Eric dit:S'il n'y a plus rien à faire, que c'est trop tard le mal est fait alors la seule solution que je vois c'est le suicide ou la fuite en avant sur le mode autant en profiter et nous bunkeriser dans notre confort occidental au mépris de ceux qui crèvent de fin, qu'on le fasse de manière cynique ou accablés de remords n'y changera rien. Et je ne vois pas l'intérêt de venir jouer ici les cyniques ricanant parce que nous on sait. Sauf si on veut pousser les gens à aller encore plus vite dans leur course en avant histoire d'accélérer un peu le processus.
Bien d'accord, ce qui ne m'empêche nullement d'être bouffé d'angoisse (bertrand, si tu veux me hurler de rire au nez, je t'en prie, je sens que tu as encore un peu besoin de te sentir supérieur). Du coup, le cynisme ricanant, c'est une défense, en ce qui me concerne. Comme pour tout le monde et pour tous les sujets angoissants, d'ailleurs, mais c'est un autre sujet.
Eric dit:Si il y a encore une petite chance à condition de changer de manière de faire et de vivre, d'une part, j'ai vraiment du mal à croire que les efforts conjugués des quelques nantis qui peuvent les faire pèsent d'avantage que ceux des gouvernements et des grands industriels (ça ne veut pas dire qu'il ne faille pas faire les efforts, hein !)
Ben là, modérément d'accord. Ton argument, si je comprends bien, c'est : "les efforts individuels ne servent à rien, le changement doit venir d'en haut (gouvernements, industries, collectivités diverses). Dans l'idéal, je pense que tous les efforts doivent venir de partout simultanément, et principalement de ceux qui peuvent. Donc, oui, d'un groupuscule de nantis aussi, je ne vois pas en quoi c'est négatif (bertrand, si tu veux me gerber à la gueule, ne te gêne surtout pas).
Eric dit:et d'autre part, je crois qu'il est tout à fait opportun d'entendre ce que nous rétorquent ceux qu'on accuse.
Forcément, quand argument il y a. Parce que "rien n'est sûr", "marges d'erreur", "seuils d'incertitude", "science sans conscience gnâ gnâ" et tout le tremblement, c'est de la pure abstraction. Nier potentiellement l'existence du problème n'apportera aucune solution le jour où le problème sera avéré, si effectivement il l'est un jour (et je pense qu'il l'est déjà depuis belle lurette, mais bon, il faut faire des concessions aux points de vue opposés n'est-ce pas). Le discours "attention, ça veut pas dire qu'il faut rien faire" a bon dos, parce que de fait, avec de tels discours, on ne fait rien.
Eric dit:Bref, pour moi, le discours écologique le plus performant c'est un discours nuancé, qui ouvre des solutions (sans en être complètement dupe ni méconnaître les nouveaux problèmes qu'elles posent) et qui montre des exemples sans tomber dans le jugement (pour ce que je connais de la nature humaine, quand on se sent juger dans ses actes, on a toujours tendance à se dire que de toute façon l'autre fait pire).
C'est un peu la base de tout discours visant à changer une opinion ou un comportement, non ? Tu enfonces un peu une porte ouverte.
Eric dit:Et le discours le plus dangereux (plus encore que le tout va bien surtout ne changeons rien amha), ets bien le "tout est foutu et vous allez récoltez ce que vous avez semé, bandes d'horribles pécheurs."
Je suis d'accord. Encore une fois, c'est pas toujours facile d'avoir le courage d'argumenter quand on est sujet à autant de mépris.