LeChef dit:Merci Leonidas pour toutes les explications.
N'étant pas de la partie, va falloir laisser cela infuser un peu.
Par contre, quelques petites remarques/questions.
Ce n'est pas un secret, je ne suis pas favorable au libéralisme économique pour deux sous. Tu expliques que ce n'est pas le libéralisme qui est en cause, mais l'intervention d'un état, en l'occurrence les USA.
Je ne suis pas tout à fait d'accord à ce niveau là. Que les USA aient joué un rôle important, j'en conviens. Par contre, je pense que dans un système libérale, il y aura toujours des "tricheurs" ou plus justement des personnes (physique ou morale, état...) qui vont chercher les failles et chercher à en profiter.
Le libéralisme implique la concurrence,
Dans tous les autres systèmes il y aura des tricheurs, des compétiteurs, la nature de l'homme?
hors la concurrence amène à voir l'autre comme un danger qu'il faut contrecarrer par tous les moyens. Aussi, je ne vois pas comment cela peut fonctionner.
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la concurrence est saine lorsqu’elle n’est pas faussée : la fameuse main invisible du marché : merci Adam Smith. Mais en vérité elle l’est quasi tout le temps. Donc elle est nécessaire, mais doit être encadré.
Ben c’est pas le libéralisme : c’est le système capitaliste, concurrentiel
Pour faire un parallèle (y a pas de raison que j'en fasse pas un moi aussi
) très simple, le dopage dans le sport.
D'autre part, les différentes issues de crise proposées, et que tu décris, me paraissent omettre que le monde ne se borne pas à l'économie. Elles ne tiennent en aucun cas compte de :
la crise écologique en très grande partie liée à la croissance des activités humaines (hors la sortie de crise n'est envisagée que par la
Permet moi de rajouter mon grain de sel en toute humilité : la crise est économique, et les solutions viables sont économiques, l'écologie n'est pas ici prise en compte car elle n’est pas intégré au système économique à son coût réel. Mais vendre des prêts à des personnes insolvables, les titriser et les refourguer sur les marchés, le tout sans aucun contrôle sérieux, voila le cœur de cette crise ( à moins bien sur de tout remettre à plat mais cela s'appelle une révolution non?). Malheureusement tout passe par la croissance dans nos économies, et on a cru bon, au lieu d'augmenter le pouvoir d'achat, de faciliter l'endettement... La dérégulation américaine aidant, comme l'a rappelé « le méchant banquier », on a mondialisé « l ’arnaque »… C'est donc bien les USA qui sont les premiers responsables. Merci d’ailleurs Léonidas de nous avoir « vulgariser » le principe.
Effectivement une des solutions à court terme, serait peut être d'enfin d'intégrer dans l'économie l'écologie à son vrai coût : faire payer à son vrai prix le pétrole, les coupes de forêts primaires, les coûts écologiques de production en Chine ou ailleurs, développer les énergies alternatives dans la mesure du possible et les favoriser, recentrer une production de proximité, d'encadrer de manière beaucoup plus stricte les règles des la finance internationale (des agences des notations vraiment indépendantes?), reprotéger les marchés financiers nationaux… Là les pistes sont nombreuses, et d'ailleurs je tiens à signaler que le président américain Mr. Obama, c'est engagé dans ce sens (à privilégier l'écologie enfin en partie) avec son plan de relance.
Arrêtons aussi le dumping social ! Ce qui a tendance à harmoniser vers le bas, les acquis sociaux, durement gagné, on l’oublie un peu vite. Que tout le monde puisse travailler où il veut, mais sous le régime du pays d’accueil, ou créons une fois pour toute l’Europe sociale : ce n’est qu’en même pas si utopique ?
- la crise social. Je ne parle pas forcément de l'exemple français qui, a l'échelle du monde, n'est pas grand chose, mais plus de la Chine. Je rappelle que la Chine finance le déficit Américain (pour faire simple, tu fabriques les produits dont j'ai besoin, je te donne des bons aux trésors) en grande partie. Les tensions sont très importantes là bas et si la croissance chinoise ralentie trop (ce qui n'est pas loin d'être le cas) le risque d'explosion est très fort.
La crise sociale est intrinsèquement liée pour le meilleur et pour le pire à la crise économique dans nos économies (à moins d'en changer bien sur : moi j'aimerai bien, mais je ne rêve pas) : car pas de croissance, pas d'emploie, pas d'argent pour vivre et crise sociale, si tu relances la croissance eh bien tu relances la paix sociale.
L'ensemble de ces crises, m'amène à penser que les valeurs du système et donc le système par lui même est à revoir car il crée des crises de tout ordre.
Pas le système capitaliste, mais la manière dont il est encadré me semble à revoir : à bas la libéralisation du système financier, les paradis fiscaux, la non intégration des coûts écologiques dans le système, le dumping social, et vive le protectionnisme régulé !
Réfléchir à des systèmes coopératifs me semblent une bonne piste.
Repenser la consommation en partant des besoins réels plutôt qu'en suscitant une frénésie consumériste me semble également être une piste.