bigsam dit:/
C'est le sujet du topic je crois : Puisqu'on ne pourra pas tout avoir, entre 2 options indésirables, sur laquelle accepte-t-on de faire des sacrifices.
Là encore, faire se choix (nucléaire ou charbon), c'est prendre le parti de ne pas toucher à notre mode de vie et de consommation.
Personnellement je pense qu'il est possible de "tout sauver", mais cela implique une remise en cause totale de nos pratiques.
Par nos pratiques, je ne parle pas forcément des "petits gestes du quotidien". C'est une chose de fermer son robinet quand on se lave les dents, d'éteindre les appareils en veille... mais ce n'est malheureusement pas cela qui changera la face du monde. En plus de cette participation individuelle, il est nécessaire d'avoir une approche collective, autrement dit politique.
Petits exemples pratiques :
Actuellement, nous trouvons des tomates toute l'année chez le primeur ou dans les grandes surfaces. Est-ce une bonne chose ? Selon moi, pas du tout car elles sont produites au sud de l'Europe, voir en Afrique du Nord et viennent en camion/bateau/avion dans nos magasins. Le coût écologique, énergétique est très important et personne ne le paye (pétrole encore peu cher, main d'œuvre également très peu rémunérée).
Cet exemple est valable pour beaucoup d'autres produits : fraises, fruits exotiques, viandes (bétail nourri avec des céréales d'amérique du sud), ...
Cet exemple en amène un autre, celui des crevettes écossaises (j'adore cet exemple). Ces crevettes sont péchées en Ecosse, lavé au Maroc et décortiquée dans je ne sais plus quel pays asiatique pour être à nouveau vendues en Europe (dont l'Ecosse). Le coût écologique est là encore énorme tout comme le coût social (perte d'emploi dans ce secteur en Ecosse).
Une politique économique prenant en compte les données écologiques et sociales ne permettrait pas d'utiliser autant d'énergie pour produire.
Sortir de la logique de délocalisation, où la santé de notre espace vitale (la planète) et le coût du salarié n'est considéré que comme un facteur permettant de s'enrichir, me semble une piste réelle et réalisable. A quand des politiques économiques visant la Re-localisation ?
Pour en terminer, il me semble également nécessaire de penser l'économie autrement que par le PNB/PIB qui est en gros : l'addition des activités économiques d'un pays.
Ce chiffre me paraît fausser dès le départ. Comment peux-t-on par exemple additionner l'activité d'une centrale nucléaire et l'activité d'une entreprise travaillant à l'acheminement des déchets et à leur traitement ?
C'est un peu comme additionner des choux et des carottes, c'est à dire deux choses très différentes et qui dans cet exemple s'oppose totalement.
D'un côté nous avons, en positif :
l'activité de la centrale.
De l'autre, nous avons en négatif car activité réparatrice :
l'activité de l'entreprise de traitement, activité qui découle directement de la centrale.
Hors, le PIB et PNB additionnent tout sans distinction, ce qui permet alors d'affirmer à certain que l'écologie est facteur de croissance.