Super gonflé de faire ça pendant la remise du Spiel !
C’était annoncé, je ne sais pas si c’est bien, mais ça ne pouvait pas être pire pour les démocrates.
Quelle semaine de fou aux USA.
Super gonflé de faire ça pendant la remise du Spiel !
C’était annoncé, je ne sais pas si c’est bien, mais ça ne pouvait pas être pire pour les démocrates.
Quelle semaine de fou aux USA.
Tu m’aurais posé la question il y a 6 mois, j’aurais dit que l’une était plus “plausible” que l’autre, de manière inverse
Il endorse Kamala Harris, tout va trop vite.
Allez, je mets une pièce sur Mark Kelly, sénateur de l’Arizona, (astronaute, militaire, Marie de Giffords la representative qui avait subi une tentative d’assassinat) comme VP.
La gouverneur Katie Hobbs, qui avait tenu à tête à l’équipe de Trump en tant que secrétaire d’État de l’Arizona responsable des élections en 2020, nommerait un remplaçant au Sénat.
Les autres options sont les gouverneurs d’état comme Shapiro (Pennsylvanie), Beshear (Kentucky), Cooper(Caroline du Nord).
Ce choix sera-t-il confirmé par le parti ?
C’est à voir. Pour l’instant, les soutiens s’accumulent. Les Obamas n’ont pas encore pris position. Partir de 0 est difficile déjà pour quelqu’un de visible comme Harris. Alors pour un gouverneur seulement connu au niveau local, ça parait compliqué. Mais rien n’est impossible, qui aurait pu prédire tout ça il y a 1 mois.
Je pense qu’au niveau local, les candidats à la Chambre des Représentants ou au Sénat aimerait de la clarté assez rapidement pour combattre leurs adversaires.
Difficile d’imaginer autre chose maintenant qu’elle a reçu le soutien des Clintons, de Biden, de Buttigieg, des Black/Latino Caucus, des principaux gouverneurs (Cooper, Shapiro, Newsom, Polis) et de sénateurs/représentants influents (Kelly, Klobuchar; Clyburn).
Il lui manque celui de Gretchen Whitmer, gouverneure du Michigan, (c’est apparemment réglé) et des deux pontes du partie de la Chambre des représentants et du Sénat, Nancy Pelosi et Chuck Schumer.
Elle a aussi l’avantage d’avoir déjà été “vetted”. Son passé a déjà été passé au peigne fin il y a 4 ans.
Info qui vaut peut-être pas grand chose, mais des fonds ayant déjà été levés pour le ticket Biden-Harris, le parti pourrait être en difficulté s’ils devaient être transférés sur un autre candidat; des procédures seraient possibles (je ne fais que relayer ce que j’ai entendu de ma part de « spécialistes » du droit américain).
La candidature Harris, en même temps d’être la plus rationnelle serait aussi la meilleure financièrement.
Ça me fait mal d’écrire ça mais au final Trump risque d’être gagnant avec cet abandon…
De ce que j’ai compris, il allait être gagnant sans cet abandon.
C’est un peu l’idée : remplacer Biden et de redynamiser la campagne coté démocrates pour retrouver une chance de battre Trump.
Ironiquement si c’est Harris qui est investie (je ne connais pas les autres), ce sera Trump qui va se retrouver dans le rôle du vieil homme âgé face à la jeunesse.
Je partage l’avis de Bobby. Avec papy Joe, Trump était tranquille sur son boulevard. Là c’est risqué, mais au moins, j’ai la sensation que les démocrates tentent leur chance avec des probas un poil plus élevées. Mais on verra tout ça dès le choix arrêté. On va voir s’ils attendent leur convention fin août ou bien s’ils se décident avant.
Clairement, ceux qui veulent voter Trump continueront de voter Trump.
Ceux qui sont convaincus de voter démocrate vont voter démocrate quoi qu’il arrive.
Le but était de se redonner une chance avec les indécis. Et clairement, Biden ne faisait plus le job. Il fallait rassurer.
Est-ce que cela sera suffisant ? Pas sûr. Cela sera même indéniablement difficile. Mais au moins, cela donne un peu d’espoir.
Trump a un plancher assez haut mais un plafond de vote assez bas. Il ne fera pas plus de voix qu’il en a d’acquises maintenant. Tout le monde a deja son avis sur Trump.
Trump n’avait qu’un plan : faire perdre Biden. Il doit faire perdre Harris désormais.
Côté Kamala, on part de plus loin mais le plafond est, lui, inconnu. Elle doit gagner sur le terrain en faisant campagne. Battre Trump ne suffit plus, il faut aussi chercher la victoire. A elle de profiter de ses talents de procureure pour aller titiller Trump sur l’avortement et son casier judiciaire. Par contre, il va falloir aussi démontrer des capacités sur les sujets internationaux parce qu’elle n’a jamais vraiment été dans une situation où il fallait en parler.
Elle a certains avantages : elle redonne un petit coussin d’air en Virginie, qui plongeait dangereusement vers le statut de swing state. Elle redonne des chances pour les démocrates en Géorgie et Caroline du Nord, qui pourraient retrouver un statut de swing state.
Biden avait mis les chances démocrates en danger dans les 3 états qu’il ne pouvait pas perdre : Pennsylvanie, Wisconsin, Michigan. Il va y avoir pas mal de boulot pour Harris dans ces 3 états.
Avoir un co-listier bien établi pour faire campagne à ses côtés ne sera pas de trop, les gouverneurs démocrates sont populaires dans leurs états.
Avoir Mark Kelly, ça lui redonnerait des chances au Nevada et en Arizona, des états dans lesquels les questions d’immigration sont les plus saillantes, et aussi des états où elle pourrait convaincre des Latinos déçus par Biden (les Latinos anti-Trump allait se réfugier chez Robert Kennedy ou n’allait tout simplement pas voter).
Beshear (Kentucky) et Shapiro (Penn), qui ont un profil plus séduisant pour l’électorat de Biden, les ouvriers de la Rust Belt et les démunis des Appalaches, pourront taper sur JD Vance assez facilement. Beshear est très populaire dans un état qui a donné la victoire à Trump à +20 points.
Biden n’avait qu’un chemin vers la victoire : Wisconsin/Pennsylvanie/Michigan. Harris aura peut-être plus de scénarios à sa disposition avec plus de risque de faire un flop.
Il n’y avait pas d’autres candidats de toute façon à 100 hours des élections, c’était elle ou Biden qui était foutu. Au moins elle redonne une chance aux démocrates d’être compétitifs au Congrès, ce n’est pas rien. Si elle réussit à mobiliser l’électorat anti-Trump, ses chances sont réelles.
En attendant, le dernier Gouverneur qui regardait s’il y avait un trou de souris pour lui, JB Pritzker, Illinois, vient de déclarer son soutien. En plus de ceux des gouverneurs du Michigan/Minnesota/Wisconsin. Le parti part uni et ce n’est pas rien.
Veille de débat.
Si Harris a réussi à renverser la dynamique négative de Biden, qui était donné perdant dans 3/4 des simulations des sondeurs ou par les agrégateurs de sondages, la dynamique positive ne lui donne aucune marge non plus sur Donald Trump.
Nous voici donc sur des projections à 50/50 en ce moment.
Néanmoins, le remplacement de Biden a permis de renforcer les sondages démocrates dans pas mal d’états pour les rendre de nouveau compétitifs, ce qui n’était le plus cas de Biden qui, rappelons-le, ne misait plus que sur un triptyque Wisconsin-Michigan-Pennsylvanie.
Si une victoire Wisconsin semble désormais plutôt envisageable, les écarts sont encore faibles dans le Michigan et surtout en Pennsylvanie, un état fidèle à Biden, où l’effet Harris n’est pas du tout visible.
Les bonnes nouvelles pour Harris?
C’est surtout la Caroline Du Nord qui est redevenu compétitive, avec un vrai changement de dynamique. D’autant plus qu’avec 16 Grands Électeurs, la Caroline du Nord couplée au Nevada offre un vrai scénario alternatif en cas de mauvaise surprise en Pennsylvanie.
L’es écarts sont assez similaires en Arizona et le Nevada, où Harris a pu récupérer pas mal d’électeurs independants qui ne voulaient plus de Biden.
Enfin, en Géorgie, la situation n’a pas vraiment évolué : Trump semble toujours avoir un coup d’avance.
On est donc sur un 50/50 pur et dur, dû à la prepondérance d’une victoire en Pennsylvanie pour l’emporter.
Importance vitale du débat de demain soir. Brandir la menace Trump ne suffit pas ou plus. Il faut convaincre. Surtout avec l’omniprésence de Musk dans le débat, n’hésitant pas à user de la désinformation pour mettre en avant son poulain.
En plus des interrogations sur le futur de la démocratie aux USA, de l’âge de Trump (qui ne semble pas être un problème pour les médias malgré ses logorrhées dénuées de sens en meeting) ou l’avortement, il faudra convaincre les américains qu’Harris tranche avec les années Biden. Qui, malgré certains succès assez nets sur le plan économique, ne laissera que le souvenir de l’inflation.
Et défendre, demain au débat, le bilan de Biden sans proposer de politiques sur l’immigration serait aussi une mauvaise idée et pourrait donner un avantage décisif à Trump.
Il reste deux mois avant l’élection. Très peu à l’échelle d’un mandat mais très long sur celle de l’actu des réseaux sociaux.
Merci pour cet éclairage de l’intérieur.
Je vais régulièrement sur ce site : Fivethirtyeight.com, découvert lors de la précédente élection présidentielle américaine.
C’est une riche source de sondages concernant les USA et de tous types.
On voit, depuis le retrait de Biden, que la tendance est à une légère avance aux démocrates, ce qui n’était pas le cas avant. Mais ça reste, comme le dit Sysyphus, très serré et l’élection de 2016 est là pour rappeler qu’il faut rester très prudent avec les sondages.
538 a changé de modèle, comme Nate Silver, a lâché le site pour devenir joueur de poker et analyste indépendant.
G. Elliott Morris ancien sondeur à The Economist a repris le flambeau et a ete plusieurs fois critiqué pour le manque de transparence du modèle de FiveThirtyEight, notamment sur les différentes pondérations des données.
Mais en regardant FiveThirtyEight, Nate Silver/The Silver Bulletin, Décision Desk/Cook Political et Nate Cohn/New York Times, on a une vue assez large des projections actuelles.
Un autre acteur à suivre : Polymarket, un nouveau géant du pari, plus conservateur dans les chances données à Harris de gagner.
Bon le débat c’est dans quelques minutes… On entend dire que les débats ne comptent pas, mais le dernier a mis Biden au tapis.
Après une poignée de main assez étonnante (Harris n’a pas laissé le temps à Trump de s’installer) la VP a éludé les questions sur le bilan de Biden sur l’économie préférant se concentrer sur politiques futures de soutien aux familles de classe moyenne. Trump en a bien entendu profité pour insister sur l’inflation.
Elle a ete beaucoup plus combative sur l’avortement, le mettant face à ses contradictions (interdictions automatiques dans certains états alors qu’il défend le droit aux Etats d’être souverains, promulguant des lois beaucoup plus dures au niveau local).
Troisième sujet : l’immigration. Trump parle d’immigrants mangeant des chiens et a attrapé la carotte sur le nombre personne présentes à ces meetings au lieu de répondre à la question. Résultat : au lieu de parler immigration, on en vient à parler de la santé mentale de Trump.
Il enchaîne sur le lieu commun immigrants = meurtrier. La réponse = “culotté de la part d’une personne poursuivi par la justice”.
Maintenant, Trump en vient à contester les propos des modérateurs d’ABC, ce qui n’est pas bien vu. Il commence à être irrité et à partir dans des enfilades sans fin, passant du coq à l’âne.
On parle du 6 janvier et on finit par parler de sa santé mentale. Aucun regret sur les évènements du 6 janvier, nie avoir perdu en 2020. Trump expliquait comment il virait les gens les gens incompétents un peu plus tôt dans le débat “Trump a été viré par 81 millions d’Américains en 2020”.
Elle tend la perche encore sur les leaders qui se moquent de lui sur la scène internationale et il mentionne, comme souvent, Victor Orban comme un exemple.
On en vient à parler de Trump tout le temps. A voir si ça le dessert vraiment.
Cote conservateur, ça peste contre les modérateurs qui reprennent Trump sur certains faits (en même temps en parlant des immigrants qui mangent les animaux à Springfield Les simpsons , il fallait s’attendre à se faire reprendre), on reconnaît que Trump tombe facilement dans les pièges grossiers d’Harris et marque des buts contre son camp plutôt que de l’attaquer sur la faiblesse de ses réponses.
Passage moins marquant sur la politique internationale. On revient sur un classique de Trump, “je vais forcer tout le monde à s’asseoir et signer paix en moins de 2 mois sinon ce sera la 3ème guerres mondiale”. Maintenant il parle d’“Abdul” le Taliban avec qui il négociait apparemment. Trump ne se prononce pas en faveur d’une victoire de l’Ukraine, blâmant Biden sur le sujet.
Sur la fin du débat, on parle de sujet moins en vue telle la santé, qui est pourtant une des priorités des américains. Harris fait un 360 stratégique et attaque Trump sur son manque de propositions sur le sujet en alignant les siennes. Trump est pris de court “j’ai des concepts de plan”. On enchaine sur l’environnement, on parle surtout bagnoles et Chine et on revient sur les politiques de barrières tarifaires proposées par Trump pour empêcher la Chine de conquérir le marché américain avec ses véhicules électriques, une menace qu:il brandit régulièrement.
Le bilan :
Pas vraiment de surprise. Trump avait l’occasion de prendre l’ascendant sur Harris comme il l’avait fait sur Biden en juin. Il promet l’apocalypse et c’est tout. Il est tombe dans tous les pieges grossiers de son adversaire. Il ne l’a pas fait. Harris n’a pas trop eu à forcer pour le contenir, sans vraiment briller non plus. Mais elle a réussi à faire oublier Biden. Elle avait une stratégie et elle s’y est tenue. Efficace sur l’avortement surtout.
Demain on parlera “les migrants mangent des chats” et d’“Abdul” et de la poignée . Les conservateurs diront que les moderateurs étaient injustes alors que Trump a parlé 9 minutes de plus et qu’Harris n’a parlé que peu de politique. Et dans 3 jours on parlera d’autre chose.
On n’a même pas parlé de la tentative d’assassinat. Peu de réponses sur le fond, malgré les bonnes questions de David Muir et Lindsey Davis.
Gains marginaux pour Harris sûrement. Ce qui n’est pas rien au vu des écarts potentiels. Mais l’enjeu reste le même : le candidat qui mobilisera le plus ses troupes gagnera (penser Trump 2016, Biden 2020, Démocrates 2022 aux élections de mi-mandat ou Jospin 2002).
Ah et dernier edit : la news de la soirée sera peut-être Taylor Swift qui soutient officiellement Harris. L’actu du débat ne tiendra pas 3 jours. Elle n’a même pas tenu 1 heure.
Trump aurait au moins pu nous faire l’honneur, lors de ce débat, de rappeler qu’il est plus beau que Kamala Harris !