouvant utiliser des biocarburants en substitution partielle ou totale, ainsi que sur l’abaissement des coûts de production des biocarburants. Il faut toutefois garder à l’esprit les ordres de grandeur : aux rendements et techniques actuels, le remplacement total des carburants automobiles consommés en France par des biocarburants mobiliserait plus de la moitié des terres cultivables du pays.
    Le solaire thermique est utilisé presque uniquement dans les bâtiments, pour la production d’eau chaude sanitaire, ou parfois en chauffage direct (baies solaires). Très développé au Proche-Orient et en Asie, il fait l’objet de politiques incitatives dans plusieurs pays d’Europe.
    La géothermie exploite la chaleur du sous-sol, soit à basse température (60 à 80 0C) pour être utilisée dans des réseaux de chaleur, soit à haute température (de 120 à 200 0C). Dans ce dernier cas, la chaleur est principalement utilisée pour produire de l’électricité (cf. infra). En France en 2002, l’équivalent de 170 000 logements sont ainsi chauffés par une ressource géothermique basse température alimentant l’un des 60 réseaux de chaleur, situés dans le Bassin parisien et le Bassin aquitain.

    La géothermie profonde des roches fracturées fait l’objet de recherches à très long terme, afin d’exploiter la chaleur du sous-sol à très grande profondeur (forage de deux puits, avec la création d’un « échangeur » naturel, les roches chaudes profondes, entre les puits, afin de récupérer la chaleur par injection d’eau). Le site expérimental de Soultz-sous-Forêts, en Alsace, constitue un pilote à l’échelon européen, leader au niveau mondial.

Les énergies renouvelables productrices d’électricité

 L’Union Européenne, par une directive de 2001, a décidé de porter la part de production d’électricité d’origine renouvelable de 14% (son niveau en 1997) à 22% en 2010. À l’échelle mondiale, cette proportion était de 18% en 2002, et devrait légèrement augmenter d’ici 2030, selon l’Agence internationale de l’énergie (A.E.I.), pour un doublement de la consommation d’électricité à cette date.
    L’énergie hydraulique constitue une ressource renouvelable déjà largement exploitée, dont les développements reposent sur quelques très grands projets, principalement en Amérique latine et en Chine, susceptibles toutefois d’augmenter cette production de 50% d’ici à vingt ans ; outre les contraintes de financement, ces réalisations posent d’importants problèmes environnementaux liés aux modifications majeures du milieu naturel, et à leurs impacts sur les populations, la faune et la flore. En Europe, les principaux sites sont déjà équipés.
    L’utilisation industrielle de la biomasse, après gazéification, pour produire de l’électricité au moyen de turbines ou de moteurs adaptés (centrales à biogaz) mobilise de grands groupes industriels en Europe et aux États-Unis.
    L’énergie éolienne a connu un développement important depuis le début des années 1990. La croissance du marché s’est accompagnée d’une importante baisse des coûts. L’énergie éolienne devient désormais compétitive dans les zones bien ventées et s’insère avantageusement dans les réseaux électriques de petite taille (par exemple, dans les régions insulaires). Le Danemark, l’Allemagne et l’Espagne sont les pays où cette technique s’est le plus développée et représente plus de 5% (20% pour le Danemark) de la production d’électricité. Ce seuil devrait être atteint en moyenne en Europe dès 2010. Les premières installations sur plates-formes en mer (offshore) ont été effectuées à la fin des années 1990. Leur succès technique et économique donnerait une impulsion supplémentaire à cette filière énergétique.
    L’énergie solaire photovoltaïque consiste en la conversion directe de la lumière en électricité par un procédé photoélectrique. Les cellules photovoltaïques, qui assurent cette conversion, sont assemblées en panneaux eux-mêmes fixés aux bâtiments. Ce type d’énergie se développe surtout dans les régions où l’acheminement des énergies traditionnelles est coûteux (sites isolés, îles…). La baisse des coûts des installations et l’amélioration des rendements de conversion sont en constante progression, mais sans atteindre la compétitivité des énergies centralisées lorsque les réseaux existent. Même si, quantitativement, l’énergie solaire photovoltaïque ne représente encore qu’une part très faible des bilans nationaux, elle constitue un enjeu majeur pour plus de deux milliards d’hommes qui n’ont pas accès aux réseaux centralisés de distribution d’énergie. Au milieu du XXIe siècle, il n’est pas exclu que les progrès techniques puissent déboucher sur une utilisation de masse de l’énergie photovoltaïque.
    La géothermie à haute température était en 2002 la troisième source renouvelable mondiale en production d’électricité, après l’hydraulique et la biomasse, mais avant l’éolien, avec 57 TWh produits cette année-là. Les États-Unis (15 TWh), les Philippines (10 TWh correspondant à 20% de la production nationale d’électricité) sont les pays les plus concernés. La production en 2030 pourrait atteindre 100 TWh supplémentaires, dont près de la moitié en Amérique du Nord. La France a produit, en 2003, 0,5 TWh d’électricité d’origine géothermique, dont le quart en Guadeloupe.
    L’énergie des marées : plusieurs projets importants se font jour, notamment en Grande-Bretagne et en Chine, pour exploiter l’énergie des marées à l’instar du barrage de La Rance (Ille-et-Vilaine). Les impacts sur l’environnement sont toujours majeurs : modification de l’aspect de la côte sur plusieurs kilomètres, changements des courants et des ensablements, incidences sur la pêche.
    L’énergie des vagues : il s’agit de capter l’énergie mécanique de la houle, et de la transformer en électricité. La ressource est considérable, mais les difficultés techniques également. Des installations prototypes devraient entrer en production dans les prochaines années, notamment une installation de 20 MW sur les côtes de Cornouailles en 2006.

    Les énergies renouvelables disposent de deux atouts essentiels : des ressources qui ne sont pas limitées dans le temps, et peu d’effets défavorables sur l’environnement (et pas du tout sur le changement climatique). Leur avenir dépend de la mise en place de technologies à la fois plus efficaces, plus fiables et surtout moins coûteuses. Mais leur place dans le paysage énergétique de la planète dans trente ans dépendra au moins aussi fortement de l’évolution du contexte général : équilibre entre l’offre et la demande d’énergie, prix des autres énergies, limitation des émissions de gaz à effet de serre.

© Encyclopædia Universalis 2007, tous droits réservés

Quelques nouvelles techniques de transformation et d’utilisation de l’énergie

 Pour utiliser l’énergie, il faut le plus souvent la transformer : du pétrole brut au carburant, de l’uranium ou du vent vers l’électricité, etc. L’usage de l’énergie par le consommateur final entraîne une dernière transformation qu’on nomme utilisation : par exemple du carburant vers l’énergie mécanique de déplacement, à l’aide d’un moteur. Les systèmes énergétiques sont de plus en plus façonnés par les techniques de transformation de l’énergie (notamment pour la production d’électricité) et de son utilisation. Les nouveaux matériaux issus des recherches spatiales ainsi que les développements de l’informatique et de l’automatisme trouvent des applications de plus en plus nombreuses dans le domaine de l’énergie. Toutes ces avancées conduisent souvent à augmenter les performances des systèmes décentralisés, qui peuvent ainsi entrer en compétition avec les énergies de réseau.
    Les turbines à gaz à cycle combiné associent une turbine à combustion et une chaudière de récupération (fig. S000271). Cette dernière, alimentée par les gaz d’échappement de la première, actionne une turbine à vapeur qui entraîne un alternateur. La température de combustion, très élevée grâce aux progrès sur les matériaux, permet un bon rendement de conversion dans la turbine à gaz et l’utilisation d’un générateur de vapeur. Les rendements de ce cycle combiné sont de 50 à 60%, même pour des installations de dimensions relativement modestes (100 MW), alors que les rendements des centrales classiques, ayant recours uniquement à des turbines à vapeur, ne dépassent que rarement 35%.
    La cogénération est un moyen de production conjointe d’électricité et de chaleur qui a bénéficié d’innovations technologiques, notamment celles des turbines à gaz. Les puissances électriques des installations de cogénération variant de quelques centaines de W à 100 MW. Les petites installations conviennent pour une production décentralisée, assurant la plus grande partie des consommations d’électricité et de chaleur d’un immeuble ou d’un bâtiment agricole, par exemple. Le rendement énergétique global (électricité + chaleur utile) est particulièrement élevé, se situant entre 70 et 90%. La contrainte d’utilisation provient de la production simultanée de deux énergies peu stockables : l’électricité et la vapeur (chaleur). Les différents dispositifs mis en œuvre sont les turbines à vapeur, les turbines à combustion et les moteurs alternatifs à explosion ; dans chacun d’eux, la chaleur générée dans la machine thermodynamique après la production d’énergie mécanique est valorisée, alors que ce n’est habituellement pas le cas dans les centrales électriques. D’une part, l’énergie thermique est utilisée pour le chauffage et la production d’eau chaude, d’autre part l’énergie mécanique est transformée en énergie électrique. Elle est ensuite consommée par l’installation ou vendue au réseau électrique. L’énergie entrante, utilisée pour faire fonctionner de telles installations, peut être du gaz naturel, du fioul ou des déchets (incinération des ordures ménagères…).
    Les piles à combustible ne sont encore qu’à l’aube de leur développement industriel, bien qu’elles soient déjà utilisées depuis plusieurs années pour des applications dans les secteurs de haute technologie, comme celui de l’industrie spatiale. Une pile à combustible est un générateur électrochimique qui, à l’instar d’un accumulateur électrique « rechargeable », convertit directement en électricité l’énergie d’un combustible. L’énergie utilisée peut provenir, selon les technologies, du méthanol ou du gaz converti en hydrogène dans un reformeur. Les développements technologiques permettent maintenant d’envisager la diffusion, au cours de la prochaine décennie, de ces générateurs pour de multiples applications : stationnaires, pour la production décentralisée d’électricité et de chaleur, ou mobiles, embarquées à bord de véhicules pour alimenter un moteur électrique. Les perspectives d’application sont attendues notamment dans le résidentiel et le tertiaire, pour l’alimentation d’immeubles en électricité, comme source de chaleur ou de froid, ou encore, de façon autonome, jusqu’au niveau d’habitations individuelles.
    Les moteurs des véhicules routiers font également l’objet de recherches visant à améliorer l’efficacité énergétique et à réduire les émissions de polluants atmosphériques (fig. S000268). Les systèmes d’injection électronique permettent de doter les véhicules de dispositifs optimisant la combustion de manière à réduire à un niveau minimal l’émission d’oxydes d’azote (NOx) en circulation urbaine tout en réduisant les émissions de CO2 et la consommation d’énergie en rase campagne. Le développement de véhicules hybrides (fonctionnant avec plusieurs sources d’énergie) pourrait s’avérer très prometteur pour résoudre les problèmes d’autonomie des véhicules électriques : une turbine à gaz entraîne directement le véhicule ou charge une batterie utilisée en ville pour alimenter le moteur électrique du véhicule.

    L’univers des techniques de l’énergie est ainsi très ouvert encore : gazéification du charbon, lampes à basse consommation… Les contraintes qui s’exercent sur les différentes énergies au début du XXIe siècle, qu’il s’agisse de disponibilité ou d’impacts environnementaux, pèseront sur les choix et contribuent d’ores et déjà à orienter le progrès technique vers une plus grande efficience énergétique


© Encyclopædia Universalis 2007, tous droits réservés

La face cachée du pétrole, inteview de l’auteur

Le pic pétrolier est la cause de la guerre en Irak selon un article de David Strahan,auteur de The Last Oil Shock sur les conséquences présumées du déclin pétrolier

IS THE WORLD RUNNING OUT OF OIL? par Keith SuterMember, The Club of Rome in Australian Environment Review, February 2006 (PDF)

@bertrand
eh bien merci pour toutes ces infos

mais la prise de conscience des personnes elle existe ou bien presque rien??

tupak amaru dit:@bertrand
eh bien merci pour toutes ces infos
mais la prise de conscience des personnes elle existe ou bien presque rien??


Disons que c'est un sujet beaucoup moins médiatique que les OGM...

Je trouve dommage de limiter les énergies alternatives à l’eau et à l’éolien…

Le CEA travaille activement sur des réacteurs nucléaires hybrides, sur un réacteur à fusion nucléaire (projet ITER) qui sont des dispositifs écologiques car beaucoup moins générateurs de déchets radioactifs qu’un réacteur nucléaire classique à fission (ceux qui constituent le parc français par exemple), dispose d’un programme de développement de la pile à combustible…

Le peak oil a été préparé depuis une bonne vingtaine d’années et de nombreux moyens de pallier à la crise du pétrole verront le jour à court ou moyen terme en terme d’approvisionnement énergétique.

Le souci vient plutôt des problèmes qui verront le jour en terme de matériaux (disparition des thermoplastiques) mais là encore des voies de développement existent et ont été citées précédemment.

rsidie dit:
Le peak oil a été préparé depuis une bonne vingtaine d'années et de nombreux moyens de pallier à la crise du pétrole verront le jour à court ou moyen terme en terme d'approvisionnement énergétique.
Le souci vient plutôt des problèmes qui verront le jour en terme de matériaux (disparition des thermoplastiques) mais là encore des voies de développement existent et ont été citées précédemment.


Tu as des exemples?
MrGirafe dit:
LeChef dit:C'est l'économie qui fait la loi

Non, elle ne fait pas LA loi, elle participe à l'organisation actuelle du monde. Il ne sert à rien de se donner un ennemi commun tout puissant qui nous évite de faire quoi que ce soit tant qu'il a le moindre pouvoir (je ne dis pas ça pour toi, je le dis en toute généralité).
Il y a des choses contre lesquelles on ne peut rien faire, mais chacun à son échelle peut déjà faire beaucoup pour améliorer le monde et les conditions de vie de l'humanité toute entière.
L'économie est vitale pour l'humanité, nous l'avons inventé, nous en faisons ce que nous voulons mais cela ne se fait pas en 5 minutes.


Je prend le temps de développer un peu mon propos.
Ecrire "c'est l'économie qui fait la loi" était un poil caricatural mais correspondait parfaitement à un texte de 5 lignes, écrit en 5 min.
Ce que je voulais dire par là, c'est qu'il est, je pense, essentiel de ne pas considérer l'économie comme plus importante que le reste. Hors, lorsque j'écoute les politiques notamment, la question économique est centrale et plus importante que tout le reste : solidarités, santé, environnement... Pour ma part, je considère que l'économie doit occuper une place moins importante et en lien avec le reste.
Pour en revenir à mon histoire de crevette : les lois économiques actuelles font qu'il est plus rentable de lui faire voyager les crevettes à travers le monde pour les vendre en Europe. Il me parait évident que les lois économiques nient totalement les questions humaines (les salariés) et la question environnementale. En ce sens, l'économie est déconnectée en partie de la réalité (l'environnement étant une partie de la réalité).
Je ne revendique donc qu'une chose, sortir du paradigme économique et prendre en compte les choses de manière plus globale sans pour autant devenir un ayatollah de l'environnement ou du travail (confère Edgar Morin, La tête bien faite).

Sinon, je te rejoins lorsque tu parles de faire des efforts au quotidien à notre niveau :
- éteindre les appareils électrique
- faire attention à l'eau
- consommer différemment (quantité, qualité)
- ne pas abuser de la voiture, des voyages...
- ...

Mais cela n'est pas suffisant quand on compare aux dépenses énergétiques et aux ressources nécessaires à l'agriculture et l'industrie. Je ne dis pas qu'il ne faut plus produire, mais qu'il est notamment important pour nos sociétés (et celles qui y court à corps perdu) de sortir de la logique de consommation qui pousse à toujours produire plus, à renouveler constamment les objets du quotidien. C'est là aussi un enjeu important (confère à ce sujet : Baudrillard, La Société de Consommation, 1970).

Enfin, je suis d'accord avec toi, rien ne se fait en 5 minutes tout est histoire de processus. Mais il faut bien le lancer le processus.

Sinon pour en revenir aux questions énergétiques, je pense qu'il faut distinguer 2 grands types d'énergie.
Les énergies "fossiles" qui se sont constituées très lentement au fil des millénaires (pétroles, gaz, charbon, uranium...). Ces énergies, en plus des émanations de CO2 et de la radioactivité, posent un réel problème : à savoir qu'elles sont présentes sur terre en quantité finie. Aussi, elle finiront par disparaître quoiqu'il arrive à un moment où un autre même si on arrive à réduire au maximum la consommation. D'autre part, cette énergie n'est pas à disposition d'une génération, mais bien de toute l'humanité. Ce qu'on utilise ne pourra pas être utilisé par les générations futures et ainsi de suite. Aussi il me semble que sur le plan éthique, il est important que l'énergie fossile soit utilisée en pensant l'avenir (autrement dit, l'absence de ces énergies).

Les énergies comme le vent, le soleil, l'écoulement de l'eau, la géothermie... qui sont des flux et non des stocks. Autrement dit, qui seront "toujours" disponibles (ce n'est pas demain que le soleil va s'éteindre et à ce moment là, de toute façon, l'humanité y passera).
J'espère que la recherche va se concentrer sur ces énergies qui me semblent être l'avenir là où les autres ne peuvent au mieux que constituer un détail à l'échelle de l'humanité.
rsidie dit:Le peak oil a été préparé depuis une bonne vingtaine d'années et de nombreux moyens de pallier à la crise du pétrole verront le jour à court ou moyen terme en terme d'approvisionnement énergétique.
Le souci vient plutôt des problèmes qui verront le jour en terme de matériaux (disparition des thermoplastiques) mais là encore des voies de développement existent et ont été citées précédemment.


C'est l'un des points évoqués en conclusion (et un peu trop vite) du bouquin de Laurent (Je précise que je ne considère pas ce bouquin comme une bible mais qu'il présente de bonnes pistes pour chercher), notre dépendance indirecte au pétrole via les dizaines de milliers de matériaux qui en dépendent.... Changer notre chimie ne sera pas négligeable.

Pour le levier, augmentation du prix => rentabilité des gisements, l'argument est mentionné aussi. Visiblement cela s'est déjà passé pendant le premier choc pétrolier qui a permis aux américains de moderniser leurs puits aux US et à la mer du Nord de devenir rentable. Donc effectivement, l'augmentation du prix du pétrole fait que finalement une partie de la ressource devient économiquement accessible!

Aujourd'hui visiblement on commence à en utiliser plusieurs (des nouvelles techniques) ce qui fait dire à Laurent que la production a atteint son pic il mentionne comme exemple marquant notamment le phénoménal Ghawar qui s'épuiserait (production stagnante, qualité en baisse) et qui pourrait expliquer certains prises de positions stratégiques dans la région (euphémisme pudibond)...
Donc oui, il existe des techniques pour exploiter des gisements jusqu'ici en décroissance mais ira-ton vraiment beaucoup plus loin... (ex: la production de la mer du nord en pleine chute)

Après avoir gratté un peu, les analyses sur le sujet divergent assez (sans qu'on puisse forcément crier au complot), mais difficile de ne pas penser que pas mal d'équilibres politiques et économiques risquent de bouger...
Assez flippant....

Je cite : " Les énergies renouvelables disposent de deux atouts essentiels : des ressources qui ne sont pas limitées dans le temps, et peu d’effets défavorables sur l’environnement (et pas du tout sur le changement climatique). […]
© Encyclopædia Universalis 2007, tous droits réservés"

Il y a à mon sens une “connerie” dans ce texte qui reprend globalement les thèses dans l’air du temps, tout en passant sous silence de nombreux problèmes…
Ainsi, la biomasse si elle libère le CO2 qu’elle a piégé (on peut donc considérer qu’elle n’en a pas produit), crée beaucoup de particules qui influent fortement sur le changement climatique. Elle nécessite aussi l’utilisation très importante d’eau potable, ressource qui elle-même se raréfie. (entre parenthèses, mettre en avant l’augmentation de la production de biomasse que ce soit pour faire du bois de chauffage ou de l’essence bio, quand on voit le prix du blé qui s’envole, c’est peut etre oublié que les terres agricoles ont certainement vocation à nous nourrir en tout premier lieu…)
De même, dire que les énergies renouvelables ont peu d’effets défavorables sur l’environnement, c’est oublié que, par exemple, pour faire du solaire, il faut des cellules photovoltaiques qui sont composées de silicium, élément très gourmand en énergie pour être produit. Pour faire de l’hydrolique ou de l’éolien, il ne faut pas perdre de vue qu’il faut mettre en oeuvre de belles quantités de béton, d’acier…
Alors certes, ces énergies produisent moins de CO2 que les énergies fossiles, mais arrêtons de lire/dire qu’elles n’ont pas ou peu d’impact sur l’environnement !
Le dernier Sciences et Vie dresse un bilan intéressant en comparant en équivalent pétrole les différents types de production d’énergie renouvelable. Pas si écolo que ca…
Ainsi, et je sais que je vais en choquer quelques uns, le plus écolo en terme de CO2, c’est… le nucléaire !