Economie du jeu et Crowdfunding

+1 avec Mad.
C est la thèse que je défends à propos de la com :
Pour moi la com est l arme des éditeurs qui ne sortent pas beaucoup de jeux. Fatalement, dans ce modèle, les ressources sont moins diluées.

Fousw dit:
Je te rassure, il ne s'est pas arrêté là... Il nous a bien précisé que le problème n'était pas la statistique en elle même mais bien la manière dont on s'en sert... Exemple alacon : quand les journalistes titrent en gros 48 % des français sont contre la loi X, ça donne l'impression que les gens sont contre alors qu'en fait 52% sont pour, à priori ou en tout cas, ne sont pas contre... Et je ne rentre même pas dans le détail de ce que regroupe "contre" (tout à fait contre, plutôt contre, un peu contre, un tout petit peu, éventuellement, contre... ;) )
Et il a donc continué à entretenir la confusion entre sondages et statistiques. C'est prendre les gens pour des cons et c'est bien dommage. L'enseignement des maths, quelle catastrophe (dit le prof de maths :pouicboulet:).
Fousw dit:
Agh, j'ai cliqué trop vite avant de comprendre ton deuxième paragraphe... Mon :lol: était plus lié au fait que j'aurais du m'arrêter là qu'à l'assertion comprise dans ma phrase entre guillemets...
Après, ce que je pense du marketing tel qu'il est pratiqué dans beaucoup d'entreprises, je l'ai déjà exprimé... Je résumerais par un gros :clownpouic:
Pour se recentrer sur le sujet, c'est toute la difficulté sur KS de savoir si le succès est du à la com', qui est souvent assez bonne pour faire acheter ou s'il y a un vrai retour sur investissement puisqu'on possède peu de données (à peu près) objectives...
100 % d'accord avec tout ce qui est au dessus :-)

en fait, la solution la plus simple est de considérer que la com et le produit sont indissociables, tout comme le thème et les mécaniques sont indissociables. Il n’y a pas de produit sans com (une com minimaliste ou totalement hors des médias est une forme de com) et pas de com sans produit (même si la com ne parle pas de produit). Il s’agit d’un tout (mécaniques, thématiques, matériels, illustrations, packaging, communications etc etc).
La question de savoir ce qui fait vendre en particulier n’a pas réellement de sens.

ThierryT dit:en fait, la solution la plus simple est de considérer que la com et le produit sont indissociables, tout comme le thème et les mécaniques sont indissociables. Il n'y a pas de produit sans com (une com minimaliste ou totalement hors des médias est une forme de com) et pas de com sans produit (même si la com ne parle pas de produit). Il s'agit d'un tout (mécaniques, thématiques, matériels, illustrations, packaging, communications etc etc).
La question de savoir ce qui fait vendre en particulier n'a pas réellement de sens.

Voilà. De toute façon la com fait aussi parti du plaisir ressenti du produit.
ThierryT dit:La question de savoir ce qui fait vendre en particulier n'a pas réellement de sens.

:pouicok:

J’avoue que formulé comme ça, sans le paragraphe qui précédait, ça semble limite nihiliste ;)

Fousw dit:...
Pour revenir à la question de MadT, je me demande ce que tu entends par "une com' suffisante" ?

Suffisante pour influer sur les ventes du jeu.
Est-ce qu'il y a un point de bascule (une "date", un jeu, une période, l'arrivée d'un nouvel acteur...) ou :
- avant les éditeurs sortaient leurs jeux et attendaient de voir les retours des joueurs
- après les éditeurs travaillent en amont la sortie des jeux pour augmenter la durée de vie en boutique d'un jeu

nope
il y a toujours eu de la com pour les jeux. Et même probablement de la pub. Ouvre un vieux jeux & stratégie. Ou même un Science & Vie d’avant J&S. Et avant encore, tu vas trouver des pubs Miro, gayplay etc en presse plus ou moins GP (mais, là, on dépasse le cadre du jeu de plateau moderne)

ThierryT dit:nope
il y a toujours eu de la com pour les jeux. Et même probablement de la pub. Ouvre un vieux jeux & stratégie. Ou même un Science & Vie d'avant J&S. Et avant encore, tu vas trouver des pubs Miro, gayplay etc en presse plus ou moins GP (mais, là, on dépasse le cadre du jeu de plateau moderne)

Pas d'accord, le digital a vraiment changé la donne et il y a clairement un avant et un après Days of Wonder à mon sens.

le digital n’a rien changé, il a juste ajouté de nouveaux outils.
si tu dois prendre une date de changement, il faudrait plutôt regarder du côté de WotC qui a dramatiquement poussé sur la com. Mais même avant, et rien qu’en France, des Descartes/Ludodélire ne manquaient pas de com dans leur mix…
encore une fois, chercher un jeu/éditeur qui aurait fonctionné/vendu sans avoir recours à de la com, c’est vain: ce n’est juste pas possible

ThierryT dit:le digital n'a rien changé, il a juste ajouté de nouveaux outils.
si tu dois prendre une date de changement, il faudrait plutôt regarder du côté de WotC qui a dramatiquement poussé sur la com. Mais même avant, et rien qu'en France, des Descartes/Ludodélire ne manquaient pas de com dans leur mix...
encore une fois, chercher un jeu/éditeur qui aurait fonctionné/vendu sans avoir recours à de la com, c'est vain: ce n'est juste pas possible

L'absence de com n'est pas tant la question (c'est juste a gérant de dire qu'un éditeur n'en fait pas, puisque ne pas en faire, c'est en faire) que la démultiplication des moyens de communication avec les notions de buzz et de toucher des population larges.
A mon sens l'arrivée de Kickstarter marque également une nouvelle étape significative.

Alors je viens de regarder sur casus (meme si la cible est un peu particuliere), dans les années 80 et jusqu’a mi 90 les éditeurs ne communiquaient pas, seuls les magasins faisaient de la pub… pour casus ca commence mi 90 la pub pour les jeux…
Apres a savoir si on compare DoW d’aujourd’hui a Hasbro dhier, perso je pense pas…
Donc ca n’a peut etre pas “toujours” été le cas que les éditeurs communique d’une maniere pro active (pour moi les RP & salons c’est du passif)…
PS : je voulais vérifier sur mes J&S mais il sont au grenier :(

Mais quand je dis qu’il ne sert à rien de décortiquer le mix:
DoW, c’est aussi un choix éditorial, une qualité éditoriale, un ciblage original, un positionnement direct sur les marchés européens et US (cas assez rare jusque-là… Et même encore aujourd’hui) etc etc
Le succès de DoW tient à tout cela.

ThierryT dit:Mais quand je dis qu'il ne sert à rien de décortiquer le mix:
DoW, c'est aussi un choix éditorial, une qualité éditoriale, un ciblage original, un positionnement direct sur les marchés européens et US (cas assez rare jusque-là... Et même encore aujourd'hui) etc etc
Le succès de DoW tient à tout cela.

Pour moi Dow communique pas plus que les autres (de meme taille) d'ailleurs... ils communiquent "juste" sur un seul jeu par an... ils peuvent un poil se concentrer dessus (que ce soit energie ou moyens)

eh eh
J’allais éditer pour ajouter aussi la concentration de com sur un titre, plus la peine ;)

En essayant de cibler la question, depuis quand sur TricTrac, il est possible de prendre de la pub pour un jeu?
Était-ce les 1ers ou était-il possible de prendre de la pub avant ailleurs sur le net pour un jeu?

jmt-974 dit:
ThierryT dit:Mais quand je dis qu'il ne sert à rien de décortiquer le mix:
DoW, c'est aussi un choix éditorial, une qualité éditoriale, un ciblage original, un positionnement direct sur les marchés européens et US (cas assez rare jusque-là... Et même encore aujourd'hui) etc etc
Le succès de DoW tient à tout cela.

Pour moi Dow communique pas plus que les autres (de meme taille) d'ailleurs... ils communiquent "juste" sur un seul jeu par an... ils peuvent un poil se concentrer dessus (que ce soit energie ou moyens)

Ils ont quand même tracé une certaine voix, il faut le reconnaître.
Après évidement que c'est un tout, mais ca n'empêche que s'il n'avaient pas engagés ces actions à une période où ca ne se faisait pas, et bien leur succès serait probablement différent...
#Experienceclient #marketingemotionnel #social

[Precision : je m’engage pas trop sur la bascule, je parle plus com des éditeurs en général… parce que je suis trop jeune dans le monde du jeu pour avoir suivi… je peut causer des heures des bascules sur KS et sa professionnalisation, mais le monde du jeu je suis arrivé “avec un interet sérieux” en 2012 et elle etait déjà faite, peu d’évolution depuis, enfin juste une évolution pas de révolution…]

jmt-974 dit:Alors je viens de regarder sur casus (meme si la cible est un peu particuliere), dans les années 80 et jusqu'a mi 90 les éditeurs ne communiquaient pas, seuls les magasins faisaient de la pub... pour casus ca commence mi 90 la pub pour les jeux...
Apres a savoir si on compare DoW d'aujourd'hui a Hasbro dhier, perso je pense pas...
Donc ca n'a peut etre pas "toujours" été le cas que les éditeurs communique d'une maniere pro active (pour moi les RP & salons c'est du passif)...
PS : je voulais vérifier sur mes J&S mais il sont au grenier :(

je n'ai pas une mémoire parfaite de cette époque mais je dirais que ça commence un peu plus tôt pour les jeux qui nous intéressent. En gros, 1986 quand Descartes prend une réelle dimension d'édition/localisation (Junta, Rencontre Cosmique), que Eurogames sort un peu des wargames et que Jeux Actuels se met aussi à éditer et plus seulement ajouter des trads "photocopiées" à ses imports (L'An Mil et baston). Un poil plus tôt en JdR (Empire Cosmique chez Laffont, vendu comme les autres titres livres donc pub en presse spécialisée, Légendes, D&D/ADD qui fut fortement poussé ---> c'est d'ailleurs probablement le premier cas de pression en médias en France)
Il faut bien accepter qu'il n'y a quasiment rien avant 1986 en jeux de plateau en France...
A titre d'illustration, Jeux & Stratégie n°1 - 1980:
Miro (Electronic Master Mind, Monopoly)
héron, grimaud (cartes à jouer)
Meccano (Scrabble)
Dujardin (Othello)
Descartes (réseau via la nouveauté Pyamis)
Laffont (gamme)
Rexton (jeux électroniques Challenger -bridge, dames, échecs etc)
tel était le marché du jeu en 1980. Ça donne une idée du côté novateur de J&S, qu'ils aient pu démarrer et tenir avec une telle avance sur la réalité ne cessera jamais de m'étonner

Mais, bon, pour ceux qui ont à tout prix besoin de dates (et donc considèrent Miro ou Dujardin comme étrangers à l'univers du jeu de plateau - parce que, eux, des pubs presse, on va en trouver surement avant 1950) :
D&D/ADD
explosion (relative évidemment) du marché en 1985-86 (premiers JdR franco-français, Junta, Rencontre Cosmique, Baston, Supergang de Ludodélire). Tous avec de la com (RP, publicité)
MadTotoro dit:En essayant de cibler la question, depuis quand sur TricTrac, il est possible de prendre de la pub pour un jeu?
Était-ce les 1ers ou était-il possible de prendre de la pub avant ailleurs sur le net pour un jeu?

Sur TT je ne sais pas.
Mais sur BGG en 2009 (quand je me suis remis sérieusement au JdP) je voyais déjà des pubs de jeu payées par les éditeurs.
Depuis il y a eu une évolution notable il me semble.
- En termes du nb de bandeaux. Aujourd'hui il y a un peu plus de bandeaux qu'en 2009 (je dirais 1 ou deux bandeaux en plus). Faut bien que BGG gagne sa croûte.
- Mais surtout en terme du % age de pub payantes ("JdP et assimilés") par rapport aux pubs automatiques type AdSense ("chéri pourquoi y'a des pubs pour les godes-ceintures-à-clous quant tu vas sur BGG?"). Aujourd'hui la grosse majorité des pubs que je vois (>80%) c'est pour du JdP et assimilé. En 2009 c'était une minorité (<50%).
Attention c'est du pur ressenti au pifomètre (vu que les pubs je m'en cogne un peu).