Docky dit:Ben au delà de l'exploit indéniable des grecs, eux, ça ne les dérangeait pas de finir 0-0 au bout de 120 minutes et de tenter leur chance aux pénalties.Donc, il fallait bien que l'équipe en face, à priori favorite, face un peu le jeu. Et les grecs ont réussi avec leur patience et leur ténacité à tenir, puis faire craquer leurs adversaires tour à tour. Maintenant, au delà de la prestation tactique, physique et mentale que je leur reconnais, ce n'est pas le football que j'aime. Imaginons deux adversaires face à face, avec ce même type de jeu peu ennivrant, ça donne 0-0 et un vainqueur à pile ou face tout à la fin. Bof.
Mwé... En 2004, pas une fois, ils ne sont allés jusqu'aux tirs au but et une seule fois en prolongation. Ça signifie qu'ils ont réussi à marquer à chaque match éliminatoire au moins un but de plus que leur adversaire. Et perso, même sur le plan du spectateur, j'aime avoir une variété des profil. C'est la diversité qui fait la richesse en foot comme ailleurs.
ouais enfin bon, c’était un énorme coup de bol tactique hein. On bétonne derrière, et on espère marquer un but chanceux, ou sur coup de pied arrêté. Ils ont eu énormément de chance, ca a marché. Avec de la grosse réussite sur le peu d’occaz’. Tu peux espérer remporter un match comme ça normalement (genre Chelsea pour la ligue des champions), mais pas une compétition. C’était irrationnel. Mais c’est passé…
J’ai pas suivi ce qu’ils ont fait par la suite, mais en tout cas on en a plus entendu parler. Alors la super tactique hein… Bref, c’était y a 10 ans
ElGrillo dit:La tricherie, tu l'as dans tous les sports dès qu'un enjeu apparait, et même à très bas niveau. J'ai fait moults sports, à des niveaux très différents, hauts comme bas, et de la triche y'en a partout à partir du moment où l'enjeu est là.
C'est vrai mais cette forme de triche, ce cas précis, à savoir la simulation d'un coup pour faire expulser un adversaire, je la trouve particulièrement minable. Je trouve ça bien pire que marquer de la main, par exemple. Marquer de la main, à la limite, je peux le comprendre. L'objectif est de marquer des buts et quand on y arrive pas de façon licite, on essaye autrement. Je ne dis pas que c'est bien mais je peux arriver à comprendre ce type de tricherie. Par contre, le but du football, ce n'est pas de faire expulser des joueurs. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai un problème avec ça. Et puis ça devient tellement atavique dans ce sport que ça m'énerve. Dès qu'un joueur se fait effleurer le bout du nez involontairement il se roule par terre en se tenant le visage, c'est ridicule.
La Grèce en 2004, ce n’était pas beau à voir mais il y avait quelque chose d’admirable dans la discipline collective, l’esprit d’équipe qui était au-dessus de l’absence de stars et qui a réussi à renverser des montagnes. Maintenant, vu que pour moi la qualité du jeu prime sur le résultat, je préfère mille fois le Brésil de Tele Santana qui n’a rien gagné à la Grèce de 2004, par exemple. Et contrairement à un poncif souvent entendu en football, on ne se souvient pas que des vainqueurs. On se souvient plus des très belles équipes, même si elles n’ont pas gagné la Coupe du monde : la Hongrie de 1954, les Pays-Bas de 1974, la France et le Brésil de 1986… Quand les anciens racontent la Coupe du monde 1974, ils parlent avec davantage d’émotion du finaliste, les Pays-Bas, que du vainqueur allemand. Le top, évidemment, c’est quand une équipe joue bien et gagne. Comme le Brésil de Pelé en 1970… ou encore la Roja. Qui vient de terminer un cycle et qui entre dans l’histoire. Ca devait arriver mais moi, je ne suis pas prêt d’oublier le jeu collectif fabuleux pratiqué par cette équipe et le Barça ces six dernières années. C’est pour ça, et quasiment que pour ça que je continue de me passionner pour un sport qui a tant de travers.
Le barça et la roja ont eu une influence énorme sur le football qu’on voit aujourd’hui : il y a eu les équipes qui ont essayé de jouer comme eux, et ceux qui ont essayé de les contrer. Les Pays-Bas aujourd’hui, je me demande à quel point leur style ne s’est pas construit pour contrer celui de l’Espagne. Idem pour Mourinho. C’est assez dingo, je pense. Oui, oui, dingo. Même le retour d’un football offensif (qui aboutit à cette coupe du monde particulièrement spectaculaire), je me demande si on ne le leur doit pas. Un peu.
viking dit:Le barça et la roja ont eu une influence énorme sur le football qu'on voit aujourd'hui : il y a eu les équipes qui ont essayé de jouer comme eux, et ceux qui ont essayé de les contrer. Les Pays-Bas aujourd'hui, je me demande à quel point leur style ne s'est pas construit pour contrer celui de l'Espagne. Idem pour Mourinho. C'est assez dingo, je pense. Oui, oui, dingo. Même le retour d'un football offensif (qui aboutit à cette coupe du monde particulièrement spectaculaire), je me demande si on ne le leur doit pas. Un peu.
100 % d'accord avec toi. On leur doit beaucoup. Le 4-3-3 moderne, avec une sentinelle devant la défense, deux milieux plus haut qui organisent le jeu et font le lien entre la défense et l'attaque, des latéraux très offensifs, trois vrais attaquants (et pas deux milieux excentrés dans les couloirs), c'est le Barça qui l'a inventé. Aujourd'hui, plein d'équipe jouent comme ça, dont le PSG et l'équipe de France. On leur doit beaucoup. Comme d'autres équipes avant elles, la Roja et le Barça ont marqué leur époque, non seulement du point de vue du palmarès mais aussi de l'évolution du jeu.
Jer dit:On est d'accord, effectivement. Les Italiens m'énervent au plus haut point : ils savent jouer au football, mais ils adoptent souvent une tactique défensive et passent leur temps à faire des fautes pour casser le jeu adverse. Je trouve ça débile comme attitude. L'Italie est la seule équipe que je n'ai jamais envie de voir gagner. Mais alors jamais.
C'est un cliché ça en fait. L'Italie de 2006 et celle de 2012 sont vraiment des équipes que j'ai adoré voir jouer. La victoire contre l'Allemagne à domicile en 2006 est restée dans toutes les mémoires. Quant au Catenaccio, on en parle tout le temps, mais ça doit faire 20 ans qu'on en a pas vu la couleur...
Jer dit: A la différence que les Italiens savent un peu jouer au football. Les Grecs n'ont pas le même historique. Mais c'est vrai que le "catenaccio" c'est minable comme tactique. Ca fait des matchs chiants comme la pluie.
Dis moi y'a un différé de 12 ans chez toi ou bien ? Depuis l'ére Prandelli et je dirais même l’ère Lippi, l'epoque du catenaccio tel qu'on le connaissait et bel et bien révolu et l’équipe d'Italie est beaucoup plus offensive quelque soit leur score ... Moi j'ai souvenir de la demie finale de 2012 (remember 2006 et une autre demie final face a l'Allemagne deja favoris) incroyablement captivante et séduisante dans le jeu italien et que ce soit lors de la dernière coupe des confé ou encore la face a l'Angleterre, je préfère 10000 fois un match de l'Italie a ceux de L'Espagne et de ses passes a 10 chiant a mourir malgré leur réussite et efficacité ... La ou on pouvait s'emmerder sévère quand l'Italie se replié et tenter de préserver un ou deux buts, l'Espagne a inventé le jeu soporifique et hypnotique qui n'apporte rien de spectaculaire et qui personnellement ne m'a jamais séduit mis a part quelques individualités comme Iniesta ou Torres dans leur grands jours ...
Fyah dit:L'Espagne a inventé le jeu soporifique et hypnotique qui n'apporte rien de spectaculaire et qui personnellement ne m'a jamais séduit mis a part quelques individualités comme Iniesta ou Torres dans leur grands jours ...
Et c'est sans doute avec ce jeu soporifique et hypnotique que l'Espagne a battu 4-0 la spectaculaire équipe italienne de Prandelli en finale de l'Euro 2012... C'est aussi, avec ce même jeu sans saveur que le Barça a remporté six titres en 2009, a remporté trois Ligue des Champions entre 2006 et 2011 et a terminé très régulièrement ses saisons à plus de 100 buts... Soyons sérieux deux secondes. L'Espagne a proposé le jeu collectif le plus chatoyant et le plus abouti depuis au moins vingt ans. Les Espagnols ont beaucoup gagné 1-0 tout simplement parce qu'ils ont affronté des équipes qui avaient tellement peur d'eux qu'elles ne faisaient que défendre en espérant un 0-0, voire un contre. Dès qu'ils jouaient contre une équipe un peu plus joueuse, c'était plus spectaculaire. Si certains matches de l'Espagne ont été chiants, c'est à cause des adversaires qui verrouillaient tout, pas des joueurs espagnols. L'Espagne et le Barça ont remis en avant la technique sur le physique, les petits gabarits vifs sur les marathoniens athlétiques, le jeu collectif à une ou deux touches de balle sur les exploits individuels. C'est un football qui a mis l'équipe au dessus des individualités, réussissant même à gommer en sélection la rivalité Barça-Real pour aboutir à un projet de jeu qui a tout simplement bouleversé la façon de concevoir le football. Moi je considère qu'on a eu la chance d'assister à de tels moments de jeu ces dernières année, un peu comme ceux qui ont eu la chance de voir le Brésil en 70 ou l'Ajax quelques années plus tard, un peu comme les fans de basket qui ont vu jouer les Bulls de Jordan. Il faudra peut-être attendre longtemps avant de revoir une telle équipe nationale et une telle équipe de club (le Barça).
C’est vrai, je suis un peu resté sur des façons de jouer que l’Italie ne pratique plus trop. Mais j’ai encore en tête des matchs où ils jouaient vraiment comme des pourris. Ca m’a marqué.
Fyah dit:L'Espagne a inventé le jeu soporifique et hypnotique qui n'apporte rien de spectaculaire et qui personnellement ne m'a jamais séduit mis a part quelques individualités comme Iniesta ou Torres dans leur grands jours ...
Et c'est sans doute avec ce jeu soporifique et hypnotique que l'Espagne a battu 4-0 la spectaculaire équipe italienne de Prandelli en finale de l'Euro 2012... C'est aussi, avec ce même jeu sans saveur que le Barça a remporté six titres en 2009, a remporté trois Ligue des Champions entre 2006 et 2011 et a terminé très régulièrement ses saisons à plus de 100 buts... Soyons sérieux deux secondes. L'Espagne a proposé le jeu collectif le plus chatoyant et le plus abouti depuis au moins vingt ans. Les Espagnols ont beaucoup gagné 1-0 tout simplement parce qu'ils ont affronté des équipes qui avaient tellement peur d'eux qu'elles ne faisaient que défendre en espérant un 0-0, voire un contre. Dès qu'ils jouaient contre une équipe un peu plus joueuse, c'était plus spectaculaire. Si certains matches de l'Espagne ont été chiants, c'est à cause des adversaires qui verrouillaient tout, pas des joueurs espagnols. L'Espagne et le Barça ont remis en avant la technique sur le physique, les petits gabarits vifs sur les marathoniens athlétiques, le jeu collectif à une ou deux touches de balle sur les exploits individuels. C'est un football qui a mis l'équipe au dessus des individualités, réussissant même à gommer en sélection la rivalité Barça-Real pour aboutir à un projet de jeu qui a tout simplement bouleversé la façon de concevoir le football. Moi je considère qu'on a eu la chance d'assister à de tels moments de jeu ces dernières année, un peu comme ceux qui ont eu la chance de voir le Brésil en 70 ou l'Ajax quelques années plus tard, un peu comme les fans de basket qui ont vu jouer les Bulls de Jordan. Il faudra peut-être attendre longtemps avant de revoir une telle équipe nationale et une telle équipe de club (le Barça).
+1000 ! J'ai toujours du mal à comprendre les personnes qui disent aimer le foot et qui ne supportent pas le jeu du barça... Je n'y vois que de la mauvaise foi... Et au passage l'Italie de Prandelli s'inspire très clairement du jeu du Barça et de l'Espagne, Pirlo-De Rossi-Verrati ressemble un peu à un Xavi-Busquets-Iniesta... Mais je trouve que ces derniers temps ils font preuve de suffisance... C'est en parti la cause de leur fiasco Brésilien... Ils faisaient tourner la balle en étant persuadé qu'ils allaient marquer, seulement beaucoup d'équipes ont fini par trouver la parade à ce style de jeu en mettant la pression sur le porteur du ballon au milieu du terrain avec un pressing ultra rigoureux. Le problème c'est que cette année ils n'avaient pas le jus pour courir après le score, tout le monde restait statique alors que ce style de jeu demande énormément déplacements et de travail pour les joueurs qui n'ont pas le ballon.
Plus que de la suffisance, je pense qu’il y avait énormément de fatigue autant mentale que physique. Lors du match, les commentateurs de TF1 s’extasiaient sur le pressing des Chiliens. Il était surtout impressionnant en comparaison de la non mobilité de l’équipe adverse.
GweG dit:Plus que de la suffisance, je pense qu'il y avait énormément de fatigue autant mentale que physique. Lors du match, les commentateurs de TF1 s'extasier sur le pressing des Chiliens. Il était surtout impressionnant en comparaison de la non mobilité de l'équipe adverse.
+1, peut-être même surtout mentale, on a même pas eu de sursaut d’orgueil une fois menés au score il faut aussi ajouter un petit côté "quand ça veut pas, ça veut pas" : non seulement ils ne jouaient pas très bien, mais en plus ils ont manqués de réussite sur des petites choses, c'est un peu la routourne qui a tourné niveau "chance du champion" on verra plus Iniesta lors du tournoi, je suis inconsolable ; il n'y a pas moyen de procéder à une naturalisation de dernière minute ? sinon, pour ce soir, je sais pas vous mais j'ai confiance
Pour ce soir, je sens le gros match de merde. Mais on gagnera à la 86è sur un but de Valbuena, rassurez-vous. Il nous faut un match de raccroc gagné à l’arrache, sinon on ira pas loin
alighieri dit: on verra plus Iniesta lors du tournoi, je suis inconsolable ; il n'y a pas moyen de procéder à une naturalisation de dernière minute ?
Mon joueur de foot préféré sur ces dix dernières années. Je me suis régalé à le voir jouer. Il a tout : la technique, la vitesse, l'altruisme et la vision du jeu. Il symbolise plus que personne le football que j'aime et le jeu espagnol. Xavi aussi d'ailleurs. Ces deux joueurs pouvaient éliminer une défense et faire basculer un match avec un truc bien plus beau qu'un slalom solitaire ou une reprise de volée acrobatique : avec une passe.
