Economie du jeu et Crowdfunding

Je suis un éditeur (tout petit) classique. J’ai édité 12 jeux dans le réseaux boutiques traditionnel sans jamais passé par KS.
Je me dis aujourd’hui que lancer un KS me perttrait de validé l’interet du public pour un jeu (éviter les flop), de me faire de l’avance de trésorie (toujours bien pour les jeux plus cher comme Korrigans), de mieux évaluer la quantité à produire (réduire les stocks), d’élargir le réseau de communication qui est quasi exclusivement du bouche à oreil (augmenter le nombre total de vente).
Je me dit aussi qu’avec une campagne KS les pledgeurs profiteront de SG exclusifs ce qui fait que leur jeu sera un peu plus luxieux qu’en boutiques par la suite.
Je me dit que les boutiques auront plus d’information sur l’interet de leur clientelle pour un jeu et pourront mieux anticiper la demande (meilleur gestion de leur stock également).
J’y vois donc beaucoup d’avantage finalement et pour tout le monde.
Le seul point sur lequel je ne suis vraiment pas sur aujourd’hui malgré une intervention d’Itai, c’est que des jeux grand public et encore moins des jeux pour enfant est vraiment une chance sur KS.

Nono dit:
La qualité est importante, ce que je voulais dire c'est que si à l'avenir on retrouve en boutiques tous les jeux (ou presque) qui sont passé par KS la comparaison est inutil.

Y va falloir agrandir les boutiques alors, déjà que certains éditeurs sont devenus très fort pour sortir des jeux à la pelle en espérant y trouver une perle qui plait au public et ainsi faire déborder les boutiques de jeux...
Nono dit:
Le seul point sur lequel je ne suis vraiment pas sur aujourd'hui malgré une intervention d'Itai, c'est que des jeux grand public et encore moins des jeux pour enfant est vraiment une chance sur KS.

J'ai pas les noms en tete mais y'a des trucs tout comme ca (a la "SOS ouistiti") qui ont marchés... un truc de singes avec des billes et des gobelets par ex... mais j'en ai vu pas mal pour enfants ou grand public, meme si pas a ce point la (attention pas mal dans le sens "par rapport au nombre de KS")

Tu parles peut-être de Coconuts ?
https://www.kickstarter.com/projects/ma … escription

jmt-974 dit:
Nono dit:
Le seul point sur lequel je ne suis vraiment pas sur aujourd’hui malgré une intervention d’Itai, c’est que des jeux grand public et encore moins des jeux pour enfant est vraiment une chance sur KS.

J’ai pas les noms en tete mais y’a des trucs tout comme ca (a la “SOS ouistiti”) qui ont marchés… un truc de singes avec des billes et des gobelets par ex… mais j’en ai vu pas mal pour enfants ou grand public, meme si pas a ce point la (attention pas mal dans le sens “par rapport au nombre de KS”)

Ca meme ! Plutot pas mal $30k pour un jeu comme ca non?

fabrice-rossi dit:
Fousw dit:
Joli trollage d'un sujet intéressant !
C'est marrant, dès qu'il n'y a pas de consensus, on parle de trollage. Dommage.
Fousw dit:
Quant à juger la qualité de produits en se référant aux chiffres de vente ou aux avis (et leur nombre), ça me fait sourire (et JMT aussi, j'imagine, on a un peu la même formation)... J'ai pu apprendre, en faisant du marketing, en particulier du marketing viral, comment utiliser ces leviers pour donner l'impression qu'un produit est au top quelle que soit sa qualité intrinsèque...
Tu remarqueras que Vasel and co parlent exactement du contraire : ils trouvent révélateurs de la non qualité d'un jeu le fait qu'il y ait peu d'avis postés sur ce jeu. Ce me semble réducteur, mais ce n'est pas la même chose que de juger qu'un jeu est bon parce qu'il a de nombreux avis. En outre, parler de qualité intrinsèque d'un jeu (ou d'une musique, d'un film, etc.) me semble au mieux naïf.
Fousw dit:
Si on ajoute à cela des effets de levier et de seuils (ouais, ça ressemble à du bricolage...), un produit qui a du succès, si on le juge à l'aune de ses ventes plus que de sa qualité intrinsèque ou de sa connaissance par le grand public, va en avoir encore plus du fait de son succès initial...
Cela voudrait dire que le Monopoly est un meilleur jeu que 7 wonders puisqu'il est plus vendu et "top of mind"... Ou que le Coca est meilleur que le Dom Perignon puisqu'on en vend plus...
Sauf que Monopoly : 15937 votes et une note moyenne de 4.46 et 7 wonders : 36544 votes et une note moyenne de 7.87. Et donc non, sur BGG il y a quand une information intéressante venant du nombre de votes. Les plus votés ne sont pas les mieux notés (et vice versa) mais il semble y avoir un minimum de corrélation. Et vasel and co ne disent rien de plus.

Quand je parlais de trollage, ce n'est pas l'absence de consensus propre à chaque débat que je regrettais mais bien la tournure que prenait la discussion où chacun restait sur ses ressentis sans écouter ce que l'autre avait à dire...
Quand je parle de qualité intrinsèque d'un jeu (comme de toute oeuvre: des données plus ou moins objectives ou quantifiables comme la réalisation, les moyens engagés, la clarté du message...), je différencie bien cela de la qualité ressentie et de son adéquation avec ce que l'on recherche qui sont éminemment subjectives...
Pour reprendre l'exemple de 7 wonders, il a de nombreuses qualités que je lui reconnais: beau matos, accessibilité, rejouabilite... Mais moi, je m'ennuie en y jouant pour des raisons qui me sont propres... Je ne lui aurais pas mis 7,8...
Tout ça pour dire que l'on ne peut jauger un jeu seulement à l'aune d'avis postés sur internet car il y a trois biais principaux:
- La diffusion du jeu. Comme dit plus haut, 7. Wonders est proposé quasi automatiquement en boutique comme jeu d'introduction au jdp moderne. Si la diffusion est plus large, le jeu sera surrepresente dans les avis
- Un jeu peut avoir beaucoup de bons avis car il a été bien vendu... Conan est présent dans nombre de signatures de gens qui y ont joué une fois sur un proto ou même qui n'y ont jamais joué... Je ne doute pas de la qualité du jeu, j'y ai investi un bon paquet de brousoufs mais, pour l'instant, il a surtout été bien vendu...
- Il y a une pratique courante sur le net qui consiste à créer ou acheter de faux avis pour booster l'image d'un produit. Je sais que c'est courant dans l'hôtellerie mais pour les jeux, je ne sais pas... Mais, cela m'étonnerait que ça ne se fasse pas aussi dans une moindre mesure et cela incite à la prudence.
Je ne dis pas que les avis n'ont aucune valeur. Je dis qu'il faut les considérer avec parcimonie. En tout cas, il me paraît impossible de juger de la qualité et de la structure d'un marché en fonction de cet indicateur. D'autant plus, un marché encore en développement, constitué principalement de petits acteurs avec peu de force de vente, comparé à un marché plus important dont les acteurs ont bien plus les moyens de maîtriser cette forme de communication...

Je fais mon jmt avec deux messages à la suite…

Nono dit:Je suis un éditeur (tout petit) classique. J’ai édité 12 jeux dans le réseaux boutiques traditionnel sans jamais passé par KS.
Je me dis aujourd’hui que lancer un KS me perttrait de validé l’interet du public pour un jeu (éviter les flop), de me faire de l’avance de trésorie (toujours bien pour les jeux plus cher comme Korrigans), de mieux évaluer la quantité à produire (réduire les stocks), d’élargir le réseau de communication qui est quasi exclusivement du bouche à oreil (augmenter le nombre total de vente).
Je me dit aussi qu’avec une campagne KS les pledgeurs profiteront de SG exclusifs ce qui fait que leur jeu sera un peu plus luxieux qu’en boutiques par la suite.
Je me dit que les boutiques auront plus d’information sur l’interet de leur clientelle pour un jeu et pourront mieux anticiper la demande (meilleur gestion de leur stock également).
J’y vois donc beaucoup d’avantage finalement et pour tout le monde.
Le seul point sur lequel je ne suis vraiment pas sur aujourd’hui malgré une intervention d’Itai, c’est que des jeux grand public et encore moins des jeux pour enfant est vraiment une chance sur KS.

Cela corrobore mon avis que KS et le crownfunding en général, est autant un outil marketing qu’une plate-forme de financement… Il “dit” des choses de manière consciente ou non sur les porteurs de projet et sur les pledgers…
Et cela indépendamment de la qualité des projets, qui se doit d’être suffisamment bonne sous peine de faire que du one-shot (quoique quand je vois certains faire confiance, parfois à raison, à des personnes dont un premier projet a été ubuesque, je me pose des questions… :-D)

Fousw dit:...
- La diffusion du jeu. Comme dit plus haut, 7. Wonders est proposé quasi automatiquement en boutique comme jeu d'introduction au jdp moderne. Si la diffusion est plus large, le jeu sera surrepresente dans les avis...

C'est parce que le jeu est bon qu'il est "proposé quasi automatiquement en boutique comme jeu d'introduction au jdp moderne" ou parce qu'il est "quasi automatiquement en boutique comme jeu d'introduction au jdp moderne" que bcp de personnes y ont joué, qu'il a bcp d'avis et donc considéré comme bon?
MadTotoro dit:
Fousw dit:...
- La diffusion du jeu. Comme dit plus haut, 7. Wonders est proposé quasi automatiquement en boutique comme jeu d'introduction au jdp moderne. Si la diffusion est plus large, le jeu sera surrepresente dans les avis...

C'est parce que le jeu est bon qu'il est "proposé quasi automatiquement en boutique comme jeu d'introduction au jdp moderne" ou parce qu'il est "quasi automatiquement en boutique comme jeu d'introduction au jdp moderne" que bcp de personnes y ont joué, qu'il a bcp d'avis et donc considéré comme bon?

Le jeux est objectivement bon. Il bénéficie aussi d'un effet de seuil qui fait qu'il est proposé presque automatiquement. Et donc, bénéficie d'une plus large diffusion et ainsi de suite... C'est un cercle vertueux pour la vie du jeu...
Cela a pour effet de surepresenter le jeu sur les tables et dans les avis et peut-être) de le survaloriser dans les avis... Après pour savoir dans quelle mesure...
Il faut considérer que la qualité d'un jeu n'est pas la seule donnée qui fait son succès... L'histoire est pleine de produits plus performants objectivement mais qui se sont vus supplantes par des produits moins performants mais mieux vendus (pour diverses raisons...)
Un exemple ? Windows n'est sûrement pas le meilleur système d'exploitation mais le génie de Bill Gates a été de créer un partenariat avec les constructeurs informatique pour que ce soit l'os de base sur tous les Pc... Résultat: votre ordi tourne avec quoi ?
Les avis donne une idée de la qualité d'un jeu mais aussi (surtout ?) de sa popularité

D’après vous, est-ce que c’est récent que des éditeurs arrivent à faire suffisamment de comm ou de pub autour d’un jeu pour réussir à influer sur les ventes du jeu?
Si oui, ça date de quand et quels sont les 1ers jeux à en avoir bénéficié?

MadTotoro dit:D'après vous, est-ce que c'est récent que des éditeurs arrivent à faire suffisamment de comm ou de pub autour d'un jeu pour réussir à influer sur les ventes du jeu?
Si oui, ça date de quand et quels sont les 1ers jeux à en avoir bénéficié?

Difficile de répondre quand on ne bossse pas chez un éditeur :mrgreen: .
Mais vu de chez moi :
Oui c'est assez récent. Maxi 5 ans.
Je pense aux Bâtisseurs sur lequel il y a eu pas mal de com (en France). Je suppose que ça a joué (du moins un peu, au début) sur les ventes.
Aux US il y a des éditeurs comme TMG ou NorthStar Games qui font pas mal de com pré-release, depuis plusieurs années il me semble. Aucune idée si ça a influencé leurs ventes, mais on peut supposer que si.
Après, si un jeu est moisi, l'impact "vente" d'une campagne de com sera très éphémère.
Mais le fond du pb a changé avec la multiplication des sorties. T'es limite obligé de faire de la com. Aujourd'hui, si un éditeur ne se sort pas un peu les doigts pour générer un petit buzz sur son nouveau jeu, ses ventes ne vont pas décoller en flèche, même si le jeu est bon.
Je dirais que c'est (un tout petit peu) comme la pub pour le Coca. Coca ne sait pas si ça leur fait gagner des parts, mais si ils arrêtent d'en faire ils perdent des parts, c'est certain :).
MadTotoro dit:D'après vous, est-ce que c'est récent que des éditeurs arrivent à faire suffisamment de comm ou de pub autour d'un jeu pour réussir à influer sur les ventes du jeu?
Si oui, ça date de quand et quels sont les 1ers jeux à en avoir bénéficié?

Si je devais répondre à l'emporte pièce, je dirais les gars qui ont réussi à "vendre" les échecs au moyen âge afin d'en faire un jeu joué sur la Terre entière... :D
Si je devais répondre un peu moins à l'emporte pièce mais quand même un peu, je dirais ça :
http://m.ina.fr/video/PUB3784054045/monopoly-parker-jeu-de-societe-video.html
J'ai pas trouvé plus vieux mais ça doit exister... :wink:
Pour les jeux plus core (me dites pas que vous ne connaissez pas...) :P :
http://m.ina.fr/video/PUB3784153026
Pour répondre un peu plus sérieusement, les "gros" ont toujours pu faire ça. L'utilisation de la com' et les modes de communication sont très liés à la structuration du marché et au type de produit (core ou non, grand public ou non...). En gros, pour que ça vaille le coup de faire de la pub télé, il faut un marché suffisant. De même, est-ce que ça vaut le coup de faire de la pub tv quand on s'adresse à un public core qui fréquente les magasins, va sur internet et les sites spés ? (sachant que la pub télé, c'est TRES cher...)
Après, la com' plus "moderne" a moins d'une dizaine d'année sur le marché. Par com' moderne, je parle, par exemple, de marketing viral et utilisation d'internet. La multiplication de l'offre ainsi que les nouveaux moyens de communication ont permis à des plus petits de communiquer plus aisément et de se faire connaître par d'autres biais...
Mais, vu que, par exemple, Heroquest est connu de beaucoup et a été offert par des parents n'y connaissant pas grand chose (et qui s'ils avaient su en quoi ça consistait, n'auraient pas fait ce cadeau car le jdretassimiléscestlemal...) aux jeunes que nous étions, nous voyons bien que la com' n'a pas attendue internet pour faire vendre des jeux... :D
EDIT : Sur la partie marketing "moderne", jmt sera bien plus compétent que moi...
MadTotoro dit:D'après vous, est-ce que c'est récent que des éditeurs arrivent à faire suffisamment de comm ou de pub autour d'un jeu pour réussir à influer sur les ventes du jeu?
Si oui, ça date de quand et quels sont les 1ers jeux à en avoir bénéficié?

Je dirais qu'un des tournant dans le jeu dispo en boutique spé, a été le travail de Days of Wonder autour de chevaliers de la table ronde, avec un travail de teasing millimétré et l'utilisation d'un grand nombre de recettes "sociales"
Sinon, KS est très clairement une plateforme marketing avant d'être quoi que ce soit d'autre. Toute la panoplie des outils de marketing émotionnel y passent. Je trouve d'ailleurs que c'est particulièrement vrai pour les projets de type jeux de plateau. Pour la petite histoire, j'ai tenu il y a pas longtemps une petite série de conférences sur la réutilisation de cette panoplie d'outils en dehors du cadre strict du financement de projets et je dois dire que j'aurais aimé pouvoir parler du Jeu de Plateau, mais pas facile à caser dans le discours d'une boîte de soft :)
Roolz dit:Je dirais que c'est (un tout petit peu) comme la pub pour le Coca. Coca ne sait pas si ça leur fait gagner des parts, mais si ils arrêtent d'en faire ils perdent des parts, c'est certain :).

La réponse rapide : c'est pas qu'on ne sait pas si ça marche ou pas. Ça marche sinon, on économiserait du pognon... Par contre, ce qui est très dur, c'est de savoir à quel pont ça marche...
La réponse plu complexe (mais pas trop...) : Pour schématiser en très gros, il y a deux types de publicité :
- La publicité type réclame. Exple : en ce moment, dans vos magasins, vous pouvez avoir deux produits pour le prix de trois ! Viendez nombreux !
En général, c'est de la pub frontale, qui vend quelque chose directement de manière un peu basique...
Là, on peut voir l'impact car, si c'est bien fait, ça fait gonfler les ventes pendant un temps donné. On est dans du quantitatif relativement facilement mesurable...
- La publicité d'image. Exple : La pub qui ne vend rien directement. Coca Cola nous en pond une pour chaque événement type Coupe du Monde ou JO... La pub Air France "le ciel est le plus bel endroit de la Terre".
En général, c'est de la pub plus subtile, concept ou humoristique. On a de belles images pas toujours en rapport avec le produit. Le but est d'améliorer l'image de la marque.
Là, c'est beaucoup plus difficile à quantifier. On est dans du qualitatif plus que du quantitatif. Il est dur de jauger de combien on améliore son image auprès du public. Un des éléments est de tester si la marque est citée en premier par les clients (le top of mind). Genre, si je vous dis "boisson gazeuse", il y a de fortes chances que Coca vous vienne en tête... Il y a d'autres moyens ésotériques mais je vous en fais grâce.
Cela peut avoir des succès flagrants : Apple avec son Ipad qui l'a imposé comme une référence avec des joulis pubs pleines de couleurs, par exemple...
Par contre, le risque est qu'on se rappelle plus de la pub que de la marque... :lol:
Sertiale dit:
MadTotoro dit:D'après vous, est-ce que c'est récent que des éditeurs arrivent à faire suffisamment de comm ou de pub autour d'un jeu pour réussir à influer sur les ventes du jeu?
Si oui, ça date de quand et quels sont les 1ers jeux à en avoir bénéficié?

Je dirais qu'un des tournant dans le jeu dispo en boutique spé, a été le travail de Days of Wonder autour de chevaliers de la table ronde, avec un travail de teasing millimétré et l'utilisation d'un grand nombre de recettes "sociales"
Sinon, KS est très clairement une plateforme marketing avant d'être quoi que ce soit d'autre. Toute la panoplie des outils de marketing émotionnel y passent. Je trouve d'ailleurs que c'est particulièrement vrai pour les projets de type jeux de plateau. Pour la petite histoire, j'ai tenu il y a pas longtemps une petite série de conférences sur la réutilisation de cette panoplie d'outils en dehors du cadre strict du financement de projets et je dois dire que j'aurais aimé pouvoir parler du Jeu de Plateau, mais pas facile à caser dans le discours d'une boîte de soft :)

Je pensais aussi à DoW mais avant SmallWorld, je n'ai pas bcp de souvenir
Fousw dit:
- La publicité d'image. Exple : La pub qui ne vend rien directement. Coca Cola nous en pond une pour chaque événement type Coupe du Monde ou JO... La pub Air France "le ciel est le plus bel endroit de la Terre".
En général, c'est de la pub plus subtile, concept ou humoristique. On a de belles images pas toujours en rapport avec le produit. Le but est d'améliorer l'image de la marque.
Là, c'est beaucoup plus difficile à quantifier. On est dans du qualitatif plus que du quantitatif. Il est dur de jauger de combien on améliore son image auprès du public. Un des éléments est de tester si la marque est citée en premier par les clients (le top of mind). Genre, si je vous dis "boisson gazeuse", il y a de fortes chances que Coca vous vienne en tête... Il y a d'autres moyens ésotériques mais je vous en fais grâce.
Cela peut avoir des succès flagrants : Apple avec son Ipad qui l'a imposé comme une référence avec des joulis pubs pleines de couleurs, par exemple...
Par contre, le risque est qu'on se rappelle plus de la pub que de la marque... :lol:

Alors pour info ca se mesure très bien avec divers types d'études pré-post campagne (principalement perception/notoriété)...
Sinon pour le sujet de fond je pense qu'avec l'augmentation des sorties, il ne reste (en exagérant) que deux stratégies pour les éditeurs
> Sortir les jeux au kilo, l'objectif étant double au moins : arroser les linéaires (sens large : occuper l'espace en linéaire, mais aussi logistique boutique), et se dire que dans le lot quelques un feront un petit carton pour assurer la rentabilité du tout. Le tout avec une com (et pré-prod/prod) minimale sur chaque produit, l'objectif étant de ratisser large de par la gamme étendue...
> La communication a fond (outrance?) sur peu de titres... mais en assurant un travail maximum sur le jeu lui meme (gameplay/préprod/prod) et la communication maximale sur ce peu de produits...
Je pense que le premier cas a le mérite d'assurer a quasi coup sur la pérennité de l'entreprise, au détriment de la qualité moyenne des jeux (ce qui n'empeche pas de sortir des bombes dans le lot)... le deuxième par contre est risqué et demande de ne pas se rater, au risque de manger un mur a grande vitesse vu le cout de dév du produit et de la com...
Ex Iello dans le premier groupe, ou Bombyx ou Dow dans le deuxieme...
Je ne juges pas hein!
Fousw dit:
En général, c'est de la pub frontale, qui vend quelque chose directement de manière un peu basique...
Là, on peut voir l'impact car, si c'est bien fait, ça fait gonfler les ventes pendant un temps donné. On est dans du quantitatif relativement facilement mesurable...
C'est beaucoup plus compliqué que ça, en raison de 1) la saisonnalité 2) les pratiques des concurrents 3) l'auto concurrence entre les différentes actions de marketing. J'ai travaillé en tant que consultant statisticien avec un des plus grands panelistes du monde (les gars qui recrutent des gens pour que ceux ci notent l'intégralité de leurs achats à des fins de mesure fine de consommation) et avec un géant des produits de grande consommation (disons lessive pour faire simple). Notre boulot était d'estimer l'impact d'une action marketing précise qui avait lieu sous forme répétée (cela pourrait être une campagne de pub télé tous les mois, par exemple). La conclusion : c'est impossible. On peut toujours se voiler la face (sport numéro un dans les départements marketing) en prenant un +1 € par foyer et par mois comme une mesure de la réalité, mais quand l'intervalle de confiance à 10% est de [-6€, 7€], cela relève de l'acte de foi. Les mesures modernes sont plus précises sur certains aspects (notamment grâce à l'espionnage généralisé sur internet) et il est possible qu'on puisse aujourd'hui estimer avec un peu plus de précision certains effets, mais globalement, on ne sait pas. Ça ne veut pas dire que la pub au sens large ne marche pas, mais c'est extrêmement compliqué à modéliser et à comprendre. Bref, on s'éloigne :mrgreen:

En lisant vos remarques fort à propos, je me rends encore une fois que c’est toujours le problème de schématiser à outrance : d’une part, on est obligé de faire des raccourcis, d’autre part, on se retrouve à dire des demi-conneries (ou parfois, des vraies…) à force de simplifier mais, sinon il faut quinze pages pour expliquer le bouzin…
J’aurais du m’arrêter à “on sait que ça marche mais on a du mal à savoir/c’est compliqué de savoir combien ça marche…” :lol:
C’est la part de magie dans le marketing… Comment, tu dis fabio rossi ? On se voile la face ? Je me rappelle mon premier cours de stats : “Notez en introduction : il y a deux types de mensonges : les gros mensonges et les statistiques !”
Pour revenir à la question de MadT, je me demande ce que tu entends par “une com’ suffisante” ?

Fousw dit:
J'aurais du m'arrêter à "on sait que ça marche mais on a du mal à savoir/c'est compliqué de savoir combien ça marche..." :lol:
C'est la part de magie dans le marketing... Comment, tu dis fabio rossi ? On se voile la face ? Je me rappelle mon premier cours de stats : "Notez en introduction : il y a deux types de mensonges : les gros mensonges et les statistiques !"
Désolé d'apprendre que tu as un(e) crétin(e) comme prof de stats. C'est mon domaine de recherche, je connais plutôt bien et je suis atterré de voir combien cette blague stupide fait encore de tels dégâts.
Argh, j'ai cliqué trop vite avant d'avoir ajouté que je ne comprenais pas ton :lol:. On sait que sur les gros volumes, en agrégé, il y a un effet de la pub. En revanche, on ne sait rien de bien précis et tout les grands savants auto-proclamés du marketing brassent le vent à coup de prophéties auto-réalisatrices.
fabrice-rossi dit:
Fousw dit:
J'aurais du m'arrêter à "on sait que ça marche mais on a du mal à savoir/c'est compliqué de savoir combien ça marche..." :lol:
C'est la part de magie dans le marketing... Comment, tu dis fabio rossi ? On se voile la face ? Je me rappelle mon premier cours de stats : "Notez en introduction : il y a deux types de mensonges : les gros mensonges et les statistiques !"
Désolé d'apprendre que tu as un(e) crétin(e) comme prof de stats. C'est mon domaine de recherche, je connais plutôt bien et je suis atterré de voir combien cette blague stupide fait encore de tels dégâts.
Argh, j'ai cliqué trop vite avant d'avoir ajouté que je ne comprenais pas ton :lol:. On sait que sur les gros volumes, en agrégé, il y a un effet de la pub. En revanche, on ne sait rien de bien précis et tout les grands savants auto-proclamés du marketing brassent le vent à coup de prophéties auto-réalisatrices.

Je te rassure, il ne s'est pas arrêté là... Il nous a bien précisé que le problème n'était pas la statistique en elle même mais bien la manière dont on s'en sert... Exemple alacon : quand les journalistes titrent en gros 48 % des français sont contre la loi X, ça donne l'impression que les gens sont contre alors qu'en fait 52% sont pour, à priori ou en tout cas, ne sont pas contre... Et je ne rentre même pas dans le détail de ce que regroupe "contre" (tout à fait contre, plutôt contre, un peu contre, un tout petit peu, éventuellement, contre... ;) )
Agh, j'ai cliqué trop vite avant de comprendre ton deuxième paragraphe... Mon :lol: était plus lié au fait que j'aurais du m'arrêter là qu'à l'assertion comprise dans ma phrase entre guillemets...
Après, ce que je pense du marketing tel qu'il est pratiqué dans beaucoup d'entreprises, je l'ai déjà exprimé... Je résumerais par un gros :clownpouic:
Pour se recentrer sur le sujet, c'est toute la difficulté sur KS de savoir si le succès est du à la com', qui est souvent assez bonne pour faire acheter ou s'il y a un vrai retour sur investissement puisqu'on possède peu de données (à peu près) objectives...