El Commandante dit:Ca n'avait pas d'autre but. Je voulais que mon discours soit performant.
Ben c'est raté alors parce que j'ai expliqué en large en long et en travers que selon moi, faire en sorte que les gens se sentent agressés c'était justement un discours non performant.
grolapinos dit:
Par ailleurs, que "ça ne veut pas dire qu'il ne faut rien faire" est un discours de tellement peu de poids qu'au final, si on s'y tient, on ne fait rien (dans l'ensemble, pas dans les cas particuliers).
C'est sans doute là qu'on est le plus en désaccord. C'est amusant parce que c'est, sur un tout autre point, une discussion récurrente avec les catholiques. Je crois qu'un discours sans jugement et sans illusions non plus (parce qu'il faut pas rêver les changement à faire sont tellement drastiques qu'ils prendront une ou deux génération, temps qu'on a pas forcément) peut inciter bien plus les gens à changer de comportement qu'on ne pourrait s'y attendre. Je crois qu'on peut faire faire plein de choses aux gens en leur disant que ça ne sert à rien, sans doute beaucoup plus qu'en utilisant les moteurs "culpabilité" et "peur"
L'être humain est bien moins rationnel qu'on se l'imagine. Je crois.
En d'autres termes "tu peux le faire" fonctionne souvent bien mieux que "tu dois le faire", et de toute façon que "tu aurais du le faire mais maintenant c'est trop tard et t'es un sale con"
grolapinos dit:Concernant la remarque d'El Co, je pense qu'elle était à sa place, dans la mesure où la remarque de Fencig n'était justifiée que si l'on veut bien admettre que "occupe-toi des tes fesses au lieu de regarder celles des autres" peut être une ligne de conduite apportant des solutions, ce qui n'est absolument pas mon cas.
Non la remarque de Fancig était justifiée parce que Greuh attaquait le comportement des autres sans remettre le sien en question. En tout cas c'est comme ça que je l'ai comprise.
grolapinos dit:
En tout état de cause, si tu suis ton credo sur le "discours écologique performant", je ne comprends pas que tu en arrives à défendre les interventions de bertrand et à mettre en cause les miennes, par exemple, parce qu'elles seraient trop catégoriques
D'une part, je ne crois pas avoir beaucoup défendu les interventions de Bertrand, avec qui je me suis senti moins en phase que d'habitude (même si en fait, j'étais tout à fait d'accord avec sa première intervention concernant Fancig), qualifier une intervention de "méchante", "pas sérieuse", "voltairienne", c'est pas tout à fait un compliment dans ma bouche.
Comme souvent Bertrand n'intervient pas ici pour défendre une cause, ni pour l'attaquer du reste, il intervient juste pour garder un esprit critique sur certains propos, d'où mon "voltairien"
Si je remet tes interventions en cause c'est juste que je crois que tu vois du mépris là où il n'y en a pas, et que du coup certains de tes messages prennent justement le ton méprisant que tu ne supportes pas chez les autres.
Tu t'es expliqué sur la non infaillibilité (sans me convaincre tout à fait, je crois que le discours écolo est aussi beaucoup constitué d'affirmations répétées à l'envie ("on va tous crever, tant mieux pour notre planète on arrêtera de martyriser les cafards qui valent quand même beaucoup mieux que nous" pour ne citer que les plus grosses (ce que je crois être des caricatures du discours du GIEC
), El Co cite ses sources et beaucoup de choses passionnantes, mais ils ne sont pas si nombreux à le faire, et d'autres le font aussi de l'autre côté.
Et, même si j'étais aussi méchant et voltairien que le lapin crétin, je n'aimerai pas beaucoup lire que mes messages montrent mon sentiment de supériorité et qu'ils n'ont pour but que de faire sentir à l'autre qu'il est une crotte.
Pour sortir des discussions persos pour en revenir au sujet initial, moi je veux bien qu'on n'oublie les euphémismes, à condition qu'on s'en tienne pas là et qu'on chiade le discours qui suit.
Parce que là dans le sujet,on a eu depuis le début et en réaction immédiate tout ce que je dénonce dans mon "discours non performant" : désespoir et donc fuite en avant, et agression des autres (ce n'est pas une attaque personnelle de Greuh, sa réaction est tout à fait compréhensible au vu du discours catastrophiste) , déni (ça j'en avais pas parlé mais si je dis à quelqu'un "t'es foutu", ça me paraît logique qu'il cherche à se dire que je me trompe forcément), réaction à l'agression sur le mode "qui es tu toi qui juge vu que tu fais pire".
Effondrement climatique donc, ok, et maintenant qu'est ce qu'on fait pour limiter la casse ou simplement pour prévoir la nouvelle donne qui en sortira ? Et qu'est ce que je fait à mon niveau même si je sais que ça sera pas grand chose ?
Pour moi, une de mes réactions les plus engagées est sans doute plus sociale qu'écologique : celle d'essayer de prévenir le phénomènes du bunkerisation en plaçant l'humain au dessus d'un sentiment d'appartenance nationale ou de défense d'une culture.