si c’est bien la couleur de la boite VF,je la trouve plus réussie que le bleu de la version allemande.
j’espère que le prix de la VF ne va pas trop monter par rapport a la version allemande (pas comme Keltis ) par contre…
Il manque beaucoup de données pour juger effectivement. Personnellement je trouve que concept aurait mérité 1000 fois le prix loin devant (accessible à tout âge, aussi intéressant qu’un time’s up…etc). Splendor manquait de ce côté familial et accessible pour amener des “non-joueurs” à s’intéresser au monde du jeu et s’y initier.
Pour Istanbul, je n’y ai jamais joué, mais je pense que les critiques le mettaient au même niveau que concordia. Donc je ne reproche rien sur ce choix au jury. Le prix “connaisseurs” est bien par rapport aux nominés.
deltajordan dit:Eh oui les joueurs du dimanche et autres joueurs occasionnels type "père de famille" ou "bande de potes" commencent à inonder le marché rendant mécaniquement de plus en plus marginale la fraction de "gros joueurs". Le Spiel récompense maintenant des jeux qui sauront séduire les premiers puisqu'ils deviennent la cible majoritaire privilégiée des maisons d'édition.
Et personne ne devrait être surpris quand on voit le glissement éditorial de nos propres maisons d'édition vers les jeux moins à carrément pas kubenbois (les dernières sorties Iello, le prochain jeu de pitch Filo, les projets Ystari, le prochain Ludonaute) et l'explosion des productions familiales et familiales + (je pense à des jeux comme la Nuit du grand poulpe, 8 minutes, Miniville, Pina pirata, Madame Ching, Sultanya et bien d'autres). Ils sont où les Myrmes, Terra Mystica, Agricola, Trajan et consors ? Il en sort encore mais moins qu'avant en relatif.
Tendance à confirmer ou infirmer à Essen 2014...
Vous êtes d'accord avec cette impression ?
Oui et non. Oui pour le public cible, le jeu se "démocratise" de plus en plus, comme beaucoup de loisir avant lui (lecture, art, jeux vidéos par exemple) mais je ne pense pas qu'il sorte moins de gros jeux, juste que la production de jeux allant en augmentant et que ce marché étant toujours une niche (vous avez déjà vu un wargame de GMT dans une grande surface?), on a l'impression qu'il en sort moins, ce qui est vrai par rapport au volume des sorties, mais probablement faux par rapport au marché potentiel. Il n'y a pas réduction du nombre de gros joueurs, plutôt constance, là où les joueurs occasionnels sont en augmentation. C'est une pure théorie qui ne repose sur rien d'autre que mes impressions, toute contradiction est bien sûr la bienvenue.
Oh et le prochain qui parle de Camel Up comme d'un jeu pour enfants est prié de me fournir son pedigree complet de joueur en catégorie jeux pour enfants de chez Haba, Sweet November et autres Djeco, afin que la pertinence de cette opinion puisse être mise à l'épreuve



Le problème (même si ça n’en est pas réellement un) avec Concept c’est que les gens ne cherchent en général pas à gagner, on veut juste découvrir les mots. Mais le système de score semble avoir été mis en place juste pour en avoir un. Il mériterais à mon avis d’être plus étoffé à la manière d’un Dixit où le système est plutôt bien pensé.
Et peut-être que pour le jury du Spiel c’était plus un concept de jeu (ahaha) qu’un jeu.
Il n’y a que moi qui lit camel Cup et pas camel up?
Doublon intempestif
ArnoArno dit:Il n'y a que moi qui lit camel Cup et pas camel up?
les deux sont valables (et a mon avis voulus) mais le titre est Camel Up ! (ce qui fait référence au fait que les chameaux s'empilent)
Allons allons…
Tâchons de voir LE point positif de ce choix du jury :
Dans 2 mois, on trouvera Camel Up à 12 euros sur les sites de vente en ligne en Allemagne.
C’est même un peu étonnant de le voir traduit en français chez Filo.
Ils ont d’autres jeux pour enfants dans leur catalogue ?
Seito dit:Allons allons...
Tâchons de voir LE point positif de ce choix du jury :
Dans 2 mois, on trouvera Camel Up à 12 euros sur les sites de vente en ligne en Allemagne.
C'est même un peu étonnant de le voir traduit en français chez Filo.
Ils ont d'autres jeux pour enfants dans leur catalogue ?
j'espère que c'est du second degré

Je partage entièrement l’analyse de Soze. Un prix est une affaire de goûts, et les goûts sont le fruit d’un système de schèmes génératifs (l’habitus)engendré par des conditions structurelles particulières (synchroniques et diachroniques) d’un champ (ici la structure sociale Allemande et son histoire particulière). Je renvois à “La distinction”, qui reste à ce jour la meilleure analyse de l’action des structures sur la genèse des goûts.
Ceci dit, le jury du Spiel ne peut ignorer les effets de son choix (les impacts économiques et symboliques sont inégalés dans le champ ludique spécialisé, preuve en est, le débat ici même, loin de Berlin, qui agite aussi BGG). En gros (à la truelle même) le Spiel donne la direction (ce que j’appelais le “La”) en légitimant tel ou tel jeu. Et autant le choix d’Hanabi (pas parce qu’il est français, l’éditeur local est Allemand)l’année passée me semblait “progressiste”, autant le choix de Camel Up me semble aujourd’hui conservateur (le jury ne peut ignorer qu’en donnant les deux prix à un éditeur Allemand, dans un contexte de marché du jeu Allemand en crise déflationniste, il laisse planer un soupçon de protectionnisme). Attention, je ne dis pas que le choix est protectionniste, mais qu’il ouvre la porte à cette interprétation.
Ce qui m’ennuie le plus ici, c’est la direction “familialiste” (plutôt que familiale) qu’imprime ce choix. Je doute que Camel Up soit souvent joué entre adulte, mais j’imagine aisément qu’il soit facilement joué à une tablée réunissant grands parents, parents et enfants. L’esthétique générale tire clairement vers le jeu pour enfant et la forte présence d’aléa (faiblement pondéré) laisse clairement sa chance même au plus jeune joueur de la table. C’est donc cette direction (“familiale -”, en opposition à l’appellation “familiale +”) qui me gène dans la mesure où elle éloigne le Jeu d’une activité adulte, et que le jury ne peut ignorer la porté symbolique de son choix.
Hadoken_ dit:Seito dit:Allons allons...
Tâchons de voir LE point positif de ce choix du jury :
Dans 2 mois, on trouvera Camel Up à 12 euros sur les sites de vente en ligne en Allemagne.
C'est même un peu étonnant de le voir traduit en français chez Filo.
Ils ont d'autres jeux pour enfants dans leur catalogue ?
j'espère que c'est du second degré
2nd degré car je ne me réjouis pas de voir un jeu bradé parce que produit à coup de 200 000 boîtes.
Et j'ai bien peur que cela soit le sort réservé aux chameaux d'ici peu.
Quant à ma remarque concernant Filo, je demandai seulement si d'autres titres de leur catalogue étaient aussi orientés "famille -"
Seito dit:
2nd degré car je ne me réjouis pas de voir un jeu bradé parce que produit à coup de 200 000 boîtes.
Et j'ai bien peur que cela soit le sort réservé aux chameaux d'ici peu.
Pourquoi?
Le “Familial -” mais quelle est donc cette nouvelle chimère ?
Quelque chose me dit que ce n’est pas très élogieux ni très intéressant à jouer en dessous de 6 ans…
fred henry dit:Je partage entièrement l'analyse de Soze. Un prix est une affaire de goûts, et les goûts sont le fruit d'un système de schèmes génératifs (l'habitus)engendré par des conditions structurelles particulières (synchroniques et diachroniques) d'un champ (ici la structure sociale Allemande et son histoire particulière). Je renvois à "La distinction", qui reste à ce jour la meilleure analyse de l'action des structures sur la genèse des goûts.
Ceci dit, le jury du Spiel ne peut ignorer les effets de son choix (les impacts économiques et symboliques sont inégalés dans le champ ludique spécialisé, preuve en est, le débat ici même, loin de Berlin, qui agite aussi BGG). En gros (à la truelle même) le Spiel donne la direction (ce que j'appelais le "La") en légitimant tel ou tel jeu. Et autant le choix d'Hanabi (pas parce qu'il est français, l'éditeur local est Allemand)l'année passée me semblait "progressiste", autant le choix de Camel Up me semble aujourd'hui conservateur (le jury ne peut ignorer qu'en donnant les deux prix à un éditeur Allemand, dans un contexte de marché du jeu Allemand en crise déflationniste, il laisse planer un soupçon de protectionnisme). Attention, je ne dis pas que le choix est protectionniste, mais qu'il ouvre la porte à cette interprétation.
Ce qui m'ennuie le plus ici, c'est la direction "familialiste" (plutôt que familiale) qu'imprime ce choix. Je doute que Camel Up soit souvent joué entre adulte, mais j'imagine aisément qu'il soit facilement joué à une tablée réunissant grands parents, parents et enfants. L'esthétique générale tire clairement vers le jeu pour enfant et la forte présence d'aléa (faiblement pondéré) laisse clairement sa chance même au plus jeune joueur de la table. C'est donc cette direction ("familiale -", en opposition à l'appellation "familiale +") qui me gène dans la mesure où elle éloigne le Jeu d'une activité adulte, et que le jury ne peut ignorer la porté symbolique de son choix.
Si cette analyse me semble tout à fait sensée, il manque quand même un critère pour pleinement comprendre le Spiel: la durée. Si l'an passé, le prix était "progressiste" et cette année il est "conservateur", il faudrait tout de même pouvoir déterminer (comment? Vaste question) si le prix tend plutôt dans une direction que dans l'autre et en quoi la création du prix pour "gros joueurs" et celle du prix pour enfants joue un rôle dans les choix récents. A-t-on vécu d'autres "accès de conservatisme" du prix ou est-ce la situation contraire avec un accès de progressisme l'an passé (le choix de Dominion et Kingdom Builder me fait plutôt penser que le prix est généralement plutôt progressiste)? La dimension adulte du jeu n'a-t-elle pas été transféré sur le Kennerspiel? Il faudrait à mon avis définir le rôle de chaque prix et observer l'évolution des choix dans lesdits prix pour pouvoir tenter de déceler une tendance. La composition du jury peut également jouer un rôle. C'est très complexe comme on ne cesse de le dire.
Bref, je peux comprendre le problème que ce choix pose, mais je regrette que ce problème ne soit pas traité par tout le monde avec le même recul et - j'ose le dire - la même subtilité que Fred Henry. Ce qui nous manque présentement c'est du recul et de l'analyse. Mais cela demande du temps et beaucoup (dont moi-même) réagisse à chaud. Après, je reconnais volontiers que je ne dispose pas d'assez de données d'où mes réserves.
ilfiniol dit:Je n'ose imagine le KinderSpiel de l'année prochaine
Ce sera une balle. Mais elle aura la particularité d'être ronde...
Perso, cela me donne envie de l’essayer ce jeu. Il y a pas mal de prix décriés – Alhambra, Zooloretto, Qwirkle – qui m’ont vraiment semblé intéressants et d’autres dignes d’intérêt – Kingdom builder. Ce serait intéressant de ressortir les discours de ces années là et de faire une petite analyse.
Concernant la question de la portée “politique” des choix du Jury, le fait qu’ils en sont conscients, je suis d’accord dans l’ensemble avec Fred Henry. Sauf que cela s’entend dans un contexte “pur”. Là, sans remettre en cause leur impartialité (ce n’est pas le propos, parce que je trouve ce prix intéressant) il faudrait appliquer une grille de lecture qu’on a parfois dans les sciences humaines à savoir: “qui finance l’étude ?” ou en psychologie “d’où est-ce qu’ils parlent ?”. Autrement dit, quelle marge de manœuvre leur laisse le système économique dans lequel ils sont inscrits ? Est-ce que cela a une influence sur leurs choix ? Entre le jeu potentiellement le plus vendable et le meilleur n’ont-ils pas à faire des compromis ? Peut-être que je me trompe, mais la question se pose, non ?. Et pas seulement en termes monétaires, mais aussi en termes d’image qu’ils veulent conserver: ne leur faut-il pas être un minimum convergent avec l’industrie ?
@ Nadir. On peut en effet imaginer que la création du Kenner ouvre la possibilité au jury de primer des jeux plus “enfantins” c’est à dire moins profonds (et non pas moins complexes, car la complexité n’a rien à voir avec la profondeur, en témoignent le Go et les Echecs). Splendor est un jeu très simple et néanmoins profond. Il en va de même pour Hanabi, Génial ou Qwirckel. Camel Up est des trois le jeu le moins profond (celui qui, autrement dit, laisse le plus sa chance au plus grand nombre). Symboliquement il n’est pas anodin de primer le moins profond (donc le moins exigeant en terme de contrôle sur la victoire) des jeux. Il est d’ailleurs amusant de constater qu’Andor est considéré comme un jeu familiale par l’As d’or et Kenner par le jury Allemand. Je n’ai aucune idée de la “tendance” (le “trend”), après tout Hanabi, qui est un jeu exigeant, a été élu il y a un an, mais pour le coup on a cette année une prime à la “superficialité” (en opposition à la profondeur).
Hadoken_ dit:Seito dit:
2nd degré car je ne me réjouis pas de voir un jeu bradé parce que produit à coup de 200 000 boîtes.
Et j'ai bien peur que cela soit le sort réservé aux chameaux d'ici peu.
Pourquoi?
Ces dernières années, on a vu les éditions allemandes des jeux primés au Spiel proposé à des prix surréallistes :
Kingdom builder a 15 euros
Hanabi a 5 euros (version Abacus)
Dominion a 15 euros
Lorsque Les aventuriers du rail a obtenu le Spiel, il me semble que son distributeur (Asmodee) a du se battre pour maintenir un prix correct, et il s'est tout de même vendu par camions, même chose pour Dixit.
J'espère me tromper, mais tout porte à croire que Camel Up voit son prix (de vente) chuter en même temps que les coûts de production.
On pourra observer cela dès le prochain Essen, a priori.
ça descend, ça descend.
Mais avez vous joué à Camel Up avant de dire qu’il ne mérite pas ?
Pandah dit:ça descend, ça descend.
Mais avez vous joué à Camel Up avant de dire qu'il ne mérite pas ?
Oui.
Et il ne le mérite pas.
Allez, je mets un lien vers cette fameuse partie qui me fait dire ça : ici