Fin de Megaupload

Yep…

Batteran dit:Hello.
Moi, je ne “pirate” pas.
Par contre, j’écoute en moyenne 5 a 10 CDs par semaine, sans les payer, car je les emprunte a la médiathèque.
J’use de la même pour Bds et livres SF que j’affectionne.
C’est pas un peu pareil, coté “manque à gagner”?

tiens, ça m’a rappelé ceci :
Que faire ce WE ?
1. Arrêter de pleurer sur la fermeture de MegaUpload.
2. Éteindre son ordinateur.
3. Aller prendre l’air et en profiter pour acheter un stock de DVD vierges dans un magasin.
4. Aller à la bibliothèque municipale la plus pleine de DVDs et la plus proche de chez soi avec un ordinateur portable et ses DVD vierges.
5. Sourire aux bibliothécaires en entrant et ne pas faire de bruit dans les salles de lectures pour ne pas déranger les autres usagers.
5. Copier tous les DVD de la bibliothèque qu’on veut sur les DVD vierges via les ordinateurs portables (sans casser les DRMs qui sont dessus, sinon laisser tomber et passer à un autre DVD non DRMisé)
6. Profiter du temps de gravure pour visiter la bibliothèque ou réviser ses partiels (ou son bac).
7. Rentrer chez soi et regardez ses nouveaux DVD avec sa famille et ses amis proches (on appelle ça le “cercle de famille” ) sans leur faire payer de droit d’entrée.
8. Annoncer fièrement à ses parents et amis qu’on vient de faire tout ça dans la plus grande légalité !
Toutes mes félicitations ! Vous venez de profiter :
– de la politique documentaire de votre bibliothèque municipale qui a décidé de devenir une véritable “médiathèque” en proposant en prêt des DVD à ses usagers
– des contrats conclus entre les bibliothèques de lecture publique et les ayants-droits des oeuvres se trouvant sur les DVD pour pouvoir les mettre à disposition des usagers dans les rayonnages
– des prises électriques mises à disposition par votre bibliothèque pour brancher votre ordinateur sans avoir à vider sa batterie
– l’exception de représentation dans le cercle de famille prévue par l’alinéa 1 de l’article 122-5 du Code de la Propriété Intellectuelle (CPI)
– de la nouvelle rédaction de l’alinéa 2 du même article 122-5 du CPI sur l’exception de copie privée
– et surtout : de l’analyse détaillée de cette nouvelle rédaction par Calimaq et de l’interprétation de Silvae de cette interprétation. Merci à eux et à tous leurs collègues bibliothécaires.
Bon week-end à tous et bien sûr, bonnes copies privées !


source

Mathias dit:J'avais plutôt l'impression que la philosophie de la majorité des pirates est la suivante : "pourquoi payer pour quelque chose que je peux avoir gratuitement ?" C'est ce que j'ai observé autour de moi, il se peut que je me trompe. :)

On a tous une expérience limitée, la mienne va à l'encontre de la tienne. Personnellement, je télécharge beaucoup, mais j'achète aussi beaucoup. Au niveau quantité, c'est clair que j'achète beaucoup plus qu'avant l'ère du numérique et du piratage qui va avec. Au niveau qualité, j'achète mieux aussi, puisqu'en connaissance de cause. Je met donc plus de sous qu'avant dans les poches de l'industrie musicale, et de meilleurs cds dans ma platine. Je n'ai donc pas le sentiment de causer un préjudice à quiconque, même si je reconnais l'illégalité.

Après, je ne nie pas qu'il y a beaucoup d'hypocrisie dans le discours de certains pirates qui se justifient à coups de grands principes quand il s'agit avant tout d'un confort personnel. Mais n'y avait-il pas hypocrisie quand on a commencé il y a 10 ans à nous vendre des lecteurs mp3 pouvant contenir jusqu'à 10 000 morceaux de musique pour ensuite s'offusquer que la musique était piratée sur internet ?

Aujourd'hui, je remarque qu'on nous refait le même coup avec les livres numériques. Il y a un an, la fnac faisait un flop à noël avec son fnacbook vendu à 14000 exemplaires. Un an plus tard, les ebooks pirates se trouvent à la pelle sur internet et les liseuses se démocratisent, alors que l'offre légale est faible, pleine de drm et hors de prix. Demain, après avoir fermé les yeux le temps que tout le monde s'équipe de matériel capable de contenir des Go de données, les éditeurs vont d'un coup s'apercevoir que les livres se piratent et partir en croisade.

Je crois que le piratage crée un besoin de consommation dont l'industrie culturelle ne s'est jamais plaint dans un premier temps. C'est ensuite qu'elle cherche à canaliser ce besoin, avec plus ou moins de succès, vers des plate-formes d'achat légales. Certes, le rendement n'est pas maximal, mais je suis persuadé qu'il reste très bon.
DuncanIdaho dit:Après, je ne nie pas qu'il y a beaucoup d'hypocrisie dans le discours de certains pirates qui se justifient à coups de grands principes quand il s'agit avant tout d'un confort personnel. Mais n'y avait-il pas hypocrisie quand on a commencé il y a 10 ans à nous vendre des lecteurs mp3 pouvant contenir jusqu'à 10 000 morceaux de musique pour ensuite s'offusquer que la musique était piratée sur internet ?


Enormément d'hypocrisie, si. Y'a même pire : Sony fait partie des majors qui beuglent contre le piratage alors que cette marque commercialise des ordinateurs qui permettent de télécharger et de graver. :kingboulet:

Moi c'est juste que j'ai du mal avec le concept de pirates citoyens et militants qui luttent pour plus de liberté parce que ceux que je vois autour de moi, dans l'ensemble (et ça peut être des gens que j'aime bien :) ) sont surtout des téléchargeurs compulsifs et irréfléchis qui ne militent que pour une chose, consommer, consommer et consommer encore, sans payer. J'avais même une collègue qui à force de pirater n'avait plus le temps de regarder et d'écouter tout ce qu'elle téléchargeait, c'est dire.

Je me suis déjà fait foutre de ma gueule (gentiment :)) parce que j'achète des CD et des DVD. Je suis devenu un ringard. C'est pour ça que je m'énerve sur ce forum : en fait je me venge ! :lol:
Monsieur Joe dit:Après, c'est aux maisons de disque de s'adapter, en fournissant, du contenu plus riche (ex : des coffrets, des disques + paroles + poster + photo + bonus (dvd/blu ray de concerts etc...), et de meilleurs qualités (vinyle, nouveau support (de bien meilleur qualité sonore qu'un MP3 ou même qu'un cd)), pour des prix honnêtes (20 euro un disque (sans rien d'autre), c'est hors de prix !). Pourquoi pas changer de matériel, passer à autre chose que le boitier plastique... (un boitier plus fin, en carton ?).


C'est ce qui se passe. Il y a désormais de beaux objets, comme dans la BD ou les jeux de société. C'est la première raison pour laquelle j'achète des CD : pour l'objet physique, le livret, les photos, éventuellement le bonus, et puis parce que le son est de meilleure qualité.

La seconde raison, c'est que je ne peux pas me résoudre à pirater un artiste que j'aime. Même si 5 % de mon achat lui reviendra directement, c'est déjà ça. D'autant que j'écoute pas mal d'artistes qui ne sont quasiment pas diffusés en radio et télé, qui n'ont aucune exposition médiatique et commerciale. Si on leur enlève leurs concerts et leurs ventes d'albums, ils n'en vivent plus. Et au final, ne resteront que les "gros" très diffusés et très médiatisés. L'uniformisation culturelle plutôt que la diversité...
viking dit:
Autour de moi, parmi les "pirates" que je connais, y'en a vraiment pas beaucoup qui achètent ce qu'ils ont d'abord piraté. Et s'ils le font, ça concerne une petite partie ce qu'ils ont téléchargé.

... Ils achètent ce qui :
_ le mérite,
_ ce qu'ils peuvent se permettre par rapport à leur budget.
Une conso pas si bête quoi.


Oui mais c'est subjectif, "ce qui le mérite".

Pour moi, ce qui le mérite, c'est ce que j'aime. Ce que je n'aime pas le mérite pas.

Donc j'achète ce que j'aime, j'achète pas ce que je n'aime pas. Mais je ne pirate pas, puisque j'aime pas.

Après, il y a tout ce que je ne connais pas. Bon ben y'a plein de moyens de découvrir sans télécharger illégalement.

Après oui, y'a la question du budget. C'est vrai que c'est frustrant de ne pouvoir tout acheter. C'est vrai que quand j'étais étudiant sans le sou (ou pesque), j'étais frustré de ne pouvoir acheter tous les CD que je voulais. Le téléchargement n'existait pas. S'il avait existé, peut-être que je m'en serai donné à coeur joie. Je le reconnais.

On est dans une société où on a besoin de consommer, sinon on est vite frustré. Le piratage ne remet pas en cause ce système de consommation pulsionnelle, contrairement à ce que plein de gens croient. Il l'accompagne, il le renforce, il le rend tout puissant en supprimant la frustration.

Finalement, avec le recul, je ne suis pas du tout malheureux de ne pas avoir pu acquérir tous les albums que je voulais quand j'étais jeune. :)
forest dit:Yep...
Batteran dit:Hello.
Moi, je ne "pirate" pas.
Par contre, j'écoute en moyenne 5 a 10 CDs par semaine, sans les payer, car je les emprunte a la médiathèque.
J'use de la même pour Bds et livres SF que j'affectionne.
C'est pas un peu pareil, coté "manque à gagner"?

tiens, ça m'a rappelé


Tour pareil tiens :) et avec les DVD en plus.
Rien ne vaut pour moi d'encourager les politiques de prêt via les structures
type bibliothèque/ médiathèque / ludothèque
(dont j'use et abuse donc :oops:)
Je crains que quelque soit le modèle de plateforme de téléchargement (gratuit), elle ne fasse au final qu'encourager le consumérisme.

http://www.gameblog.fr/news/27090-le-me … -de-megaup


:lol: :lol:

Yep…

Hadoken_ dit:Le meilleur joueur mondial de MW3 est... le fondateur de Megaupload

:lol: :lol:

Oulala !

Si ça te fait rire, évite de cliquer sur le lien qui suit !

http://www.tonterias.com/2012/01/la-loc … megavideo/

Megaupload est mort,

Vive MeEgaupload, le site qui va fermer ses portes dans quelques temps je parie !

forest dit:Yep...
...
tiens, ça m'a rappelé ceci :
Que faire ce WE ?
1. Arrêter de pleurer sur la fermeture de MegaUpload.
2. Éteindre son ordinateur.
3. Aller prendre l’air et en profiter pour acheter un stock de DVD vierges dans un magasin.
4. Aller à la bibliothèque municipale la plus pleine de DVDs et la plus proche de chez soi avec un ordinateur portable et ses DVD vierges.
5. Sourire aux bibliothécaires en entrant et ne pas faire de bruit dans les salles de lectures pour ne pas déranger les autres usagers.
5. Copier tous les DVD de la bibliothèque qu’on veut sur les DVD vierges via les ordinateurs portables (sans casser les DRMs qui sont dessus, sinon laisser tomber et passer à un autre DVD non DRMisé)
6. Profiter du temps de gravure pour visiter la bibliothèque ou réviser ses partiels (ou son bac).
7. Rentrer chez soi et regardez ses nouveaux DVD avec sa famille et ses amis proches (on appelle ça le "cercle de famille" ) sans leur faire payer de droit d’entrée.
8. Annoncer fièrement à ses parents et amis qu’on vient de faire tout ça dans la plus grande légalité !
Toutes mes félicitations ! Vous venez de profiter :
-- de la politique documentaire de votre bibliothèque municipale qui a décidé de devenir une véritable “médiathèque” en proposant en prêt des DVD à ses usagers
-- des contrats conclus entre les bibliothèques de lecture publique et les ayants-droits des oeuvres se trouvant sur les DVD pour pouvoir les mettre à disposition des usagers dans les rayonnages
-- des prises électriques mises à disposition par votre bibliothèque pour brancher votre ordinateur sans avoir à vider sa batterie
-- l’exception de représentation dans le cercle de famille prévue par l’alinéa 1 de l’article 122-5 du Code de la Propriété Intellectuelle (CPI)
-- de la nouvelle rédaction de l’alinéa 2 du même article 122-5 du CPI sur l’exception de copie privée
-- et surtout : de l’analyse détaillée de cette nouvelle rédaction par Calimaq et de l’interprétation de Silvae de cette interprétation. Merci à eux et à tous leurs collègues bibliothécaires.
Bon week-end à tous et bien sûr, bonnes copies privées !

source


Excellente la formulation !
Mathias dit:
BananeDC dit:
Tu crois que les groupes qui tournent dans les bars ne font pas de plus grosses salles ? :shock:

Disons que pour passer du stade de "groupe amateur qui joue dans des bar" à "groupe pro qui joue dans des salles", y'a quelques étapes à franchir... dont celle du premier album. Et si ce premier album s'est bien vendu, c'est encore mieux.

C'est faux !!
Mathias dit:Je connais pas d'exemple d'artistes qui tournent dans des salles culturelles d'une certaine taille sans avoir jamais rien enregistré ni vendu.

Et moi j'en connais des tonnes, on fait comment là ?
Dans la scène où j'ai joué, n'importe quel groupe local peut faire les premières parties de groupes plus importants.
Dans la scène "classique", celle où les artistes signent pour leur propre exploitation, que toi tu contribues à faire fonctionner en achetant, c'est un peu moins vrai, mais nombre de groupes locaux jouent et font des premières parties (et donc se font connaître) sans avoir "fait d'album".
J'aime pas le souligner mais là, je ne vois plus comment te le faire comprendre. Je dois mal m'y prendre et j'en suis bien navré.
Mathias dit:Rien ne permet d'affirmer qu'aller voir un groupe en concert permet de le soutenir davantage que d'acheter son album. C'est un argument répété par les adeptes du téléchargement illégal mais je n'ai jamais entendu de vraie confirmation dans le milieu de la musique.

Bien. Ben je te le confirme, ça va là ? Défraiement + cachet = somme non négligeable plus importante pour l'artiste. % ridicule sur un volume de ventes, mis à part une centaine d'artistes hyper médiatisés, faut du temps. Et puis surtout, tu fais vivre sa musique, tu le fais vivre autrement que par la pépète, et ça, ça n'a pas de prix.
Que faire ce WE ?
1. Arrêter de pleurer sur la fermeture de MegaUpload.
2. Éteindre son ordinateur.
3. Aller prendre l’air et en profiter pour acheter un stock de DVD vierges dans un magasin.
4. Aller à la bibliothèque municipale la plus pleine de DVDs et la plus proche de chez soi avec un ordinateur portable et ses DVD vierges.
5. Sourire aux bibliothécaires en entrant et ne pas faire de bruit dans les salles de lectures pour ne pas déranger les autres usagers.
5. Copier tous les DVD de la bibliothèque qu’on veut sur les DVD vierges via les ordinateurs portables (sans casser les DRMs qui sont dessus, sinon laisser tomber et passer à un autre DVD non DRMisé)
6. Profiter du temps de gravure pour visiter la bibliothèque ou réviser ses partiels (ou son bac).
7. Rentrer chez soi et regardez ses nouveaux DVD avec sa famille et ses amis proches (on appelle ça le "cercle de famille" ) sans leur faire payer de droit d’entrée.
8. Annoncer fièrement à ses parents et amis qu’on vient de faire tout ça dans la plus grande légalité !
Toutes mes félicitations ! Vous venez de profiter :
-- de la politique documentaire de votre bibliothèque municipale qui a décidé de devenir une véritable “médiathèque” en proposant en prêt des DVD à ses usagers
-- des contrats conclus entre les bibliothèques de lecture publique et les ayants-droits des oeuvres se trouvant sur les DVD pour pouvoir les mettre à disposition des usagers dans les rayonnages
-- des prises électriques mises à disposition par votre bibliothèque pour brancher votre ordinateur sans avoir à vider sa batterie
-- l’exception de représentation dans le cercle de famille prévue par l’alinéa 1 de l’article 122-5 du Code de la Propriété Intellectuelle (CPI)
-- de la nouvelle rédaction de l’alinéa 2 du même article 122-5 du CPI sur l’exception de copie privée
-- et surtout : de l’analyse détaillée de cette nouvelle rédaction par Calimaq et de l’interprétation de Silvae de cette interprétation. Merci à eux et à tous leurs collègues bibliothécaires.
Bon week-end à tous et bien sûr, bonnes copies privées !


Bonsoir,

Un dernier petit rebondissement légaliste (Bien que j'adhère à cette philosophie de partage de culture sus-citée).

La jurisprudence a, dans certains cas, défini la notion de copiste dans l'article du CPI : Le copiste est l'exploitant de l'oeuvre. Dans le cas des emprunts en médiathèque, l'exploitant considéré est la médiathèque elle-même; ce qui signifie qu'elle, et elle seule, peut effectuer une copie pour son usage privé dans son cercle familial.

En suivant cette interprétation, l'emprunteur n'est pas l'exploitant de l'oeuvre. Cela suffirait à un avocat convaincant ou à un juge ayant un opinion différente à coller une condamnation pour délit de contrefaçon.

Bien sûr, la route est encore longue pour en arriver à un cas général comme celui-ci, mais il est légalement possible.

Un dernier détail, dont je me suis aperçu hier en allant faire un tour sur légifrance : la licéité de la source est maintenant définie dans le CPI comme une condition pour valider l'exception de copie privée. Je ne peux donc plus télécharger un divx d'un DVD que je possède, il me faut faire l'extraction et la conversion moi-même (sous-réserve que je n'outrepasse pas les dispositifs de protection anti-copie, merci DADVSI).

Allez, petit exercice pour la route : Est-ce que j'outrepasse un dispositif de protection en copiant un CD audio sous linux, si ce dispositif est uniquement compatible Windows et se s'active pas avec l'OS au pingouin (ou au manchot, me rappelle plus) ?

Manchot. C’est des manchots. Comme sur les kinders.

–fab’, combat sans espoir

forest dit:Yep...
fbruntz dit:En téléchargeant, tu as consommé un bien sans le payer, oui ou non?
D'ailleurs un voleur de voiture pourrait arguer qu'après avoir volé une Audi il peut en dire du bien autour de lui et pousser d'autres à en faire l'achat...

a) si on veut ! disons qu'en le téléchargeant, je suis allé sur un site qui m'a affiché de la pub et j'ai peut être payé un comtpe premium etc donc en d'autres terme, j'ai 'payé' de ma personne pour l'avoir téléchargé.
b) il y a un truc qui va pas dans ton exemple ! Avec la voiture, le propriétaire il ne l'a plus (sa voiture) alors que dans le cas d'une copie, le propriétaire il l'a toujours son original ? C'est toute la problématique ! Le but de l'informatique et de l'Internet c'est de copier et c'est là où on tombe sur un paradoxe.


Je remarque que personne ne répond à ma première question : en téléchargeant, avez-vous consommé un bien sans le payer, oui ou non? C'est pourtant simple comme question, non?

Quant à l'exemple de la voiture, on peut le remplacer par n'importe quel autre service immatériel.

Je vais m'arrêter là car il est manifeste que certains ne veulent pas assumer leurs actes. Cela ne veut pas dire bien entendu que le système actuel est bon, juste que les pirates ne valent pas mieux que les majors ou autres grosses industries qui poussent le bouchon trop loin.
Personnellement j'ai toujours trouvé que la fin ne justifiait pas les moyens, surtout quand on n'assume pas ces derniers.
Espinha de Bacalhau dit:liberté du consommateur.


Oh le bel oxymore ;) ! Va vite falloir faire son autocritique là camarade :mrgreen:...

Je remarque que personne ne répond à ma première question : en téléchargeant, avez-vous consommé un bien sans le payer, oui ou non? C'est pourtant simple comme question, non?


Oui.

Et est-ce qu'on peut voir les choses de manière un peu plus globale ou pas?
forest dit:Yep...
adel10 dit:[...]je suis donc un méchant criminel.

Du peu de cours de droit que je me souvienne, le piratage n'est pas considéré comme un crime, car si tel est le cas, je devrais te dénoncer sinon je deviendrais complice.
Tout au plus il y a délit, donc tu es un délinquant !
C'est là le sens de la réponse de Kritof je pense (la différence entre criminel et délinquant associés chacun respectivement à un crime ou un délit et donc à une cour différente).


il mes semble que lorsqu'on risque 3 ans de prison ce n'est pas anodin surtout quand on compare les autres délit qui peuvent occasionner 3 ans de prison.

Yep…

adel10 dit:il mes semble que lorsqu’on risque 3 ans de prison ce n’est pas anodin surtout quand on compare les autres délit qui peuvent occasionner 3 ans de prison.

Oui. Tu as même une image qui circule le net où l’on compare la peine du médecin de M. Jackson et celui qui télécharge des oeuvres du même artiste.
Et bien, on risque plus à le pirater qu’à le tuer.
Et je peux aussi te ressortir les peines encourues par la mise en place de LOPPSI2.
fbruntz dit:Je remarque que personne ne répond à ma première question : en téléchargeant, avez-vous consommé un bien sans le payer, oui ou non? C’est pourtant simple comme question, non?
Quant à l’exemple de la voiture, on peut le remplacer par n’importe quel autre service immatériel.
Je vais m’arrêter là car il est manifeste que certains ne veulent pas assumer leurs actes. Cela ne veut pas dire bien entendu que le système actuel est bon, juste que les pirates ne valent pas mieux que les majors ou autres grosses industries qui poussent le bouchon trop loin.
Personnellement j’ai toujours trouvé que la fin ne justifiait pas les moyens, surtout quand on n’assume pas ces derniers.

Oui ! Tu as raison ! En téléchargeant on consomme un bien sans le payer directement.

L’exemple de la voiture comme tout autre service immatériel sera toujours mal trouvé car il y a “copie” et non “vol” au sens propre du mot. Après, le législateur considère qu’une copie provenant d’une source illicite s’apparente à du vol.

Puisque tu nous poses des questions (fermées), je vais t’en poser quelques unes :

a) Que penses tu de la taxe ‘copie privée’ et le fait que la plupart des supports physiques soient taxés (alors qu’ils sont utilisés par des professionnels pour des copies de données professionnelle) ?
b) Puis je télécharger un film qui est passé 50 fois sur les chaînes télé ?

adel10 dit:
forest dit:Yep...
adel10 dit:[...]je suis donc un méchant criminel.

Du peu de cours de droit que je me souvienne, le piratage n'est pas considéré comme un crime, car si tel est le cas, je devrais te dénoncer sinon je deviendrais complice.
Tout au plus il y a délit, donc tu es un délinquant !
C'est là le sens de la réponse de Kritof je pense (la différence entre criminel et délinquant associés chacun respectivement à un crime ou un délit et donc à une cour différente).

il mes semble que lorsqu'on risque 3 ans de prison ce n'est pas anodin surtout quand on compare les autres délit qui peuvent occasionner 3 ans de prison.


Effectivement, mais tu passeras au tribunal correctionnel (pour les délits) et non en cours d'assises (pour les crimes).

De plus, on parle de la peine maximale, il est évident que le prévenu ne va pas faire de la prison pour 3 DVD copiés. Par exemple, un fondateur de site pirate, a pris 14 mois de prison. Un camcorder à pris 9 mois avec sursis pour 27 film enregistrés en salle.

La loi sur la contrefaçon, historiquement, n'a pas évolué, elle servait uniquement pour les contrefacteur à l'échelle "industrielle". Avec les progrès des moyens de duplication (et ce n'est pas fini, les premières imprimantes 3D grand public commencent à faire leur apparition), les "consommateurs" ont commencé à entrer dans le champs d'application de la loi (il y à peu de temps, disons 20 ans, copier un CD n'était pas quelque chose de trivial). C'est pourquoi les juges essaient (je dis bien essaient) de limiter la casse, la plupart des peines sont des amendes.

Attention, Je ne défends rien du tout, je pense même que cette loi n'est pas adaptée au citoyen lambda et permet une réponse disproportionnée au délit commis par ce dernier. Je me contente juste de donner mes deux cent d'analyse (peut-être pas forcément correcte).
BananeDC dit:
Mathias dit:
BananeDC dit:
Tu crois que les groupes qui tournent dans les bars ne font pas de plus grosses salles ? :shock:

Disons que pour passer du stade de "groupe amateur qui joue dans des bar" à "groupe pro qui joue dans des salles", y'a quelques étapes à franchir... dont celle du premier album. Et si ce premier album s'est bien vendu, c'est encore mieux.

C'est faux !!
Mathias dit:Je connais pas d'exemple d'artistes qui tournent dans des salles culturelles d'une certaine taille sans avoir jamais rien enregistré ni vendu.

Et moi j'en connais des tonnes, on fait comment là ?
Dans la scène où j'ai joué, n'importe quel groupe local peut faire les premières parties de groupes plus importants.
Dans la scène "classique", celle où les artistes signent pour leur propre exploitation, que toi tu contribues à faire fonctionner en achetant, c'est un peu moins vrai, mais nombre de groupes locaux jouent et font des premières parties (et donc se font connaître) sans avoir "fait d'album".
J'aime pas le souligner mais là, je ne vois plus comment te le faire comprendre. Je dois mal m'y prendre et j'en suis bien navré.


Je ne parlais évidemment pas de premières parties mais bien de "vraies" tournées. Tu m'as très bien compris, ne fait pas semblant. Le groupe en première partie n'a certes pas encore sorti son premier album. La première partie lui sert à se faire connaître. Mais quid du groupe "officiel", celui en tête d'affiche ?

Bref, si tu connais plein de groupes qui ont obtenu une reconnaissance suffisante pour réussir à tourner nationalement dans des salles de concert autre que les bars, les café-concert et les salles des fêtes de villages, et qui sont des professionnels de la musique, le tout sans avoir jamais vendu le moindre CD, je suis curieux de connaître leur nom.