Economie du jeu et Crowdfunding

Xahendir dit:
- vu la somme récolté, en fin de campagne, la rentabilité repartait à la baisse pour l'éditeur.

Rentabilité a la baisse ne veux pas dire gagner moins en valeur absolue mais en % ... ;)
Apres par exemple pas de quoi vivre de ce jeu bien longtemps avec ce qui a été levé... il faudrait en faire plusieurs par an pour payer un salaire amha...
jmt-974 dit:Shem, Benoit, Bruno (je cite pas leurs associés je les connais pas :) ) c'est un peu particulier... eux trois sont auteurs/éditeurs/porteurs du KS, et pas a leur coup d'essai au moment de leur premier KS...

+1 avec jmt, les auteurs cités sont français et auto-édités, donc forcement il est "facile" de les croiser et d'échanger avec eux quand on habite en France, que l'on fréquente TT et que l'on va occasionnellement sur les salons.
C'est plus compliqué avec des auteurs étrangers. Cependant, comme le disais val2partajeux, les auteurs étrangers sont très accessibles sur KS et on se retrouve très vite à pouvoir échanger avec eux (hors grosses campagnes à la CMON), ce qui est vraiment sympa et inimaginable en boutique, et est une vraie plus-value du participatif.

En effet je pensais aux gros KS, j’avais le sentiment qu’hormis les grosses pointures portant leur jeu, Fred Henry ou E. lang par exemple, on assiste a des gros produit lancés collegialement avec, à mon sens un manque de mise en avant de l’auteur vantant les merite de son jeu, sa vision, le partage avec les futurs backers.
Mais il y a aussi des “petits” projets sur KS qui deviennent vite gros alors mon avis peut être biaisé. Mais justement cE sont sans doute ceux là mêmes où l’auteur est assez présent! Il se peut que bon nombre de backers aient besoin d’une star/moteur du projet pour que l’alchimie prenne. Exemple Fred Henry, un vrai projet federateur autour de lui, on sait que les regles et le design sont travailles et comment (transparence) et on peut echanger, donner son avis, faire des propals,etc.
C’est peut etre ce qui manque dans certains projets recents, ou dans des produits du circuit classique.
Un exemple le Matagot, attention je tape pas j’aime la plupart de leurs jeux, auraient pu mieux communiquer sur la suite de Room25 et malgre les couacs, rassurer les acheteurs. La, c’est un peu tard, je ne sais meme plus si je veux l’acheter alors que j’aime ce jeu! D’autres exemples sur KS ou les auteurs n’intervinnent a aucun moment pour rassurer sur le fait qu’on est sur un bon jeu alors qu’il y a des couacs de com/prod.

@Khaali
Shem il est pas tout a fait francais, mais le reste oui oui je suis d’accord a 100% avec toi…

Xahendir dit:
Jiheffe dit:Vivre de ses KS en France, on en est encore loin il me semble.

Pour 10 ' to kill, il me semble que les infos sur la réussite financière du projet étaient celles là :
- le projet était financé à 8 000 €,
- le projet n'était rentable pour l'éditeur qu'à 30 000 € (en prenant seulement en compte KS),
- vu la somme récolté, en fin de campagne, la rentabilité repartait à la baisse pour l'éditeur.

En fait, auteur, c'est vraiment une passion plus qu'un métier (alors que ça demande énormément de temps et d'argent).
Des auteurs comme Bruno Cathala, ou Fred Henry peuvent en vivre ?
jmt-974 dit:Rentabilité a la baisse ne veux pas dire gagner moins en valeur absolue mais en % ... ;)

Je sais. Mais ça veut dire qu'on a une courbe rentabilité en fonction du montant engrangé qui forme une sorte de cloche :
- ce n'est pas rentable et l'éditeur investit également "de sa poche",
- puis l'éditeur a plus de rentrée que de sortie d'argent et pour chaque engagement qui se rajoute, l'écart se creuse en faveur de l'éditeur,
- puis en raison des SG qui ont un coût de production, la courbe "plafonne",
- et enfin l'écart entre rentrée et sortie d'argent diminue.
En tout cas, c'est comme ça que je l'avais compris à l'époque.
pit07 dit:
Des auteurs comme Bruno Cathala, ou Fred Henry peuvent en vivre ?

Oui, ils en vivent, mais ça fait parti des rares, genre même pas une dizaine en France il me semble.
kordo dit:bla bla bla auteur bla bla bla

Je pense que si tu parles des gros KS c'est normal les editeurs veulent garder le pigeon (le backer pardon) captif... et capitalisent sur leur nom pas celui de l'auteur...
Le cas particulier E. Lang est tres récent... et je soupçonne CMon de le sortir de la cave depuis peu uniquement parce que la chaine qu'il lui ont mis a la cheville (avec son accord j'entend) est suffisamment solide pour que capitaliser sur son nom soit aussi important que capitaliser sur le leur...
(Je peut étaler un peu ca si ca interresse du monde mais plus tard... j'ai la dalle la...)
Pour les petits KS l'auteur étant généralement le porteur de projet en effet pas de soucis...
Xahendir dit:
- et enfin l'écart entre rentrée et sortie d'argent diminue.

En fait non, justement, l'éccart (le montant gagné) augmente... mais le % de marge baisse... (avant de remonter, puis redescendre, etc)
jmt-974 dit:Le cas particulier E. Lang est tres récent... et je soupçonne CMon de le sortir de la cave depuis peu uniquement parce que la chaine qu'il lui ont mis a la cheville (avec son accord j'entend) est suffisamment solide pour que capitaliser sur son nom soit aussi important que capitaliser sur le leur...
(Je peut étaler un peu ca si ca interresse du monde mais plus tard... j'ai la dalle la...)

J'avais lu (je ne sais plus où malheureusement ...) un commentaire du genre "Eric Lang n'est pas un auteur de jeux, c'est un technicien payé à faire de la production à la chaîne de jeu". :shock:
Je trouve le jugement violent mais je manque de recul pour me faire mon opinion.

Si c’est le cas c’est pas grave, il fait généralement du très bon boulot.

N’oubliez pas que les projets de KS ne sont pas tous US/FR.
Pour un (jeune) auteur d’un pays de l’Est par exemple, l’accès à un éditeur, aux salon pour présenter son travail, à un financement bancaire, … est bien plus compliqué.

Xahendir dit:
jmt-974 dit:Le cas particulier E. Lang est tres récent... et je soupçonne CMon de le sortir de la cave depuis peu uniquement parce que la chaine qu'il lui ont mis a la cheville (avec son accord j'entend) est suffisamment solide pour que capitaliser sur son nom soit aussi important que capitaliser sur le leur...
(Je peut étaler un peu ca si ca interresse du monde mais plus tard... j'ai la dalle la...)

J'avais lu (je ne sais plus où malheureusement ...) un commentaire du genre "Eric Lang n'est pas un auteur de jeux, c'est un technicien payé à faire de la production à la chaîne de jeu". :shock:
Je trouve le jugement violent mais je manque de recul pour me faire mon opinion.

Pareil que skarlix... mais tu peux dire pareil de deux trois auteurs de jeux FR si tu vas par la...
Apres qu'est ce qui est le plus important ? Moi le jeu aurait été inventé par un gamin de trois ans, ou meme par une machine, tant que j'y prend du plaisir... et les siens pour l'instant c'est toujours le cas :mrgreen:
(ca me fait penser a des débat sur l'art... et qui est un artiste et qui un gribouilleur du dimanche...)
Xahendir dit:
Jiheffe dit:Vivre de ses KS en France, on en est encore loin il me semble.

Pour 10 ' to kill, il me semble que les infos sur la réussite financière du projet étaient celles là :
- le projet était financé à 8 000 €,
- le projet n'était rentable pour l'éditeur qu'à 30 000 € (en prenant seulement en compte KS),
- vu la somme récolté, en fin de campagne, la rentabilité repartait à la baisse pour l'éditeur.

10 ' to kill devrait bien se vendre également en boutique, vu le rapport fun / prix.

En gros on pourrait en retirer que les grosses productions n’ont pas vraiment besoin de faire communiquer l’auteur, les petites c’est essentiel, moteur de la reussite. Dans tous les cas jmt, je ne partage pas ton sentiment sur l’auteur qui pourrait etre un gamin ou une machine (ne communiquant pas sur leur jeu ou alors au secours!) et j’irai maintenant je crois, ne pledger que des jeux ou l’on aura pu communiquer/voir l’equipe en action.
Pour moi le meilleur exemple recent reste 10TK ou l’on a pu decouvrir le sympathique auteur et ses collaborateurs, jusque même l’illustratrice (cas assez rare pour le souligner) avec qui des echanges ont ete possibles et qui a temoigné de l’engouement pour le jeu sur lequel elle travaillait atm.
Bref voila, pour moi l’aspect humain d’un KS tre ouvert a son public est primordial, ce qui pour revenir au sujet de base est valable aussi avec les boutiques… Amazon, connait pas, c’est qui? :)

fred henry dit:Le truc c est que pour les jeux "casuals" je ne vois pas quel avantage le joueur peut tirer de KS . On est dans des gammes de prix raisonnables (donc le "rabais" KS est relativement faible, du coup je ne vois pas pourquoi pledger plutot que d attendre la sortie en circuit classique. Je ne dis pas que ces jeux ne seraient pas financés mais il me semble peu probable qu'ils dépassent largement leur seuil de financement.

Le plaisir de soutenir un projet qu'on apprécie, et une équipe avec laquelle on accroche.
Mettre un peu de sens dans un achat certes pas coûteux, mais pour lequel on a un peu plus que l'impression de donner des sous à un commerçant pour repartir avec un produit ...
Sans vouloir donner dans la psychologie de comptoir, j'ai l'impression qu'en ce moment pas mal de gens en ont marre du transactionnel pur et dur (moi le premier), et ont envie de pouvoir considérer certains actes d'achat autrement (je ne sais plus qui parlait d'acte "politique", il y a aussi eu des débat sur les phénomène AMAP et consorts - mais c'était peut être sur le fil Conan).
Quand un porteur de projet s'implique et communique avec des backers, tu as au delà du produit lui même une "expérience" qui ajoute de mon point de vue une valeur ENORME à ton achat : le côté participatif. Au sens premier du terme : tu participes au financement, mais avec certains porteurs, tu participes aussi à son développement - dans une moindre mesure - ou à son amélioration, tu participes aussi à sa com' et son marketing en lui donnant de la visibilité. Bref, tu fais un truc plus intelligent et valorisant que simplement dégainer ton portefeuille ...
Ça fait du bien au moral / à l'ego sans coûter une blinde : tout le monde y gagne.
My 2cts
7Tigers dit:10 ' to kill devrait bien se vendre également en boutique, vu le rapport fun / prix.

Je le leur souhaite. J'essaierai de faire le découvrir le jeu à un maximum de gens quand je recevrai ma boîte. :D

Je crois aussi que ce facteur humain ne joue quasiment que pour les projets qui réussissent à peine à se financer, pour les beaux succès (même sans parler de Conan) c’est quasiment uniquement le contenu et la valeur perçue qui compte.

lampourde dit:
fred henry dit:Le truc c est que pour les jeux "casuals" je ne vois pas quel avantage le joueur peut tirer de KS . On est dans des gammes de prix raisonnables (donc le "rabais" KS est relativement faible, du coup je ne vois pas pourquoi pledger plutot que d attendre la sortie en circuit classique. Je ne dis pas que ces jeux ne seraient pas financés mais il me semble peu probable qu'ils dépassent largement leur seuil de financement.

Le plaisir de soutenir un projet qu'on apprécie, et une équipe avec laquelle on accroche.
Mettre un peu de sens dans un achat certes pas coûteux, mais pour lequel on a un peu plus que l'impression de donner des sous à un commerçant pour repartir avec un produit ...
Sans vouloir donner dans la psychologie de comptoir, j'ai l'impression qu'en ce moment pas mal de gens en ont marre du transactionnel pur et dur (moi le premier), et ont envie de pouvoir considérer certains actes d'achat autrement (je ne sais plus qui parlait d'acte "politique", il y a aussi eu des débat sur les phénomène AMAP et consorts - mais c'était peut être sur le fil Conan).
[Et ce qui suit aussi, hein, mais surtout ça pour ma réponse]

Yep. C'est d'ailleurs, je pense, ce qui entraîne en partie la migration du gros des topics / posts vers cette section au détriment de "discutons jeux".
Un jeu édité "normalement", on a pas prise dessus. Il va sortir dans une version pré-définie (au WIP près).
Un prix, un contenu défini, et il sortira, c'est inéluctable vu que c'est engagé financièrement par l'éditeur.
Par contraste, un KS, c'est du teasing sur une intention, un souhait, un truc pour lequel un auteur a de la hype, mais pas la possibilité de le sortir en circuit classique (ou la volonté, mais là c'est un KS qui n'en est pas un (Queen Games...)). Et s'il sort, il sera potentiellement bien plus riche qu'une boîte boutique.
Il y a des phtos des WIP par des gens lambda, des CR, des évolutions des règles (quand il y en a :p)... Rien que de très normal, au fond, sauf que celui qui rapporte l'info n'est pas un professionnel de la profession / un marketeux (sans vouloir être insultant, hein, j'entend par là un truc "leaké" exprès, pris sous le bon angle etc...) / un chargé de com, mais bien un "simple" joueur qui a émis le souhait de le faire, et est donc convaincu, et convaincant parce qu'il est "comme moi".
De même, rentrer dans ce process de moubourrage, de désir pour les backers tient d'une part au potentiel affiché du projet, mais aussi à celui induit. Les SG, les Add-on, une structure de prix qui change de l'achat en boutique (dur ou ligne; hors exceptions, tu "repars" avec juste ta boîte; sur KS, sans les 457 extensions qui vont bien, tu as l'impression de louper un truc malgré les ~300€ de SG (de contenu, de temps pour tout explorer au fil de noooombreuses parties, et qui sont offerts) - pour reprendre l'exemple de Conan).
Je ne critique nullement l'édition classique d'un jeu, hein. Il y a d'ailleurs la plupart du temps exactement le même moubourrage en terme d'attentes, d'infos filtrant, techniquement avec le même contrôle (un "lambda" partage la plupart du temps ce qu'il est autorisé à dévoiler)...
Mais le ressenti est différent, moins professionnel, plus humain - sans mépris aucun, toujours, j'espère que vous comprenez ce que je tente d'exprimer ^^
kordo dit:Dans tous les cas jmt, je ne partage pas ton sentiment sur l'auteur qui pourrait etre un gamin ou une machine (ne communiquant pas sur leur jeu ou alors au secours!) et j'irai maintenant je crois, ne pledger que des jeux ou l'on aura pu communiquer/voir l'equipe en action.

L'autre comment il me sort du contexte :shock: :shock: :shock:
Je parlais d'E Lang... ce que je disait apres n'avait rien a voir avec KS, je disais en gros que l'auteur soit un "auteur" ou "une machine a chier du jeu",tant que je prend du plaisir sur un jeu sur le fond je m'en fiche (cf la remarque page d'avant sur E Lang qui répond a des commandes...)